Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Wolfrock 2016 : samedi 16 avril Spécial

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La neuvième édition du Wolfrock n’a pas failli à la tradition ! Organisé dans les locaux du Centre Culturel de Dour, le cousin très lointain du DMF (Dour Music Festival) a une nouvelle fois réuni une belle palette d’artistes talentueux…

C’est à Jocker’s Club que revient l’honneur (?!?!?) d’ouvrir les hostilités. Devant une petite dizaine de groupies seulement !

Le parcours du combo est aussi beau que tragique. Après le décès inopiné de son chanteur, le quatuor, réunissant des potes d’enfance –le guitariste Fabrice Drapier, le batteur Xavier Estievenart, le bassiste Eddy Fia et le guitariste Marc Stradiot– partent à la recherche d’un digne successeur, afin de conserver les envolées lyriques qui caractérisaient alors leur musique. Il le déniche en engageant le jeune Mathias Bouyez.

Ce n’est pas vraiment un inconnu puisqu’en compagnie de son frère Hugo, il mène en parallèle l’aventure de The Magical Candies.

Baignant dans une veine rock, le quintet jouit déjà d’une belle réputation dans la région !

Les premiers riffs sont plutôt glaciaux. L’attitude des musicos l’est tout autant ! Le set laisse un peu de glace ! Techniquement pourtant, le jeu est précis. Parfois même académique.

Math, le petit dernier, un rien timoré au début, va tenter d’éveiller un public amorphe, sans vraiment y parvenir ! Un combo à suivre, pourtant…

We Are Waves grimpe ensuite sur l’estrade. Impliquant Viax (voix, guitares), Cisa (synthés), Mene (basse) et Adriano (drums), ce quartet est originaire de Turin, en Italie.

Ce sera LA surprise du jour ! Un véritable coup de cœur médiatique et d’estime !

Le WR constitue la dernière date d’une mini tournée belge qui a entraîné le band, notamment du côté du Centre. Selon les propos des musiciens, la Belgique leur a réservé un très bon accueil ! De là à affirmer que de tous les peuples, les Belges sont les plus accueillants, il n’y a qu’un pas… qu’il faut de temps à autre franchir !

Le combo compte plus de quinze années d’expérience. Il a entamé son parcours en explorant le ‘Heavy Metal’, avant de tâter du nu-metal, du rock alternatif, du post rock et même du folk. Bref, c’est le band dont il faut absolument s’intéresser, si tu ne veux pas passer pour un ringard !

Passionnés par le rock, l’art et la recherche, le champ d’action des Transalpins est une alternative à la new wave. A cette différence que le son lorgne plutôt vers un rock singulier, hybride, mâtiné de heavy électro et post grunge.

On est loin de la musique de chambre donc !

La filiation avec les anglais de The Cure est manifeste ! Cordes électriques, synthé, boucles lancinantes et fûts batifolent comme à l’époque du magnifique « Disintegration »…

Troublant également, le mimétisme vocal du chanteur avec un certain Jim Kerr (NDR : leader de Simple Minds).

Il y a des réminiscences eighties ! Ca pue la sueur, le jeans déchiré et la Converse moisie !

Une chose est certaine, à voir les CD’s se vendre comme des petits pains au stand marchandising, il est clair que les ritals ont frappé fort le cœur des mélomanes… et leurs conduits auditifs.

Dans une parfaite lignée électro, From Kissing –dont le patronyme s’est inspiré de manière hasardeuse d’une phrase qui figure dans une chanson de The Cure– est chargé d’embrasser (d’embraser ? !) les lieux !

Chris Willems (chant), Bastien Preaud (basse, synthé, prog, chœurs), Antoine Preaud (batterie) et Massimo Panza (guitare, synthé, prog, chœurs) –qui a déjà foulé les planches douroises au sein d’un autre projet baptisé Stevenson– prodiguent à grands coups de synthés, une musique électro, mais contaminée par le rock !

Originaires de Mons, de Nivelles et de Bruxelles, ces jeunes gens se connaissent depuis belle lurette. Chacun jouait dans sa propre formation. Un jour d’août 2013, l’idée d’un projet commun s’est enfin concrétisée !

L’ascension sera rapide puisque un premier Ep cinq titres est publié l’année suivante y compris sur les différentes plates-formes de streaming les plus importantes telles que iTtunes, Deezer, Spotify…

Les gaillards ne se sont pas reposés sur leurs lauriers puisqu’en mars 2015 est paru « Get Up », un opus produit par Anthony Sinatra (Hollywood Porn Star, Piano club) et Vince Lemineur (Suffocating Minds). Rien que ça !

Si leur musique est rageuse, insolente et dépoussière les clichés du genre, c’est sur scène que l’énergie rock transcende véritablement le groupe et laisse préfigurer de beaux pogos entre ami(e)s lors des festivals d’été que l’on est tenté d’espérer futurs et nombreux.

C’est direct et brut de décoffrage !

Chris assure à lui seul la visibilité du band ! Petit, rebondissant et biberonné au ‘speed’, il ne cessera de se mêler au public dans une ambiance exaltante. Sa seule limite : la longueur des câbles du micro !

Complètement barge, il ira même jusqu’à monter sur une barrière Nadar située à proximité de l’ingé son, quitte à se prendre une gamelle !

Après quarante minutes de show, les garnements potaches se retirent sous une salve d’applaudissements bien mérités !

Autre style, en compagnie de Pair d’As. Exit batterie, guitares et loops électroniques. Mais place aux fondamentaux du genre : baquettes, training Kappa et casquettes retournées pour l’apparat. Sans oublier le langage châtié, dont les termes argotiques pour le phrasé ainsi que les chorégraphies minimalistes à souhait sont propres au genre.

Laurent, alias ‘L’rapace’, et Charles, ‘Moz’, se sont rencontrés par l’entremise du concours ‘L’envol des cités’. En janvier 2014, ils décident d’unir leur verve incisive pour ne former qu’un. Emballé par le projet, leur ami Alex, alias ‘Dj Xel’, les accompagnera aux platines.

Pas vraiment de surprises ! Les thématiques sont quasi toujours identiques dans ce type de projet. On stigmatise en effet le chômage, les keufs (la Police) et les meufs (le genre féminin). Sans oublier de clamer que les membres du gouvernement sont tous des incapables, bien évidemment !

Le potentiel est pourtant bien réel chez ces rappeurs. L’énergie et l’intensité y sont ! Les loustics sont assez convaincants ! La plume, bien qu’un peu facile, dénonce sans vergogne parfois, mais toujours intelligemment, les travers sociétaux et le mal-être des plus jeunes. Les textes ne sont pas chanfreinés par un politiquement correct.

Les poncifs du genre restent malheureusement encore trop nombreux ! Ce qui discrédite une démarche qui pourrait devenir intéressante !

ACTA est l’avant-dernière formation à se produire. Découvert dans le cadre des Franc’off 2003 et lauréat du ‘Carrefour des Talents’ en 2011, le trio réunit Joe (guitare/chant), Rvaye (drums) et Massimo Passalaqua (basse), également cheville ouvrière des Classes du Rock.

L’expression sonore s’exprime facilement sur scène ! D’autant plus que, contrairement à son passé, le leader a ici opté pour une approche rock davantage punchy…

Le gaillard évoque sa vie et les déclinaisons quasi-obligées qui en découlent. Le tout dans la langue de Verlaine. Cette culture du mot permet un rendu tantôt subtil, tantôt explosif, naviguant entre légèreté et gravité.

Le show s’enlise toutefois rapidement et l’effet de surprise est vite supplanté par une déferlante de chansons linéaires dans les arrangements.

Il revient au troubadour honnellois, Antoine Hénaut, de clôturer le festival. Un artiste dont le mix entre le grand Jojo pour le côté décalé et Jean-Luc Fonck (Sttellla) pour son humour à deux balles, fait mouche !

Sa « Poupée Vaudou » lui vaut un bel espace médiatique depuis quelques semaines ! Elle narre des histoires touchantes entre espoirs et tracas.

Son truc, ce sont les doubles sens ! Il en joue continuellement ! Comme de la jonglerie dont il est un fervent admirateur. C’est de la haute voltige ! Une précision à toute épreuve ! Un travail d’orfèvre ! Le flot littéraire, souvent imagé, est marqué par le second degré !

Pour quelques dates (dont celle de ce soir), le claviériste habituel (Xavier Bouillon) s’est fait remplacer par Maxime Pasquini, multi-instrumentiste bien connu dans le milieu (batteur attitré d’Ozvald et claviériste de Coverplay notamment).

Ses textes sont indéniablement bien torchés et structurés ! Son second opus marque d’ailleurs un tournant majeur dans la maturité du jeune homme ! Ce qui laisse tendre vers une belle représentativité future en terre francophone !

Seule ombre au tableau, le son. Il privilégie excessivement les tonalités graves ! Impossible de discerner l’intensité des thématiques même en tendant l’oreille ! Acoustique déplorable ou incompétence de l’ingé son ? Chacun jugera !

La soirée s’achève avec une grosse demi-heure de tard sur l’horaire prévu !

Mais qu’importe ! Pour quelques euros seulement, les fans de musique se sont délectés d’un précieux breuvage fait de belles découvertes !

Que nous prépare l’équipe organisatrice lors de l’anniversaire de sa première décennie d’existence ? Pour le savoir : vivement 2017 !

(Une organisation du Centre Culturel de Dour et du WolfRock)

 

Informations supplémentaires

  • Date: 2016-04-16
  • Festival Name: Wolfrock
  • Festival Place: Centre Culturel
  • Festival City: Dour
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