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Dour Festival 2016 : samedi 16 juillet Spécial

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Au réveil d’une courte nuit, on se lève sous une couche épaisse de nuages. La météo n’annonce pas que du beau temps. Mais il ne pleut pas. C’est déjà un bon point. Ce qui renforce l’enthousiasme des festivaliers, prêts à en découdre pour une nouvelle journée de folie ! Et pour votre serviteur, il s’agit de la plus chargée. Car le programme rock est particulièrement riche.

Début des hostilités en compagnie de Fews, dans La Petite Maison dans la Praire. Le quatuor suédois (NDR : mais établi à Londres) pratique un post-punk classique mais terriblement efficace. Il est venu défendre son premier elpee, « Means », paru il y a peu. Ce qui marque à premier abord, c’est le plaisir pris par les musicos sur les planches. Ils sont tout simplement ravis d’être là et se félicitent du monde présent dans la fosse. C’est la première fois qu’ils se produisent devant autant de monde ! Et même s’ils semblent largement ‘stoned’ (à moins que ce soit dû à l’euphorie ?), ils enchaînent les titres marquants, à l’instar de « 100. Goosebump ». C’est néanmoins à la fin du concert que l’on prend une grosse claque. Après avoir lancé leurs excédents de houblon dans la foule, les quatre gaillards terminent leur prestation par leurs deux meilleures chansons. Tout d’abord « Zoo », caractérisé par son refrain instrumental et sublimé par des interventions de guitare agressives. Et in fine, « III ». Si la version studio dure huit bonnes minutes, celle que le combo va interpréter en ‘live’ va s’étaler sur plus d’un quart d’heure. Un titre au cours duquel une pluie de décibels va s’abattre sur l’auditoire, ma foi, comblé par ce déluge sonore. De quoi conclure à merveille un show très convainquant. Une fois sorti de scène, le chanteur s’écroule de fatigue. N’ont assisté à cette péripétie que ceux –les veinards !– qui squattaient le bord du podium. Manifestement, Fews a tout donné ce qu’il avait dans le ventre…

Allah-Las embraie sur les mêmes planches. La musique de ce quatuor fleure bon la Californie des sixties. Les Beach Boys ne sont pas loin, c’est certain ! A cause des mélodies terriblement  accrocheuses. La voix de Miles Michaud est particulièrement agréable à l’oreille. Et finalement tout le monde passe un bon moment en leur compagnie. Même le ciel se découvre et laisse apparaître un grand soleil. Le prochain album du groupe devrait sortir en septembre ; et à l’écoute des nouvelles compos proposées, il sera certainement intéressant.

Pour être excentriques, on peut vraiment affirmer que King Khan and The Shrines le sont assurément. Une formation établie à Berlin dont les accoutrements sont –pour le moins– plus qu’extravagants. Moustache imposante, cheveux teints en blond, combinaison complètement ouverte sur la poitrine, laissant deviner ses attributs, le chanteur est un personnage vraiment à part. Lors du set, il joue même avec une poupée gonflable. Teintée de psychédélisme et de soul, la musique du band est particulièrement puissante. Le show vire rapidement au délire ; ce qui a le don de réveiller un auditoire, tombé quelque peu en léthargie, avant la suite d’une soirée qui s’annonce épique.

Django Django grimpe sur l’estrade à 21h30. Fondée en 2009, la formation londonienne est en progression constante. Eponyme, son premier elpee a décroché un disque de platine, en France. Faut dire que sa psyché/pop est vraiment savoureuse. En outre, ce show est très attendu par votre serviteur, fan depuis la première heure. Et il ne va pas être déçu. Pendant une heure, le quatuor va dispenser ses meilleures compos. Sans la moindre faiblesse. Depuis « Waveform » à « Default », en passant par « First Light », toutes y passent. Mais en ‘live’, les versions studio sont davantage développées. Ce qui apporte évidemment une énorme valeur ajoutée par rapport aux albums. Et « Skies Over Cairo » constitue le point d’orgue du set. Que dis-je, une révélation. Passée un peu passée inaperçue sur le premier elpee du band, cette plage prend en ‘live’ une toute autre dimension. A cause des sonorités orientales qui enrichissent le morceau. Résultat des courses, le public se sent transporté et se met à danser. En terminant par « Silver Rays », le combo parvient même à faire asseoir toute la fosse. Une prestation phénoménale pour ce groupe qui constitue une valeur sûre dans l’univers du rock contemporain…

Une demi-heure de pause avant le spectacle de Fat White Family qui se déroule au Labo. Juste le temps de se rafraîchir. Car ce petit chapiteau est en effet notoire pour être le plus chaud du festival ! Le collectif anglais compte une dizaine de minutes de retard, lorsqu’il monte sur l’estrade. A peine arrivé, Lias Saudi, le vocaliste, ôte son t-shirt. Début de ce qui deviendra un véritable strip-tease. Punk, les morceaux dispensés sont sauvages. Déchirée, la voix du chanteur colle parfaitement à l’expression sonore. Dès le départ, les pogos éclatent spontanément au sein de la foule. Et suivant un rituel, Saudi vient régulièrement haranguer les spectateurs. Ce type doit avoir un grain. Joue-t-il un rôle ? Peut-être un peu. Mais il est tellement imbibé d’alcool, qu’il fait n’importe quoi. A trois reprises, il saute dans le public. Mais on n’est pas au bout des surprises. Au milieu du set, il dérape carrément. Après s’être débarrassé de son t-shirt, il enlève son pantalon. Il n’hésite d’ailleurs pas à exhiber ses fesses lors d’une chanson plus paisible. Vu son attitude de rock star, il focalise tous les regards. Et, fallait s’en douter, vu son état, il finit par dévoiler ses parties les plus intimes. C’est du jamais vu pour ma part. Finalement, si la musique est excellente, elle passe presque au second plan. Avant-dernier morceau, « Touch The Leather » se révèle une monstrueuse ballade punk comme on entend rarement. Puis, en toute fin de concert, Lias se verse une bouteille de vin rouge sur la tête, sexe à l’air. A mon avis, il lui manque certainement plusieurs cases ! Pourtant, malgré les excès du chanteur, il faut reconnaître que la prestation punk ‘old school’ de Fat White Family constitue certainement un des meilleurs concerts de cette édition du festival !

Après avoir cassé la croûte, retour au Labo. Un peu par hasard il faut bien l’avouer. Mdou Moctar s’y produit. Le guitariste nigérien porte un grand foulard autour de la tête, comme les berbères, lorsqu’il est confronté à une tempête de sable, ne laissant apparaître que son regard. Sur les planches, il est soutenu par deux musicos. Mélange savant entre musique traditionnelle touareg et rock, la musique est chargée de swing. Particulièrement dansante, elle offre un bon moment aux 200 personnes encore présentes sous un chapiteau un peu vide, il faut le reconnaître…

La soirée se termine par La Mvuerte (NDR : ne pas confondre avec le groupe belge La Muerte). Et le Parisien excelle dans sa programmation cold wave, maîtrisant parfaitement les codes du genre.

Ce samedi constitue certainement la meilleure journée pour les rockeurs. Elle prend même fin, ce dimanche matin à 4 heures. Un peu de repos est indispensable pour pouvoir tenir dûment le coup pour les dernières 24h (NDR : et pas l’inverse !)

(Organisation : Dour Festival)

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Informations supplémentaires

  • Date: 2016-07-16
  • Festival Name: Dour Festival
  • Festival Place: Plaine de la Machine à Feu
  • Festival City: Dour
  • Rating: 0
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