La disparition de Gelatine Turner…

Gelatine Turner, c'est un projet chanson porté par deux frères, Pierre au son et Romain au chant. Ensemble ils composent une chanson hybride entre pop et alternative. « Disparaître », c'est une marche hypnotique, un souffle qui s'emballe, une perte de repère…

logo_musiczine

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Nothing But Thieves 03-02...
Depeche Mode - Sportpalei...

BRDCST 2019 : dimanche 7 avril Spécial

Écrit par
&

Depuis quelques années déjà l’Ancienne Belgique organise le BRDCST, un festival qui se déroule quatre jours de suite. Ce dimanche 7 avril, il est programmé dans trois salles ; en l’occurrence l’AB Box, l’AB club ainsi que l’AB Salon, un espace situé au-dessus du Café. Lors des trois premières soirées, il a été délocalisé au Café Central, Beursschouwburg, Café Bonnefooi et La Machine, des endroits sis près de l’AB. Cet événement est destiné à faire découvrir des musiques issues de toute la planète ; et pour cette édition, il s’intéresse aussi bien au black metal féminin, au psychédélisme turc, à la noise abstraite, au classique contemporain, au hip-hop, à l’afrofuturisme, à l’electronica, à la poésie sonore, à l’avant-jazz, à la world d'Afrique du Nord, au dub, à l’american primitive guitar, au (post) punk, au piano préparé, au grime qu’au flamenco. C'est donc une belle occasion d'assister à des shows de groupes ou d'artistes qui sortent de l’ordinaire. Compte-rendu du dernier jour qui accueille la formation belge Whispering Sons, les artistes canadiens Jason Sharp et Yonotan Gat (qui a prévu le concours d’invités), américaines Morgan et Léa Bertucci, espagnol Refree, sans oublier le Dj gantois Bolt Ruin.

En débarquant, Refree (poulain de l’écurie global sounds Glitterbeat) a déjà entamé son set. Il joue de la gratte dans un style, ma foi, expérimental, entre flamenco et de jazz. Il y a pas mal de peuple au salon qui semble apprécier ce set empreint de sérénité…

Direction L’AB Box pour le set du Gantois Bolt Ruin qui vient de publier un vinyle, en février dernier, un disque baptisé "Circuit". Le Dj se produit, derrière une immense table de mixage, recouverte d'un drap noir, devant une salle quasi-vide qui va heureusement quelque peu se remplir au fil des minutes. Des images d'usagers qui se déplacent au sein d'un métro futuriste ou tournées en accéléré sur un place devant une église, défilent en arrière-plan, sur grand écran. Tantôt plus lentes, tantôt soutenues, les sonorités électroniques sont chargées d'infra-basses et alimentent l'univers sonore torturé et dark de l'artiste, alors que le light show inonde la fosse. Classique!

La prestation de Jason Sharp se déroule au même endroit. Il grimpe sur les planches à 19h00, flanqué d’un préposé en bidouillages. Un certain Adam Basana qui a recours à divers ustensiles en verre. Il dispose également de deux microphones. Quant à Jason, il se consacre à un énorme saxophone basse. Issu de la scène montréalaise expérimentale, il a milité au sein de nombreux groupes de jazz avant-gardistes et contemporaines. Il s’est forgé une solide notoriété, en pratiquant la respiration circulaire, une technique qui permet de maintenir, pendant un laps de temps assez long, un souffle d'air continu à l'aide de la bouche. Cette technique particulière focalise toute l’attention de l’auditoire, d’autant plus qu’elle est prolongée par des boucles. Malgré une fameuse dose d’impro, il faut reconnaître que les deux musicos se complètent parfaitement. Un concert aussi étonnant que captivant…

Direction l’AB Club pour y découvrir Léa Bertucci, une artiste américaine qui a publié un Ep en février dernier, un disque intitulé « Metal Aether ». Minimaliste, sa musique est alimentée par un saxophone alto, un pc mac et une petite machine qui ressemble à un dictaphone qui propage des sonorités électroniques ‘ambient’. Et elle est particulièrement habile pour jongler entre ses instrus, notamment lors d’un morceau de près de 20 minutes, au cours duquel elle ne reprend pas son souffle, tout tapotant sur son sax ou le triturant dans tous les sens.

Yonathan Gat est considéré comme un des meilleurs guitaristes au monde. Il se sert d’une double gratte à 12 et 6 cordes… comme Jimmy Page. Il est épaulé par une section rythmique basse/batterie qui semble prendre beaucoup de plaisir sur l’estrade. Mais le clou du spectacle sera atteint lorsque deux Amérindiens (The Eastern Medecine Singers) vêtus de parures rituelles (NDR : des Sioux, des Iroquois ?) viennent frapper sur un énorme tambour indigène à l’aide de manches terminés par un morceau de métal, tout en psalmodiant des incantations. Bien que saccadées et hypnotiques, leurs interventions collent parfaitement à la musique proposée par le trio. Ce cocktail de punk rock, pow pow drum et psychédélisme, ouvert à l’impro, en devient alors fascinant. Sans oublier que Gat en profite pour étaler toute sa virtuosité sur son double manche. Epatant !

Kelly Moran se produit au club, mais votre serviteur prend une petite pause avant le show final. Qu’assure un des meilleurs combos belges, actuellement sur le circuit. En l’occurrence The Whispering Sons. Et tant les médias que les mélomanes ne tarissent pas d’éloge le band. Pas étonnant que leurs concerts soient sold out. La salle est pleine à craquer.

Le quintet débarque sur le podium. Il réunit le guitariste Kobe Lijnen, le bassiste Tuur Vandeborne, le claviériste Sander Hermans, le drummer Sander Pelsmaekers et la chanteuse Fenne. Cette dernière est également la figure de proue du band. Sauvage, elle possède une manière particulière de se déhancher ; et puis androgyne, sa voix est capable de passer du plus clair au baryton. Régulièrement, elle ponctue sa véhémence de coups de poing dans le vide. On la sent habitée par sa chorégraphie.

Le post punk de la formation est paradoxalement énergique, glacial et dansant. Mais cette fusion tient parfaitement la route.

Whispering Sons ne devrait probablement pas s’éterniser dans les tournées des petites salles. A mon humble avis, il est à l’aube d’une carrière internationale fructueuse…

L’an prochain, le BRDCST se déroulera du 2 au 5 avril.

Setlist The Whispering Sons : « Stalemate », « Got A Light », « Alone », « White Noise », « Performance », « Skin », « No Time », « Fragments », « Hollow », « Waste », « Wall », « Insights », « Dense »

Rappel : « No Image ».

Voir aussi notre section photos ici

(Organisation : Ancienne Belgique)

Informations supplémentaires

  • Date: 2019-04-06
  • Festival Name: BRDCST
  • Festival Place: Ancienne Belgique
  • Festival City: Bruxelles
  • Rating: 7
Lu 1616 fois