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Les Gens d’Ere 2019 : vendredi 26 juillet Spécial

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Le festival Les Gens d’Ere est né d’une initiative peu commune entre une bande de copains qui, pour fêter la fin des examens, avait décidé de boire un godet autour d’un peu de musique dans l’enceinte d’un hangar. C’était en 1998.

Aujourd’hui, il s’agit d’un véritable festival dont le succès et la renommée croissent au fil du temps et dépassent les frontières.

Sans oublier les têtes d’affiche à faire pâlir de jalousie ses grands frères tout en gardant à l’esprit un côté intimiste, bon enfant et une mixité sociale rarement observée dans ce genre d’événements. Comme quoi, on peut faire du sérieux, sans s’y prendre vraiment…

A l’instar de l’année précédente, les festivités s’étalent sur trois jours. Le premier est essentiellement destiné aux (re)découvertes, à travers une programmation plutôt intergénérationnelle, le second est consacré aux covers bands et enfin, le dernier s’adresse à un public un peu plus jeune. Un line-up dont la diversité est intéressante et très susceptible de satisfaire un large public…  

Si au cours des jours précédents, il n’était vraiment pas indiqué de pointer le bout du nez, vu la température caniculaire, la prudence est aujourd’hui conseillée, car des orages violents sont attendus. Les K-ways sont d’ailleurs visibles à perte de vue…

Lorsque votre serviteur débarque, déjà s’envolent les dernières gammes de la jeune singer/songwriter belge Tanaë.

A entendre sa voix soul et ses mélodies pop accrocheuses, nul doute que sa prestation aura laissé quelques bons souvenirs auprès de la poignée de spectateurs présents.

Epsylon prend immédiatement le relais. Pas des jeunes premiers puisqu’il y a plus de dix ans qu’ils militent dans l’univers du rock celtique. Le groupe a déjà tourné en Chine, au Koweït, au Kazakhstan, Chine, Canada, Angleterre et un peu partout en Europe.

La veille, il se produisait en Bretagne. Aussi avant d’entamer le concert, comme pour se justifier, le porte-parole signale avoir roulé 10 heures pour assurer sa participation dans le plat pays. Un effort vite récompensé par une salve d’applaudissements bien méritée.

Le bassiste a le pied dans le plâtre. Il doit rester en position assise ; ce qui ne facilite pas ses mouvements.

La formation, née entre Nantes et la Vendée, est responsable d’une musique qui mêle rock, folk et pop, mais surtout notoire pour créer une ambiance celtique. Ce qui lui permet de se positionner un peu en marge par rapport à la palette de sons proposée aujourd’hui. Pourquoi pas après tout ? Il en faut pour tous les goûts !

Interprétées dans la langue de Molière et à l’aide d’instruments traditionnels, les compos, telles que « La même histoire », sentent l’air marin, le vent iodé et le coquillage ensablé.

Si la ballade « Aux hommes debout ! », soulignée par un accordéon, marque les esprits, c’est surtout « Requiem » qui incarne le mieux l’univers mystérieux voire mystique de ces hommes venus d’ailleurs.

Mustii est maintenant attendu par une horde de femmes en chaleur sous un chapiteau tout aussi brûlant. Faut dire que le gaillard est plutôt beau gosse. Dents blanchies pour sourire ravageur, coiffure soigneusement peignée et yeux hypnotiques, il profite de sa plastique de mannequin pour lécher du regard, sans trop de scrupules, les plus jolies filles. Et apparemment, elles sont ravies. Ceux qui les accompagnent un peu moins…

La salle est pleine à craquer. Les quelques piliers de comptoir à moitié éméchés ont déserté le bar, déposé leur pinte et sont venus tendre l’oreille.

Un grand drap blanc trône au milieu du podium. Il est agité par de gros ventilos plantés en arrière-plan. Chaque balancement laisse entrevoir un ‘21st Century Boy’ luminescent.

Jeune artiste belge, acteur, auteur, compositeur et interprète, son univers musical baigne au cœur d’une pop électro enivrante, sensuelle, douce et abrupte à la fois.

La trentaine, le gamin diplômé de l'IAD jouit déjà d’une sacrée expérience scénique. Depuis pas mal de temps, il écume à tour de rôle des centaines de salles de concerts et des festivals.

Il arbore une tenue pour le moins étrange ce soir : une cape noir ornée de brillants. Ses musicos sont habillés de blanc. Seul le drummer est drapé d’un vieux marcel, histoire de ressembler à un vieux belge…

Thomas Mustin, à l’état-civil, s’est fait connaître auprès du grand public en publiant un Ep fraîchement réussi baptisé « The Darkest Night ».

Aujourd’hui, c’est un premier album qu’il est venu présenter. C’est donc par un « What a day » qu’il entame un tour de chant, rythmé par des chorégraphies à couper le souffle.

Sueur perlant sur le front, il avoue que la canicule n’a pas fini son œuvre et enchaîne de suite par le puissant et inévitable « 21st Century Boy ».

Tom fait bien davantage que chanter. Il vit sa musique, la respire, la transpire, joue avec le son et les rythmes. Tout est millimétré. Les sons synthétiques sortent des machines, posées ci et là, et inondent immédiatement les conduits auditifs des aficionados. C’est très énergique. Lorsqu’il ne sautille pas, il court d’un bout à l’autre de l’estrade, monte sur les praticables, se roule par terre ou se met à feindre une gestuelle quasi-érotique.

De nombreux spectateurs sont surpris de constater que lorsqu’il s’agit de mouiller sa chemise, il n’a pas froid aux yeux. D’un pas décidé, il s’élance dans la foule pour s’essayer au crowdsurfing… avec succès !

Les chansons conventionnelles et de jolies ballades ténébreuses alternent. Etrangement, la puissance de sa voix haut-perchée contraste avec son physique de jeune premier.

Sa reprise du tube séculaire « Tainted Love », un titre signé Ed Cobb du groupe The Four Preps, et popularisé par le duo britannique Soft Cell, emmené par Marc Almond, constitue un des moments forts du spectacle. Une compo très intelligemment réappropriée.

Les détracteurs estimeront le set sans doute un peu trop prévisible. Mais manifestement, le petit sait y faire et attire un public de plus en plus réceptif aux frasques pourtant parfois poussives.

Torse nu, Mustii clôt sa prestation d’une rare intensité par « Feed Me »…

Skip the use, va mettre le souk pour cette première journée !

Fondé en 2008, ce combo a vu sa notoriété grimper en flèche au point d’être rapidement invité à se produire lors des festivals internationaux, en assurant même des premières parties pour Trust et Rage Against the Machine.

Le line up a connu quelques changements depuis ses origines, notamment lors du départ d’une de ses chevilles ouvrières, Mat Bastard, qui va embrasser une carrière solo auprès de ses potes de Carving, tandis que d’autres membres formeront The NoFace. Un divorce par consentement mutuel acté fin 2016.

De courte durée puisque le couple Bastard/Yan Stefani est à nouveau en lice pour une nouvelle aventure que l’on espère la plus longue possible.

L’explosivité du black n’est pas une légende. Dès les premiers riffs entraînants, irrésistibles même, son corps transgresse les lois de la gravité. Une seule certitude, le ‘live’ sera explosif !

Le son est bien rock. Il lorgne même souvent vers le punk. Comme l’attitude des musiciens d’ailleurs.

Très vite, on ressent l’envie de sautiller, de se déhancher et de pogoter. D’ailleurs, à quelques mètres du podium, un noyau réunissant une centaine de personnes s’excite. Ils s’évertuent à se cogner corps contre corps.

Il ne faudra pas cinq minutes pour que le public succombe dans une frénésie schizophrène. Et tout particulièrement, lorsque l’illuminé lui demande de réaliser un déplacement de masse de la gauche vers la droite et inversement provoquant une certaine cohue. Le tout dans un esprit bon enfant, bien évidemment.

De temps à autre, le singer égratigne les VIPs en justifiant le fait qu’il a l’envie de leur casser les couilles parce qu’ils ne paient pas…

Plus qu’un showman, le saltimbanque de la chanson marque un engagement assumé à travers ses compositions très incisives, notamment lorsqu’il évoque son indignation envers des partis politiques de droite et au cours desquelles il ne manquera pas de brandir un majeur en hurlant ‘fuck you’. Certains y verront de la provocation, les autres une démarche militante…

Moment d’émotion lorsque la petite fille de Yann vient lui rendre une petite visite sur les planches, le temps d’un bisou.

« More Than Friends » rappellera combien le talent du combo est puissant.

Il est difficile de se frayer un chemin pour assister à la prestation de Kyo. Pour les distraits, c’est le groupe de midinettes qui s’est fait connaître en gravant sa « Dernière Danse », ballade soutenue par une rythmique nonchalante figurant sur « Le Chemin », second opus du band, mais premier à être popularisé auprès du grand public, le premier du nom, éponyme, ayant passé complètement inaperçu.

Fondé en 1994, ce combo français est drivé par Benoît Poher (chant et guitare) et implique ses potes Florian Dubos (guitare), Nicolas Chassagne (guitare) et Fabien Dubos (percussions et saxophone). Ce soir, un gars est flanqué au synthé.

Kyo semble clairement incarner le groupe destiné aux ados vu les centaines de milliers de jeunes filles qui poussent des coudes pour débarquer les premières sur le site.

D’un bleu profond, la pénombre laisse à peine entrevoir le minois du chanteur qui approche maintenant la quarantaine…

Le drummer habituel est remplacé par un inconnu. Impossible de connaître la cause de cette défection aussi soudaine qu’imprévue. Il semble d’ailleurs qu’elle ne soit pas la première…

C’est alors que « Le Chemin », autrefois interprété en compagnie de Sita, ouvre les hostilités. Une histoire d’amour de presque vingt ans.

Si la recette de Kyo repose avant tout sur des textes introspectifs et des accords passe-partout, elle n’en demeure pas moins efficace.

Des textes incisifs couchés sur une bande son moderne et modulaire comme « Je cours », chanson racontant le destin d'un adolescent, rejeté de tous, qui cherche le bonheur malgré lui dans un univers ténébreux. Un sujet toujours autant d’actualité.

Dans un registre aussi sombre, sur fond de violence familiale, de maltraitance et d'alcoolisme, « Sarah » prend une dimension très profonde lorsque Benoît pose son grain de voix délicat et éthéré sur une nappe synthétique du plus bel effet.

C’est alors que les smartphones illuminent une chanson dont la morosité est vite mise au placard à cause de « Ton mec », dont la thématique brosse un adultère devenu la règle et non plus l’exception.

Le temps de quelques compos, Florian Dubos, bassiste/guitariste, s’empare du micro et de sa voix suave, livre de belles ballades, pour ensuite revoir Ben « Tout envoyer en l’air » avec ses « Poupées russes », deux chansons qui ont permis au groupe de montrer toute l’étendue de son énergie et de sa maîtrise de la musique.

Bref, un live à la hauteur de ce que tout festivalier est en droit d’attendre. Résultat : « Je saigne encore ».

Enfin, le singer revient armé d’une GoPro (une caméra d’action) pour tourner le clip d’une nouvelle chanson qui devrait figurer sur le prochain album. On ne mesure pas toujours la sincérité des propos, mais force est de constater qu’ils communiquent le sourire aux organisateurs et renforcent leur confiance pour les années futures…

Fort du succès rencontré, gageons que la bande à Benoît s’efforcera, comme lors du rappel, de garder le « Contact » !

Enfin, l’Orchestre Zénith joue les prolongations. Un cover band issu du coin. Un de plus. Peut-être un de trop. Comme quoi, l’affiche d’un tel événement peut également receler des faiblesses…

Pour les photos, c'est ici

(Organisation : Les Gens d’Ere)

Tanaë + Epsylon + Mustii + Skip the use + Kyo + Orchestre Zénith

Informations supplémentaires

  • Date: 2019-07-25
  • Festival Name: Les Gens d'Ere
  • Festival Place: Rue de Longuesault
  • Festival City: Tournai
  • Rating: 7
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