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Bagnols Reggae Festival 2019 : samedi 27 juillet Spécial

Écrit par Ben Camberlein
&

‘D’un côté à l’autre de la rivière, tout le monde y trouve son bonheur…’

Le réveil s’effectue sous les nuages et sur fond de rumeur d’orage et de tempête ; mais il en faut bien plus pour démotiver les jeunes lions ralliant le site pour l’ultime soirée qui s’annonce inédite. Un public quasiment doublé de volume pour ce troisième jour de grande messe Rasta.

Comme chaque matin –Oups ! il est déjà 18h– un petit décrassage s’impose devant la sono du Blackboard Jungle qui ouvre le bal, accompagné du fidèle MC Oliva.

Une heure plus tard, Amoul Bayi et Saah Karim prennent les commandes de la control tower pour un set roots et spirituel, très ancré et groovy.

Le temps d’un petit crochet, on profite du groupe d’ouverture qui n’est autre que The Skatalites. Il est déjà occupé de faire monter doucement la pression. Doreen Shaffer, membre fondateur, entame un set ska/rocksteady qui nous rappelle les débuts des Wailers. Très vite, Stranger Cole rejoint la formation afin de dérouler une suite de standards : « Bangarang », « Artibella », « Rough & Tough », ... Un sympathique arrosage sonore de la cité rhodanienne.

Vers 20h, place à un autre vétéran du reggae : Horace Andy. Le Jamaïcain ne supporte pas l’avion –ce n’est pas nouveau– mais il est toutefois plus en forme que lors des dernières prestations accordées en Europe. Il libère une belle énergie et boucle ses 45 minutes de live par le mythique « Skylarking ».

Le public est désormais chaud-boulette afin d’accueillir le concert exclusif d’un mythe vivant du mouvement rasta, j’ai nommé Eek-A-Mouse. Nous aurions pu espérer voir les deux Caribéens se croiser puisque le même groupe s’affaire à les backer. Malheureusement, l’entente n’est pas au beau fixe entre les deux figures du reggae jamaïcain. Eek-A-Mouse entre en scène après un morceau en guise d’introduction. L’ambiance monte d’un cran immédiatement. Tout y passe pour le plus grand bonheur du public. Les variantes vocales sont impressionnantes. La maîtrise bluffe la foule en délire. Malgré quelques larsens lors des envois d’effets sur la voix, le set est solide. Le chanteur fait décoller l’auditoire lors d’un magistral « Wa Do Dem final ».

Il n’est pas encore 22h que la soirée bat déjà son plein. C’est à ce moment que la pluie s’invite et vient entamer la motivation du public –pourtant resté compact– devant le légendaire Third World.

Au Dubclub, c’est une tout autre méthode. Une fois les trois stacks couverts, doncprotégés, Nico (Blackboard Jungle) distribue deux énormes bâches au public qui se constitue un abri improvisé permettant de continuer à danser et skanker sur les rythmes endiablés de Dawa Hifi ft Parly B. Cette petite douche bienvenue ne s’éternisera cependant pas...

Iration Steppas semble ébahi par la motivation de la foule et le rend bien lors d’un set solide et puissant aux influences roots qui se clôture en Stepper style détonnant. Mackie Banton accompagne Mark au micro et le vétéran Mike Brooks vient prêter de la voix au mix bien senti de Mark Iration. Les exclusivités de Michael Prophet, OBF, Sizzla, Linval Thompson, Daddy Freddy s’enchaînent à une vitesse folle. L’homme est en mode multi-tâche et il excelle dans ce rôle. Servis sur un plateau, les Blackboard n’ont plus qu’à mettre au grand jour l’étendue de leur savoir-faire et leurs pépites, accompagnés de Mike Brooks pour clôturer cette soirée par une sélection à réveiller les morts.

Alors que les minutes paraissent très courtes au DubClub, Tiken Jah Fakoly a, une fois de plus, prouvé son talent et son engagement. L’Afrique est toujours au centre des débats, mais le discours s’ouvre à l’écologie, à la sauvegarde de la biodiversité... Une prestation de qualité pour de nombreux fans ravis de revoir le chanteur ivoirien.

Il est maintenant l’heure d’assister à l’une des représentations les plus attendues du week-end. Une formation exceptionnelle, la même que dans le film ‘Rockers’, backée par We The People Band. Leroy ‘Horsemouth’ Wallace, Kiddus I, Big Youth, Lloyd Parks et le trio Kush’Art. Rien que ça ! Malgré l’absence de Bernard Collins pour cause de maladie, le public est aux anges. Les quelques dissonances ne dérangent pas grand monde et on leur accordera indulgence puisque ce live est leur tout premier en Europe. L’hymne « Satta Massa Gana » réjouit l‘assemblée malgré l’absence du chanteur des Abyssinians. La version du « I Pray Thee » de Big Youth est chargée de feeling. Celle du « Graduation in Zion » souffle un véritable vent de folie dans la fosse. Enfin, sur fond aquatique, l’adaptation ‘live’ du ‘Jah No Dead’ Horsemouth réjouit même les plus perplexes. Après un passage de Horsemouth à la batterie, la prestation devient inégale. Les imprécisions s’accumulent. Une raison ? Le régisseur plateau tente de clore le concert. Il y parviendra finalement 40 minutes plus tard que l’heure de fin prévue ; ce qui empêchera le public en nombre à Bagnols de profiter d’un final tant attendu.

Finalement, la recette fonctionne toujours...

Une musique rassembleuse se voulant le vecteur d’une certaine vision de l’émancipation citoyenne, le tout sur un lopin de terre paradisiaque à la météo (presque) parfaite. Quoi de mieux pour définitivement prouver que ce mouvement reste plus que jamais vivant et arbore haut et fort des valeurs de paix, d’amour et d’universalité.

Merci à l’équipe du BRF pour cette belle édition et merci d’avoir d’ores et déjà pris le rendez-vous pour l’année 2020 qui comptera une journée supplémentaire de mise à l’honneur de la culture jamaïcaine dans toutes ses variantes.

Voir aussi notre section photos ici

(Organisation : Bagnols Reggae Festival)

Informations supplémentaires

  • Date: 2019-07-26
  • Festival Name: Bagnols Reggae Festival
  • Festival Place: Parc Arthur Rimbaud
  • Festival City: Bagnols-sur-Cèze
  • Rating: 7
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