Sages Comme Des Sauvages face à l’obsolescence programmée…

« Répare ou Pas », premier single issu du troisième album de Sages Comme Des Sauvages est un hymne en forme de question. On le répare ou pas ? Face à un monde plein de vices de fabrication et de malfaçons, le duo se demande si ça vaut encore la peine de…

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Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

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Vive La Fête - 11/04/2024
Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mercredi, 04 mai 2011 17:42

Screamadelica (Edition Deluxe)

Réédition du troisième opus de Primal Scream publié en 1991. Il était double. Il sera double. Simple différence, la seconde plaque est consacrée à l’Ep « Dixie Narco ». Sony Music a donc décidé de célébrer dignement la sortie en le rééditant. Et pour que le son soit irréprochable, il a été remasterisé par le leader de My Bloody Valentine, Kevin Shields.

Le double elpee (restitué sur le cd 1) incluait les quatre (excellents) singles qui avaient précédé sa sortie. Un véritable tour de force exécuté par la bande à Bobby Gillespie, au cours de laquelle elle pillait gospel, rhythm’n blues, jazz, disco, pop et rock pour sublimer la scène de danse contemporaine. Beats amphétaminés, piano bluesy, voix lapidée de Gillespie, syncopée, exquise de Denise Johnson, cuivres alanguis, chœurs gospels, etc. : chaque élément qui s’ajoute amplifie l’impression étrange, opiacée de voyage au sein même de l’émotion, un périple extravagant qui nous entraîne dans une galaxie fluctuante, où les images sonores se fracassent avant de retomber dans le champ mélodique (Strawberry Fields ?) Epoustouflant !

Partagé en quatre morceaux, le second disque est donc consacré à l’Ep « Dixie Narco » et propose une version extended de "Screamadelica" ainsi qu’une cover du "Carry Me Home" de Dennis Wilson.

Avec le recul, on se rend compte que cette œuvre consacre la fusion entre le rock traditionnel et la trance, fruit de la house. « Scremadelica » avait bénéficié de la mise en forme de deux producteurs. Tout d’abord, Jimmy Miller, plus connu pour son travail auprès des Stones (NDR : une influence basique chez Primal Scream) et Andy Weatherall, un dj londonien qui entamer, en parallèle, une carrière individuelle, début des années 90.

Et dans le cadre des Lokerse Feesten, Primal Scream jouera « Screamadelica », en live, ce vendredi 27 juillet.

 

mercredi, 04 mai 2011 17:41

The Ultimate Collection

La dernière compile consacrée à Sade remonte à 1994. Depuis, Helen Folasade Adu a quand même publié deux albums, dont le dernier « Soldier of love », l’an dernier. Un disque de toute bonne facture, même s’il ne recelait pas de tube en puissance. « The Ultimate Collection » épingle donc toutes les chansons qui ont marqué la carrière de la Britannico-nigériane. Dont les inévitables « Your love is king », « Smooth operator », « The sweetest taboo » ou encore « Hang on to your love ».

Le plus intéressant procède de la présence de deux chansons inédites. Soit l’électro-orientaliste « Love is Found » (Natacha Atlas ?) ainsi que le langoureux et minimaliste « I Would Never Have Guessed »). Mais aussi un remix de « Your side » opéré par The Neptunes et un autre de « The Moon And The Sky », pour laquelle elle a reçu le concours du rappeur Jay-Z. Sans oublier la cover romantique du « Still in love with you » de Thin Lizzy (NDR: qui a dit un slow crapuleux?)

mercredi, 04 mai 2011 17:20

Metallic Spheres

La rencontre entre le guitariste du Floyd, David Gilmour et The Orb, institution dans l’univers de l’ambient house a donc accouché de cet opus. Un disque découpé en deux volets, comme sur un 33tours. Le premier s’intitule ‘Metallic’ et le second ‘Spheres’. Quarante-huit minutes en tout. Résultat des courses ? Un opus de musique planante, tantôt imprimée sur un tempo répétitif ou abordée dans l’esprit de Tangerine Dream voire d’Ash Ra Temple, sur lequel Gilmour vient poser ses gémissements électrifiés de gratte. Les accords de sèche sont dispensés par un autre invité. Il y a même un sample d’une chanson de Graham Nash sur “Hymns To The Sun” (NDR : ah oui, j’allais oublier chaque face est quand même sous-titrée distinctement !?!?!?!) Idéal pour diffuser dans un bistrot (neo)babacool, mille pétards…

Des compiles consacrées à Roy Orbison, il doit certainement en être sortis plus d’une vingtaine. Celle qui nous concerne se focalise sur les 20 plus gros hits commis par le célèbre chanteur/compositeur/guitariste texan entre 1960 et 1964, et publiés sur le label Monument. Les versions ont été conservées sous leur forme mono, même si apparemment, elles ont été remasterisées. Vous y retrouverez les inévitables « Only the lonely », « It’s over », « Blue bayou » et surtout le célèbre « Oh, pretty woman » tube qui avait servi de bande sonore au célèbre film « Pretty Woman », mettant en scène Richard Gere and Julia Roberts.

Elvis Presley considérait cet artiste comme son unique rival vocal. Et finalement, en écoutant ce recueil, il n’avait pas tout à fait tort.

Superbe coffret incluant le deuxième et le troisième album de Pearl Jam (« vs » et « Vitalogy », tous deux produits par Brendan O’Brien) ainsi qu’un elpee immortalisé en public, à Boston, le 12 avril 1994, « Live at the Orpheum Theater ». Le tout enrichi de photos et de ses inévitables bonus tracks.

« vs » est le deuxième premier elpee de la bande à Eddie Vedder. Il fait suite à « Ten ». Trois plages supplémentaires sont incluses : une adaptation acoustique de "Hold on", "Cready stomp" et la cover du "Crazy Mary" de Victoria Williams. Première constatation, les influences ne sont plus exclusivement ‘grunge’, mais tout en conservant son intensité sauvage et métallique, elles embrassent un format davantage rock. Ce qui n’empêche pas le groupe de concéder l’un ou l’autre morceau plus paisible…

« Vitalogy » remonte à 1994. Une véritable claque. Ce qui était loin d'être prévisible. Parce que l'ensemble était encore, quelques mois plus tôt, au bord de la rupture. Entre-temps, Kurt Cobain s'était donné la mort. Un choc terrible pour Eddie Vedder, qui au fil du temps, s'était lié d'amitié avec le leader de Nirvana. Cette tragédie avait donc quelque peu remis Pearl Jam sur les rails. Pourtant, l’enregistrement de "Vitalogy" ne s’était pas déroulé dans une bonne ambiance. Parce que le spectre de Kurt continuait à planer tout au long de ces sessions. D’ailleurs on ressent très fort cette impression sur les quatorze chansons de cette œuvre, partagée entre compos percutantes et ballades émouvantes. Un opus pas toujours très abordable cependant, il est vrai. Mais chargé d'un feeling incroyable. Eddi Vedder y vomit sa colère et sa douleur avec une rage et une férocité désolée, sinistre et traumatisante. Les guitares se chargeant d'entretenir l'intensité malveillante, profanatrice, sanglante et vitale au rock de Pearl Jam !

Trois morceaux complémentaires également : une version alternative de "Better man", une autre de "Corduroy" et la démo de "Nothingman".

Venons-en à l’elpee live. Chargé d’intensité électrique, il reflète toute la fureur et le potentiel dont est capable de dispenser Pearl Jam, en live. Que ce soit les musicos ou Eddie Vedder, à travers sa performance vocale ou ses lyrics engagés. En outre, il épingle une superbe cover du "Sonic reducer" des Dead Boys, au cours de laquelle Mark Arm de Mudhoney vient les rejoindre sur les planches. Mais bien sûr, une sélection idéale puisée au sein du tracklisting des trois premiers opus.

Un nouvel album est donc bien en préparation. Et on l’attend impatiemment…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Welcome convalescence

South San Gabriel est le projet de Will Johnson, le leader de Centro Matic. Il y consacre ses chansons les plus calmes, les plus mélancoliques. A sein du line up, on y retrouve, bien sûr, ses fidèles musiciens. C'est à dire Matt Pence, Scott Danbom et Mark Hedman ; mais également quelques invités de marque. Chris Pladival, le percussionniste/bruitiste de Stumptone qui avait participé à l'enregistrement du précédent opus, a cédé le relais au joueur de pedal steel Joe Butcher (Pleasant Groove), à celui de slide Brent Bent (Slobberbone), ainsi qu'au guitariste Bryan Vandivier (Wiring Prank). Première constatation, la technologie moderne y est plus présente. Un peu comme sur le fameux album de Wilco, " Yankee hotel foxtrot ". Et la comparaison n'est pas usurpée ! Des pépiements électroniques parsèment ainsi l'opus. Et en particulier sur l'angélique " New Brookland ". Ensuite, chez " Everglades ", une compo de plus de 8 minutes qui parvient à conjuguer vibraphone et steel. Des pépiements qui me font penser au clapotis de l'eau qui caresse le rivage avant de se transformer en battements de cœur. Epique, subtile, la mélodie de cette chanson me fait, en outre, penser à un Neil Young circa " Heart Of gold ". " Smelling medicinal " et de " The splinter angelic " constituent cependant, et à mon goût, les deux meilleures compositions de l'elpee. La première parce qu'elle est à la fois belle et contagieuse. La seconde parce que, tout en épousant la formule du crescendo, elle parvient à trouver le parfait équilibre entre violon grinçant et guitare acoustique, sur fond de bruitages, palabres et de feedback. Un crescendo qui balise également " Saint Augustin ", une plage hantée par un piano tellement limpide. " Ariza/184 " constitue le titre le plus curieux. Will y chante a cappella sur crachotements sonores. Tout au long de ces chansons spectrales, déchirantes, visionnaires, dont les lyrics parlent de séparation, de désolation, de désespoir et de mort, on a l'impression que Will chante dans son sommeil. Des mélodies aux lyrics sombres, poétiques, qui se consument lentement au cœur de paysages claustrophobiques et poussiéreux. Un bien bel album !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Six teaspoons of eiran cari

Vous pleurez la disparition de Dead Can Dance ? Séchez vos larmes, Soysoy devrait verser du baume dans votre cœur. Un groupe belge. Issu de Bruxelles. Enregistré en 2001 dans leur propre studio, " Six teaspoons of eiran cari " constitue leur premier album. A l'époque, le line up se limitait encore à un duo : Cécile et Franck. Et à une boîte à rythmes. Depuis, Sylvain est venu prendre la place aux drums. Mais ici c'est déjà une autre histoire qui devrait se prolonger à travers la confection d'un deuxième elpee. En préparation, si vous voulez tout savoir. Découpé en sept fragments, " Six teaspoons of eiran cari est absolument superbe ". Si, si, croyez-moi ! Et je pèse mes mots. Le seul reproche qu'on pourrait adresser au groupe, c'est de ne pas trop être dans l'air du temps. Mais l'opus est tellement bien fait, qu'on en oublie la temporalité. Dead Can Dance, Soysoy leur emprunte d'abord la conjugaison vocale opérée entre Lisa Gerrard et Brendan Perry. La voix éthérée, flottante, fragile, ‘miaulante’ de Cécile et le baryton de Franck, capable de passer en falsetto, n'ont pas grand chose à leur envier. Solennelle, empreinte d'accents mystiques, la musique est inspirée par les musiques traditionnelles ; et en particulier irlandaise, bulgare, mongole, galicienne et orientale. Ils reconnaissent cependant bien d'autres influences. En les sélectionnant, je pointerai le doigt vers collection d'Arnell-Andréa, Bel Canto, les Cranes et plus précisément Cocteau Twins. A cause des guitares cinglantes, bringuebalantes qui sculptent les mélodies intrigantes, tourmentées, tramées comme des mélopées incantatoires. J'ai quand même particulièrement flashé sur " Loonontahi ", un titre beau et hypnotique à la fois. Et si le reste n'a pas l'intensité de ce fragment, il en a la passion. A suivre de très près, c'est une certitude !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Balançoire

Les quatre musiciens de Strix ont reçu une formation professionnelle en jazz ou en classique, dans des institutions aussi réputées que l'Arpej, le CNSM de Paris ou encore le MAI à Nancy. Et cela s'entend. Tout en essayant de développer leur propre style, ils reconnaissent avoir été influencés par les Pixies, Gainsbourg, Tool et Radiohead. C'est beaucoup moins évident. Radiohead, peut-être. Ou plus exactement Muse. A cause des flambées d'électricité dévastatrices. Non pas permanentes, mais dispensées judicieusement. A l'instar de l'excellent titre maître et de l'énigmatique " Eclat ". Et puis des inflexions de la voix de Blaise. Fort proches d'un Matthew Bellamy. Fort proches, mais dont le timbre éprouve les pires difficultés à monter d'un registre. Heureusement, sur les deux meilleurs titres de cet Ep, il a la bonne idée de passer en falsetto. Et lorsqu'il est soutenu par les chœurs des autres musiciens, le résultat est encore plus probant. Malheureusement, sur les trois autres fragments son exercice de style passe mal la rampe. Et en particulier sur " Mon être explore ". Il y tutoie même feu Daniel Balavoine (NDR : décidément on est en pleine nécrologie…) Et nonobstant les sonorités cristallines de la guitare dispensées tout au long d'" Attention ", ainsi que ce funk blanc fort bien balancé chez " Solution 2 ", le constat est identique. Pourtant, la solution coule de source…

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

A lot to forget

La pochette affichée sur la page de présentation n'est pas celle de l'album paru en Europe, mais bien aux States. Tout simplement parce qu'elle a été censurée. Faut pas vous expliquer pourquoi. " A lot to forget " constitue le cinquième album de ce quatuor issu d'Atlanta ; et leur dernier, remonte quand même à 1998. Depuis le boom de la scène garage aux States (NDR : pensez aux Strokes, aux White Stripes et à Radio 4), les Subsonics sont dans l'air du temps. Sans l'avoir fait exprès, puisqu'ils pratiquent ce style depuis plus de dix ans. Ils s'inspirent manifestement des Voivoids, du Velvet Underground et des Modern Lovers (NDR : les Modern Lovers auquel le chanteur, Clay Reed, emprunte régulièrement les inflexions chevrotantes). Et accessoirement de Television, Buddy Holly, Bo Diddley, Wilson Picket, Ike & Tina Turner et Little Richard. Ce qui devrait vous permettre de vous faire une idée du style pratiqué par la formation. Un style tonique, âpre, obstiné, sensuel, nonchalant et déconcertant entretenu par des guitares enivrantes et claudicantes. Et alimenté par des lyrics qui charrient des histoires glauques sur les amours cruelles, les trahisons, la vengeance et la solitude. Sombre et réjouissant, quoi !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

American Supreme

Fondé en 1970, Suicide pratiquait à l'origine un rock largement avant-gardiste inspiré à la fois par les Stooges et le Velvet Underground. Progressivement, le groupe va se débarrasser de toute l'instrumentation basique, congédiant même le guitariste, pour se résumer à un duo chant-synthétiseur : soit Alan Vega et Martin Rev, dont la formule délibérément monotone et répétitive va devenir une marque de fabrique. Le tout entretenu par des concerts dévastateurs, émaillé de multiples affrontements, se soldant parfois par un véritable carnage. A un tel point qu'à une certaine époque, plus aucun organisateur ne voulait les engager. Face à un tel mélange de malaise, de stupeur, d'hostilité et de révolte, on ne peut que penser à l'esprit punk qui a hanté les Sex Pistols, quelques années plus tard. A force de traîner une réputation aussi sulfureuse, le groupe a fini par se séparer. Pour réapparaître sporadiquement. Le temps d'enregistrer l'un ou l'autre album ou d'accorder l'un ou l'autre concert (NDR : davantage tempérés, vous vous en doutez). Curieusement, c'est en solitaire qu'Alan Vega va décrocher son plus gros succès : " Jukebox baby ". En 1980/81. Il commettra également quelques albums, souvent très proches du rockabilly. Tout comme Martin, mais dans un registre beaucoup plus expérimental. En 1997, sur l'initiative du label Blast First, le duo s'est à nouveau réuni. Pour se produire à Londres et à collaborer avec Pan Sonic. Une tournée aux States et en Europe plus tard, de nouvelles chansons avaient été composées et le groupe a alors manifesté le désir d'enregistrer ce nouvel album. Il concrétisera ce souhait en 2001, sous la houlette de Perkin Barnes. A New-York Là où ils sont considérés comme les pères de l'electroclash. La voix d'Alan Vega n'a jamais été aussi proche de celle de Kevin Coyne. Monologuant sur de longues plages qui oscillent du funk à la techno, en passant par le post-industriel et la house. De très longues plages, qui au fil de l'écoute, finissent par lasser. Et vous poussent à zapper. Dommage, car cette solution sonore qui se veut urbaine, pose des réflexions sur les States et ses valeurs, dénonçant les dérives du succès, du néo-libéralisme et de la société de consommation. L'éternelle remise en question du rêve américain, quoi. L'édition limitée comprend un second disque. Un 'live' immortalisé au 'Garage' de Londres en 1988, à l'occasion du 20ème anniversaire de Suicide. On y retrouve les classiques du tandem, dont une version décalée du fameux " Juke Box Baby " et un inédit (" White man ") ; mais rien de vraiment transcendant…