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Mais ce sont les brady bunch! Spécial

Écrit par - Didier Stiers -

Le quatuor emmené par la charmante Skin a de la chance! C'est elle qui le dit. Il se passerait, entre la demoiselle et ses trois petits camarades, cette sorte d'alchimie dont peu de groupes peuvent se vanter. De celles qui cimentent ses membres qui en deviennent alors autant des amis que des collègues. C'est peut-être pour cette raison qu'au bout de trois albums ("Post Orgasmic Chill" étant le récent et dernier en date), les Londoniens n'ont pas perdu une once de leur mordant...

Qu'est-ce que vous avez fait après votre dernière et longue tournée?

Skin : Ça faisait quatre ans que nous étions ensemble jour après jour, et qu'est-ce qu'on a fait pour les vacances? Nous sommes partis ensemble! Cass et moi sommes allés faire du snowboard, et Mark et Ace se dorer la couenne en Australie.

Ace : Pendant qu'on se brisait les bras et les jambes, ils sont allés se faire bouffer les leurs par des requins (rires).

S. : Hormis dans le groupe, nous nous sommes engagés dans quelques activités parallèles. Des trucs politiques, pour moi. Je suis partie en Namibie et au Cap. Comme nous n'avons pas trop l'occasion de voyager de la sorte, j'en ai profité. Et Mark, lui, est allé faire de la plongée...

Mark : Oui, aux Maldives où j'ai passé mon brevet d'"advanced open water". Les Maldives, c'est vraiment le paradis pour les plongeurs qui veulent voir quelque chose dans l'eau...

S. : Cass est aussi parti en Malaisie, et Ace à Milan...

A. : ... où j'ai passé mon brevet de "staying up late in clubs drinking and partying". Et j'ai réussi, en plus (rires)!

Aux Etats-Unis, où vous êtes allés enregistrer ce nouvel album près de Woodstock, vous avez également vécu quelques longues semaines ensemble; vous n'en avez jamais marre l'un de l'autre?

A. : Non, là, vraiment, tout s'est très bien passé. Nous avions chacun notre coin. En plus, en tournée, nous passons six mois ensemble dans un bus, ce qui crée une habitude. Et puis, il faut voir le bon côté des choses: au studio, nous avions la chance d'avoir un excellent cuistot!

S. : Qu'est-ce qu'il nous a fait rire, celui-là. Il me faisait penser à la nounou des Brady Bunch!

A. : Il n'y a rien de tel pour rester de bon poil que d'avoir un bon chef à portée d'estomac! Ce mec était vraiment tordant!

S. : C'est vrai! Et nous aimons bien manger!

Un texte pour maman...

Vous parlez aussi de ce genre de choses dans vos textes?

A. : Absolument! Nous ne restons pas enfermés dans un seul sujet, ou braqués sur des trucs bizarres...

S. : Si, nous sommes les soldats du mysticisme (rires)!

A. : Nos textes reflètent notre vie en général: nos personnalités, nos voyages, nos sorties, les nuits, enfin, tout quoi. Mêmes nos relations. Et tout ça est retravaillé par Skin, traduit, codé dans des sortes d'histoires. Chacun de nos albums est comme un témoignage de ce que nous étions à l'époque de son enregistrement. Au moment du premier, nous étions quatre obtus, inintéressants, qui voulions se lancer. Celui-ci nous a vus voyager, rencontrer des gens bizarres, vivre des expériences étranges, mais il témoigne d'où nous en sommes aujourd'hui.

S. : Comme une photo!

Ces textes ont déjà provoqué des réactions inattendues?

A. : Je me souviendrai toujours de celle qu'a provoquée "Charity". Quelqu'un nous a demandé pourquoi nous avions écrit une chanson à propos de Mère Theresa... Elle venait de mourir, et visiblement, cette personne ne pigeait pas pourquoi nous chantions "I don't want your charity"...

S. : Oui, je me souviens de l'anecdote. Le fait est que ce titre avait été écrit près de quatre ans auparavant. Et voilà qu'elle meurt au moment où sort notre album.

Cass : Quel timing!

S. : Ouais. Ça fiche la trouille, non?

Un album bien torché

Quel est le contenu politique de ce nouvel album, dans la mesure où les deux précédents en avaient un?

S. : Nous ne sommes pas des politiciens. Et nous ne prétendons pas non plus avoir lu tous les bouquins de la planète. Nous traitons donc de politique à notre manière. Mais de toute façon, elle nous touche presque tout le temps. Le contenu politique de nos albums serait plutôt un ensemble de points de vue sur les choses qui nous arrivent quotidiennement.

Il y a des sujets plus légers qui ne vous inspirent pas du tout? A propos desquels vous auriez du mal à écrire?

S. : Evidemment, nous pourrions très bien chanter des trucs joyeux! Mais quand un texte est terminé, il faut se rendre à l'évidence et faire preuve d'un peu de réalisme. Qu'est-ce qui détermine une bonne chanson? Le fait d'y parler du droit des animaux. Du fascisme? Ce n'est pas suffisant! Un album ne peut pas être fait que de bons sujets, surtout quand un groupe comme le notre tourne dans des pays où l'anglais n'est pas la langue la plus parlée. C'est encore et avant tout par la musique, par son contenu émotionnel qu'on y touche le public!

Interview parue dans le n° 72 (avril 99) du magazine Mofo

 


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