Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…

RIVE sous tension…

Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album…

logo_musiczine

L’interaction de Ride…

Le septième elpee studio de Ride, « Interplay », sortira le 29 janvier 2024. Ce nouvel album est le troisième du quatuor d'Oxford depuis sa reformation en 2014. Ces pionniers du shoegaze, quelquefois proche du noise rock des années 90, sont davantage ensemble…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

ufomammut_4ad_10
Nothing But Thieves 03-02...

Pas toxic twins... Spécial

Écrit par - Didier Stiers -

C'est donc en cette fin de mois de juin que "Surrender", le nouvel album des Chemical Brothers, est supposé s'attaquer à nos petites oreilles déjà mises à mal par le mélange corrosif d'infrabasses et de psychédélisme concocté sur "Dig Your Own Hole", le prédécesseur. Annoncé par un explosif single portant le titre de "Hey Boy Hey Girl", il devrait marquer son époque. Et ça, il n'y a pas que les Anglais qui le disent...

Une fois encore, Tom Rowlands et Ed Simons ont multiplié les collaborations. Sur "Surrender", on retrouve tout d'abord Noel Gallagher d'Oasis, le temps d'un "Let Forever Be" dont le titre autant que la forme constituent une sorte de clin d'oeil aux Beatles. Sur "Dig Your Own Hole", le brother de l'irascible Liam s'était déjà fendu d'un "Setting Sun" pas piqué des hannetons. Bobby Gillespie de Primal Scream et Hope Sandoval, de Mazzy Star, sont également venus poser leur voix délicate sur l'une ou l'autre plage, comme "Asleep For A Day" pour cette dernière, une occasion, au passage, pour les deux compères de s'essayer aux nappes de violons. Après avoir remixé "Delta Sun Bottleneck" de Mercury Rev, ils peuvent désormais aussi s'enorgueillir de la présence de Jonathan Donahue. Autre collaboration originale, celle apportée par Bernard Sumner de New Order sur "Out Of Control", une collaboration qui, aux dires des lascars, "nous a fait flipper au départ parce que nous ne connaissions pas du tout Bernard"...

Le Son Des Sirènes

En quatre ans à peine, les Chemical Brothers auront donc mis pas mal de monde d'accord avec, chose curieuse, une musique essentiellement instrumentale. Producteurs, remixeurs et dj's, Tom Rowlands (tifs longs) et Ed Simons (tifs courts) se sont connus à l'Université de Manchester il y a près de dix ans de cela, sur les bancs d'un cours d'histoire. C'est leur intérêt commun pour le hip hop, la house, la techno et le rock déjanté qui va tout d'abord les pousser derrière les platines. Au passage, ils se baptisent les Dust Brothers, en hommage aux célèbres producteurs américains du même nom, et enregistrent un single, "Song To The Siren". Rien à voir avec la chanson de This Mortal Coil, il s'agit ici plutôt d'une réaction à l'absence de big beats et de... sirènes dans la musique de l'époque! Pour Tom et Ed, les choses vont alors aller très vite. Andrew Weatherall des Sabres Of Paradise s'intéresse à eux. Ils enregistrent deux ep's puis remixent successivement les Manic Street Preachers, Charlatans, Justin Warfield, Leftfield et Primal Scream. Entre-temps, les Dust Brothers les prient poliment de changer de nom après quoi, en mai 95, le duo signe avec Virgin et lance son propre label, Freestyle Dust. Un mois plus tard, après avoir percé dans les charts avec "Leave Home", ils accouchent d'un premier album, "Exit Planet Dust" qui va trouver près de 130.000 acquéreurs rien qu'en Angleterre et en un an à peine.

Par où la sortie?

"Exit Planet Dust" installe la marque de fabrique des faux frères: breakbeats crispants, son hénaurme, instruments trafiqués et une grosse louche de funk. Les Etats-Unis prennent goût à cette nouvelle dance venue d'Angleterre, et les Chemical Brothers se retrouvent dans le trio de tête des exportations en compagnie d'Orbital et d'Underworld. Décidés à ne pas s'endormir sur ces premiers lauriers, ils enregistrent alors un ep mythique, "Loops Of Fury", qui servira par ailleurs de bande-son au jeu "Wipeout 2097" sur PlayStation, puis impressionnent le public dans une série de festivals. L'année 96 est partagée entre leurs activités de dj's, trois remixes dont un nouveau Manic Street Preachers ("Everything Must Go") et les premières plages de leur second album. A l'automne, celui-ci s'annonce par un "Setting Sun" en "duo" avec Noel Gallagher. Résultat des courses: numéro 1 dans les charts brittons. Quelques mois plus tard, ils rééditent leur coup avec "Block Rockin' Beats" annonçant "Dig Your Own Hole", le second opus de leur discographie. Celui-ci se vend comme des petits pains dès sa sortie au printemps 97. Au passage, il est nominé au Mercury Prize et aux Brits en Angleterre. Quant à "Block Rockin' Beats", il décroche un Grammy aux States, catégorie... "Best Rock Instrumental". L'an dernier, c'est à nouveau aux dancefloors qu'ils se sont consacrés, enregistrant "Brothers Gonna Work It Out", un "dj mixup" balayant leurs influences, du hip hop à la techno en passant par le rock'n'roll et l'acid house. Depuis, discrétion totale, jusqu'à aujourd'hui, avec "Surrender"...

Tom est une fille...

Sous leurs airs d'olibrius, Ed Simons et Tom Rowlands viennent donc de redorer le blason de l'electronic dance music britannique. Leur carte de visite s'allonge de disques et de prestations sismiques. Depuis quelques mois, elle renseigne aussi une bien amusante anecdote... Séduit par "Private Psychedelic Reel", un titre signé par les frangins chimiques qu'il avait entendu dans un club d'Osaka, un couple de Japonais a décidé de baptiser ses deux premiers enfants en souvenir de cet émouvant moment. Les jumeaux se nomment désormais Ed Simons Yamauchi pour le garçon et... Tom Rowlands Yamauchi pour la fille! Plutôt que de s'étendre sur cette incongruité, les heureux "parrains" préfèrent expliquer leur perception de la musique: "Nous aimons tout les deux une musique, de préférence jouée à fort volume, qui nous transporte ailleurs. C'est une sorte d'expérience psychédélique qui donne un tour inattendu à notre vie de tous les jours, sans l'aide d'une quelconque substance"... Puisqu'ils vous le disent!

Version originale de l'interview parue dans le magazine Mofo n° 74 de juin 99

 

Informations supplémentaires

Lu 1219 fois