Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Plus d une corde à sa guitare... Spécial

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Performeurs wallons, animateurs écossais, les nouveaux éphèbes du rock belge se situent très mal sur les cartographies sonores du pays. Alors, ils prônent la réforme. Sans remettre en cause les institutions, The Big HatBand fait sa révolution. Persuadé que le rock'n'roll peut changer les vies, ces quatre ' Boys In The Band' accélèrent la cadence et se lancent sur un chemin électrique, orageux. Un itinéraire dangereux, parcouru de quelques spectres tutélaires (The Libertines, The Ramones, The Jam) et d'insatiables revenants (Buzzcocks, Wire). Alors, ce nouveau Gang Of Four changera-t-il la donne ? Rien n'est moins sûr. Mais la guitare est dans leur camp...

Si vous nous racontiez votre rencontre ainsi que l'histoire internationale du groupe ? 

A l'origine, Diego (guitare) et moi (Arnaud : chant, guitare) fréquentions la même école secondaire. A Nivelles. Fatalement nous sommes rencontrés ? Nous étions alors âgés de 16 ans. Nous avons commencé à jouer en duo, sans aucune prétention. Puis, un ami nous a rejoint pour se charger de batterie. (NDR : aujourd'hui, c'est Andrew Bolton qui se réserve les fûts) ; et, enfin, Edgar (chant, guitare) est venu compléter le line up. En février 2003, on nous a proposé un premier concert. L'idée ne nous avait pas encore effleuré l'esprit... néanmoins, cette proposition nous a motivés. Les concerts se sont alors enchaînés et nous nous sommes inscrits à des concours. En général, nous avions de bons échos de nos prestations. Après avoir remporté le prix de la Province de Namur lors du 'Fields Rock Festival', nous avons eu la chance d'enregistrer notre première démo. Voilà où nous en sommes aujourd'hui.

Quelle sera la prochaine étape ?

La suite logique de nos aventures nous mènera sans doute à enregistrer un album. Mais pour l'instant, l'heure est au maxi. C'est déjà une certitude : il sera enregistré cet été. En principe, les choses devraient bouger puisque, aujourd'hui, certaines personnalités influentes du paysage musical nous accordent un peu d'attention.

Avez-vous l'impression que le groupe vient de s'ouvrir les portes d'une autre dimension, accédant ainsi à une nouvelle étape dans sa jeune histoire ? 

De toute façon, ce n'est pas ce qui était prévu au départ. Et vous savez pourquoi ? Parce que rien n'était planifié ! Parfois, nous organisions des répétitions, mais nous ne pensions jamais jouer en concert face à un public. Les choses se sont précipitées et, de concerts en concours, nous avons progressé. Pourtant, The Big HatBand n'a pas été programmé. Arnaud (chant, guitare) et Edgar (chant, basse) ne se connaissaient même pas avant la première répétition ! 

Il est relativement difficile de rapprocher The Big HatBand d'un autre groupe de la scène belge. Vous êtes obnubilés par les guitares punk estampillées 1977-1979. Pensez-vous changer votre guitare d'épaule?

Certainement pas ! Nous voulons être le premier groupe en Belgique à percer avec cette musique. Maintenant, on espère qu'une évolution pourra s'opérer et que The Big HatBand sera à la base de ce changement. Showstar, Girls In Hawaï, Flexa Lyndo... on en a marre de cette vague ! The Big HatBand propose autre chose, une alternative. Nous aimerions aussi profiter du peu de moyens mis en place en Communauté française pour nous mettre en évidence. A ce titre, des expériences comme la Fête de la Musique ou le Concours Circuit représentent énormément : nous avons tout à prouver ! 

Vous êtes francophones. Mais lorsque vous vous exprimez en anglais, vous ne rencontrez aucun problème d'accent. Quel est votre secret ? 

Notre secret, il s'appelle Edgar ! Il est Ecossais mais vit à Bruxelles depuis sept ans. Ce qui est drôle, c'est qu'Andrew, notre batteur, est aussi Ecossais. Nous sommes donc le premier groupe belgo-écossais de Belgique. Nous ne rencontrons pas les problèmes d'accent que peuvent éprouver d'autres groupes. Et pour tout dire, nous sommes davantage ancrés dans la culture anglo-saxonne. 

Pour vous, le rock'n'roll est-il un mode de vie ? 

On ne joue pas avec les clichés... Même si, d'un point de vue vestimentaire, on rejette les shorts ! Pour nous, les fringues participent indéniablement à l'imagerie rock. On revendique une certaine classe... ce qui ne veut pas dire qu'on s'habille mieux que les autres ! Pour être rock'n'roll, il suffit d'en jouer, de s'amuser. 

Qui se charge des compositions dans le groupe ? 

C'est Edgar qui gère cet aspect là des choses. Il compose toutes les parties instrumentales. Son frère – qui ne fait pas partie du groupe – se charge d'écrire les textes des chansons... 

Que pensez-vous d'Internet comme vecteur de diffusion musicale ? 

Nous essayons d'être le plus présent possible sur la toile. Aujourd'hui, Internet participe activement à l'évolution du bouche à oreille. Nous allons donc tout mettre en œuvre pour être davantage visible sur Internet. La mise à disposition de notre musique ne nous dérange pas. En règle générale, nous sommes même plutôt favorables au téléchargement. Il nous arrive souvent d'acheter des disques après avoir entendu un artiste via Internet. A partir de ce moment-là, on ne voit pas en quoi cette pratique peut nuire aux artistes téléchargés. Au contraire : on écoute leur chanson sur le web, on va voir les concerts et, généralement, on achète le disque ! De notre point de vue, Internet constitue un incroyable moyen de diffusion. Nous allons développer notre page sur www.myspace.com/thebighatband. Pour construire notre site officiel, nous envisageons l'engagement d'un webmaster. 

Que pensez-vous de l'implication de la presse belge dans la carrière des jeunes groupes issus de la Communauté française ? 

Nous avons joué au Botanique en première partie des Kooks. Et, lors des dernières Nuits du Botanique, nous étions à la même affiche que les Babyshambles de Pete Doherty. Lors de ces deux concerts, l'accueil du public était génial et ce, sans aucune médiatisation. On trouve regrettable qu'un journaliste du Soir se lance sur les traces de Pete Doherty pendant toute une journée sans nous accorder la moindre ligne dans son article. Nous étions une des découvertes belges de ce festival ? Nous sommes issus de la Communauté française. Alors, pourquoi ne pas parler du concert ? Pour notre part, on a vraiment l'impression que la presse belge délaisse complètement son rock national. Elle préfère aller voir ailleurs, ce qu'elle possède déjà à portée d'oreille. Et à mon avis, c'est une erreur. 

 

 

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