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Horaire décalé… Spécial

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Ce vendredi 18 juillet, les R’tardataires ont ouvert le festival des Franfofolies sur la scène ' Ice Watch' du Village FrancoFou. Pas un challenge facile. Mais ils s’en sont bien tirés. Il y avait du peuple et la prestation a été bien accueillie. Les R'tardataires ont été lauréats du ‘Franc'Off’ et finaliste de la ‘Biennale de la Chanson Française’, en 2013. Une belle carte de visite. A l’issue du concert, Cédric et Max, les deux vocalistes ont accepté de nous accorder un entretien. Rendez-vous pris dans le hall de l'Hôtel Radisson Blu Palace de Spa, et pas question d’être en retard…

 

Les R’tardataires qui intitulent leur album « Mieux Vaut Tard que Jamais », c’est un peu un poncif ?

Cédric Chiappe (Céd) : Il faut bien qu'on arrive un jour. Les R'tardataires, c'est bien. Etre en retard, c'est beau. A un certain moment, il faut qu'on arrive. Et puis tout le monde est concerné. Aussi bien toi que moi. Il vaut mieux tard que jamais...
Maxime Lacroix (Max) : Ce titre, nous l’avions choisi, un an et demi avant sa sortie. On a déduit que dans le contexte, il n'était pas mal du tout.

Quelques mots sur votre parcours ?

Céd : Nous avons démarré en 2010. On a enregistré un album démo tous les deux. Nous avions déjà adopté le style qui allait devenir celui des R'tardataires. Mais on voulait immédiatement bosser en compagnie de musiciens. Pendant trois ans, on a beaucoup tourné à Liège. Ce qui nous a permis de réunir une bonne base de fans. Et puis, on a eu la chance de gagner deux ou trois concours : La Biennale de La Chanson Française et les Franc'Offs qui nous ont permis de nous produire, aujourd'hui. On a joué aux Ardentes, la semaine dernière Nous partons à Montréal pour le ‘coup de coeur francophone’, en novembre. Parcours simplifié, mais non moins beau.

On en arrive inévitablement à vos influences musicales ?

Céd : Le rap français, bien sûr. Le reggae, le ragga.
Max : Pour les autres musiciens du groupe : le funk, le rock, le jazz.

Dans vos textes vous avez constamment recours à la dérision. Et puis ils sont décalés. C’est une ligne de conduite ?

Céd : Oui, ce besoin de dérision est essentiel. Dès la première démo, nous nous en servions déjà. Nous essayons d’aborder les événements au second degré. Comme j’essaie de le faire maintenant. Et c’est un gros effort. Les textes sont donc volontairement décalés. Nous abordons des sujets sérieux sous cet angle. C'est notre kiff.

Des exemples ?

Céd : Les textes ? C'est de la merde. Sinon, franchement, on raconte la vie de tous les jours. Des mammys qu’on place dans les maisons de retraite, qu’on oublie et laisse mourir dans les homes. Des sans-abri, dont tout le monde s'en fout. Des martiens qui décident de passer leurs vacances sur la terre. Des filles qui sont belles au naturel. Des trucs parfois sans importance qui nous font bien rire. Tout ce qui nous passe par l’esprit et susceptible de faire une bonne chanson.
Max : De tout et de rien. De la folie des glandeurs. Des soirées ‘mousse’.

Votre clip « 22, fais tourner », est plutôt drôle ? D'où vous est venu l'idée du scénario ?

Céd : Pas pour remuer la merde. La réalité reste la réalité et la police n'est pas toujours... On caricature à mort. C'est à cause des décisions gouvernementales que les policiers se retrouvent parfois dans des situations délicates. On le remarque au quotidien. C’est un problème que nous dénonçons. Et que nous étalons au grand jour…
Max : Au départ, notre intention n’est pas de pleurer sur notre triste sort. Ce n’est pas la police, mais plutôt le système que l'on caricature. Et ensuite, comme les flics incarnent le système, ils deviennent les boucs émissaires…  

Vous utilisez également la toile et surtout les réseaux sociaux, pour communiquer ? Est-ce, pour vous, un maillon essentiel dans le processus de promo ?

Céd : Quand tu fais un clip aujourd’hui, il est très facile de le poster sur internet.
Max : Pour nous, non. Mais si tu veux un max de visibilité, tu n'as pas le choix. Il n'y a pas d'autre moyen aussi efficace. Tu dois faire ta propre pub via Internet. Et gérer ta promo. Tu passes par Facebook et c'est parti. Avant, ce n’était pas le cas. Ce qui change tout pour un groupe.

Prince vous aimez ?

Max : Un tout petit peu.

Et le rappeur Makyzard ?

Céd : Ah oui que l'on connaît ! C'est tout bon. On avait partagé une petite scène avec lui au Live and Stage à Chênée. Après son set on s’était un peu lancé dans l’exercice du free style. Il est terrible ce gars et en plus il crée de la très bonne musique. Son guitariste est un vrai malade mental. Il n'y a pas que lui d'ailleurs. Ses musiciens sont hors pairs. Il chope des mots qui viennent du public et les transforme en chanson. Nous avons un peu perdu cette discipline. Mais il n’est pas dit qu’on n’y reviendra pas. Quand tu explores ce créneau, tu participes à la culture hip hop. Improviser sur des mots en ‘live’, c’est très difficile à réaliser…

Sur les planches, vous libérez de l’énergie positive, non ?

Céd : Absolument ; on met toute notre énergie négative dans nos chaussures et puis on y va. Oui, à fond. Le but est de se marrer. Sur scène, devant la foule, on n'a pas envie de débarquer comme des mollassons. On souhaite que ça pète. Et en même temps, on se fait plaisir. On cherche à chauffer la foule et qu’elle jumpe avec nous. On n’est pas du genre à interpréter des chansons tristes destinées à faire pleurer les gens. Ce n'est pas notre style. Même dans les textes, on positive. La scène, c'est primordial pour nous !
Max : Good Vibrations. Le délire général du groupe c'est qu'il faut positiver un peu.

Après les Ardentes, vous ouvrez les Francos à 13h00, un joli défi pour vous ?

Céd : Oui un vendredi, c'est un challenge et on a bien relevé le défi. Du moins, je pense. Il y avait du monde malgré la chaleur. Il y avait du soleil et nos compos ont apporté au public un certain réconfort.

Votre rap est coloré, métissé, même. C’est dans l’esprit de notre musique ?

Céd : Sympa comme réflexion. C'est le but aussi. Toujours sur une base hip hop, mais bien colorée.
Max : En fait, ce feeling reflète les influences des autres musiciens. Que ce soit du reggae, ska, du latino ou de la drum&bass, quand on se lance, c’est à fond les manettes…

Quels sont vos trois albums de chevet ?

Céd : « L'Ecole du Micro d'Argent » d’IAM, le premier de Féfé, « Les Jeunes A La Retraite » et « X Raisons » de Saïan Supa.
Max : Idem que Céd. Celui de Raggasonic aussi.

Le concert qui vous a le plus fait flasher ?

Max : Celui de de Stromae aux Ardentes. C'est un grand malade, ce type. Son show à l’américaine est d’une grande précision. Mais quand tu tournes, tu te rends compte du taf qu'il y a derrière. C'est une vraie machine de guerre. Depuis deux ans, il a fameusement évolué. Au point de vue technique, c'est pointu et le top.
Céd : Perso, celui de IAM qui a accordé un show à l'ancienne. Un sommet !

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