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La galaxie Kim Wilde… Spécial

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Avant son concert accordé à la Roma d’Anvers, Kim Wilde a eu la gentillesse de réserver une interview à Musiczine. Icône de la new-wave, elle a marqué de son empreinte une période s’étalant de 81 à 86, grâce à sa synthpop hyper-mélodique, style qui influence encore aujourd'hui les jeunes groupes de la scène 'Wave'. Bien sûr, quand on parle d’elle, on pense immédiatement à son hit monumental, publié en 1981, ‘Kids in America’. De son véritable nom Kim Smith, elle est née en Angleterre en 1960. C’est la fille de Marty Wilde, un chanteur qui a rencontré un certain succès à la fin des années 50. Il a écrit les paroles de la plupart des hits de Kim. Le frère de Kim, Ricky, a joué et joue encore un rôle capital dans la carrière de sa sœur car il cumule les rôles de compositeur, arrangeur et producteur, depuis le début. Et pour confirmer qu’il s’agit bien d’une histoire de famille, Scarlet, la fille de Ricky, assure les backing vocaux, et compose également.

Le dernier elpee de la belle Kim, « Here Come The Aliens », est paru l’an dernier. Moins synthpop, il est davantage orienté power-pop, grâce aux guitares. Il marque en quelque sorte le come-back de la chanteuse, qui se produit aujourd'hui de nouveau à guichets fermés un peu partout en Europe.

Pendant notre conversation, Kim raconte que son frère, Ricky, avait quitté l'école et son père, Marty, ne voulait pas qu'il tourne mal. Ricky était un fan de new-wave. Notamment de Gary Numan et OMD. Ricky s’est d’ailleurs inspiré d’une ligne mélodique de ‘Messages’ d’Orchestral Manœuvres In The Dark, pour élaborer la structure de ‘Kids in America’. Il avait pu réserver un studio et a joué de tous les instruments lui-même, sauf la batterie. Et il a utilisé un synthétiseur WASP, un petit synthé analogique. Ils le possèdent toujours mais malheureusement, il ne fonctionne plus. Kim demande si, à tout hasard, on connaîtrait un technicien capable de le réparer ; et DA*, qui accompagne votre serviteur lors de l’interview, répond par l’affirmative... C'est à l’aide de ce synthé que la séquence pulsée dans l’intro du titre a été réalisée...

C’est d’ailleurs Ricky qui signe la musique et son père Marty, les paroles de cette chanson. Le paternel était un des premiers compositeurs de chansons pop de sa génération. Au départ, comme pas mal de ses contemporains, son répertoire était constitué de reprises, réalisant notamment une excellente version de ‘Why Must I Be a Teenager in Love’ ; puis il a commencé à écrire son propre répertoire. ‘Bad Boy’ est ainsi devenu un hit, en 1959. Il a continué à écrire dans les années 60 et 70 et en 80, il était prêt à poursuivre cette activité pour laisser libre cours à son imagination.

Au départ, il faut savoir que c’est Ricky qui se destinait à une carrière musicale. En 1972, alors qu’il n’a que 11 ans, son père lui offre de sortir un 45trs. Intitulé ‘I'm an Astronaut’, ce morceau a d'ailleurs été repris par Snow Patrol en 2006. « Ce qui est dingue », dit Kim en souriant. Et quand la chanson ‘Kids in America’ est née, Ricky était très heureux que Kim assume le rôle de chanteuse principale. L'inspiration de Ricky pour cette chanson est intéressante. Leur enfance avait baigné dans le glam rock et notamment celui de T-Rex, mais aussi la pop, dont celle d’ABBA, le rock et aussi le punk, les Sex Pistols en tête. Finalement, ils aiment un peu de tout, ce qui explique sans doute pourquoi leur musique est le fruit d’un crossover entre différents genres, mais aussi l'histoire de toute leur vie car, dit-elle. ‘Here Come The Aliens’, son dernier elpee, constitue un peu l'aboutissement de cette recherche permanente. Ils y ont réussi à concentrer la quintessence de ce qu'ils cherchent. Et donc comme vocaliste, compositrice et performeuse, elle a atteint son objectif, à l’âge de 60 ans. « Ça valait la peine de faire tout ce voyage », ajoute-t-elle.

A la question de savoir si, à l'époque, elle se sentait appartenir à la vague new-wave, Kim reconnaît que des groupes comme Heaven 17, ABC ou The Human League ont eu une influence importante, mais également Gary Numan, considéré comme le parrain de toute cette vague, et Kraftwerk bien sûr, qui a également bercé sa jeunesse…

Son elpee ‘Here Come The Aliens’ est paru il y a un peu plus d’un an. Il recèle au moins 3 ou 4 hits potentiels. Kim Wilde explique la genèse de l'album « Au départ on disposait de chansons composées par Ricky et sa fille, Scarlet, qui ne m’étaient pas nécessairement destinées. Ensuite je suis allée en Suède où j’ai reçu le concours de Fredrik Thomander et Anders Wilkström (NDR : ils militent au sein du projet Epicenter) pour composer ‘Candy Crush’. Ensuite, Ricky et moi avons écrit la plage titulaire et ‘1969’ ». En général, Kim se charge des mélodies, la 'top line' et écrit les paroles. Par exemple, ‘1969’ était, dit-elle, très stimulante à composer. La base musicale était particulièrement glam-rock, avec un refrain en forme d’hymne pop. Pour elle, c'est la meilleure chanson de l'album.

Votre serviteur s’intéresse beaucoup au nouveau paradigme de la conscience tel qu'on l'observe dans la physique post-quantique, le chamanisme ou les phénomènes paranormaux comme les OVNIs, la télépathie ou les NDE. Une occasion unique de soulever la question auprès de Kim, puisqu’elle a vécu l’expérience d'observation d'un OVNI en 2009 depuis le jardin de sa maison, dans le Hertfordshire, au nord de Londres. Cet événement a eu un impact sur sa carrière, son inspiration et son évolution en tant qu'être humain.

En 1969, alors qu’elle avait 8 ans, elle et toute sa famille ont regardé le premier homme marcher sur la lune à la télévision. Elle a été frappée par cet événement et son père a toujours été obnubilé par le sujet. Il les a emmenés voir le film ‘2001, Odyssée de l'espace’ dans un cinéma imax et donc elle a toujours eu cette connexion avec l'espace. Mais aussi, la lune. Elle a beaucoup écrit sur cet astre.

Donc, elle n’a pas vraiment été surprise quand elle a observé les lumières d'un OVNI. « C'était juste impossible à décrire. Une vision magnifique. » Mais ce qui est intéressant c'est que la première chose qu'ils ont entendue et vue c'était des hélicoptères. Mais ceux-ci étaient clairement brouillés, parce qu'ils ont disparu alors que les lumières ont persisté et ce pour une période assez longue.

Kim estime qu’il s’agissait d’un vaisseau-mère parce que deux autres lueurs, plus petites, suivaient. La grande lumière restait statique et puis, tout-à-coup elle est passée de 11h à 2h très rapidement. Ces appareils étaient peut-être basés sur terre, peut-être dans la zone 51 ou sous les océans, mais en tout cas ce qu’elle a vu ne provenait pas de notre planète.

Cette expérience a changé la vie de Kim Wilde. Et c’est très important. Mais il a fallu du temps avant qu'elle ne comprenne l'impact de la vision.

Elle avait déjà commencé à se rapprocher de la nature, en installant un potager dans sa propriété, mais la vision de l'OVNI a probablement eu une autre conséquence qui lui a permis d’élever son niveau de conscience, son taux vibratoire, pour lui faire comprendre l'importance de la nature. Enfin, c’est une théorie personnelle…

Kim confirme cette interprétation et que cette expérience a eu une incidence positive sur sa vie. Elle ajoute que ce n'était pas une hallucination car toute la population du village a vu les OVNIs ; d’ailleurs, justifie-t-elle, l'événement a fait la une des journaux locaux.

Ainsi, quand on écoute certaines paroles des chansons de Kim, on détecte des sujets liés à la conscience comme dans ‘Rosetta’, par exemple. C'est en effet ce qu'elle ressent. Elle ajoute que sa vie est magnifique pour l'instant. Elle a une nouvelle perspective de l’existence et une autre destination, un nouveau focus. Sans vraiment comprendre de quoi il s'agit mais c'est ce qui l’excite. Quand on compose la musique on peut contrôler mais quand on touche à la conscience et à l'esprit, il faut être guidé par quelque chose ou quelqu’un. Donc, elle se laisse porter et dans la foulée, élève complètement son expérience de vie. Et c'est pourquoi pour Kim vieillir est fantastique : c'est une odyssée, une aventure. Au lieu de se plaindre sur ses 50 balais, bientôt 60, elle s’exclame : « OK, faites venir la suite ! Je veux voir quelle est la destination et profiter au maximum tant que je suis ici. »

Un grand merci aux responsables de la salle Roma à Anvers, à Sean chez mixdown management, Musiczine et DA* (Luminance).

Pour écouter la version audio de l'interview, rendez-vous sur la page mixcloud de l'émission de radio WAVES ici

Photo : David-Alexandre Parquier

 

 

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