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Quand tu fais du rock et que tu n’écoutes que du rock, tu te prives de sources d’inspiration… Spécial

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Last Train fait un véritable tabac en France et bon nombre de médias lui prédit un avenir retentissant. Faut dire que ses prestations ‘live’ sont tout bonnement épatantes. Pour preuve, les deux concerts auxquels votre serviteur a assisté, l’an dernier, respectivement à l’Aéronef (compte-rendu ici) et à la Rotonde du Botanique (compte-rendu ). La formation a également publié son deuxième elpee, « The big picture », en septembre dernier. Avant le concert programmé à la Rotonde du Botanique, ce 19 décembre 2019, Julien Peultier, le guitariste, et Antoine Bashung, le drummer, ont accordé une interview à Musiczine. Le quatuor est en fin de tournée et Jean-Noël Scherrer, le chanteur/guitariste, se repose. Vu la conversation à bâtons rompus, difficile de démêler les propos des deux Alsaciens. Dans ces conditions, et pour une meilleure compréhension, cet entretien accordé dans une ambiance bien décontractée a été restitué sous une forme plus libre…

Quand on comptabilise le nombre de concerts –et il est impressionnant– accordés en 2019 par le band, on se demande où les musicos vont chercher leur énergie pour tenir le coup. La réponse fuse : « Dans la sieste. Et pour l’instant, Jean-Noël la fait, la sieste ! Mais là on est en fin de tournée et on ne pique pas nécessairement des roupillons d’une heure et demie. Cette énergie, on la trouve dans ce qu’on aime, ce qu’on a envie, en se produisant sur scène, tous les quatre. Et on y prend du plaisir. Même quand on enchaîne les dates. Pour tenir le coup, t’essaie parfois des trucs. Tu bois du Red Bull, par exemple. Mais à partir du moment où tu aimes ce que tu fais, tu y puises ton énergie… »

Non content de partir pour de longs périples, le groupe a également lancé un festival à Lyon, qu’il a baptisé ‘La Messe de minuit’. Quelques jours avant Noël. Donc, pour bientôt. Une réflexion qui a bien fait bien rire nos deux interlocuteurs. Une règle pour les formations ou artistes programmés : pas de samples ni de PC. Et peut-être bientôt, l’interdiction des smartphones comme lors des concerts des Raconteurs… La réponse est nuancée : « On y a réfléchi. C’est une démarche intéressante. En même temps, elle est aussi compliquée, car si les gens te photographient ou te filment, ça te fait de la pub gratuitement, surtout lorsque les prises ou les clichés sont diffusés sur les réseaux sociaux. Ce qui n’est pas à négliger. Et en même temps, nous sommes les premiers à déplorer ce comportement. Quand tu es sur les planches et que tu vois plein de smartphones partout, ça devient chiant. Eh, oh, on est là quoi ! Pour l’anecdote, parfois, ceux qui filment depuis 2 ou 3 chansons, je baisse leur téléphone, dans la bonne humeur. Il est aussi arrivé que Jean-Noël fasse monter un mec sur le podium, parce qu’il filmait depuis au moins 5 minutes. Il l’a même encouragé à continuer et lui a demandé s’il était content de pouvoir ainsi disposer d’une vidéo (NDR : dans la situation, le type devait vraiment être mal à l’aise) … » L’option Yonder (NDR : cette boîte américaine a fait son business d’u système qui édicte en règle une philosophie sans téléphone portable lors des concerts et spectacles), le band a pu la tester et en discuter avec son créateur. Explications : « Il te file une housse. Qui te cache l’appareil photo et te bloque les ondes. Pendant tout le concert, tu es en mode avion, en fait. Et tu ne sais pas prendre de photos. C’est intéressant, mais il faut y réfléchir… »

Quand on assure la première partie de groupes comme Placebo ou Muse, on finit inévitablement et inconsciemment par être influencés par ces groupes. Il est régulier que les artistes interviewés s’en défendent, mais cet impact semble inéluctable. A savoir si maintenant ces influences-là sont bénéfiques ou nocives… La parole est à la défense : « Pour le coup, Placebo, ouais, on comprend ce que tu veux dire. En fait les gros shows qui se déroulent dans des grandes salles, on n’aime pas trop. T’es très vite noyé dans le truc. Mais Placebo, c’est un de ces groupes où même dans un endroit plus vaste, tu sens qu’il se passe quelque chose en ‘live’. La carrière et le propos sont super intéressants. Johnny nous a peut-être moins inspirés (rires). Tout comme Rival Sons. On y est moins ouverts, moins sensibles. Et puis notre but, c’est de proposer le meilleur show possible. En analysant ceux des autres, t’essaie de prendre ce qu’il y a de meilleur. Que ce soit artistiquement ou techniquement, parce qu’en ‘live’, la technique est aussi importante. Quelque part on se comporte comme des gosses, mais qui ne se focalisent pas exclusivement sur le guitariste. On essaie de s’instruire en regardant ; et forcément, sur plein de trucs là, ça peut influencer. A contrario, il arrive que lors d’un concert qui te plaît moins, après quelques chansons, tu décroches… »

Les membres de Last Train sont originaires d’Altkirsh, en Alsace. Un patelin pas tellement éloigné de la Suisse, dont la scène rock est en pleine ébullition. Ils retournent épisodiquement dans leur famille. Une fois par mois pour le batteur. Le guitariste, quand c’est possible. Cette situation est due à leur emploi du temps particulièrement chargé. Mais bientôt, ils vont retourner voir leur proches, dans le cadre des fêtes de fin d’année. Car les musiciens se sont installés à Lyon. Et pourquoi pas à Paris ? La raison est finalement toute simple… « En 2014, on a organisé notre propre première tournée. Elle était européenne. Personne ne nous connaissait. On avait 19 ans. On a accordé 15 concerts en deux semaines. A travers 8 pays. On a tout planifié seuls. On est parti de zéro. On a acheté notre propre van. On a ensuite eu l’idée de monter notre boîte, mais en y impliquant d’autres groupes. Et puis on voulait s’installer dans une ville. A l’époque on sortait de notre BTS, de nos études supérieures, si tu préfères. Et puis tout est arrivé assez naturellement. Nos petites amies partaient à Lyon pour y vivre. Et puis, on avait envie de rejoindre Holy Tool, le premier groupe avec lequel on voulait travailler. Une collaboration qui nous tenait vraiment à cœur. On savait que c’était en bonne voie et on voulait se rapprocher d’eux, tout simplement. Et puis Paris, on n’y a jamais songé, car c’est une ville beaucoup trop grande. Trop chère. A cause des loyers. On n’a jamais trop aimé la capitale. Lyon nous correspondait mieux. Tu es à 1h30 de Paris, en TGV. Et puis quand tu dis Paris, tu n’y habites pas vraiment. Tu vis en banlieue. Tu prends le RER et t’as le même temps de parcours. On n’avait pas de thunes et les loyers sont exorbitants. Rien qu’à lire toutes les annonces sur Facebook de celles et ceux qui cherchent un appartement, ça te donne une idée de la difficulté d’y dénicher un logement à prix abordable… »

C’est à Lyon que les musiciens ont créé leur propre structure ‘Cold Fame’, qui inclut un label indépendant, une agence de diffusion, de production et de concerts. La formation a signé des groupes français pour lesquels ils ont ressenti de bonnes vibrations. C’est dans leurs propos. Mais les invitent-ils régulièrement en supporting act de leurs concerts ? « Oui, ben ça arrive régulièrement. Regarde sur les dernières dates de la tournée française. On a joué 7 ou 8 fois en compagnie de Thé Vanille. Maintenant, c’est plutôt du domaine de la production de spectacles. Et justement Thé Vanille en fait partie. On a joué pas mal avec eux. On a lié nos deux tournées et au final on est dans le même bureau, donc on se connaît bien. Et puis pareil pour les petits nouveaux qui viennent d’arriver, Bandit Bandit. Ils se sont aussi installés à Lyon, et on a partagé plusieurs concerts avec eux. Demain, on clôture notre tournée en leur compagnie. Ils ont ouvert pour nous au Trianon. Ils accordent une grande importance à l’ambiance familiale. On est super potes et super proches, comme pour Holy Two. Et dès qu’on part en tournée, on les invite ou du moins on essaie de bloquer une date ensemble… » Mais suggèrent-ils également aux organisateurs de les engager ? « Ouais, ouais. Mais ce sont des deals qui sont plus techniques. On essaie d’être le plus possible avec nos potes, mais on noue aussi des relations auprès d’autres groupes. Parfois locaux ou internationaux. On a aussi partagé des tas de dates avec Théo, une formation qui ne relève pas de ‘Cold Fame’… » 

Le groupe a signé un deal chez Barclay, lors de la sortie du premier album, ‘Weathering’. N’a-t-il pas eu l’impression de vendre son âme, à ce moment-là ? Mise au point ! « Non. On a travaillé avec Barclay ; on n’a pas signé chez eux ! C’était un contrat de licence. C’est-à-dire qu’on n’était pas un artiste Barclay. On était producteurs de nos propres disques, via Cold Fame, un label qu’on a créé en 2014. Nous gérions absolument tout, de A à Z. L’artistique, le financier… on payait même le studio. Pour le premier album, on a fait absolument ce qu’on voulait. On ne s’est rien refusé. La licence, c’est juste une exploitation du disque en France et même en périphérie. C’est de la diffusion quoi. Là où Barclay avait, à cette époque, une force de pénétration qu’on ne pourrait jamais avoir. Ce qui nous a permis d’être distribué plus largement et notamment dans les FNAC. Quand tu sors un album, tu as pour objectif de toucher le plus de monde possible. Humainement, l’entente était parfaite. Personne n’a été manipulé. On met un point d’honneur de toujours bien s‘entendre avec les gens en compagnie desquels on travaille. Et on les rencontre encore. On ne s’est pas brouillés ; d’ailleurs, on se rencontre encore. Mais voilà, pour le deuxième album, il a été décidé que la collaboration prendrait fin. De commun accord, car Barclay, c’est quand même une division d’Universal. On n’a pas vendu assez de disques à leur goût. Et on est reparti sur notre propre structure via Deaf Rock qui est celle du manager. On est aussi moins perdus dans une masse d’artistes. C’est juste une expérience formatrice qu’on a eue et on ne regrette absolument pas cette période. C’était super cool. Et on n’a pas eu l’impression de vendre notre âme… non. C’est nous qui étions maître du produit… »

Le groupe a déclaré qu’il puisait essentiellement ses influences au sein des 60’s et des 70’s. Peut-être ont-ils beaucoup écouté les vinyles de leurs parents… « Quand on a raconté cette histoire, c’était juste après la sortie du premier album. On a beaucoup pompé cette période. Depuis, on a évolué. Et puis, on n’a pas tout écouté ce qui était sorti à cette époque. Il y a trop de trucs. Aujourd’hui on est réceptif à davantage de musique contemporaine. On le ressent davantage sur notre second album. Nos parents n’étaient pas trop vinylophiles. Ils avaient des cds. Cette époque, on l’a découverte nous-mêmes, ensemble, au collège. On a matché ensemble. On y a découvert les sixties et les seventies. Les Beatles, notamment. Et pas seulement. Puis au fil des écoutes on en a conclu que ces groupes dont nos vieux parlaient, étaient vraiment trop bien. Aujourd’hui on n’écoute pas que de la musique issue des sixties et des seventies. On est ouvert à tout ce qui se passe. On n’est pas vraiment des rockers qui n’écoutent que du rock. Ça nous arrive d’écouter des trucs comme PNL ou Vald. Le dernier album de Vald, je l’aime bien, pas trop l’avant-dernier… » Pourtant la musique de Last Train est basiquement, fondamentalement rock, quand même… « Oui, oui. Mais quand tu fais du rock et que tu n’écoutes que du rock, tu te prives de sources d’inspiration. C’est judicieux de te nourrir d’autres courants musicaux. Lorsqu’on a entamé notre aventure vers 12/13 ans, on a fait du rock naturellement ensemble. C’est notre moyen d’expression et c’est ce qui explique pourquoi on continue à pratiquer ce style. Mais on essaie d’y intégrer plein de choses, plein d’influences. Même classiques. Un orchestre symphonique a d’ailleurs participé à l’enregistrement de notre dernier album et le disque recèle une chanson qui se limite au piano… » Engager un orchestre symphonique a dû coûter un point ! « Non, c’était une forme de partenariat, en fait. L’orchestre symphonique est composé de fonctionnaires de l’Etat. En tant que citoyen français, c’est dans le deal (rires)… »

Le groupe a déclaré qu’il n’existait plus beaucoup de groupes rock, aujourd’hui, de type guitare/basse/batterie/chant. Or, en Angleterre, une nouvelle scène, bien rock, underground, est occupée de s’imposer. Fat White Family et Girl Band ont ouvert la voie à des formations comme IDLES, Fontaines D.C., Squid, Shame ou encore The Murder Capital. Les musicos ne seraient-ils pas convaincus de ce retour en grâce ? Réaction : « Le phénomène se produit un peu partout, en France aussi. Deux ou trois ans plus tôt, on se sentait un peu seuls. Et puis plein de nouveaux groupes bien cool ont percé en même temps que nous. En France, il y a MNNQNS. On a joué pas mal avec Mankind sur cette tournée. Il y a Decibelles, aussi. Et The Psychotic Monks. Il existe une toute nouvelle scène et je me réjouis de voir que « Dogrel », l’album de Fontaines D.C. fait un carton partout en Europe et aux Etats-Unis. C’est un groupe irlandais, je crois. Du rock anglo-saxon très basique avec un accent pété et des guitares qui partent dans tous les sens, à fond… » Maintenant, les labels majors voient-ils ce retour du rock, d’un bon œil ou plus exactement d’une bonne oreille ? « On ne sait pas s’ils le voient sous cet angle et on ne croit pas qu’ils soient fermés au rock ; d’ailleurs si le mouvement vient du public, t’inquiète, ils seront là (rires)… » On peut toujours rêver, car on a parfois l’impression que le grand public ne fait plus tellement d’efforts pour découvrir autre chose que le mainstream. Une situation attribuée, selon les avis, aux médias, aux réseaux sociaux, à l’industrie musicale ou aux labels. La question mérite cependant d’être posée…

L’univers en noir et blanc semble fasciner Last Train. Mais est-ce celui de la photo, du cinéma ou de la BD classique ou des mangas. Du style Maroto, par exemple, même s’il joue sur les deux tableaux, couleur et noir et blanc… C’est Julien qui s’exprime : « Je commence à découvrir ce type de BD de temps en temps, ouais, c’est assez ‘abusé’. Je ne me souviens plus du nom du mec dont j’ai découvert des mangas. Il sort une planche tous les trois mois. Et il se demande s’il va finir sa BD, parce que le gars est vieux. Il a des problèmes de dos et parfois quand il sort une planche, c’est une véritable fresque. Comme si c’était une idylle. Tout est dans le détail. C’est super impressionnant. Mais je ne me rappelle plus très bien, car cet épisode date d’au moins 3 mois. Et je ne sais plus si c’était en noir et blanc, mais j’ai accroché de suite. Et tout cas, c‘est une découverte… Ce qui nous intéresse, c’est surtout la sobriété. Cet aspect intemporel qui nous tient à cœur et ce côté analogique pour le son et argentique pour la photo. Parce que quand tu captures, tu ne peux pas retoucher après. En fait, c’est moins noir et blanc côté intemporel, mais plus dans le côté essentiel de l’argentique et de l’analogique. Et dans la manière de travailler, Dan Levy (NDR : cinéaste, producteur et membre fondateur de The Dø), qui a aussi conçu la pochette, travaille beaucoup dans cet esprit. Ce qui au départ nous a un peu frustrés. Enfin, pas frustrés, mais plutôt effarés de voir sa manière de bosser en studio. Comme par exemple quand il ne réserve que 3 micros à la batterie. Ou quand il se consacre à une bande analogique sur laquelle tu retrouves cette batterie sur une tranche sans pouvoir la retoucher. Et tu te dis, wouaw, c’est assez trash quand même. On a eu du mérite, car comme je fais de la vidéo, la méthode est différente, quand même. Parfois, on se dit que ce truc-là, on ne va jamais pouvoir le modifier. Il met du delay sur une voix, et puis c’est terminé. Le numérique, en studio, c’est l’inverse et il peut te rendre cinglé. Tu ne finis jamais ton album, parce que tu peux toujours ajouter un truc. L’analogique, c’est fixe, c’est comme ça. Et puis comme on est perfectionniste, on essaie toujours de corriger le tir. Si tu travailles en numérique, l’album mettra plus d’un an avant de sortir (rires). Et finalement, ce qui est intéressant, c’est que la méthode analogique te permet de fixer plus rapidement tes idées. Les photographes célèbres qui travaillent en argentique ont souvent des résultats vraiment fantastiques. Un peu comme les images réalisées par les reporters de guerre… » Richard Bellia cherche à figer le moment, à travers l’argentique. Il shootait lors du concert de l’Epée, tout comme Ludo, notre photographe. Il s’occupe principalement de ce projet, ainsi que des Liminanas… « On pensait justement à lui. On l’avait rencontré. Il avait publié un bouquin de je ne sais plus combien de pages, réunissant tous les groupes qu’il avait immortalisé sur pellicule. Et nous, il nous a pris en photo, au moment où il éditait le bouquin. Dans le style, Hans Ruedi Giger aussi, fait des trucs de dingue… » Laurent, l’attaché de presse, intervient dans la conversation : « Richard, j’ai fait un shoot avec lui, pour un groupe belge. Il est venu de Lyon. On l’a chopé à la sortie du Thalys à Liège. Il est venu et il l’a quasiment fait pour rien. Mais quand il a débarqué, il pensait avoir emmené ses deux appareils avec lui, mais il en avait oublié un à Lyon. Aussi, on est allé en louer un… » Et le duo de poursuivre : « Et nous justement quand on l’a rencontré dans les loges, c’était en présence d’Anthony Doncque, le parrain d’un festival pour lequel il assurait un dj set en clôture... »

Le clip consacré à « The Big Picture » retrace sous forme de flashes, le parcours des musiciens, depuis leur enfance. On les y voit d’ailleurs, tout gosses. C’est Alain Baschung qui prend le crachoir : « C’est Julien qui a réalisé le clip, ouais. Cette vidéo est assez narcissique. D’ailleurs, on se voit beaucoup dedans. Très voyeur aussi. Notre dernier single, c’est ce titre qu’on dévoilait avant de sortir l’album. Et on avait envie de marquer le coup, de retour après une année et demie d’absence au cours desquelles plus personne n’avait entendu parler de nous. On a sorti deux titres. Dont ‘The big picture’, deux semaines avant l’album. La vidéo constitue, en effet, un gros condensé de notre parcours. De ce qui s’est passé et de ce qu’on est devenus. On y relève de grands écarts, aussi. On nous voit sous une tente, à l’époque où nous avions plus ou moins 14 ans. On était dans une colonie de vacances. Et juste après tu as une image de Laurent Joux, dans les arènes de nuit. C’est cette espèce de grand écart-là qui est marrant à voir. C’est comme une fresque. J’avais aussi bien aimé une des premières versions, dans laquelle il y a avait un message. C’est à la fois beau et angoissant regarder ces 4 gamins sous la tente et puis, peu de temps après, de les voir sur une putain de scène. C’est un peu comme dire à ses enfants, regarde ce qui va se produire, par la suite… »  

En général, les paroles sont plutôt introspectives. Elles parlent d’amour déçu, de rupture et de douleur difficile à effacer. Serait-ce une projection imaginaire ou le fuit d’un vécu ? Dans un bel ensemble : « Beaucoup de vécu, ouais. Cet album là est vachement bien introspectif. Tout ne nous est pas tombé forcément sur la gueule entre le premier et le second album. Lors du premier on apprivoisait l’anglais. On a appris à rédiger des paroles. Ce qu’on ne savait pas forcément faire. Depuis on a écrit beaucoup de fictions ; ce qui met un peu de distance entre toi et ce que tu dis. Et sur le deuxième album, c’est beaucoup plus introspectif.

En lisant l’article consacré à l’album ‘The big picture’ sur Musiczine (voir ici), les deux musiciens hochent la tête, en guise d’approbation ; puis soudain, ils éclatent de rire. En cause, le terme outre-Quiévrain glissé dans le texte. Ils ne connaissaient pas du tout son sens étymologie et ont simplement ajouté qu’ils en toucheraient un mot à leur sponsor…

(Photographie : Ludovic Vandenweghe)

   

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