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Le jardin très secret d’Emily… Spécial

Écrit par - Taï -

Ce 2 décembre, Emily White Jane se produisait à l’Orangerie du Botanique. Deux heures avant son set, elle nous a accordé un dizaine de minutes d’entretien. Juste le temps de parler de son magnifique second album, de ses influences et de la France, pays au sein duquel elle a vécu presque une année pour y apprendre la langue de Molière (NDR : dont elle a pratiquement tout oublié, faute de pratique) et tutti quanti. Plutôt timide elle manifeste une gentillesse naturelle, mais son discours semble quelque peu bridé par la présence du ‘tour manager’…

Emily, tu as composé la musique du long métrage ‘Wild Tiger I Have Known’. C’est ce qui m’a permis de découvrir ton univers. Mais par quel hasard as-tu été choisie pour décrocher la confection de cette bande sonore ?  

Le réalisateur, Cam Archer, est un ami proche. Lorsqu’il a dû poser son choix afin de composer la bande sonore de son film, il s’est naturellement tourné vers moi. J’ai vécu une expérience simple et agréable que j’aimerai recommencer.

Tu as déclaré aimer répéter dans ta chambre. Y composes-tu également ta musique ? En arrivant en studio est-ce que tout est déjà prêt à être enregistré ?

Ma chambre est mon jardin secret. Et je suis une personne très ‘privée’. Je m’y sens bien et en confiance. Mais de là à dire que j’y compose toutes mes chansons, il y a une marge que je ne franchirai pas ! Je ne m’impose pas de règles préétablies, car je n’ai pas encore finalement tellement enregistré dans ma vie (rires)… Effectivement, quasiment tout est prêt avant d’entrer en studio. Quelques détails sont ajoutés suivant les circonstances ; mais tout est écrit. Je ne suis pas loin du ‘control freak’, en studio…

Malgré ce côté ‘control freak’, y a-t-il certaines personnes particulières à qui tu demandes conseil quand tu composes ?

Je ne demande jamais conseil ! Même si en studio je sollicite parfois l’avis de personnes en compagnie desquelles je travaille. Mais j’accomplis surtout ce que j’estime le plus judicieux. Je n’en fais un peu qu’à ma tête.

Crois-tu au paranormal ? Aux esprits, aux spectres, bref tout ce qui tourne autour du surnaturel ?

Pas vraiment, même si je ne contesterai jamais leur existence. Je suis très intéressée par le sujet, mais ce n’est pas une obsession au quotidien…

Tu parles également beaucoup de la mort dans tes chansons. Ce qui explique sans doute pourquoi la presse te considère comme une chanteuse de ‘Dark Folk’. Est-ce justifié ?

Je me sens proche de la mort, en effet pour certaines raisons d’ordre personnel. Ce sujet transparaît évidemment dans mes chansons, même si ce n’est pas nécessairement voulu. C’est inconscient ! Mais en parlant, on évoque également beaucoup la vie, finalement ! Elle ne m’effraie pas, en tout cas…

Tu sembles influencée par la littérature. Gothique, en particulier. Un auteur comme Flannery O’Connor constitue-t-il une source d’inspiration pour tes lyrics ?

La littérature gothique ne m’attire pas particulièrement mais j’aime bien certains auteurs américains tels que Cormac McCarthy, Edward Allan Poe ou d’autres poètes issus de mon pays, moins connus. Mes lectures influencent inévitablement ma propre écriture.

Tu as milité pour une association destinée à combattre la violence contre les femmes. Tu as déclaré être féministe. Que signifie cet engagement pour toi ?

Je suis féministe et défend les droits des femmes mais j’ai ma propre définition du féminisme. C’est compliqué car il y a tellement de définitions de ce que doit être le féminisme. Je crois à l’égalité des sexes, à la justice sociale et j’ai des opinions bien arrêtées par rapport à la violence conjugale ! J’ai d’ailleurs été conseillère pour couples en crise au sein de cette association. Mais je ne suis pas une porte-parole des féministes, je suis une artiste dont l’avis est très tranché sur le sujet.

Pour revenir à des questions plus légères, en compagnie de quel artiste aimerais-tu partager un duo ?

Je ne sais pas trop. Un ami probablement ! Je préférerai cette formule plutôt que de le réaliser avec quelqu’un que je connais à peine ou pas du tout. Mais les propositions n’ont pas été nombreuses à ce jour, même si j’ai participé, en tant que collaboratrice, à pas mal d’enregistrements.

Es-tu fatiguée d’être comparée à Alela Diane et Cat Power ?

Pas réellement car j’ai confiance en moi et puis j’avoue que ces comparaisons sont flatteuses ! Alela est plus jeune que moi. Elle est aussi californienne et joue de la guitare acoustique en utilisant les cordes mineures. Un peu à ma manière. D’où ces raccourcis faciles, probablement.

Tu as vécu à Bordeaux pendant un an. Est-ce la raison pour laquelle tu as signé chez le label bordelais Talitres ?

Non ! C’est Bernard Lenoir (NDR : le John Peel français sur France Inter) qui m’a révélée à Talitres. Je connaissais cette maison de disques via certains artistes que j’aime comme Swell, Scary Mansion ou The Walkmen ! J’ai vécu à Bordeaux, pour y étudier le français à l’école et j’ai ensuite participé à un programme d’échange dans le Nord de la France. A mon retour en Californie, j’ai rencontré des Français qui m’ont proposé de venir jouer à Bordeaux. En compagnie de Kim par exemple. Un artiste injustement méconnu ! Au cours de ce séjour, je me suis énormément consacré à la musique et j’ai passé beaucoup de temps auprès des artistes sur place. De très bons souvenirs !

Pour finir en douceur. Quel est ton plat français favori ?

Pas facile à poser un choix ! Je dirai le fromage de raclette !!! Et puis les aubergines ; car j’adore la façon dont ce mot sonne en français…

 

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