OK Panda s’intéresse à la psychiatrie…

Après avoir publié un premier Ep intitulé "Perspectives", fin 2022, qui lui avait permis de fouler des salles comme le Cirque Royal, le Bota ou encore le Belvédère, le quintet bruxellois Ok Panda a sorti son second, "Chasing home", ce 20 février 2024. Dès la…

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Dernier concert - festival

Shaka Ponk - 14/03/2024
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Kill The Thrill

Dig

Un séjour en Suisse ne trahit pas systématiquement une volonté de planquer son fric. Même si on est Phocéen. Par exemple Kill The Thrill s'y est rendu, mais pour enregistrer son premier album. Quoique nous suspectons fort le titre de ce CD d'essayer de nous cacher quelque chose. Bref, "Dig" creuse (!) dans le jardin secret des Young Gods, de La Muerte et de Killing Joke. Malheureusement, malgré une excellente capitalisation de sonorités venimeuses et de rythmes obsessionnels, l'intérêt des compositions est rapidement dilapidé par un vocal monocorde et exaspérant...

 

Kerosene

Arrhythmia

Avant même d'écouter cet album, et rien qu'en regardant le look des musiciens, nous avons pensé à Ned's Atomic Dustbin. Et nous n'avons pas tout à fait tort. En fait, la plupart des membres du groupe sont régulièrement invités par Jessica Corcoran, productrice des Ned's et de Senseless Thing, pour compléter son staff de collaborateurs de studio. Et figurez-vous que George Shilling, producteur de Pop Will Eat Itself et de Soup Dragons, fait exactement la même chose. Vous nous comprenez ? D'autre part, Kerosene est issu de Manchester. Comment voulez-vous qu'il n'ait pas été, quelque part, contaminé par la house mancunienne ? Et pour corser l'affaire, le quintette s'en est allé enregistrer son premier album, "Arrhythmia" aux States, sous la houlette de John Agnello (Dinosaur Jr, Screaming Trees). Question de donner un son plus métallique, plus dans l'air du temps, à ses compositions. A votre avis, qu'est-ce qu'un groupe poreux ?

 

Lone Kent

Granite & Sand

Fils de diplomate américain, ce cow-boy apatride a transité par l'Allemagne, où il est d'ailleurs né, l'Angleterre, le Vietnam, le Liban et la Thaïlande, avant de retourner dans la patrie de ses ancêtres. Pour brouiller encore plus les pistes, il a même signé sur le label belge Crammed... Au cours de sa jeunesse, Lone n'a pu compter que sur un seul ami, sa guitare. Ses modèles? Robert Fripp, Bill Frisell, Adrian Belew, Mark Knopfler et Ry Cooder. Pas étonnant qu'il excelle, indifféremment à la râpe acoustique ou électrique, dans la country, le blues, le rock, la pop, le jazz ou la musique progressive. Des aptitudes qu'il parvient à développer, à fusionner avec une facilité déconcertante, tout au long de son premier opus. Et comme il possède une voix bien timbrée, presque dylanesque, mais préservée d'inflexions nasillardes, les onze fragments de ce "Granite & Sand" finissent par vous envoûter...

 

Keb´ Mo´

Keb´ Mo´

Keb'Mo', de son vrai nom Kevin Moore, est né à Los Angeles. Mais ses racines sont plantées dans le delta du Mississipi. Là où toute sa famille est originaire. Pas étonnant qu'il ait passé son enfance à écouter des légendes comme Robert Johnson, Muddy Waters, BB King, Albert Collins et Stevie Ray Vaughan. Sur son premier album, il nous propose naturellement un répertoire qui a le blues. Mais de nature essentiellement acoustique. Onze chansons issues de sa plume ou coécrites, et deux classiques de Robert Johnson, "Come on in my kitchen", et "Kindhearted woman blues"...

 

Ed Kuepper

Character Assassination

Nous ne parvenons toujours pas à comprendre pourquoi cet ex-Saints ne récolte qu'un succès aussi confidentiel. Une véritable énigme que seule la curiosité naturelle d'un mélomane pourrait élucider. Car Edmund ne bénéficie ni de battage médiatique prodigue ni d'une diffusion de clips vidéo tape à l'œil. Quant aux ondes radiophoniques elles semblent presque l'ignorer. Et pourtant, chacun de ses albums, tant en solitaire, flanqué des Aints, des New Imperialists ou en compagnie des Laughing Clowns sont de petits chefs-d’œuvre. Parce qu'en plus, ce Kangourou est plutôt prolifique. "Character Assassination", par exemple, est double. Le premier morceau de plastique s'inscrit dans l'optique pop semi acoustique des "Today Wonder", "Honey Steel's gold" et "Black Ticket Day", alors que le second traduit ces mêmes compositions en langage exclusivement acoustique. Un exercice de style qui trouve toute son ampleur dans l'interprétation du "Ring of Fire" de Johnny Cash. Mais Ed Kuepper donne toute la mesure de son talent lorsqu'il électrifie légèrement ses chansons. Un peu à la manière d'un Neil Young minimaliste ou de George Harrison lorsqu'il s'est mis à composer pour les Beatles. Un "Character Assassination" qui se clôt en apothéose sur "If I had a ticket", une chanson dont la richesse émotionnelle et la fluidité mélodique enveloppe de mystère et de grâce une simple et remarquable pop song...

 

The Jesus & Mary Chain

Stoned And Dethroned

Les frères Reid nous promettaient un album acoustique depuis deux bonnes années. Et c'est dans cet esprit que "Stoned and Dethroned" a été enregistré. Dans cet esprit, mais pas dans la forme. Ce qui confère un aspect tout à fait inhabituel aux dix-sept titres du disque. Epurés de feedback. Ou presque ! Electrifiés, mais pas trop. Ben Lurie, le guitariste, parvient à jongler subtilement entre intensité rougeoyante et minimalisme insidieux, venimeux. Un opus qui épingle un duo savoureux entre Jim et Hope Sandoval de Mazzy Star, réminiscent de celui opéré par Nancy Sinatra et Lee Hazelwood, pour le single "Sometimes Help Me"; ainsi qu'une interprétation admirablement misérable ou misérablement admirable, de Shane MacGowan sur la chanson "God Help Me" (il en a bien besoin ! ) On y retrouve bien sûr toujours cette rituelle structure en trois accords sur laquelle s'épanche le débit vocal languissant, énigmatique de Jim, dont les lyrics mènent un combat perpétuel entre sarcasme et réalité. Et puis cette atmosphère à la fois glacée et esthétique qui rend leur pop si magique...

 

Janitor Joe

Lucky

Janitor Joe nous vient de Minneapolis. Un trio basique contaminé par le noisy punk de Sonic Youth et de Babes in Toyland, sous sa forme la plus frustre. Riffs de guitare déchiquetés, déstructurés, torturés, drums menaçants, basse ronflante, hypnotique font ici malheureusement les frais d'un vocal épouvantablement écorché. Pas de chance!

 

Jane Pow

Love It Be It / State

Tout comme Inspiral Carpets et les Charlatans, Jane Pow butine le miel des sixties. Mais plutôt que de le consommer à la mode ‘house’, le groupe de Southampton préfère l'accommoder à la sauce ‘New Mersey’. Sur "Love It Be It" et "State", on y ressent d'ailleurs de nombreuses affinités avec la pop tempétueuse de Teardrop Explodes. A cause des cuivres rutilants bien sûr. Mais également de la sensibilité pop monochrome, vertueuse, enduite de guitares généreuses, chatoyantes, et trempée dans les claviers marécageux. Deux albums réédités sur le même CD qui vous replongeront dans un univers sonore garage revivaliste sans doute, mais savoureux sans aucun doute...

 

James

Wah Wah

De la rencontre entre James et Brian Eno naissait, l'an dernier, le remarquable "Laid", album qui réconciliait le groupe avec ses nombreux fans. Au cours des séances d'enregistrements, une partie des compositions avaient été cependant mises au frigo pour subir ultérieurement le traitement avant-gardiste de Brian. "Wah Wah" constitue le résultat de ces expérimentations. Avouons-le, nous craignions très fort que le maître manipulateur ne réserve à ce disque le même sort que celui qu'il avait destiné à "Zooropa" de U2. Heureusement, il n'en est rien. Bien sûr, l'opus porte la griffe du célèbre producteur. Mais il recèle d'excellents morceaux. Pas seulement dans la lignée de "Laid" comme "Pressure's On" et "Tomorrow". Mais aussi nés de la rencontre entre la pop douce, froide, séduisante, fastidieuse, semi-acoustique et les oscillations synthétiques, alternatives, tentaculaires de l'ambient. Une osmose qui trouve sa quintessence sur le ‘terryrileysque’ "Gospel Oak" ou les obsessionnels, hypnotiques "Bottom of The Well" et "Honest Joe"...

 

Jale

Dream Cake

Acronyme de Jennifer, Alyson, Laura et Eve, Jale est un quartet féminin qui nous vient du Canada. D'Halifax en Nouvelle Ecosse, pour être plus précis. Un groupe dont les vertus popcore nous rappellent tantôt les Breeders, Throwing Muses, le Juliana Hatfield Three ou même Lush. "Dream Cake" constitue son premier opus. Et il est facile d'imaginer les ingrédients de base qui entrent dans sa préparation. Des pop songs fouettées de cordes de guitare effilées, bourdonnantes, parfumées d'harmonies vocales vivifiantes, onctueuses, qui s'agitent puis se glacent au contact de la mélodie fruitée et rafraîchissante...