La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

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Vive La Fête - 11/04/2024
Enter Shikari - Ancienne ...

The Dentists

Behind The Door, I Keep The Universe

Bien que typiquement britannique, ce quartet n'est que très peu reconnu dans son Albion natal. Serait-il frappé d'ostracisme ? Ou souffrirait-il de ses incessants changements de label? Les deux explications semblent plausibles. Pourtant, les Dentists n'ont jamais déçu. Mieux encore, leur progression est en évolution constante. "Behind The Door, I Keep The Universe" constitue certainement leur meilleur opus réalisé à ce jour. Plus anglopop, plus contemporain il a trouvé le parfait équilibre entre mélodie baroque (Frank & Walters) et agressivité électrique (Radiohead), entre post punk cérébral (Wedding Present) et post postcard (Orange Juice). Un disque déchirant, croustillant dans lequel vous ne pouvez que mordre à belles dents (!)...

 

Dead Flowers

Altered State Circus

Fondé en 87, Dead Flowers était à l'origine un disciple du psyché garage. Sept années, cinq albums et une multitude de changements de line-up plus tard, le quintet flirte aujourd'hui avec la musique dite ‘ambient’. Vous pensez à Ozric Tentacles? Vous n'avez pas tout à fait tort. Encore que les spécificités techno sont ici fortement gommées au profit d'un langage fondamentalement plus rock comme chez Hawkwind et Gong. Certains fragments sont même dilués dans les claviers prog rock à caractère Wakeman (NDR: nous n'avons pas dit walkman, nuance!) Seul le final "Vodaphone in oz" obéit à des critères prônés par The Orb. Enfin côté vocal, le timbre de Ferank se contente de chuchoter, comme s'il ne voulait pas perturber notre trip dans cet univers aux couleurs psychédéliques...

 

Daucus Karota

Shrine

Après avoir sorti de l'ombre Shadow Project et ressuscité le posthume Christian Death, Rozz Williams semble avoir retrouvé son âme chez Daucus Karota. C'est en tous cas l'impression que nous a donné ce mini CD 5titres. Gothique dans l'esprit de Bauhaus, glam suivant les principes bowiesques, "Shrine" épingle même une cover blême, terrifiante du célèbre "Raw Power" d'Iggy Pop. On demande tout simplement confirmation sur album de toutes ces excellentes dispositions, entre parenthèses coproduites par Hunt Sales...

 

Dick Dale

Unknown territory

"Unknown territory" ? Faut quand même pas pousser ! Disons que Dick Dale parvient à revitaliser la musique surf en lui administrant une bonne dose d'énergie punk. Même pas le punk circa 77, mais celui des sixties. Alors, imaginez un peu le charme désuet des guitares fifties (Tornadoes, Spotnicks et autres Shadows) filtré par la décennie subséquente des Fairies, Litter, Lyrics, Seeds et autres sélectionnés de la collection ‘Peebles’, puis transfusé au cœur des nineties. Dick Dale n'hésite d'ailleurs pas à exhumer des reliques comme "Mexico", "Ghostriders in the sky", "California Sun" et "Hava Nagila" ou à passer le célèbre "Ring of fire" sous les fourches caudines du ‘speed metal’. Revivaliste dans le sens le plus alternatif du terme !

 

The Dylans

Spirit Finger

Nous ne parvenons toujours pas à comprendre pourquoi ce quintet de Sheffield souffre d'un tel ostracisme en Grande-Bretagne, alors qu'il réunit toutes les conditions pour devenir un des grands espoirs du rock insulaire. Même le prétexte du label étranger, reproché par exemple à Immaculate Fools et à Sad Lovers & Giants, ne peut être invoqué, puisque les Dylans relèvent du très londonien Beggars Banquet. En 1991, nous vous avions vanté les mérites de son premier opus. Eponyme, il butinait les vertus les plus rafraîchissantes, les plus fruitées des Charlatans, Ride, House of Love, Inspiral Carpets et consorts. "Spirit Finger" creuse beaucoup plus profondément dans les racines de la pop et du psychédélisme. Pink Floyd circa Syd Barrett pour la construction vertigineuse des mélodies. Les Byrds pour le soin apporté aux harmonies vocales. Move pour son attitude sauvage et infectieuse. Sans oublier les Moody Blues lorsque les nappes de claviers ou la flûte allègre s'évaporent dans la fragilité atmosphérique. Un must!

 

Duncan Dhu

Piedras

Depuis la sortie d'"Autobiografia", Mikel Erentxum et Diego Vasallo ont privilégié leurs expérimentations individuelles au détriment de Duncan Dhu. Une situation que nous pensions sincèrement peu favorable à la survie du groupe. Il faut croire que leurs aventures en solitaire n'ont pas été concluantes, puisque le duo basque vient de se reformer. Malheureusement, ce "Piedras" n'a ni l'étoffe, ni le caractère du célèbre "Cry For Our Time". Seuls "Abandonar" et "Bulbare" échappent à la critique. Les neuf autres compositions se vautrant dans un soft pop jazz aussi terne que "Dreamland" d'Aztec Camera et pompeux que l'"Eldorado" d'Electric Light Orchestra. Une déception !

 

The Dubrovniks

Medicine Wheel

En 1991, ce quartet australien nous avait infligé un album de heavy metal insupportable, linéaire, pénible à la limite. Aussi nous manifestions un préjugé défavorable avant d'écouter ce "Medicine Wheel", prêts à laminer un remake de "Chrome" avec causticité et ironie acerbe (NDR : là nous ne l'avons pas fait exprès !). Enfin, il a fallu s'exécuter. Avec résignation ? Et bien non ! Car la surprise a été totale. Nous nous demandions même s'il s'agissait du même groupe ou si éventuellement la rondelle correspondait bien au boîtier. Pourtant, nous sommes bien en présence du même band, composé des mêmes musiciens. Mais, curieusement exorcisé de son hard rock primaire. Il faut croire que ces kangourous ont beaucoup écouté les Triffids, House Of Love et surtout Jesus & Mary Chain au cours des deux dernières années. Et puis la pop des sixties. Car l'élixir mélodique des douze titres de cet opus exhale de semblables parfums. La voix laconique de Pete Simson épousant même les inflexions laconiques de Jim Reid. "Medicine Wheel" recèle ainsi quelques petites perles parmi lesquelles "Never get that far" et "Can't come back" méritent un prix d'excellence. Virage à cent-quatre-vingt degrés donc pour les Dubrovniks. Mais dans le bon sens !

 

The Drum Fondu

It´s late

Après la fondue bourguignonne et savoyarde, voici la Drum Fondu, préparation faite à base de langue de Vondel, de synthés et de samplings. Saupoudrez le tout d'un zeste de cordes de guitare, ajoutez une pincée de basse et un doigt de cuivre, et vous obtiendrez une solution expérimentale à tremper, suivant le goût, dans le post punk (De Kreuners?), l'electro wave (Berlin Blondes?) ou le krautrock (Can, Neu, Faust). Bon appétit!

 

Dribbling Darts

Present Perfect

Groupe néo-zélandais qui relève, comme il se doit du fameux label Flying Nun, Dribbling Darts est drivé par l'ex-Sneaky Feelings, Matthew Bannister. Un personnage qui manifeste un certain génie pop littéraire dans ses chansons bourrées d'imagination et de sensibilité. Tout au long de ce "Present Perfect", il parvient ainsi à mêler rock, pop, rhythm’n’blues, folk et technologie, avec doigté, style et originalité. Un album surprenant qui cherche, et même le plus souvent trouve, le point de rencontre idéal entre la délicatesse mélodique d'un McCartney, la versatilité funky pop d'un Paul Weller et l'excentricité humoristique de Split Enz. Instrumentation basique, violon espiègle, samplings inhabituels et voix élégante, narrative de Matthew, contribuent ainsi à entretenir une flamme pop contagieuse à conjuguer exclusivement au "Present Perfect"...

 

Dread Zone

360°

Constitué de Greg Roberts (ex-Big Audio Dynamite, ex-Screaming Targets) et de Tim Bran, ingénieur du son connu pour avoir collaboré sur différents albums de Bowie et d'INXS, Dread Zone explore une techno dub cosmique. Sur "360°", il va à la rencontre de l'infini cybernétique. Son véhicule spatial? Des claviers, des collages et surtout des samples. Nous avons bien reconnu ceux de Sly Stone et de Robert Mitchum. Puis retrouvé, par la grâce des notes de la pochette, ceux d'Enio Morricone ("Pour quelques dollars de plus"). Si vous avez du temps à perdre, vous en découvrirez sans doute quelques autres. Mais là nous vous laissons la surprise. "360°" gravite ainsi autour d'une orbite ‘ambiant’, trajectoire frayée depuis quelque temps déjà par The Orb et Sunscreen…