La disparition de Gelatine Turner…

Gelatine Turner, c'est un projet chanson porté par deux frères, Pierre au son et Romain au chant. Ensemble ils composent une chanson hybride entre pop et alternative. « Disparaître », c'est une marche hypnotique, un souffle qui s'emballe, une perte de repère…

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Dernier concert - festival

Civic
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Concrete Blonde

Mexican Moon

Quatrième album pour cet ensemble californien (Los Angeles) dominé par les fortes personnalités de la chanteuse et bassiste Johnette Napolitano ainsi que par Paul Thomson, ex-drummer de Roxy Music. Habillé d'une pochette au symbolisme sinistre (le Destin, La Faucheuse, etc.), "Mexican Moon" semble surtout inspiré par le psychédélisme américain. Garage d'abord, puisque Johnette a vécu le Paisley Underground. Mais également hérité de la West Coast du début des seventies. Celui de Quicksilver et surtout de Jefferson Airplane, pour ne rien vous cacher. A cause du climat intense et fiévreux qui règne tout au long de l'album. Et puis il y a les nombreuses références à la culture espagnole en général, mexicaine en particulier. Johnette n'hésite d'ailleurs pas à chanter un titre dans la langue de Cervantès ("Bajo La Lune Mexicana"), un peu à la manière de Grace Slick lorsqu'elle s'était aventurée en solo sur "Manhole". Bref, hormis trois ou quatre fragments dispensables, souvent inutilement enrobés de chœurs gospel, ce disque dispense une électricité rougeoyante, vulnérable et savoureuse. Concrete Blonde se paie même une cover de Bryan Ferry ("End Of The Line") et une autre de Steve Wynn ("When You Smile") au sein d'une œuvre où se détachent les très convaincants "Jenny I Read", "Jonestown" et le titre maître de l'œuvre...

 

Colm

Serum

Paradoxal, mais lorsqu'un ensemble français a bonne presse aux Iles Britanniques, systématiquement on le frappe d'ostracisme dans son pays natal. Pensez aux Thugs, par exemple! Colm semble rencontrer les mêmes difficultés. Le Melody Maker lui a même concédé le rôle de chaînon manquant entre Teenage FanClub et Levitation, alors que la presse d'outre-Quiévrain ne pipe mot de son premier album. Un véritable scandale compte tenu de la qualité de ce "Serum". Un disque qui catalyse avec nuance, conviction, arrogance, rage et frustration les dynamiques de l'électricité pour atteindre l'émotion la plus pure. Impressionnant !

 

Collection d’Arnell-Andrea

Villers aux Vents

Les trois premiers albums de Collection D'Arnell Andrea projetaient des images romantiques, impressionnistes, réminiscentes de la Renaissance française, langage sonore éthéré, atmosphérique, sis à mi-chemin entre Cocteau Twins et Dead Can Dance. Si le nouvel opus demeure toujours sous l'emprise du passé, il aborde une époque plus vivace en nous plongeant dans l'univers sombre de la Grande Guerre 14-18. Le symbolisme de la poésie, essentiellement composé dans la langue de Voltaire, glisse sur des paysages de croix de lisière, d'arbres mutilés et de souvenirs indélébiles. Coproduit par Gilles Martin (Bel Canto, Tuxedo Moon), "Villers aux Vents" éveille ainsi de douloureux tableaux d'un théâtre de ruines, de boue et de tranchées ; évocation soulignée de cordes de guitare cinglantes, saturées, de rythmes métronomiques, minimalistes et emplie de ravissement mystique par la voix impassionnelle, frémissante et limpide de Chloé St Liphard...

 

Lloyd Cole

Bad Vibes

Nous pensions sincèrement que cet artiste écossais (Glasgow) avait perdu le feu sacré depuis la séparation de ses Commotions, en 1989. Pas que ses albums étaient de mauvaise facture. Mais trop prévisibles, ils calquaient trop leur profil sur son chef d'œuvre "Rattlesnakes". Même ses racines insulaires, il avait fini par les sacrifier sur l'autel du rock yankee mélancolique. Faut dire que son exil à New York n'a rien fait pour arranger les choses. Une situation entretenue par les différents contacts que Lloyd a multiplié auprès des musiciens du coin. "Bad Vibes" opère cependant un virage à cent quatre-vingt degrés. Hormis le titre qui ponctue le disque, il fait la part belle au pop insulaire. Délicat, soigné et rafraîchissant il épouse le profil scintillant, félin, troublant d'un House Of Love, tout en lorgnant dans le jardin mélodique des Beatles. Superbe!+

 

Codeine

The White Birch

Tout trio plongé dans un bain de Seattle en ressort éclaboussé de grunge. Pour Codeine, ce théorème sub pop n'a jamais été d'application. Le premier elpee, "Frigid Stars", le mini album "Barely Reals" et le nouvel opus "The White Birch" en sont les plus belles démonstrations. A l'instar d'American Music Club, Codeine secrète une électricité blanche, mélancolique, torturée, douloureuse ; une électricité taillée dans les cordes de guitare grinçantes, dévastatrices, chargées de feedback. Mais cette sécrétion écorchée par la voix geignarde de Stephen Inmerwhar, est un peu à la manière de Cowboy Junkies, pétrifiée par un tempo étrangement languissant, presque paralysant...

 

Gilby Clarke

Pawnshop guitars

Album solo pour le nouveau guitariste de Guns N’ Roses qui remplace Izzy Stradlin depuis l'enregistrement de "Spaghetti incident". Gilby possède un talent certain. Il a une chouette voix ; et puis ses compositions inspirées essentiellement par les Stones, T Rex et surtout les Beatles possèdent une trame pop élégante et contagieuse. Des artistes comme Frank Black et le drummer de Skid Row, Rob Affuso, sont même venus lui prêter main forte. Malheureusement, Gilby multiplie inutilement les soli de guitares aussi intempestifs que gratuits. La présence de la bande à Slash y est sans doute pour quelque chose. Car même des classiques comme "Jail guitar doors" du Clash, et Dead Flowers des Stones sont également contaminés par le virus nombriliste. Dommage!

 

Eric Clapton

From the craddle

Vu l'ampleur de la vague revivaliste qui secoue le blues depuis quelques années, nous nous étonnions de ne pas voir Eric Clapton davantage impliqué dans ce mouvement auquel il fait aujourd'hui figure de référence. Dernièrement, il s'était bien manifesté par la confection d'un album ‘unplugged’, acoustique si vous préférez, né de l'enregistrement d'un set live pour "MTV". "From the craddle" célèbre le retour du blues électrique. Il épingle seize covers de classiques signées Muddy Waters, Freddie King, Jimmy Rogers, Elmore James, Lovell Fulsom et bien d'autres. Une œuvre pour laquelle il s'est entouré de son groupe patenté, mais également de quelques illustres musiciens de studio, parmi lesquels figurent d'ex-collaborateurs de Muddy Waters. Et si cet opus ne fera pas avancer le schmilblick d'un pouce, il risque fort d'enthousiasmer les nombreux aficionados d'un style cueilli "From the craddle"...

 

The Church

Sometime Anywhere

Victime de dissensions internes depuis deux bonnes années, Church a bien failli rendre son dernier souffle.

Flashback ! Début 1992, Marty Wilson Piper revient de son intérim passé chez All About Eve. Première constatation, Richard Ploog a cédé ses baguettes à Jay Dee. Ce qui n'empêche pas le groupe kangourou d'enregistrer l'excellent "Priest = Aura", puis de partir en tournée. Un périple qui sera cependant abrégé par un nouveau départ, celui du deuxième guitariste Peter Kopper. A l'issue de ce fâcheux épisode, Marty et Steve Kilbey décident de se retirer quelques mois de la scène musicale, le temps de faire le point sur le futur du combo. Finalement, mi 93, le duo décide de se remettre au boulot et concocte ce "Sometimes Anywhere". Quelques musiciens de studio participent bien à la confection de cet opus, mais en général les deux comparses se partagent l'essentiel du travail. Et finalement, "Sometimes Anywhere" ne diffère guère des précédents elpees. Treize titres qui tout en épousant un sens mélodique proche du House Of Love le plus romantique, macèrent dans un univers psychédélique presque floydien. Les cordes de guitares sont cristallines, limpides, le tempo lancinant, énigmatique, les harmonies vocales tendres, veloutées, les arrangements soignés, atmosphériques, la texture mélodique complexe mais irrésistible. Un chouette album !

 

Chumbawamba

Anarchy

Considéré à ses débuts comme formation anarcho punk, Chumbawamba adopte, depuis le début des nineties, une attitude beaucoup plus réfléchie. En fait, si la formation de Leeds continue de combattre toutes les formes d'injustice sociale ainsi que la philosophie politique capitaliste, qu'elle juge pour responsable de la montée du fascisme –le single "Enough is enough" en est probablement le plus beau témoignage– elle l'exerce d'une manière moins spectaculaire. Dans le passé, le groupe s'est régulièrement illustré à travers des attitudes provocatrices, pour défendre ses idées. Figurez-vous qu'à l'issue de l'épisode des Falklands, les musiciens n'ont pas hésité à scander des slogans hostiles lors des parades militaires organisées en l'honneur de l'armée britannique. Il leur arrive également de se peinturlurer le corps en rouge ou de se teindre les cheveux en vert. Récemment, ils ont même décidé de se nourrir exclusivement de porridge (NDR: Beurk!) et d'épluchures de pomme de terres (NDR: les déchets au menu, les tubercules à la poubelle!). Et pour illustrer la pochette d'"Anarchy", ils ont choisi le moment précis de l'accouchement où le nouveau-né commence à sortir la tête... Si leurs idées sont fondamentalement demeurées identiques, il n'en est pas de même pour leur musique. Sauvage et vindicative à ses débuts, elle adopte, depuis trois albums, un profil beaucoup plus soft, plus sophistiqué, plus pop. Un style comparable à Electronics et à Saint Etienne, auxquels Chumbawaba voue une grande admiration. Avec des samplings capricieux, un peu comme chez Carter USM. Agit pop!

 

Chuck

The importance of being Chuck

Son hard cold funk mâtiné de rap, de house, de rock, de blues et de reggae s'inscrit dans la lignée de Parliament et de Funkadelic. Ses messages politiques acerbes, impétueux, à l'encontre des injustices et des inégalités sociales qui sévissent dans l'Amérique contemporaine se traduisent inévitablement dans ses lyrics. Le groupe ne se prive donc pas de casser du ‘Chuck’ sur le dos d'un système à qui il reproche de marginaliser les gens de couleur et les miséreux, sous le couvert d'un idéal illusoire de puissance et de liberté... (Tu me passes le lait?)