Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Acetone

Cindy

Album étonnant pour ce trio californien (Los Angeles) qui semble autant inspiré par le garage (Crazy Horse, Wipers, American Music Club), la musique progressive (King Crimson, Soft Machine) que la pop électrique insulaire (House Of Love). Etonnant parce que toutes ces références sont tellement bien digérées qu'on a l'impression de rencontrer un groupe expérimenté. Ce qui est loin d'être le cas puisque Acetone, à notre connaissance, est encore un groupe néophyte. Mais très talentueux, il faut le souligner. Les dix fragments qui composent le CD baignent dans une atmosphère intense, envoûtante, soumise à des variations de tempo vertigineuses ; une atmosphère dont la texture mélodique tantôt sulfureuse, tantôt alanguie vous contamine progressivement, insidieusement et finit inexorablement par investir votre matière grise. A découvrir à tout prix!

 

AC Acoustics

Able Treasury

Bien que répondant au nom d'AC Acoustics, ce groupe écossais (Glasgow) ne possède aucune affinité avec le folk ou la country. Est-ce par ruse ou par astuce? Nous n'en savons trop rien. Toujours est-il que chez ce quartet insulaire, il y a de l'électricité dans l'air. Pas sous forme d'orage ou de dissension, mais de cordes de guitares. Une électricité prodigieuse qui gravite avec sensualité, instantanéité et excitation autour des mélodies de pop pure. Pour vous donner une petite idée, pensez à une hypothétique combinaison entre l'exubérance de Teenage FanClub et le psychédélisme éthéré de Spacemen 3. Le tout imprimé sur des rythmes convulsifs et irascibles réminiscents de Pavement et dilué dans l'univers capricieux de Mercury Rev. Tout un programme! Album à la texture ébréchée, distordue, "Able Treasury" se découpe instinctivement entre périodes étranges, languissantes, spectrales, et poussées d'adrénaline féroces, tempétueuses, sauvages. Un disque fascinant, qui rappelle parfois même Suicide pour l'intensité paranoïaque qu'il cultive, et Sonic Youth pour la maîtrise du feedback mélodique. Excellent!

 

aMiniature

Depth Five Rate Six

L'esprit du punk circa 77 hante probablement la conscience de ce groupe californien (San Diego), et particulièrement celui qui a donné naissance à des groupes comme les Replacements, Doctors of Madness et puis surtout Wire. Mais cette énergie, A Miniature la resculpte sur un mode hardcore juvénile. Pensez à Hüker Dü, Buffalo Tom et Dinosaur Jr ; la voix de John Lee, proche de celle John Mascis, accentuant même le côté abrasif, purulent des mélodies. Des mélodies filandreuses, tramées essentiellement sur les accords de guitares. Querelleurs, jacassants, hypnotiques, grésillants, versatiles, ils en forment d'ailleurs toute la trame qui palpite à la "Depth five, rate six"...

 

A Beatband

Jintro Travels The Word In A Skirt (Ep)

Hormis "Ranblind", introduction synthé pop sans grand intérêt, ce mini-CD nous a franchement décontenancés. Quatre fragments complexes, fastueux, énigmatiques fécondés dans l'underground le plus pur. Mais quelle n'a pas été notre surprise d'identifier l'origine belge de cette production. Puis de démasquer pour auteur de ces expérimentations en solitaire le bassiste de dEUS, Stephen Kamil Carlens. Quoiqu’après mûre réflexion, ce "Jintro Travels The Word In A Skirt" est finalement profilé sur un même "Worst Case Scenario"...

 

35007

Especially for you

Ces six Hollandais (Eindhoven) explorent un monde parallèle à Ozric Tentacles. Psychédélique ? Ambient ? Techno ? Le tout à la fois, probablement ! Mais plutôt que d'épouser un profil post Gong, 35007 palpite au rythme des spasmes hypnotiques, épileptiques du ‘krautrock’ de Can. Sans quoi, on y retrouve l'essence même du psychédélisme. Depuis le Floyd en passant par Soft Machine, Spacemen 3 et The Orb. Mais aussi au gré des expérimentations ‘ambient’. Pensez à Brian Eno et puis surtout à Robert Fripp lorsqu'il s'est intéressé aux collages et aux boucles (les Frippertonics). Enfin, la solution manifeste méthodiquement des accès de fièvre métalliques, industriels, probablement inoculés par Nine Inch Nails. Un excellent album, spécialement conçu pour les années 90…

 

Ash

Trailer

Mini album sept titres pour ce trio issu du nord de l'Irlande (County Down) contaminé à la fois par le punk pop de la fin des seventies (Buzzcocks, Undertones) et le popcore yankee (Husker Dü, Dinosaur Jr, Pixies, Dig). Vous avez sans doute déjà eu l'occasion d'apprécier le clip vidéo consacré au single "Petrol". Et bien ce disque est de la même veine. Produit par Marc Waterman (Elastica et pas stylographe), "Trailer" dispense des mélodies électriques pétillantes, vivaces, électricité savamment dynamisée par des cordes de guitare subversives, menaçantes, furieuses, et propagée sur un tempo irrésistible modelé par la section rythmique sans faille. Des mélodies instantanées enrichies par le vocal tantôt vulnérable (Tim Burgess ?) tantôt irascible (Alice Cooper ?) de Tom (probablement Wheeler !) qui épanche ses lyrics ‘curistes’, angoissés. Excellent !

 

Animal That Swim

Workshy

Animals That Swim secrète une pop intimiste, typiquement insulaire et insidieusement caustique. Une pop qui aurait pu finalement naître à l'aube des eighties, en pleine période postcard, tant les affinités avec Orange Juice et James sont troublantes. Satinées de drums subtils, fracturés, personnalisées par des accords de piano vibrants, en contrepoint, et traversées sporadiquement d'interventions jazzifiantes, voilées d'une trompette sulfureuse, les mélodies flânent au gré des cordes de guitare semi-acoustiques, plaquées avec rage contenue ou délicatement découpées, en allant à la rencontre du timbre vocal chaud, tendre de Hank Barker qui nous cause banalement de faits divers, d'accidents de voitures, de Roy Orbinson, et même des plaisirs de l'alcool. Notamment sur "King beer", composition qui avait bénéficié, avant la sortie de cet opus, d'une gravure en single. Après avoir écouté un tel album, on est vraiment peu enclin à travailler...

 

Laurie Anderson

Bright Red

Après cinq années de silence, l'ancienne coqueluche de l'avant-garde new-yorkaise a décidé de refaire surface. En enregistrant un nouvel opus. Sous la houlette de Brian Eno. Pas seulement à la production. Mais également aux claviers, aux collages et aux manipulations de bandes. Une session qui a également bénéficié du concours de quelques invités notoires, parmi lesquels nous avons remarqué la présence du guitariste Adrian Belew (Gabriel, Bowie) et surtout de Lou Reed pour la seule et unique composition "In our sleep". Il la cosigne, partage le chant et y joue de la guitare. Un album très climatique, habilement sculpté dans la muzak ou le minimalisme qui incite à la méditation. En général les lyrics de Laurie explorent les aspects les plus sombres de l'expérience humaine ou se murent dans la solitude glacée. Un périple ou une attitude qu'elle mâche impersonnellement, humoristiquement, d'une voix confidentielle, versatile et magnétique. Pop art !

 

Anderson Bruford Wakeman Howe

An Evening Of Yes Music Plus

Pour ceux qui l'ignorent encore (ça rime), Anderson, Bruford, Wakeman et Howe sont les ex-musiciens de Yes depuis que Chris Squire a gagné ce fameux procès destiné à s'octroyer l'attribution du patronyme. "An Evening Of Yes Music Plus" propose, en un box de deux CD, la plupart des classiques du groupe enregistrés ‘live’ par le quatuor en 1989. Le premier disque épingle ainsi "Time And A Word", "Owner Of A Lonely Heart", "Long Distance Runaround" et "And You And I", mais dans des adaptations acoustiques. Alors que le second inclut "Close To The Edge", "Heart Of The Sunrise" et "Roundabout" dans des versions étirées pour ne pas dire tirées en longueur...

 

And Also The Trees

The Klaxon

Bien que d'origine insulaire (Inkberrow, Worcestershire), And Also The Trees récolte essentiellement son succès outre-Quiévrain. Une situation qui peut facilement s'expliquer par le goût prononcé manifesté par le public hexagonal pour les groupes romantiques. Au cours de la seconde moitié des eighties, "Lively Art", sous label de New Rose, va même donner naissance à la ‘touching pop’, mouvement de post cold wave directement inspiré par le Cure, Sad Lovers & Giants ou And Also The Trees, et illustré par des groupes comme Little Nemo, Mary Goes Round, Asylum Party ou Lobo... Sixième opus studio d'AATT, "The Klaxon" (pour l'élégance du titre faudra repasser) nous plonge dans un univers sonore austère, glacial, univers peuplé de cordes de guitare vertigineuses, mélancoliques, d'arrangements presque classiques, que souligne la voix emphatique, grandiloquente de Simon Huw Jones, un univers dont la profondeur nous rappelle quelque part la bande sonore du célèbre long métrage, "Docteur Jivago", en plus électrique!