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Béber

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mercredi, 07 décembre 2011 01:00

Lost Lost Lost (special edition vinyl)

Jean-Sébastien Nouveau (Immune, Recorded Home) a baptisé son projet Les Marquises, c’est-à-dire en choisissant pour patronyme le dernier album studio publié par Jacques Brel. Un projet qui sort de l’ordinaire, il faut le reconnaître. Au départ, le Français s’est inspiré d’une série de BD en treize volumes signées par par Henry Darger, un auteur halluciné qui a passé son existence à bosser dans les toilettes d’un hôpital, au sein desquelles il a fini sa vie, oublié de tous. Après avoir lu cette œuvre, Nouveau entre alors en contact avec Jordan Geiger (Minus Story, Hospital Ships, …) dont il est un grand admirateur. A sa grande surprise, l’Américain accepte de prêter sa voix au projet. Débute alors un travail de longue haleine. Grâce à Internet, les fichiers survolent l’Atlantique, du Vieux au Nouveau Continent, et vice-versa. Les morceaux prennent finalement forme pour finalement aboutir finalement à la conception de ce « Lost, Lost, Lost ».

Vu les prémices de cette aventure, Les Marquises ne pouvait pas accoucher d’un concept habituel. Et effectivement, « Lost, Lost, Lost » baigne au sein d’un univers sonore planant et ténébreux. L’opus s’ouvre en douceur. Mais progressivement, les nappes de claviers entrent en scène, exercent leur pouvoir hypnotique, avant de nous entraîner, finalement, dans un précipice psychédélique et expérimental. Parfois, lorsque les plages se dépouillent, la voix écorchée de Geiger remonte à la surface. Des références ? Radiohead voire Boards of Canada ; mais elles sont insuffisantes pour décrire ce projet halluciné et introspectif. Ce périple fantastique, imaginé dans le cerveau d’Henry Darger, artiste complètement fêlé, mais terriblement créatif, a été superbement mis en scène par Les Marquises.

« Lost, Lost, Lost » est une œuvre à savourer tant pour sa beauté que pour son univers étrange. Ne vous laissez cependant pas intimider par l’ampleur de l’œuvre (quatorze morceaux d’une moyenne de 5 minutes), elle vaut le coup.

 

mercredi, 07 décembre 2011 01:00

Virtue

On ne peut pas dire que l’écurie Fakto Records réunisse des pur-sang. Ce serait même plutôt des canassons. Miser sur la découverte de nouveaux talents est louable. Dénicher la perle rare, c’est beaucoup plus difficile. Cependant, le label vient peut-être de recruter le poulain susceptible de devenir un étalon.

The Link est un groupe bruxellois fondé 2007 et « The Virtue » constitue son premier album. Et pour un coup d’essai, le combo a décidé de frapper fort. La mise en forme est tout simplement parfaite ; difficile d’ailleurs de croire que ses membres ont assuré ce travail du début à la fin. Enfin, il faut tout de même préciser qu’ils ont bénéficié des oreilles expertes d’Alan Douches (Mastodon, Dillinger Escape Plan, Converge), pour le mastering.

« The Virtue » montre les dents d’entrée. Violence et agressivité sont au programme. Les influences de Mastodon et de Dillinger Escape Plan sont clairement perceptibles. The Link pratique un mathcore, limite hardcore, bien charpenté et d’une grande maturité. Ce n’est qu’à mi-parcours que l’opus nous réserve un peu de répit. Notamment lors de l’incorporation d’une étonnante marche funèbre sur « Daydream Milk and Genocide». Mais de cet elpee, j’épinglerai surtout, l’excellent « Rouge Ecarlate ».

Tout n’est cependant pas parfait sur ce disque. Et notamment les vocaux. Gueuler ou chanter ; entre ces deux rôles, le chanteur devra choisir. Et puis il y a cette ignoble pochette. M’enfin, ce « Virtue » ne manque pas d’allure. Et il redore le blason d’un label auquel, je ne croyais plus. Faudra maintenant attendre la suite. N’empêche, The Link est un groupe à suivre de près. Et pour celles ou ceux que ce style intéresse, la formation se produira le 4 décembre, au Magasin 4. Pogos et slams assurés !

 

 

mercredi, 07 décembre 2011 01:00

Our withers unwrung

« Our withers unwrung » constitue le troisième album de September Malevolence. Il fait suite à « After this darkness, there’s a next », paru il y a déjà trois ans. Un elpee qui navigue en eaux troubles, quelque part entre indie-rock et post-rock. Et c’est ici que le bât blesse, car le trio suédois ne parvient jamais à garder le cap. Au sein de ses compos relativement pop, la formation incorpore des riffs instrumentaux rappelant parfois Mogwai. L’idée a donc de quoi séduire, mais on a souvent l’impression que le navire dérive. Les mélodies sont trop confuses. Les interludes instrumentaux s’interrompent soit trop tôt, soit trop tard. On reste donc constamment sur sa faim.

Pourtant, les Scandinaves ont du potentiel. Les harmonies vocales sont superbes. La technique des musicos sur leurs instruments est irréprochable. Et la production est parfaite. Difficile de comprendre pourquoi l’embarcation a pris l’eau. Il faudra bien consolider la coque, avant de la remettre à l’eau…

 

mercredi, 30 novembre 2011 01:00

This is our Science

Bothwell, alias Astronautalis, est né en Floride, à Jacksonville très exactement. Le destin a fini par le conduire à Minneapolis (Minnesota) où il est actuellement établi. C’est en faisant ses armes dans les concours, et notamment en participant à la compétition du réputé ‘Scribble Jam’, que l’Américain s’est forgé de solides bases dans le milieu.

A l’instar de Sage Francis et Buck 65, Bothwell n’hésite pas à sortir des carcans du hip hop en s’ouvrant à l’indie rock. Troquant son nom pour Astronaulatis dès 2003, il sort son premier opus ; mais ce n’est qu’après avoir publié « Pomegranate» qu’il se fait réellement remarquer. Il assure alors la première partie européenne du groupe canadien Tegan and Sara. Tegan qui a d’ailleurs participé à l’enregistrement du morceau « Contrails », sur ce quatrième elpee.

Plus qu’un simple album de hip hop, « This is our Science » brise les frontières entre les genres et va voir aussi bien du côté du folk (« Secret On Our Lips »), de la country (« Holy  Water ») que du rock (« Thomas Jefferson » sur lequel apparaît Sims du groupe Doomtree). Le piano côtoie aussi la bien la guitare que les samples ; le tout sur des beats chers au hip hop. Polyvalent, Bothwell est capable de poser un flow soutenu, mais aussi de pondre des ballades qui vous flanquent la chair de poule (« Secrets On Our Lips »). Et quand les chœurs entrent dans la danse, on ne peut que s’incliner (« The River, The Woods »).

Bref, ce « This is our Science » est un album haut en couleurs auquel on reste scotché du début à la fin. Pas étonnant qu’il se soit retrouvé en une nuit parmi les albums les plus téléchargés sur iTunes. Personnellement, certainement la meilleure découverte dans le genre depuis Sage Francis. Plus qu’un rappeur, Astronautalis est un songwriter de génie !

 

mercredi, 30 novembre 2011 01:00

Alone in an Empty Bed

En Italie, l’économie s’effondre. Un clown met fin à sa carrière politique (du moins on espère) ; et comble du cynisme, il est remplacé par un symbole de cette même crise économique. De toute évidence, il ne doit pas être facile, tous les jours, de vivre dans ce si beau pays (NDLR : bien dit !) Heureusement, la musique et la culture en général, sont encore le meilleur moyen pour s’évader de cet univers machiavélique, au sein duquel les dirigeants, plus cons les uns que les autres, sévissent depuis de trop nombreuses années. Camera 237 est certainement un groupe capable de mettre un peu de baume au cœur des Transalpins…

Originaire de Cosenza (NDR : c’est dans le sud du pays), le groupe jouit déjà d’une certaine notoriété à l’intérieur de ses frontières. Si aujourd’hui il participe, chaque année, aux plus grands festivals italiens, vu sa notoriété acquise pour ses prestations ‘live’, avant de se forger cette réputation, il a remporté toute une série de concours organisés dans l’univers de l’indie rock.

« Alone in an Empty Bed » constitue le troisième elpee de Camera 237. Une œuvre recelant des tubes en puissance qui auraient pu figurer au répertoire de Metronomy (« Carry On ») voire même de Postal Service. L’aspect romantique, visionnaire et tendre de leur pop est alimenté par des synthés atmosphériques, mais également par le timbre vocal du chanteur. Et la face la plus âpre, dynamisée par la section rythmique. Bref, pas de référence ici à Pavarotti et consorts, mais plutôt à The Notwist. Ce qui devrait, on l’espère, permettre au combo de s’exporter. Enfin, c’est ce qu’on leur souhaite. Et puis, en attendant, au mélomane autochtone de se changer les idées, avant de retomber dans la dure réalité contemporaine…

 

mercredi, 30 novembre 2011 01:00

Mirador

Difficile d’imaginer que ce nouvel album de Sungrazer a été réalisé en à peine quelques mois, tant le trio batave semble avoir gagné en maturité. A croire que le groupe se soit exclusivement consacré à la musique, au cours de cette période.

Le groupe remet au goût du jour les grandes heures du rock-psyché. Hormis Black Mountain, je ne vois guère d’autres formations qui y soient parvenues avec autant de succès. Sungrazer fait la part belle aux ambiances aériennes ainsi qu’aux riffs hypnotiques. Cependant, l’objectif n’est pas de nous plonger dans un sommeil profond. Le début d’un morceau peut se révéler paisible, relaxant, puis à l’instar de l’excellent « Behind » (plus de 13 minutes), le climat sonore se charge d’intensité. La basse entre jeu, le tempo s’emballe, les guitares stoner s’agitent, les harmonies vocales s’élèvent dans l’éther atmosphérique, et nous sommes littéralement aspirés dans un tourbillon psychédélique, hallucinatoire.

Sungrazer aime également les brisures de tempo. Elles sont même légion tout au long de l’elpee. Un exercice de style qu’il accomplit à la perfection. N’hésitant pas à interrompre une envolée planante ou psyché par un riff brutal, réminiscent de Kyuss.

Le potentiel affiché par Sungrazer tout au long de « Mirador » est vraiment impressionnant. Espérons simplement qu’il n’ait pas encore été exploité dans son intégralité. Dans ce cas de figure, le combo batave n’a pas fini de nous étonner.

 

mercredi, 23 novembre 2011 19:54

Tripper

« Tripper » constitue le cinquième album d’Hella. Il met fin à quatre années de silence pour le duo de Sacramento. Enfin, pas tout à fait, puisque durant cette longue période, les deux enragés n’ont quand même pas chômé. Zach Hill (NDR : le chevelu derrière les fûts) a ainsi multiplié les collaborations et projets divers avec plus ou moins de réussite. Quoique les plus expérimentaux, notamment opérés en compagnie d’Omar Rodriguez Lopez, ne laisseront pas de souvenir impérissable.

Ce nouvel opus était donc l’occasion pour la paire de remettre les points sur les ‘i’. De remettre les pendules à l’heure, si vous préférez. Ce que Hella est parvenu à faire en publiant ce « Tripper ». Fini les plaisanteries de mauvais goût. Les Californiens ont décidé de refaire de leur ville, le centre névralgique du math-rock en duo !

Le tandem pète la forme. Zach Hill démontre une nouvelle fois sa dextérité aux drums. Tout en conjuguant vélocité, nuance et puissance. Difficile de suivre le rythme, d’ailleurs, tout au long de ces dix morceaux de cet elpee

Hella parvient, dans la limite du possible, à maintenir ses pulsions dévastatrices et reste toujours dans la limite de l’audible. Le tempo finit toujours par s’emballer et lorsqu’il est interrompu un bref instant, c’est pour repartir de plus belle et de manière plus brutale. Néanmoins, impossible pour nos deux lascars de ne pas déraper instinctivement, mais brièvement, dans le démonstratif. On ne leur en voudra pas pour autant ! Chaque morceau construit même sa petite mélodie (parfois bien cachée il faut l’avouer).

« Tripper » est l’un des meilleurs albums jamais enregistré par Hella. Si vous aimez le genre, vous ne pourrez qu’y adhérer. D’ailleurs, peu de formations françaises, sont jusqu’à présent, parvenues à atteindre une telle dimension. Ils ne peuvent d’ailleurs qu’en prendre de la graine !

 

mercredi, 16 novembre 2011 01:00

Like a Stuntman

Après avoir écouté « Like a Stuntman », j’imaginais que Yoy nous venait de la côte Est étasunienne. Du côté de Brooklyn, en particulier. Côtoyant les membres de TV On The Radio, assistant aux performances live d’Animal Collective et se tenant bien informé des talents en devenir sur cette scène ; et en particulier ceux qui rempliront les pages des magazines spécialisés de demain.

Je me suis planté. Et pour cause, Yoy nous vient de Hambourg. Et il s’est formé en 2001. Bien sûr, l’Allemagne a aussi enfanté des artistes et des groupes majeurs qui ont eu ou ont encore parfois d’ailleurs, une influence sur la scène psychédélique (Can, Faust, Amon Düül II, etc.), qu’on avait d’ailleurs taxée alors de krautrock, mais on ne peut pas dire que leurs héritiers soient très nombreux aujourd’hui. 

Bref, pour en revenir à TV On The Radio, rien que la voix du  chanteur de Yoy me fait penser à celle de Tunde Adebimpe. Bon, c’est vrai musicalement, le combo lorgne davantage vers Nurses et Animal Collective (NDR : encore et toujours des Yankees !) A cause de cette musique trempée dans une sorte de folk expérimental, à forte coloration électronique.

« Like a Stuntman » constitue le troisième album du combo. Un opus qui souffre parfois de certaines langueurs, les morceaux nécessitant un certain temps avant d’atteindre leur vitesse de croisière ; et puis, enfin sur leur lancée, de ne plus vouloir s’arrêter… Néanmoins, « Like a Stuntman » demeure un elpee d’honnête facture. Oui, bien sûr, dans le style, on préfèrera à Yoy, ses références. Et la nationalité n’a rien à voir là-dedans, foi de chroniqueur!

 

mercredi, 16 novembre 2011 01:00

Blown realms and stalled explosions

Sept années déjà qu’Enablers fait figure d’OVNI au sein du milieu musical underground. Une formation californienne, issue de San Francisco, très exactement, au sein de laquelle la figure de proue est manifestement le chanteur/poète charismatique, Pete Simonelli. Il joue sur les modulations et les intonations de son spoken word sur lequel. Il le récite d’un ton inquiétant, comme s’il confiait quelque secret au creux de votre oreille. Pourtant, si la voix occupe une place prépondérante dans la musique d’Enablers, Simonelli n’est pas du genre à faire de l’ombre à ses musiciens. Il sait, quand c’est nécessaire, s’éclipser afin de laisser l’expression sonore libérer un maximum d’intensité et d’énergie, d’exacerber des sentiments de colère, de communiquer des émotions. Et « No, Not Gently » qui constitue assurément le meilleur morceau de cet opus, en est la plus belle illustration.

Pas facile de coller une étiquette au style d’Enablers. Serait-ce du punk ? Vu la tonicité des compos et le mordant affiché par P.Simonelli, nous n’en sommes pas loin. Mais instrumentalement, les morceaux lorgnent plutôt du côté du math-rock (« Hard Love Seat ») voire du post-rock (« Morandi : Natura Morta #86 »). Oui, mais quoi alors ? Enablers pratique une musique à la fois expérimentale, cérébrale et percutante. La définition est vague. Tant pis, au moins elle aiguisera votre sens de la curiosité ! D’autant plus que ce « Blown Realms and Stalled Explosions » est excellent.

Pour enregistrer ce quatrième elpee, Doug Scharin (June of 44, ex-Codeine) a rejoint le line up d’Enablers. Il a remplacé l’ancien batteur. Mais si son drumming est plus âpre, il est aussi paradoxalement plus riche.

Enfin, si le combo californien passe près de chez vous, ne manquez pas d’aller les applaudir. C’est en ‘live’ que le charisme de Pete Simonelli atteint son apogée…

 

mercredi, 16 novembre 2011 18:04

Personal Ghost

Né sur les cendres de Newcommers, This Year’s Girl nous vient de Besançon. Une formation française qui connaît la recette idéale pour concocter un morceau pop : refrains entêtants et repris en chœur, rythmes entraînants, claviers et guitares suaves, production nette et sans bavure. Le power pop de This Year’s Girl est donc frais, efficace et sans autre prétention que de divertir. Et le titre maître en est certainement le plus bel exemple. Pourtant, derrière cette pop sympathique, on décèle, chez cette formation française un potentiel certain. Pas assez exploité, c’est une certitude. Sur « The half floor », par exemple, le titre qui ouvre l’elpee, des arpèges se superposent subtilement pour former un crescendo imprimé sur un tempo plus lent, comme chez certains combos de post-rock. Dommage que le band ne creuse pas davantage dans cette voie, d’autant plus que la voix du chanteur, finit par taper sur les nerfs. Une chose est sûre, This Year’s Girl possède encore une belle marge de progression…

 

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