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Philippe Blackmarquis

Philippe Blackmarquis

 

 
mercredi, 11 mars 2015 16:54

L’esprit de contradiction…

Le troisième album de The Soft Moon, ‘Deeper’, paraîtra le 30 mars prochain. Créé en 2009 par le Californien d'origine cubaine Luis Vasquez, ce projet américain est devenu le fer de lance d'une nouvelle génération de groupes alternatifs. Consécration suprême : il accède même aux programmations d'un niveau supérieur, comme en témoigne le concert prévu le 17 mai prochain à Bruxelles, qu’il accordera dans le cadre des Nuits Botanique. Nous avons rencontré Luis Vasquez, à Bruxelles, le 18 février dernier, dans le cadre de sa tournée de promotion.

A l’instar du premier opus éponyme de The Soft Moon, ‘Deeper’ a été concocté par Luis Vasquez dans un isolement presque total ; ce qui a conféré à l'oeuvre une dimension très introspective. Il confirme : « L'album reflète essentiellement mon évolution comme compositeur. Je voulais explorer plus profondément mon fors intérieur, ce qui explique le titre ‘Deeper’, et expérimenter à travers des compositions davantage structurées, des mélodies vocales plus élaborées, alors qu'auparavant, ma musique reposait surtout sur des sons et des expérimentations. »

Pour y parvenir, il a choisi de s'isoler en Italie. « Je voulais me rendre en territoire inconnu. Me mettre en danger, afin de me surpasser et dépendre de mon art pour survivre. Je me suis donc installé pendant plusieurs mois à Venise, à 10 minutes de l'île, en pleine campagne. Je voulais être aussi pur et honnête que possible dans mon expression, sans influences extérieures... » Comme dans la plupart des compos de The Soft Moon, les thèmes récurrents tournent autour du mal de vivre. Dans ‘Feel’, notamment, Vasquez s'exclame : ‘Why Am I Alive, Why Are We Alive’. Dans ‘Being’, il murmure : ‘I Can't See My Face, I Don't Know Who I Am’. Il confesse : « Oui, il y a juste quelques thèmes que je régurgite chaque fois. »

A propos des influences.

Dans certaines plages de ‘Deeper’, on découvre une similitude avec Nine Inch Nails, tant dans les inflexions de voix que les arrangements et les sujets abordés. « Ce n'est pas voulu », précise-t-il. « D'ailleurs, je ne connais pas bien NIN. Je possède seulement deux albums, ‘Downward Spiral’ et ‘The Fragile’. Mais je crois qu'on doit être deux âmes sœurs, Trent Reznor et moi. On a ce sentiment de colère, le côté ‘Fuck You’. Nous chantons tous les deux sur le fil du rasoir, en puisant dans nos vulnérabilités. En fait, lui aussi considère que son pire ennemi, c'est lui-même. Il faut se battre contre la dépression, pour survivre et être heureux. »

Mais connaît-il des groupes belges ? La réponse fuse : « Bien sûr ! Front 242, The Klinik... Snowy Red est aussi belge, je crois ? » Of course, voyons ! « J'ai acheté un de ses disques récemment parce qu'il y avait une réédition. Il y a aussi Neon Judgement : j'ai un ami, chez Dark Entries, qui a réédité leurs premiers morceaux » (NDR : l'album 'Early Tapes', paru en 2010).

Concernant les influences extérieures, on ne peut ignorer John Foxx, le légendaire pionnier de la new wave, en compagnie duquel Vasquez a enregistré un titre, ‘Evidence’. « On s'est rencontré à Londres », raconte-t-il. « C'est un très chouette gars ». Après avoir interviewé Foxx, je ne peux que confirmer. En outre, c'est un génie mais il est très modeste, un vrai gentleman. « Oui, on a envie de l'appeler 'Sir' », conclut le musicien en souriant.

La rencontre la plus importante qui soit arrivée à Vasquez, au cours des dernières années, c'est sans nul doute celle de Depeche Mode. The Soft Moon a en effet eu la chance inouïe d’assurer la première partie de la formation anglaise pendant une partie de la tournée ‘Delta Machine’. « Une expérience révélatrice, émotionnelle et très amusante! », raconte-t-il. « Pour moi, passer de la petite chambre de mon appart’, en 2009, à des salles de 20 000 personnes chaque soir, c'était juste fou. Je reste très reconnaissant et humble par rapport à cette opportunité unique. Chaque soir, je devais me pincer pour y croire. Ce qui a soulevé encore plus de questions existentielles au fond de moi-même ! »

La complicité entre Luis et Martin Gore semble s’être parfaitement déroulée. « Martin a beaucoup d'humour ! Une nuit où nous avions pas mal bu, je lui ai confié que je pleurais très facilement en regardant des films tristes. A partir de ce moment-là, chaque fois que je relatais un événement qui m'était arrivé, il répliquait en riant : ‘Oh et tu as pleuré alors ?’, ce qui déclenchait l'hilarité générale. »

Les origines

Les expériences musicales originelles vécues par notre interlocuteur remontent à son enfance et appartiennent à l'univers du heavy metal et du punk. « La première cassette que je ai achetée était ‘Seventh Son of a Seventh Son’ d'Iron Maiden (1988). Puis celles de Slayer et de groupes comme Bad Religion. » Ce n'est que plus tard qu'il découvrira la musique new wave, grâce à The Cure.

En 2010, quand il publie son premier opus, il contribue à l'émergence d'un nouveau style musical, quelque part entre postpunk, shoegaze, darkwave, électro et psychédélisme. Les exégètes de la musique alternative, dont votre serviteur, se demandent si c'est The Soft Moon (en Californie) ou plutôt The KVB (en Angleterre) qui a lancé ce mouvement. Pour Luis Vasquez, « C'est un produit de l'inconscient collectif. Des événements peuvent se produire en même temps à des milliers de kilomètres. Evidemment, mon ego se plait à récupérer la paternité du mouvement ; mais je crois tout simplement que c'est un synchronisme. Je me souviens qu'à cette époque, une vague 'dark' a envahi la scène musicale et cette vague est toujours active aujourd'hui. »

Berlin

Après son aventure italienne, il s'est installé à Berlin. Un très gros changement d'atmosphère par rapport à San Francisco ! Il argumente « Berlin m’inspire. Quand j’y suis, ma créativité est optimale. Cette ville libère un sentiment de tristesse et en même temps, les gens essaient de vivre et de s'amuser. » On se souvient que, quand il était à San Francisco, il ressentait le besoin de s'opposer à son environnement en composant de la musique triste et obscure. « En fait, je suis ce qu'on appelle en anglais un 'antiloquist' (celui qui a l’esprit de contradiction). Je veux toujours faire ou dire le contraire de ce que quelqu'un d'autre fait ou dit. Si j'allais vivre sur la plage, je serais habillé comme un gothique, par exemple. » (Rires)

En toute logique, maintenant qu'il s’est établi à Berlin, doit-on s'attendre à ce qu'il joue à l'avenir de la musique 'surf' genre The Beach Boys ? « Ha Ha Ha ! Very funny ! », conclut Luis en dégustant sa bière belge...

La suite de la conversation avec ce musicien attachant se poursuivra ‘off the record’. J'apprendrai, entre autres, qu'il travaille sur un nouveau projet en compagnie de John Foxx et qu'il va en monter un autre en solo, plus 'noise', parallèlement à The Soft Moon. A suivre !!

The Soft Moon se produira au Botanique le 17 mai dans le cadre des Nuits Botaniques. Pour plus d’infos voir ici 

Merci à Geert (Konkurrent) pour cette interview.

 

samedi, 20 décembre 2014 00:00

Concours-Circuit 2014 : samedi 20 décembre

La finale du Concours-Circuit se déroulait ce samedi 20 décembre au Botanique de Bruxelles, occupant alternativement l’Orangerie et la Rotonde. Cette fois encore, le concours a permis à des groupes débutants de présenter leur musique à un public composé de professionnels, de journalistes et de curieux. Vu l’indisponibilité de notre rédacteur en chef, c'est votre serviteur qui a eu l'honneur de représenter Musiczine au sein du jury. Court-Circuit, l'ASBL organisatrice, a maintenant laissé tomber l'appellation 'Pop Rock' pour s'ouvrir encore davantage aux différents styles de musique. Les cinq finalistes, Alaska Gold Rush, Forest Bath, Mambo, MAW//SIT//SI et Thyself, reflètent bien cette diversité et espèrent tous pouvoir succéder aux lauréats précédents : Kiss & Drive en 2010 et Billions of Comrades en 2012. Il y a beaucoup de monde et il faut parfois se bousculer pour pouvoir accéder à Rotonde, où débutent les hostilités, à 20h tapantes.

En lever de rideau, Forest Bath, un projet de l’illustratrice bruxelloise Joanna Lorho. Elle se consacre au chant et au piano et est accompagnée d'un violoncelliste ainsi que d'un batteur/guitariste/trompettiste. La musique évolue dans un univers très intimiste et aussi mélancolique. La voix fait penser à Agnès Obel, Lisa Gerrard, Joanna Newsom ou Jana Hunter. Les arrangements sont discrets mais fouillés et les compositions, parfaitement en place. Seuls petits bémols, la prononciation anglaise est parfois un peu hésitante ; en outre, après 4 à 5 morceaux le set se révèle quelque peu monotone. Mais dans l'ensemble, on a été ému par la sensibilité à fleur de peau de Joanna Lorho. Un projet à suivre !

Le programme se poursuit au sein de l'Orangerie dans un tout autre style, très cross-over, de MAW//SITT//SII. Le patronyme de ce groupe issu de Braine l'Alleud est plutôt bizarre, mais en surfant sur Google, on découvre qu'il se réfère probablement à Maw-Sit-Sit, une pierre précieuse que l'on trouve en Birmanie. Articulée autour du chanteur Christophe Willems (qui milite chez From Kissing), MAW//SITT//SII (auparavant Lady Crazy Madrid), propose un mélange de rock alternatif, de post-rock et de psyché. On pense surtout à M83, surtout en raison des voix haut perchées et des passages atmosphériques. Il y a aussi un côté clairement tribal dans les cris scandés de Willems, mais surtout dans les percussions qu’on pourrait également qualifier d’hypnotiques. Seul problème, luxuriante, l’expression sonore est desservie par un son criard. On reste donc sur sa faim même si le projet recèle un véritable potentiel.

Retour dans la Rotonde pour une leçon de mathématiques. On y découvre Mambo, une formation liégeoise de 'math-rock'. Pour ceux qui l’ignorent, le math-rock est caractérisé par des signatures rythmiques atypiques, telles que 7/8, 11/8, 13/8 etc. C'est cette complexité ‘mathématique’ qui donne son nom au genre. Les influences sont puisées dans le metal, le rock progressif, l'indie et même le punk. Fan fan de 'prog', je ne peux que me réjouir de voir des jeunes pousses embrasser les complexités infinies de la musique avec une telle virtuosité. Les deux guitaristes, Julien Conti et Matthieu Charray, sont véritablement époustouflants et l'ensemble est très cohérent. On pense à Yes, Captain Beefheart, Redneck Manifesto, Honey for Petzi mais aussi à Rage Against The Machine pour les moments plus 'metal'. C'est 100% instrumental, frénétique, nerveux, inventif et toujours surprenant. Ils recueillent un joli succès auprès d'un public assez médusé. Incontestablement la prestation la plus originale de la soirée !

On croit avoir trouvé les lauréats de la finale mais c'est sans compter sur la prestation de Thyself, qui est venu semer le doute dans nos esprits. Réunissant quatre jeunes ingénieurs du son, ce combo namurois a présenté le set le plus 'professionnel' de la soirée. Leur indie-rock teinté de touches trip-hop/prog évoque Radiohead, Coldplay, Muse voire Archive. Les mélodies vocales de Florestan Thiry sont très belles, et les orchestrations, très subtiles. Bizarrement, ce qui devrait être un atout est ici plutôt ressenti comme un désavantage. C'est peut-être trop 'mainstream' pour un concours comme celui-ci ? En tout cas, une prestation en tous points impressionnante ; incontestablement notre coup de coeur de la soirée.

Clôturant le concours, Alaska Gold Rush a bénéficié de l'effet du dernier en lice, susceptible de mettre tout le monde d'accord. Dans une Rotonde bourrée à craquer, Renaud Ledru et Alexandre De Bueger ont démontré que la sincérité et la fraîcheur sont des facteurs décisifs. Ici, pas d'esbroufe, juste un chanteur/guitariste et un batteur pour dispenser un folk-rock indie on ne peut plus efficace. Leur musique américaine sent la poussière, le blues, le rock'n'roll de Jerry Lee Lewis, le folk de Ramblin’ Jack Elliott et le songwriting est même hanté par Bruce Springsteen. On pense ainsi à War On Drugs, Fleet Foxes, Sun Kil Moon, mais en plus musclé. Evidemment, le côté 'Americana' peut faire sourire, voire même agacer, mais la simplicité du propos et l'authenticité des musiciens ont quelque chose de désarmant. Le public présent leur réserve un triomphe et on sent bien qu'il sera difficile de ne pas couronner cette dernière vague déferlante...

Nous rejoignons ensuite le jury dans la salle du Witloof Bar pour une délibération qui se révélera être très rapide, tant les avis convergent vers Alaska Gold Rush. La formation bruxelloise remporte donc le premier prix, qui comprend une aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles d’une valeur de 2000€, une session live offerte par Sabam For Culture, un accompagnement médiatique et un enregistrement studio de 2 jours accordé par Noise Factory. Le second prix est décerné à Mambo. Les Prix ‘Coup de Cœur’ ont également été attribués par les différents partenaires. Ils comprennent notamment la participation à différents festivals (Les Ardentes, Dour, Les Aralunaires, ...), mais aussi une programmation dans différentes salles et notamment, celles appartenant au Club Plasma (Belvédère/Namur, Rockerill/Charleroi, Alhambra/Mons).

(Voir aussi notre section photos ici)

Le palmarès complet:

    Premier prix : ALASKA GOLD RUSH

    Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles (2000€)

    Prix Sabam For Culture : une session live réalisée par «Bruxelles Ma Belle»

    Un accompagnement médiatique offert par This Side Up

    Le studio Noise Factory offre un prix studio composé de :

        2 jours d’enregistrement

        la mise à disposition d’un ingénieur son

        la possibilité de loger sur place

Deuxième prix : MAMBO

    Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles (1000€)

Prix Coup de Coeur

    Prix Club Plasma : ALASKA GOLD RUSH

    (750€ offert à un groupe choisi par les programmateurs représentant le réseau)

    Prix Pure FM : EPK (une interview+ session « live ») : ALASKA GOLD RUSH

    Prix Ça Balance : MAMBO

    (1 jour d’enregistrement / 1 jour de mixage / la mise à disposition d’un ingénieur son)

    Prix Roland :  ALASKA GOLD RUSH

    (Un bon d’une valeur de 400€ pour n’importe quel article de la marque Roland)

    Prix Musictown :  ALASKA GOLD RUSH

    (Mise à disposition d’un studio de répétition - durée 30h)

    Prix VNYL+Biplan :  ALASKA GOLD RUSH

    (Une tournée de 4 dates dans le Nord-Pas-de-Calais pour un groupe choisi par VNYL et Le Biplan)

Prix salles de concerts et festivals (programmation en 2015)

    Dour Festival :  ALASKA GOLD RUSH

    Les Ardentes :  ALASKA GOLD RUSH

    Les Aralunaires : THYSELF

    Lasemo Festival : MAMBO

    Bucolique Festival : ALASKA GOLD RUSH

    Alhambra/Mons: MAMBO et ALASKA GOLD RUSH

    Belvédère/Namur : THYSELF

    Rockerill/Charleroi : MAMBO

    Eden/Charleroi : ALASKA GOLD RUSH

    Bruxelles Les Bains: MAMBO et ALASKA GOLD RUSH

Prix T-Heater

    T-Heater a offert aux 5 finalistes une résidence d’un week-end à La Marlagne durant le mois de novembre.

    T-Heater offre également la présence d’un des groupes à l’affiche du Trix Anvers: MAW//SITT//SII

Compilation

Tous les finalistes sont présents sur une compilation pressée en collaboration avec Wolfpack United et masterisée par Angstrom Mastering.

Pour écoutez la compilation, c’est par ici 

Retrouvez Court-Circuit :

https://www.facebook.com/courtcircuitasbl?fref=ts

https://twitter.com/Court_Circuit

et sur le site www.court-circuit.be

 

vendredi, 14 novembre 2014 00:00

Une Dark-Pop aux accents expérimentaux

C'était il y a tout juste trois ans. Zola Jesus, de son vrai nom Nika Roza Danilova, était parvenue à hypnotiser le public de la Rotonde du Botanique, grâce à une musique très sombre, gothique, ensorcelante. Aujourd'hui, l'Américaine d'origine russe revient pour présenter son nouvel opus : « Taiga ». Je dois avouer que l'écoute cette nouvelle production m'avait laissé perplexe. Elle marque un virage en direction du monde 'pop', voire 'mainstream'. Ayant déclaré à Billboard Magazine qu'elle souhaite tout simplement ‘devenir n° 1’, Zola Jesus a quitté le label alternatif Sacred Bones pour la grande maison Mute. C'est donc avec une certaine appréhension que nous rejoignons l'Orangerie.

Le concert n'est pas sold-out et la salle n’est remplie qu’aux trois-quarts. Sur l’estrade, on découvre une installation blanche qui ressemble un peu à une grande cocotte en papier.

La première partie est assurée par Black Asteroid, le projet solo de Bryan Black, la moitié de MOTOR. Sa musique évolue dans une forme de dark techno aux accents EBM. Seul aux commandes de son laptop, Black livre ses dernières créations, dont « The Engine », « Black Acid », « Grind » et « The Metal », mais sans susciter de véritable intérêt.(Voir photos ici)

Après la pause, Zola Jesus prend possession de la scène au son de « Taiga ». L'intro est très 'ambient' et on découvre le nouveau look de l'artiste : la chevelure est de couleur châtain et sa robe, ample et sombre. Elle porte de larges bracelets d'argent aux bras et son attitude est grave et solennelle. Derrière elle, un nouveau groupe l'accompagne. Il est constitué d'un batteur/percussionniste, d'un tromboniste et d'un claviériste.

La setlist réunit presque exclusivement des titres issus de « Taiga ». En live, ils gagnent en puissance et expressivité. « Dangerous Days », single qui m'avait vraiment déçu, prend ici une tout autre dimension. Les arrangements électro et les arpèges aux synthé évoquent Austra, tandis que le refrain lorgne du côté de Lykke Li. On l'a compris : Zola Jesus évolue maintenant dans la catégorie de la dark-pop, quelque part entre Lykke Li, Florence And The Machine et Lorde. Mais la Russo-américaine apporte une touche expérimentale toute personnelle. Le côté tribal est également important dans les rythmiques et la chanteuse n'hésite pas à se lancer, par moments, dans une danse primitive.

Le trombone et les cuivres procurent une touche majestueuse voire martiale à l’ensemble, dans l’esprit de Woodkid. Et quel bonheur de retrouver sur « Ego », l’aspect très expérimental du premier LP, « Conatus ». Les seuls 'anciens' titres repris en live sont « Clay Bodies » et « Sea Talk ». Mon morceau préféré de « Taiga », « Lawless » est interprété à la perfection et on est impressionnés par la maîtrise vocale de Zola Jesus qui, rappelons-le, a suivi une formation de chant lyrique.

Au fil du set, on a l’impression que le concert manque de chaleur humaine en ‘live’ ; lorsque soudain, Zola Jesus remercie le public et ajoute en souriant: ‘I love Belgium. I love all the cities I've visited here’. Pendant « Hollow », elle quitte les planches, et réapparaît dans le fond de la salle. Elle traverse la foule en chantant dans son micro sans fil et reçoit l’aide de fans pour remonter sur le podium. Le concert s’achève ensuite par « It's Not Over », un des titres les plus 'catchy' de « Taiga ».

En rappel, Zola Jesus reprend « Night », son titre le plus connu, mais dans une version retravaillée, dominée par les cuivres et les percussions synthétiques. Superbe ! Enfin tribal, « Vessel » constitue un point d'orgue du spectacle.

Même si le côté monotonique de sa voix peut s’avérer lassant, la prestation de Zola Jesus a séduit dans l’ensemble. La nouvelle direction musicale est plus 'pop' mais la chanteuse n'a pas abandonné ce qui forge son originalité : les ambiances sombres, le chant et les arrangements expérimentaux.(Voir photos )

Setlist :

01. Taiga
02. Dangerous Days
03. Dust
04. Hunger
05. Go (Blank Sea)
06. Ego
07. Clay Bodies
08.
Sea Talk
09. Lawless
10. Nail
11. Long Way Down
12. Hollow
13. It's Not Over

Encore :

14. Night
15. Vessel

(Organisation : Botanique)

Deux ans exactement après son dernier passage à l’AB, Opeth revenait y accorder un concert dans le cadre de la parution d'un nouvel opus : « Pale Communion ». Emmenée par Mikael Åkerfeldt, la formation suédoise est un des fers de lance d'un style musical que l'on peut qualifier de ‘prog-metal’ ; c’est-à-dire qui combine la puissance du metal (voire black metal) et une richesse de structures et d'harmonies lorgnant vers le rock progressif.

C'est à nouveau au son de « Through Pains To Heaven », un titre que Popol Vuh avait composé en 1978 comme B.O. pour le remake du film 'Nosferatu', qu'Opeth entame son spectacle. Il y deux ans, les deux tendances (metal versus prog) étaient un peu en conflit dans le show,  Åkerfeldt semblant visiblement agacé par les anciens fans qui réclamaient en permanence les titres plus 'metal' et un chant davantage guttural (‘grunts’). Cette année, Åkerfeldt met les choses au point dès sa première intervention humoristique au micro : ‘Nous allons jouer des chansons avec 'grunts' et des chansons sans 'grunts'. Il y a des gens qui n'aiment que les chansons avec 'grunts' et des gens qui n'aiment pas les 'grunts' mais ce soir, nous allons former une belle et grande famille, ok ?’

Opeth démarre en force. Et pour cause, il nous réserve deux extraits de « Pale Communion » : « Eternal Rains Will Come » et « Cusp of Eternity ». Les riffs de guitare sont relayés par des interventions d’orgue et de piano réminiscentes de Jon Lord. L’influence du hard rock épique institué par Rainbow et Deep Purple est affichée d'emblée. Mais au fur et à mesure, les morceaux deviennent plus complexes et virent carrément au prog-jazz-rock. On sent aussi l'influence d'Utopia, le projet très sous-estimé de Todd Rundgren. On est ici clairement dans le nouvel avatar d'Opeth, qui est un véritable patchwork de références diverses, un peu comme chez Porcupine Tree et Steven Wilson (qui a assuré le mixage de « Pale Communion »).

En fait, la setlist du concert présente un panorama complet de la carrière d'Opeth. Hormis le dernier elpee, dont seront extraits trois plages, chaque album est illustré par un titre. Entre les morceaux, Åkerfeldt a pris l'habitude de plaisanter et d'illustrer ses commentaires de traits d'esprit : un roi du 'stand-up' ! Il évoque ainsi la manifestation dans le centre de Bruxelles, à laquelle il s'est mêlé sans arborer l'uniforme requis : ‘Je n'avais pas de vêtements verts ou rouges, je portais une veste de cuir, donc j'ai manifesté pour plus de vêtements en cuir...’

« Bleak » réjouit les partisans des 'grunts'. Cet extrait de Blackwater Park (2001) commence en black metal mais évolue vers des sonorités plus douces, voire acoustiques. La cohésion entre les musiciens est excellente. A côté d'Åkerfeldt et du bassiste Martín Méndez, Fredrik Åkesson s'acquitte magistralement des ‘lead guitars’ tandis que Martin ‘Axe’ Axenrot, à la batterie, et Joakim Svalberg (ex-Yngwie Malmsteen) aux claviers, assurent leur rôle sans la moindre faille. Le son est puissant et précis : il suit impeccablement les énormes variations de dynamique des compositions. Le 'light show' est, lui aussi, remarquable : les LED et les 'vari-lites' évoluent dans une synchronisation parfaite, conférant au spectacle une dimension féerique.

L'introduction de « The Moor » (NDR : cette compo remonte à 1999), permet de découvrir l'étonnante versatilité d'Åkerfeldt à la six cordes. Une nouvelle gratte de couleur blanche et de marque PRS. Elle permet au musicien de jouer les parties metal mais également de reproduire les sonorités de sèche à la perfection. Etonnant !

Après s'être moqué d'un spectateur occupé à envoyer des sms, Åkerfeldt entame ce qui constitue ‘sa partie préférée du concert’. C’est-à-dire « Windowpane », « The Devil's Orchard » et surtout un extraordinaire « April Ethereal ». Ce titre, issu de « My Arms, Your Hearse » (1998) est une pure merveille de black metal. Dans l’ensemble, les musiciens sont assez statiques et se concentrent sur leur jeu. Mais la magie de la musique est bien présente !

Entre deux morceaux, Åkerfeldt s'amuse à organiser un concours de cris, mettant en concurrence les hommes et les femmes. Plus tard, il s’adresse au publie à trois reprises en  clamant « Hello, hello, hello », suite à quoi un fan assez imbibé se met à hurler ‘Is it me you're looking for ?’ à la façon de Lionel Ritchie. Hilarité générale... La fin du show est grandiose, surtout grâce à « Lotus Eater » (Watershed, 2008) et le bijou « The Grand Conjuration » (Ghost Reveries, 2997). Quand le combo se retire, le public, conquis, réclame à tue-tête un rappel.

Åkerfeldt est affable et manie une nouvelle fois l’humour pour remercier l’auditoire et annonce le dernier titre, « Deliverance », issu du long playing éponyme. Et ces 13 minutes de bonheur vont allier une incroyable puissance à une hallucinante dextérité instrumentale.

Il n'y a pas de doute : Opeth contribue, au même titre que Porcupine Tree, Anathema ou Katatonia, à l'enrichissement musical du 'metal', en l'ouvrant à de nombreuses influences extérieures. Un concert éblouissant... (voir photos ici)

En première partie, la formation française Alcest, emmenée par Neige, un multi-instrumentiste qui cumule les projets (Amesoeurs, Mortifera, Phest ou encore Lantlôs), nous a réservé un post-metal atmosphérique, aux ambiances éthérées, oniriques et parfois un peu naïves. Leur dernier LP, « Shelter », est sorti le 17 janvier dernier et leur prestation, très intègre et pleine de sensibilité, donne envie d'en savoir plus ! A découvrir ! Fait étonnant : les deux formations à l'affiche de cette soirée ont clôturé leur show par un titre très semblable : « Deliverance » / « Délivrance »... (voir photos )

Setlist Opeth :

Intro : Through Pain to Heaven (Popol Vuh song)
Eternal Rains Will Come
Cusp of Eternity
Bleak
The Moor
Advent
Elysian Woes
Windowpane
The Devil's Orchard
April Ethereal
The Lotus Eater
The Grand Conjuration

Encore:

Deliverance

(Organisation : AB)


mercredi, 15 octobre 2014 16:42

Boxers

Vous aimez Interpol ou Editors ? Mieux encore, les Smiths, Joy Division ou The Chameleons ? Ce premier opus de Perverted By Languague est pour vous. Le quintet tire son patronyme du titre d'un album gravé par le groupe anglais The Fall, en 1983, sur Rough Trade.

Formé en 2007, il est basé à Bruxelles mais ne compte dans ses rangs aucun Bruxellois pure souche. Jez Thomas, un Anglais 'expat' (au chant) et le Breton Ronan Collot (guitare), sont les membres fondateurs. Le line up est complété par Elise Boënnec (basse et chant), également issue de la Bretagne, l’Italien Francesco Carlucci (guitare) et Guy Wilssens, originaire de Saint-Nicolas, en Flandre.

Après avoir répété et multiplié les concerts, notamment aux Soirées Cerises et aux Fantastique Nights, le combo vient de publier son premier elpee chez Wonderhouse Records : « Boxers ». Le niveau général de l'album est très élevé. Le travail de Renaud Houben au studio Pyramide à Bruxelles et de Fred Hyatt (mixage et mastering) est remarquable et le son est aussi puissant que clair.

Musicalement, on baigne dans un univers postpunk, où l'on retrouve tour à tour la noirceur de Joy Division, l'inspiration lyrique et sensuelle des Smiths et les guitares cristallines des Chameleons. L'inspiration des Smiths contamine surtout sur les deux premiers titres, « The Box » et « Lost For Words ». Les harmonies et les mélodies, associées aux thèmes contenus dans les (excellentes) paroles de Jez Thomas, évoquent clairement Morrissey.

« Elephantine » et « Amandine » sont imprimés sur un tempo plus lent et dévoilent un autre volet de la personnalité de PBL. Le premier évoque « View From A Hill » des Chameleons et se termine par de très belles harmonies a capella. Le second rappelle immanquablement The Eden House. Logique, puisque Jez m'a confié avoir composé ce titre juste après un concert de la formation anglaise, dont une des chanteuses était une certaine... Amandine Ferrari Fradejas, aussi jolie que talentueuse. Ici, le chant aérien d'Eloïse Boënnec glisse doucement sur un tapis de guitares incandescentes. Une superbe plage !

Après « The Beach », compo très directe qui renoue avec l'énergie pure du punk, on découvre « The Idealist », une chanson qui recèle un haut potentiel. C'est un slow aux accents 'Smithiens' doté d'un refrain immédiatement mémorisable : ‘I once was an Idealist but then I met you...’ et de guitares résolument orientées 'Interpol'. A découvrir !

« All My Mother Favourite Nightmare » débute sur un superbe riff  et on est gentiment bercé par le baryton de Jez Thomas. On pense ici au regretté Adrian Borland (The Sound). La plage éponyme « Perverted By Language » se distingue surtout par son refrain très puissant, presque ‘metal’.

Après « Medication », une piste très touchante qui traite du thème de la dépression, l'album se termine sur un tour de force, « Pewter Eyes ». D’une durée de 6 minutes, se morceau se construit sur un rythme tribal et les mélodies ainsi que les paroles de Jez sont probablement ici les plus personnelles de l'opus. L'ambiance est hypnotique et on est emporté par le refrain ‘Turn out the light, turn out the lights,...’ jusqu'au paroxysme final.  

En conclusion, cette production belge mérite d'être découverte et se place clairement au niveau international. Il faudra juste que le groupe affirme davantage encore sa personnalité propre, face aux références citées plus haut. Mais le potentiel est très grand : les compositions sont très belles et s'imposent immédiatement comme de futurs 'classiques'. Franchement, bravo les gars et continuez dans cette voie…

Electric Wizard, le groupe anglais de doom metal, vient de publier une nouvelle vidéo, "SadioWitch", pour annoncer son prochain album : "Time To Die", à paraître le 29 septembre prochain chez Spinefarm. Le combo existe depuis 1993 et a enregistré sept albums complets, dont deux sont considérés comme des chefs d'oeuvre du genre : Come My Fanatics... et Dopethrone. Le style d'Electric Wizard incorpore des éléments stoner et sludge, avec des paroles basées sur l'occultisme, la magie noire, H.P. Lovecraft, les films d'horreur et le cannabis.
 
La nouvelle vidéo a été réalisée par Shazzula, une musicienne et réalisatrice belge basée à Bruxelles. On y trouve des images filmées en Belgique et en Islande, parmi lesquelles une impressionnante scène orgiaque avec corps dénudés, fouets et masques...
 
L'annonce officielle précise : « Ce film est le premier film promotionnel financé complètement par Electric Wizard. Il comporte des scènes filmées clandestinement qui représentent la déprédation luciférienne que les fans attendaient depuis longtemps... Il documente les plaisirs de la chair, des drogues et du sadisme... Un accouplement visuel de l'occultisme de Kenneth Anger avec les visions monomaniaques de Jess Franco et les excès débridés de Robert Hartford Davies... Bizarre, sexuel, primaire... Le cinéma rejoint à nouveau le rock dans ce rêve perdu de Sade... »
 
Pour regarder la vidéo, c'est ici.
Electric Wizard : Site web et page Facebook
Shazzula : Site web et page Facebook
dimanche, 24 août 2014 01:00

Rock en Seine 2014 : dimanche 24 août

La journée de dimanche du festival est également sold out ; et en pénétrant dans un Domaine de Saint-Cloud ensoleillé, on se réjouit de pouvoir à nouveau découvrir une jolie palette de valeurs sûres et de 'jeunes pousses' prometteuses.

Premier arrêt devant la Grande Scène, où Airbourne chauffe l'ambiance. Ces Australiens sont une véritable copie d'AC/DC. Le chanteur/guitariste, Joel O'Keeffe, cumule Angus Young et Brian Johnson à lui tout seul. Déçus, nous gagnons sans attendre la ‘Cascade’, en perspective d'un concert très attendu...

Celui de Warpaint, très exactement, formation californienne réunissant quatre musiciennes. Le titre « Love Is To Die » les a révélés au public 'indie', en janvier dernier. On est donc étonnés de les voir figurer aussi tôt dans la programmation. Qu'importe, les fans sont très nombreux dès 17h pour encourager leurs 'protégées', au moment où elles prennent possession des lieux. Très jolie brunette, Theresa Becker Wayman s’installe à gauche. Elle se consacre au chant, aux claviers (un magnifique Prophet V) et à la guitare. Emily Kokal se plante à droite. Elle partage les vocaux et se charge également de la six cordes. La bassiste Jenny Lee Lindberg et la drummeuse Stella Mozgawa, se positionnent en retrait.

Difficile de décrire la musique de Warpaint : c'est une sorte d’indie-rock psychédélique, aux accents cold wave, qui évoque tour à tour Austra, Beach House, Bat For Lashes mais aussi parfois Björk. Les harmonies vocales sont fondamentales et l'ensemble affiche un côté très dansant, très funky, notamment grâce au jeu de basse, fort syncopé de Jenny Lee Lindberg.

Malgré quelques petits problèmes de son (Emily Kokal se plaint de ne pas s'entendre dans les retours), Warpaint impose petit à petit son style unique. Sur « Bees », Theresa Wayman, particulièrement souriante, établit un très chouette contact avec le public et tout le monde tape dans les mains. « Undertow » déroule son rythme sensuel et le final est étonnant, bruitiste et tout en accélération. D’une durée moyenne de 5 à 6 minutes, les morceaux impliquent de nombreux changements de rythmes, un aspect un peu 'prog' très caractéristique de Warpaint.

‘You seem a bit shy, we need to dance !’ clame Emily. Warpaint enchaîne donc par le hit « Love is to Die », qui recueille un franc succès. Après « Disco//Very » et « No Way Out », le set se termine sur un très beau « Elephants ». Le quatuor allonge la compo en improvisant un final fascinant. La formation se retire ensuite sans accorder de rappel, malgré l’insistance des fans. Un superbe concert, qui donne envie de la revoir au plus vite... Tiens, justement, le quatuor est programmé au Cirque Royal, en novembre prochain...

Retour en vitesse vers la Grande Scène, car Selah Sue est sur les planches. C'est la toute grosse foule et il faut admettre que ce petit bout de femme a un punch étonnant. On connaît son style particulier, qui combine blues, soul, rock et ragga... et fait merveille en ‘live’ ! Un peu comme si Marvin Gaye avait eu une fille aux cheveux blonds et aux yeux bleus ! Très à l'aise, l'artiste louvaniste aligne les hits et nous réserve également quelques nouveaux titres ; et notamment le très beau « Stand Back ». Son prochain elpee devrait sortir en février prochain sur le label français Because : le rendez-vous est pris !

Nous abandonnons (honteusement) notre compatriote, car il faut 20 minutes pour rejoindre la ‘Pression’, où Thurston Moore va se produire. Le fondateur et chanteur de Sonic Youth y présente en avant-première son prochain album, « One More Day », qui sortira en octobre sur le label Matador. Délaissant les escapades acoustiques (voir son dernier elpee solo, « Demolished Thoughts »), il renoue avec ses premières amours, soutenu pour la circonstance, par son acolyte Steve Shelley, ex-batteur de Sonic Youth. A leurs côtés, la présence de la bassiste de My Bloody Valentine, Debbie Googe, et du guitariste James Sedwards (Nøught, Guapo, Chrome Hoof) illustre la consistance du projet.

La prestation de ce 'super groupe' sera franchement excellente. Les nouvelles compos sont superbes et on se régale vraiment ! Le concert commence par une longue séquence 'shoegaze' constituée de sons de guitares saturés, chargés d'effets 'larsen'. Ensuite, les rythmiques répétitives, psychédéliques, obsédantes vont inévitablement évoquer Sonic Youth, période « Murray Street », mais aussi Swans.

Affichant un look débonnaire d'éternel étudiant, Moore est l'anti-star parfaite. Ici, aucune esbroufe, tout est frappé du sceau de la sincérité la plus totale. Dans la setlist, on reconnaît « Forevermore » mais aussi « Detonation », qui a déjà été publié en single par Blank Editions. Debbie Googe trouve parfaitement sa place au sein du line up et sa complicité avec Steve Shelley fait plaisir à voir. Bref, un superbe concert ! Gageons que la prochaine fois, Moore aura droit à une scène plus en vue et une place plus avantageuse dans la programmation.

Après ce grand moment, le public de la ‘Pression’ repart comme un seul homme vers la Grande Scène pour le concert de Lana Del Rey. Arrivés un peu tard, il nous est impossible d'approcher de l’estrade ; car la foule est tout simplement ahurissante. Comme on a déjà pu voir l'artiste américaine, à Forest National, nous nous rabattons sur l'espace VIP, où l'on peut suivre le concert sur l'écran vidéo. Vêtue d'une jolie robe rose fuchsia, Lana Del Rey va accorder une prestation prévisible, mais sans faille. Rappelons que, contrairement aux calomnies, elle chante vraiment en live et dans l'ensemble, correctement. La setlist est une succession de hits, repris en choeur par les fans en délire. Le plus touchant chez Lana Del Rey, c'est l'attention qu'elle porte précisément à ses fans. Après le tout premier titre, « Cola », elle descend déjà les marches et rejoint les aficionados du premier rang pour signer des autographes et accorder des 'selfies'. A la fin du dernier morceau, « National Anthem », rebelote : elle replonge dans la fosse et recommence à s'adresser à son public. Et quand ses musiciens quittent l’estrade, elle s’attarde encore là, pendant de longues minutes. Etonnant !

Enfin, le festival se termine en apothéose par Queens Of The Stone Age (QOTSA). Issue de Palm Desert, en Californie, la formation emmenée par Josh Homme est un 'act' incontournable en festival. Les organisateurs savent que QOTSA est un rouleau compresseur efficace et qu'il n'a pas son pareil pour mettre une ambiance festive et rock'n’roll.

Que ce soit sur le hit « No One Knows », le funky « Smooth Sailing » ou l'irrésistible « Sick, Sick, Sick », les Américains impressionnent. Un point d'orgue idéal pour ce Rock en Seine, qui, une fois de plus, aura été un succès total. Vivement l'année prochaine !

(Organisation : Rock en Seine)

 

samedi, 23 août 2014 01:00

Rock en Seine 2014 : samedi 23 août

Pour sa 12ème édition, le festival Rock en Seine proposait une affiche très variée. A l’instar des années précédentes, il a investi le superbe domaine boisé de Saint-Cloud, au sud-ouest de Paris. En constante progression depuis sa création, il a fait le plein, totalisant quelque 120 000 visiteurs sur trois jours. N'ayant pu nous déplacer le vendredi, c'est donc le lendemain que nous rejoignons la capitale parisienne.

Au programme du samedi, une belle brochette de formations confirmées, surtout Portishead, dont le retour est très attendu, mais également quelques autres très prometteuses, qui opèrent presque leurs débuts dans un festival d’envergure.

Ce qui frappe tout d'abord à Rock en Seine, c'est l'excellent accueil réservé aux journalistes. En véritables VIP, nous avons accès à un vaste espace privé, avec bar, resto, transats et des écrans projetant les images des concerts. Idéal pour se relaxer entre deux spectacles ! Lorsque nous débarquons, il fait plein soleil et Sean Lennon accorde une interview sur le stand de France Inter... Sympa !

Première halte près de la Scène 'Pression', à flanc de colline, pour découvrir un trio de sirènes issues du Danemark : Giana Factory. Louise Foo, Lisbet Fritze et Sofie Johanne ont fondé Giana Factory en 2008. Evoquant Austra, Bat For Lashes ou encore Marscheaux, leur 'dark pop' est intrigant et les harmonies vocales, très jolies. Rien de vraiment révolutionnaire, mais un set bien agréable pour entamer notre journée.

Sur la Scène de la ‘Cascade’, la deuxième en importance, on découvre ensuite une formation suédoise, Junip. Emmenée par José González (voix, guitares) et Tobias Winterkorn (orgue, Moog), elle pratique un rock psychédélique aux accents folk. Fleet Foxes et Grizzly Bear ne sont pas très loin. Mais ce qui singularise leur musique, c'est la voix très douce et suave de José González, mais aussi les arrangements très psyché, voire même parfois kraut. Mention spéciale à « Line of Fire », un superbe titre extrait de « Junip » (2013), qui recueille un joli succès en fin de parcours. Une belle découverte !

Après une courte pause, nous revenons au même endroit pour Thee Oh Sees, qui a décidé de tout fracasser à coup de riffs psyché/punk. En short et la guitare serrée très haut contre sa poitrine, John Dwyer, le chanteur/guitariste, a la même dégaine qu’Angus Young. Mais la musique lorgne plutôt vers les Sex Pistols alors que les voix oscillent entre cris aigus et grognements rauques. Fun mais de quoi rester sur sa faim. J’ignore si le band californien est responsable, mais il commence à pleuvoir ; et on en profite pour opérer un détour par le Village du Disque, où sont dressés les stands de Born Bad Records, Ground Zero, etc.

Nous décidons de faire l'impasse sur Cheveu, la nouvelle sensation française, que nous avons vus en février dernier, à l'Atelier 210 de Bruxelles. Gageons que leur electro-punk dévastateur aura mis le feu à la Scène de l'‘Industrie’. On me rapporte que le chanteur a, de nouveau, terminé le concert debout sur son synthé. Attention au gimmick ! 

Pendant ce temps, sur la Grande Scène, Sean Lennon et sa compagne, Charlotte Kemp-Muhl, présentent leur projet créé en 2008 : The Ghost of a Saber Tooth Tiger (oups, quel patronyme) ! L'Anglais arbore un look très sixties et la ressemblance avec son père est frappante. La musique, également ! Par moments, on croirait entendre les Beatles, période psychédélique, un peu comme si Georges Harrison avait modernisé « Tomorrow Never Knows ». Tout est bien en place, et particulièrement lors de « Xanadu » et « Animals », malgré un côté un peu caricatural. Qu'importe, le son est excellent et on en conclut que le 'revival' psyché pourrait offrir au 'fils de...' une opportunité de come-back. Sur l’estrade, la très belle Charlotte Kemp-Muhl se réserve la basse et chante même quelques titres. Un projet à surveiller !

Après une pause bibitive bien méritée, nous décidons de 'zapper' Emilie Simon afin de nous placer idéalement pour le concert de Portishead. L'artiste française a apparemment fait fort en bénéficiant, pour la circonstance, du concours de l'Orchestre National d’Ile-de-France.

Devant la Grande Scène, l'attente est écourtée par la projection d'un film sur les intermittents du spectacle. On sent la pression monter, car le retour des petits génies anglais est très attendu. Portishead a marqué les années 90 et 2000 en créant un style mariant à merveille la voix très 'bluesy' de Beth Gibbons et les arrangements trip-hop, voire kraut, de Geoff Barrow et Adrian Utley. Leur retour coïncide d'ailleurs avec la réédition de leur premier opus, « Dummy », paru il y a juste 20 ans.

Dès les premiers samples de « Silence », on a la conviction qu'on va assister à un concert unique. Beth Gibbons s'avance sur le podium et c'est le délire dans le public. Elle est habillée chaudement d'un imperméable à capuche ; et, suivant son habitude, restera très discrète tout au long de sa prestation. Mais l'essentiel est dans sa voix, et quelle voix ! Elle est empreinte d'une sensibilité déchirante qui vous glace le sang. Après un magistral « The Rip », « Wandering Stars » constitue le premier moment d'absolue magie. Geoff Barrow quitte son espace synthés/percussions et s'assied à côté de Beth Gibbons pour jouer de la basse. Une basse, une voix et quelques sons de guitare sont suffisants pour nous flanquer la chair de poule. « The blackness of darkness forever... » atteint les tréfonds de la noirceur de l'âme ; et comme pour faire écho à ces paroles, la nuit s'installe doucement sur le domaine de Saint-Cloud.

« Machine Gun » marque un changement radical d’orientation. Les basses mitraillent littéralement l’auditoire ; surtout les spectateurs qui sont placés aux premiers rangs, juste devant les énormes woofers ! Le très célèbre « Glory Box » nous plonge ensuite dans son ambiance soul. La foule est aux anges. La fin du set est tout simplement géniale : caractérisé par sa rythmique hypnotique très kraut/wave, « Chase The Tear » fait mouche, alors que « Threads » constitue l'apothéose finale par excellence. La composition est obsédante, lourde, presque 'doom', et gagne progressivement en intensité. A la fin du morceau, Beth Gibbons vide ses tripes et crie comme une possédée ‘I am One, Damned One’, pendant que les écrans vidéos projettent des images hallucinantes. Un final extraordinaire, qui atteint selon moi le niveau de Nine Inch Nails (le 'nec plus ultra' en live, à mon humble avis)...

En rappel, Portishead continue sur sa lancée et délivre un excellent « Roads », marqué par les sons vibrants de Fender Rhodes et enfin, « We Carry On », extrait de « Third ». Une prestation en tous points excellente, qui a véritablement illuminé le festival. Vivement un 4ème elpee !!

Retour à l'espace VIP pour se remettre de ses émotions en suivant distraitement sur l'écran vidéo le concert électro du jeune australien Harley Edward Streten, aka Flume. Mais peut-on vraiment appeler ‘concert’ la prestation d’un musicien qui passe son temps à activer des 'patches' sur un contrôleur tout en affinant le son sur un égaliseur ? 

Cap ensuite vers l’'Industrie’, pour assister au show de The Horrors, une formation anglaise que nous suivons depuis ses débuts, en 2005. Après avoir publié deux albums 'culte', l'un très post punk (« Strange House ») et l'autre cold wave (« Primary Colours »), la bande à Faris Badwan a malheureusement viré vers la 'pop', pour ne pas dire la britpop, à partir de 2011. En ‘live’, il y a bien longtemps que The Horrors tourne ‘en pilote automatique’, accordant des prestations professionnelles mais sans véritable spontanéité. Mention quand même à l'excellent « Sea With A Sea », qu'on ne se lasse pas d'entendre. Le public est assez mou, dans l'ensemble, ne réagissant que pour le très mainstream « Still Life ». Mission accomplie pour The Horrors, mais sans aucun éclat.

En repassant devant la Grande Scène, on a l'occasion de suivre de loin la fin du set de The Prodigy, les pionniers anglais du 'Big Beat' qui a marqué les années '90. Un spectacle très puissant, accordé devant une foule enthousiaste. Mais hanté par les mélodies de Portishead, nous reprenons la route vers l'hôtel...

(Organisation : Rock en Seine)

Ca n'arrive pas souvent, ça, de découvrir un projet musical bruxellois qui recèle un potentiel vraiment important, au point qu'on croit, en l'écoutant, qu'il s'agit d'une production internationale. The Bipolar fait partie de ces 'exceptions belges'. Il a été formé l'année passée par un chanteur, compositeur et claviériste du nom de Pat Rice, qui s'est ensuite associé à trois musiciens, Greg Devisé (guitare, voix), Pierre Bertens (batterie) et Nofel Tiani (basse).
 
La formation vient de réaliser un EP en auto-production: "One More Day" et c'est vraiment 'bluffant'. D'abord, il y a la voix, profonde, chaude et sensuelle de Pat Rice, qui fait penser à Bryan Ferry. Ensuite, il y a la musique, très prenante et très cinématographique, qui oscille entre rock indie (Radiohead) et postpunk (Interpol, Editors), le tout combiné avec des touches de 'prog' (façon Anathema) et de power rock (NIN). Le single, "Angel Comes", est un hit en puissance, hypnotique et très efficace.
 
Un groupe à découvrir de toute urgence. La formation cherche un deal pour sortir un album complet. Si j'étais le responsable d'un label, je m'intéresserais au plus vite à The Bipolar! Une chronique en bonne et due forme sera publiée dans les prochaines semaines, avec des extraits de l'interview que Pat et Greg ont bien voulu nous accorder.
 
Pour écouter et commander l'EP (CD): c'est ici .
Pour regarder la vidéo de "Angel Comes": ici

Nous en sommes déjà au troisième jour du festival et on se prépare à une nouvelle soirée passionnante sur la Place des Palais. Pour l'instant, les grands vainqueurs sont Suede et Patti Smith : tous deux ont éclaboussé le festival de leur énergie et surtout leur intégrité…

Ce soir, je débarque trop tard pour assister au set de la formation danoise Go Go Berlin mais juste à temps pour découvrir sur scène la nouvelle sensation venue d'Albion.

Il a gagné le concours X-Factor outre-Manche. Je m'attendais donc au pire ; mais en fait, j'ai été agréablement surpris par James Arthur. Le jeune chanteur 'dégage' un max! Tatoué sur les bras, il affiche un look de rocker. Sa casquette vissée à l'envers lui donne un look plus 'moderne', plus hip-hop. Et puis, il affiche un petit côté beau gosse à la Gary Barlow. Mais ce qui frappe, c'est sa voix : chaude, profonde, aussi à l'aise dans les hurlements que dans les notes très aigues. Son pop/rock à l’anglaise est de toute bonne facture. On pense tour à tour à Joe Cocker, Robbie Williams ou encore Ed Sheeran. Il passe aisément du rock endiablé (“Lie Down”, “Emergency”) à la ballade sentimentale (“Suicide”, “Recovery”). La Place des Palais n'est pas encore remplie, mais le chanteur peut compter sur sa horde de jeunes fans, qui crient et chantent toutes les chansons qu’elle connaît par coeur. Comme on s'y attendait, ce sont ses deux plus grands hits, “You're Nobody 'til Somebody Loves You” (caractérisé par une allusion à “Cry Me A River” en milieu de parcours) et “Impossible” (une reprise d'un titre de Shontelle), qui clôturent joliment le show. Cette musique n'est pas ma tasse de thé (anglais), mais il faut reconnaître qu'on a assisté à une prestation en tous points convaincante.

Dans la foulée, on installe sur le podium une table de DJ et des ballons NRJ. De l’électro dégoulinante et agressive envahit alors la Place. Quelle faute de goût, surtout dans un festival organisé par le service public!! Heureusement, cette farce ne dure qu'un quart d'heure et l'infâme Disk-Jacquette se retire pour laisser la place à la formation suivante : Arsenal. Issu du Nord du pays ce duo jouit d’une belle notoriété. Il y a 10 ans, John Roan (chant et guitare) et Hendrik Willemyns (claviers) avaient créé la surprise en proposant une musique electro-rock aux influences exotiques. Après avoir fréquenté pratiquement tous les festivals de l'été 2014 (Werchter, Suikerrock, Lokerse Feesten, Cactus,...), ils débarquent à Bruxelles pour présenter leur dernier opus: “Furu”, devant une foule maintenant bien compacte.

C'est précisément par un titre extrait de “Furu” que débute le concert : “Termul”. Lydmor, la chanteuse 'guest' qui figure sur l'enregistrement studio, est bel et bien présente, pour mon plus grand bonheur. Mystérieuse et envoûtante, elle est vêtue d’une minirobe noire et d’un grand châle noir et blanc. La Danoise (elle vient des Iles Féroé) évoque Björk évidemment, mais aussi Nina Persson (Cardigans) et Natasha Khan (Bat For Lashes). Un grand moment! Lydmor reviendra plus tard sur le podium pour chanter “Evaporate”. Une artiste à découvrir!

Au cours de son show, Arsenal enchaîne une série de chansons électro-rock assez variées, rehaussées d'influences brésiliennes (“Saudade“) ou asiatiques. L'ambiance est estivale, colorée, multiculturelle ; et on remarque aux côtés de John Roan une chanteuse de couleur particulièrement efficace : Léonie Gysel. Plus tard, au moment où on commence à se lasser du format, Arsenal relance la machine en proposant une salve finale de hits, dont le plus marquant est sans conteste “Melvin”. Le rythme irrésistible et le refrain “Turn It Up...” font mouche et la foule toute entière chante et danse. Petit bémol : Arsenal prolonge le morceau un peu trop longtemps et y introduit une inutile allusion à “Shout” de Tears For Fears. Le concert se termine par “Lotuk”, issu de l'album éponyme. En conclusion : une bonne prestation, surtout marquée par la découverte de Lydmor ; en ce qui me concerne en tout cas...

Le temps de boire une bonne bière et on passe au plat de résistance de la soirée : Texas. Emmené par la jolie Sharleen Spiteri, la formation écossaise est née en 1989 et s'est taillé, au fil du temps, une bien belle réputation scénique. Le choix du patronyme ‘Texas’ constitue un hommage au film “Paris, Texas”, de Wim Wenders. Et il y a un peu de la musique originale du film, composée par Ry Cooder, dans les premières notes dispensées à la slide guitar par Ally McErlaine, qui résonnent en ce début de concert. Tout le monde reconnaît bien évidemment l'intro de “I Don't Want A Lover”, leur fabuleux hit qui remonte à 1989. Une belle manière de rentrer dans le vif du sujet. Sharleen Spiteri apparaît sur le podium, souriante et rayonnante comme d'habitude. Elle porte une marinière aux rayures blanches et noires ainsi qu'un pantalon gris : un look tout en simplicité et en discrétion. Le public lui réserve un accueil triomphal, qui provoque même une réaction d'étonnement chez elle, qui a dû pourtant en voir, des publics enthousiastes!

Sharleen Spiteri est très en forme et après “Halo” et “Detroit City”, tiré de son dernier opus “The Conversation”, elle enchaîne “Once In A Lifetime”, qui provoque à nouveau une très belle réaction du public. Le pop-rock de Texas est agrémenté de touches de blues et de soul, un cocktail reconnaissable entre mille. Entre les morceaux, elle adresse toujours quelques mots dans un anglais glaswégien parfois difficile à comprendre. Elle a cette capacité de générer la sympathie et de mettre tout le monde dans sa poche. Quand elle ne joue pas de la guitare, elle arpente continuellement l’estrade. Sa présence est vraiment remarquable.

En introduisant “So Called Friend”, elle remarque avec plaisir la présence de nombreux jeunes dans les premiers rangs. “Black Eyed Boy” et “Summer Son” amorcent l’assaut final. La pression monte progressivement jusqu'au paroxystique “Say What You Want”. La formation se retire dans un vacarme assourdissant, le public réclamant un rappel...

Texas revient sur les planches pour interpréter le nouveau titre “The Conversation”, qui ma foi, passe plutôt bien la rampe. Très peu d'artistes peuvent se targuer de pouvoir toujours composer des hits, 25 ans après avoir débuté leur carrière! Texas embraie par “Inner Smile”, une compo caractérisée par ses accents soul. Lorsque la formation quitte à nouveau l’estrade, on imagine que leur prestation est définitivement close. Mais pas du tout, car le public parvient à obtenir un second rappel. Pour une superbe version du “River Deep, Mountain High” d'Ike & Tina Turner, clôturant définitivement ce remarquable concert !

A plus de 46 ans, Sharleen Spiteri tient toujours une forme d'enfer! Fatigués après trois soirées de festival, nous zappons la soirée Electro-City qui se déroule au Mont des Arts et nous rentrons nous ressourcer en prévision des jours suivants...

Setlist (tbc): I Don't Want a Lover, Halo, Detroit City, Once in a Lifetime, If This Isn't Real, When We Are Together, Big World, Dry Your Eyes, In Demand, So Called Friend, Summer Son, Black Eyed Boy, Say What You Want

Rappel: The Conversation, Inner Smile

2e rappel: River Deep Mountain High (reprise de Ike & Tina Turner)

(Voir aussi notre section photos ici)

 

 

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