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Vive La Fête - 11/04/2024
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Didier Deroissart

Didier Deroissart

dimanche, 25 février 2024 15:24

La Beyoncé scandinave ?

À l'âge de dix ans, Zara Larsson remportait le concours ‘Got Talent’ dans son pays d'origine, la Suède ; mais personne n'aurait pu prédire que des années plus tard, elle deviendrait l'une des plus grandes pop stars d'Europe. Agée de 26 ans, Larsson est une artiste qui se distingue par son style musical axé sur la pop et l'électro-pop. Ses chansons sont souvent caractérisées par des mélodies énergiques, des rythmes entraînants et des paroles audacieuses. Ses influences variées et sa voix puissante, vibrante et unique lui confèrent une sonorité contemporaine. Décrochant une multitude de disques de platine, elle a généré des milliards de streams (son album « So Good » est devenu deuxième album le plus écouté de tous les temps sur Spotify). Elle se produisait ce dimanche 25 février à l’Ancienne Belgique, pour défendre « Venus », son quatrième elpee, dans le cadre d’une tournée mondiale. Le concert est sold out.

Le supporting act est assuré par Hänna Yaeger. Née à Vaxholm, également en Suède, elle affiche 26 printemps. Pour l’anecdote, Zara l’avait contactée, par téléphone, deux semaines avant sa tournée, afin d’assurer sa première partie.

Des mèches blondes, des collant roses, des jambières d’hiver jusqu’aux genoux, un body jaune et un chapeau masquant ses boucles, elle déboule sur scène, sourire aux lèvres, et flanquée d’un guitariste ainsi que d’un préposé à la batterie électronique, au MPD et au synthé. Ils vont s’installer dans des niches de forme carrée, surmontées d’un podium qui s’étend sur toute la longueur de la scène, accessible par 2 escaliers latéraux comportant 11 marches. Sur cet échafaudage, en arrière-plan, un grand écran rectangulaire est destiné au défilement de vidéos. Pour la première partie, son nom apparait en lettres lumineuses.

Au cours du set, elle va nous réserver 5 des 6 titres de son Ep, « Jaguar », et deux nouvelles compos, dont « Superfan » qui ouvre le set et « Desert Island ». Elle occupe bien l’espace scénique. Et de bonne facture, son électro/pop dansante transforme la fosse en dancefloor…

Setlist : « Superfan », « Ciao », « Use Your Words », « Jaguar », « Water Pistol », « Desert Island », « Lupins In Blue ».

Place ensuite à Zara Larsson. Quatre danseuses perchées sur la scène supérieure poussent vers le centre 2 demi-boîtes lumineuses et coulissantes qui enveloppent Zara. Elle surgit alors et entame immédiatement « Venus », le titre maître de son dernier long playing. Elle descend les escaliers pendant que ses danseuses lui font une haie d’honneur. Constamment en mouvement, elles vont entourer la star, tout au long du show, en respectant une chorégraphie particulièrement soignée. Une guitariste, une drummeuse et une claviériste sont abrités dans les fameuses cases.

Le spectacle est partagé en deux parties. Lors de l’entracte, elles vont en profiter pour changer de tenue. Lors de la première, Zara avait opté pour un body rose et un short à frou-frous.

Elle embraie par son titre phare de 2017, « I Would Like » (de l’album « So Good »). Le public, dans la fosse, devient carrément hystérique. Elle nous réserve des morceaux moins connus, comme « Escape » et « Look What You've Done », mais en ‘live’ ils prennent la dimension de hits. Bien sûr, ses tubes, elle ne les néglige pas. A l’instar de « Girls Like » et « Words ». Pendant « Girls Like », la sixcordiste quitte son box pour balancer un solo particulièrement envoûtant, face à Miss Larsson.

Lors du deuxième acte, elle revient vêtue d’un body de teinte rouge, alors que ses partenaires ont troqué les pantalons pour des jupes courtes et des convers noires. Et la reprise débute par le « Symphony » de Clean Bandit, dont le clip a cartonné sur la toile. Mais la version est plutôt éthérée et plus calme (NDR : un peu de calme, cela fait un peu de bien !). Et on allait l’oublier, mais tout au long du spectacle, des vidéos sont projetées sur l’écran qui sert de toile de fond, sur l’estrade surélevée. La voix de Zara est parfaite et sa présence sur les planches, incroyable.

Lors du rappel, sa parure est passée au noir. Elle démarre cet ‘encore’ par « On My Love », partagé sur la toile avec le roi d’Ibiza, David Guetta. Bref, en 75 minutes, Zara Larsson nous a accordé un show coloré et dynamique tout en communiquant de bonnes vibrations et sensations. On comprend mieux pourquoi elle est souvent comparée à la Beyoncé scandinave. Elle sera à l’affiche de l’édition 2024 de Rock Werchter…

Setlist :

Set 1 : « Venus », « I Would Like », « Escape », « Look What You've Done », « Girls Like, Words », « Never Forget You », « Ruin My Life », « The Healing ».

Set 2 : « Symphony » (Clean Bandit cover), « Uncover », « Wow », « None Of These Guys », « Ammunition », « You Love Who You Love », « Ain't My Fault », « End Of Time ».

Rappel : « On My Love » (Zara Larsson × David Guetta cover), « Lush Life », « Can’t Tame Her ».

(Organisation : Live Nation)

Photos Dieter Boone ici

 

jeudi, 15 février 2024 15:59

Des tas d’invités en fin de concert…

En réinventant le romantisme transalpin sur fond de guitares sautillantes, Ada Oda s’est imposé comme l’un des meilleurs groupes de scène, en Belgique. Au point de la représenter la Belgique à Euro Sonic, le supermarché de l’industrie musicale qui s’est déroulé à Groningen la semaine dernière.

Le groupe pratique un rock binaire et up-tempo qui combine l'aplomb post-punk des eighties et les grandes envolées mélodiques typiques de la variété italienne (sicilienne ?). Initié en 2020, pendant le premier confinement, par César Laloux (The Tellers, BRNS, Italian Boyfriend), le projet est rapidement rejoint par Victoria Barracato, la fille de Frédéric François… Au crédit del Gruppo, un long playing, « Un Amore Debole », un condensé de chansons émouvantes, interprétées dans la langue de Verdi, balancées avec joie et exaltation. Bref, un excellent remède contre la morosité.

Programmé à l’AB Box, le concert est archicomble.

Le supporting act est assuré par Plush Baby, un duo art pop anversois réunissant Caitlin Talbut (BLUAI, BLOND) et Nicolas Anné (Saving Nico).

Caitlin est vêtue tout de blanc : robe, tee-shirt, chapeau stetson et genouillères de type ‘Convert’. Elle se charge du micro, des machines et synthés. Nicolas a enfilé un costume de teinte verte et est coiffé d’un chapeau de couleur rouge. Il se consacre à la basse, les synthés et le MPD ; parfois, il donne de la voix, à travers un vocoder. Celle de la fille est plutôt sucrée mais énergique ; et c’est particulièrement évident tout au long du single, « Run Run » (le clip, enrichi d’un jeu vidéo, est à voir et à écouter ici

L’indie pop de Plush Baby est à la fois fraîche, cinématographique, contagieuse et empreinte de nostalgie. Mais elle véhicule des textes un peu détraqués qui finalement, forment une sorte de comédie musicale. Très interactif, le tandem va nous réserver deux nouveaux morceaux : « Green Light » et « You And Me ». Le meilleur moment du set ? « Electricity ». Les aficionados des synthétiseurs eighties, de guitares colorées et de punchlines incisives, ont certainement dû apprécier… 

Setlist : « Green Light », « Taxi Driver », « Run Run », « More », « You And Me », « Electricity », « Plush Baby Anthem »

Place ensuite à Ada Oda.

Victoria, la vocaliste, a enfilé un short et une tunique de couleur verte. Elle est tout comme Caitlin, chaussée de genouillères, mais de teinte noire. Coupe mulet, Aurélien Gainetdinoff (Almost Lovers, Yolande Bashing) porte des lunettes orange ! Tout comme César Laloux, il se charge des parties de guitare. Longs cheveux qui lui cachent régulièrement les yeux, Alexandre De Bueger (Alaska Gold Rush, Gros Cœur) se consacre aux drums. Et Clément Marion se charge de la basse.

La formation est venue défendre, mais aussi rôder son premier elpee, « A Amore Dabole » paru en 2022. Car dans un mois, elle débarque aux States pour participer au célèbre festival ‘SXSW’ d’Austin.

Le concert s’ouvre par « Stanca Di Te ». La foule, qui connaît le refrain par chœur, le reprend à l’unisson. Trépidante, Victoria va au contact du public et descend de temps à autre dans la fosse. Sa voix est puissante. « Mi Guarda » est dans la même veine. Tout au long de sur « Si Fermerà », les trois guitares se révèlent addictives et entêtantes, et parfois, les sonorités bifurquent vers le surf.

Sauvage, « Mai Mai Mai » oscille entre post punk et le rock garage. Puis, surprise, le père de Frédéric, le bas en écharpe, monte sur les planches, pour interpréter « La Maschera », en compagnie de sa fille, Victoria. Un beau moment rempli d‘émotion. Une partie du public devient même hystérique. Sur « Figlia », un titre, pour le moins festif, César mène la barque et chante, dans la langue de Verdi…

La banane aux lèvres, les musicos semblent prendre du plaisir sur les planches.  

En fin de show, Marc Pirard, le premier bassiste du combo, rejoint le team, pour attaquer « Domani », alors que Clément a empoigné une six cordes. A cet instant, il y a quatre guitaristes sur le podium ! De quoi nous permettre de savourer une version speedée « Niente Da Offrire » et de l’hypnotique « In Piazza ». Au terme d’un « Avevo Torto » de feu, de nouveaux invités se joignent au groupe pour boucler le set principal. Dont Caitlin, qui a enfilé un jeans et s’est enfoncé in bonnet sur le crâne, pour partager le vocaux sur « Il Caos », mais également Romain Benard (Ropoporose, Primevère) qui s’installe derrière les fûts, réduisant Alexandre à jouer du triangle.

Un set bien réglé de 60 minutes. On attend impatiemment le second opus !

Setlist : « Stanca Di Te », « Mi Guarda », « Bobbio », « Un Amore Debole », « Si Fermerà », « Mai Mai Mai », « La Maschera », « Figlia », « Vino Naturale », « Niente Da Offrire », « In Piazza », « Domani », « Avevo Torto », « Il Caos ».

Rappel : « Gioventù », « Non So Che Cosa Ne Sarà Di Me »

(Organisation : Ancienne Belgique)

vendredi, 26 janvier 2024 17:45

L’art de créer des boucles…

Née en Italie et révélée en Belgique, Elisabetta Spada a écrit son histoire entre Rome et Bruxelles. C’est sous le pseudo Kiss & Drive qu’elle a remporté le Concours Circuit, en 2010. Elle s’est ensuite affirmée sur scène aux côtés d’artistes comme Lianne La Havas, Puggy, Ane Brun ou Sinéad O'Connor. En 2013, elle avait gravé un Ep 5 titres baptisé « My Mood Changes ». Elle a pris une pause dans sa carrière artistique pendant 7 ans. Elle a donc décidé de repartir à zéro en 2023, sous son propre nom. Elle s’est également entourée de nouveaux musicos, dont le drummer Franck Baya (Cloé Du Trèfle, Sarah Carlier, Fugu Mango, Alaska Gold Rush, Mièle, Les Amazones d’Afrique) et le bassiste Ruggiero Catania (Romano Nervoso, Africa Unite), qui lui ont appris à jouer d’autres instruments. Son album, « Home Again », est paru ce 10 novembre 2023. Concentré d'authenticité, ce nouvel opus constitue un exercice ultra pop empreint d’humanité. En phase avec sa passion, totalement libérée, l’artiste italo-belge met le cap sur des morceaux qui lui ressemblent. La release party se déroulait ce vendredi 26 janvier 2024. La salle est archi-comble. Et le lendemain Betta elle remettait le couvert dans le cadre du Bota Kid, à 10h00.

Le supporting act est assuré par Elvin Byrds. Soit le projet solo de Renaud Ledru, la moitié du duo Alaska Gold Rush. Il grimpe sur le podium, armé d’une sèche et d’un harmonica. Chez AGR, la musique s’enfonce profondément dans le Bayou. Sous l’appellation Elvin Byrds, elle nous entraîne à travers les grandes plaines de l’Ouest américain. Oscillant entre americana tendre et évocateur et folk old school elle véhicule des textes poétiques qui invitent au voyage et à la réflexion. Passionné par l’héritage culturel américain, Renaud développe un style de jeu et d’écriture unique imprégné de ses découvertes, de Ramblin’ Jack Elliott à Charlie Parr. Un texte, une mélodie, et l’aventure commence.

Le set s’ouvre par « Water ». Un extrait de son Ep gravé en 2021. En 30 minutes, il va nous en réserver l’une ou l’autre plage, ainsi que des morceaux issus de son album, « Riot », paru en 2019. Entre les compos, il explique le sens de ses chansons poétiques. Il remercie également Betta, le public et demande si celui-ci aime bien les chiens. Une histoire qui se termine mal, car le canidé meurt à la fin du récit. Ce qui déclenche l’hilarité générale. Une intro qui lui permet d’attaquer « The Animal Run ». La corrélation entre musiques et images s’avère essentielle chez Elvin Byrd. Une prestation cool face à un auditoire attentif et connaisseur.

Setlist : « Water », « The Animals Run », « Passers-By », « Old Blue », « Poison Control Centre », « Us Five », « The Window ».

Place ensuite à Elisabetta Spada. Elle est vêtue d’une veste et d’un pantalon de couleur d’un bleu azur qui tapisse le ciel ensoleillé de l’Italie. Elle est soutenue par sa section rythmique constituée du bassiste Ruggiero Catania et du batteur Franck Baya.

Le concert débute par « In Hale Exhale ». Un morceau de pop/folk léger au cours duquel elle roule spontanément les ‘r’, d’une voix et d’un accent reconnaissables entre mille. Elle semble heureuse d’être sur les planches, se sert alternativement de deux guitares semi-acoustiques aux sonorités différentes, et bien sûr de sa loop machine, qui lui permet de disposer ses inflexions vocales ou les sonorités de ses instruments, par couches successives. Un art à créer des boucles qu’elle continue à exercer, avec un même brio. Et les deux comparses enrichissent le tout de leurs intervenions à la basse et aux drums, mais également de leurs chœurs.

Empreintes de douceur, les mélodies sont belles et accrocheuses. « Home Again » coule de source. Petite perle hyper pop sautillante, « Don’t Say No » est une compo que Franck caresse de ses baguettes feutrées et qui replonge dans l’univers de Kiss & Drive. « Tigress » évoque les petits soucis féminins qui se produisent tous les 21 jours. Ce qui provoque rires et sourires dans la fosse

Après « My Mood Change », Elisabetta clôt le concert par le « Don’t Be So Hard » de Kiss & Drive, dans un style reggae et ragga, en accompagnant uniquement sa voix au ukulélé. De quoi nous transporter, le temps d’une chanson, du côté de Kingston…

En rappel, on aura droit à deux morceaux : « Sister » et de nouveau « Home Again », mais dans une version épurée et acoustique…

Setlist : « Inhale Exhale », « Home Again », « Dont Say No », « The Whale », « No One », « Smoke And Mirrors », « She’s Full », « I Go, I Go, I Go », « Tigress », « My Mood Change », « Don’t Be So Hard ».

Rappel : « Sister », Home Again » (reprise) 

(Organisation : Botanique)

Photo : Laetitia Bica

mercredi, 31 janvier 2024 16:07

Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance communautaire et constitue son travail le plus profond à ce jour.

Le premier extrait, « Flame » est sorti ce 23 janvier.

« Flame » met en valeur une voix puissante et un arrangement musical incendiaire, tandis que les paroles de la chanson fixent l'obscurité et la douleur avec une révélation révélatrice sur les réserves intérieures de Hill : ‘Donnez-moi le chaos et donnez-la-moi douleur/mais vous ne pourrez jamais tuer ma flamme’.

La Californienne se découvre une force intérieure qui émerge plus forte et plus provocante que jamais. Elle déclare ‘Comme le fer et l'acier, mon cœur est devenu impénétrable’. Dans les jours les plus sombres, elle se branche sur l'ampli et entend la pulsation lancinante de la guitare comme une vague d'énergie qui ravive son esprit.

Bien qu'elle joue elle-même de nombreux instruments, ce nouvel LP n'est pas un projet strictement solo. S'appuyant sur une base musicale inébranlable dont elle a bénéficié pendant la majeure partie de sa vie, le groupe de Hill implique ses deux parents, le bassiste Robert ‘Peewee’ Hill et la claviériste Michiko Hill, tandis que le drummer John Staten et, Daniel Chae (6 cordes) et un groupe d'amis se joignent à elle pour les chœurs.

Le clip consacré à « Flame », extrait du nouvel elpee, « Letters From A Black Widow », est disponible

En concert le 29 mai 2024, salle De casino à Sint-Niklaas

 

dimanche, 28 janvier 2024 12:00

Living On The Wild Side

Kid Colling Cartel

Né à Bogota, cet orphelin a été adopté par une famille luxembourgeoise. Auteur, compositeur, interprète, guitariste et chanteur, dès son plus jeune âge, il a développé une fascination pour le blues et le rock’n’roll.

A son actif, un Ep, « Tomorrow’s Far Away », paru en 2014 et un album, « In The Devil’s Court », gravé en 2017. Avant d’enregistrer son second opus, « Living On The Wild Side », Kid Colling a séjourné à la Nouvelle-Orléans, afin de bien s’imprégner de l’atmosphère qui baigne la plus grande ville de l'État de Louisiane, aux Etats-Unis.

Tant en studio qu’en live, Kid est soutenu par son backing group, Le Cartel, une formation qui implique Markus Lauer à l’orgue Hammond B3, David Franco à la basse et Florian Pons aux drums.

La recherche d’une identité sonore, la volonté de garder un esprit blues sans tomber dans le cliché, d'insuffler une énergie rock, tout en affichant un solide songwriting et en délivrant des mélodies accrocheuses, font la différence. Ainsi le Kid Colling Cartel propose un cocktail sauvage et direct de soul, de funk et de rock imprimé sur un tempo groovy, sans jamais renier ses origines blues. Kid Colling donne une dimension roots à ses compostions grâce à la chaleur et la générosité de son jeu de guitare. Au-delà du cri de rébellion dans une société en déliquescence, l’alt blues de Kid Colling transmet un message d’espoir.

Titre maître qui ouvre le long playing, « Living On The Wild Side » nous rappelle que Kid est un guitariste talentueux et polyvalent aussi à l’aise à la slide électrique qu'en picking, se doublant d'un chanteur au timbre soul profond, rocailleux et chaleureux.

Les références oscillent des Black Keys (« Ain't Nobody ») à Larkin' Poe (« Living On The Wild Side », « The Storm »), en passant par Gary Clark Jr. (« Step Out Of Line », « Long Way To Go » et « All Night Long », caractérisé par son magistral solo d'orgue) et Royal Blood (« Cold Blooded », dont le clip est disponible ici). Deux plages accueillent des invités. Daniel Restrepo pour la cumbia autobiographique « El Gato ») et l'impressionnante chanteuse Johanna Red sur le splendide soul/blues « I'll Carry You », sur lequel le Kid démontre ce qu'il doit aussi à BB King.

 

jeudi, 18 janvier 2024 10:54

Court, mais excellent !

Malgré le départ des membres fondateurs, Pete Robertson (le drummer) et Freddie Cowan (le guitariste), la notoriété de la formation londonienne ne semble pas avoir été altérée. Son sixième elpee, « Pick-Up Full Of Pink Carnation », est paru ce 12 janvier 2024. Il a été enregistré à Los Angeles sous la houlette du producteur Andrew Wells (Ellie Goulding, Adam Lambert, Jason Mraz). Ce qui qui a permis à la musique d’embrasser des horizons pop d'une autre dimension. C’est le premier depuis le départ de Cowan. Et pour le défendre, elle est repartie en tournée qui passait, ce jeudi 18 janvier 2024, par l’Ancienne Belgique de Bruxelles. Le concert est sold out depuis plusieurs mois. Le 25 février 2011, on avait vécu un moment historique et d’une belle intensité au Bota, lorsque le band avait joué son premier opus, dans son intégralité, en 35 minutes…

The Vaccines a eu le nez creux en choisissant pour supporting act, ce soir, Teen Jesus & The Jean Teasers, un groupe australien (NDR : il est originaire de Canberra) et féminin qui a gravé son premier long playing, « I Love You », l’an dernier. Fondé en 2015, Il réunit la chanteuse/guitariste Anna Ryan, l’autre sixcordiste Scarlett McKahey, la drummeuse Neve Van Boxsel et la bassiste Jadida Stephenson.

Dès le premier morceau, « AHHHH ! », le quatuor implique la foule lors des refrains. L’expression sonore baigne dans un pop/punk entraînant, parfois teinté d’une pointe de hardcore. Très électrique « I Used To Be Fun » évoque le « Kiss With A Fist » de Florence and the Machine. Pendant « Desk Chair » à l’avant de la fosse, la foule tente un petit round circle. Toute en douceur, la reprise acoustique du « Happier Than Ever » de Billie Eilish permet à tout le monde de souffler. Car forgé dans un rock puissant et accrocheur, « Lights Out » reprend vigueur et déménage littéralement. Intéressant et énergique pour un supporting act.   

Setlist : « AHHHH ! », « Desk Chair », « Treat Me Better », « I Love You », « Cayenne Pepper », « I Used To Be Fun », « Salt », « Happier Than Ever » (Billie Eilish cover), « Lights Out », « Girl Sports »

Place ensuite à The Vaccines. Le set s’ouvre par une intro préenregistrée du « Live and Let Die » de Paul McCartney ; ce qui permet aux musicos de s’installer devant leurs instruments. Le line up réunit aujourd’hui le chanteur/guitariste Justin Hayward-Young, le bassiste Árni Árnason, le guitariste/claviériste Timothy Lanham et le drummer Yoann Intonti, ces deux derniers perchés sur une estrade, respectivement à gauche et à droite de la scène. Et le team a engagé un second sixcordiste, pour la tournée, Matthieu Hitt. Le décor est sobre. Hormis les fleurs qui décorent amplis, pieds de micro et haut-parleurs, une tenture vintage tendue derrière le band changera de couleur au gré du jeu de lumières.

« Love to Walk Away » ouvre la prestation. Les morceaux ne dépassent pas les 3 minutes et s’enchaînent rapidement, même si, de temps à autre, pendant les intervalles, Justin y glisse une vanne.

« Wreckin' Bar (Ra Ra Ra) » fait monter la température ambiante. Les premiers rangs viennent se jeter contre les barrières près du podium et un timide round circle prend forme face à Justin qui ne tient pas en place. Mais à partir du hit « Post Break-Up Sex », c’est déjà le boxon. Le public reprend même les paroles en chœur ; ce qui laisse Justin pantois. Et « Wetsuit » prolonge le climat de houle dans la foule. Tout comme « I Can't Quit », une compo caractérisée par ses riffs de grattes surf addictifs.

Curieux, mais la voix de Justin évoque de plus en plus, celle de Paul Banks (Interpol). La formation commence alors à proposer des morceaux issus du nouvel opus. Dans son style bien spécifique, revivaliste, entre garage, rock, surf et post punk. Vivifiants, parfois explosifs, ils passent bien la rampe.

The Vaccines n’en n’oublie pas son hit, « If You Wanna », avant de clore le set par « All in white », et de revenir pour un rappel de 3 titres.

Court mais excellent !

Setlist : « Live and Let Die » (Paul McCartney), « Love to Walk Away », « Wreckin' Bar (Ra Ra Ra) », « Your Love Is My Favourite Band », « Post Break-Up Sex », « Wetsuit », « I Can't Quit », « Discount de Kooning (Last One Standing) », « Primitive Man », « Headphones Baby », « Wolf Pack », « Jump Off the Top », « Handsome », « Heartbreak Kid », « Teenage Icon », « I Always Knew », « If You Wanna », « All In White ».

Rappel : « Sometimes, I Swear », « Lunar Eclipse », « All My Friends Are Falling In Love ».

(Organisation : Live Nation)

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus personnel à ce jour

L’elpee évoque une imagerie plus spectaculaire que jamais, et hisse la poésie de Weaver jusqu’à des sommets encore jamais atteints. C’est en poussant plus loin le son mélancolique, véritable marque de fabrique depuis ses débuts en 2000, que la musicienne parvient à esquisser un tableau composé de nouvelles couleurs et de formes étranges. Le nouveau single « Perfect Storm », évoque des saynètes, comme autant de vignettes d’un personnage frénétique, qui au loin perçoit un danger.

« Love In Constant Spectacle » est le premier long playing de Weaver depuis le succès de « Flock », en 2021. Sur ce LP, elle marque un retour onirique, qui tente d’offrir de nouvelles perspectives sonores face à l’inévitabilité de la vie. Il marque également les retrouvailles de la Liverpuldienne avec John Parish (PJ Harvey, Aldous Harding), qui a enregistré l’album entre Rockfield Studios et au studio de Geoff Barrow, l’Invada.

Batteries motorik luxuriantes, pédales fuzz exotiques ou encore synthés modifiés à l’infini : pas de doute, on retrouve dans “Love In Constant Spectacle” les fondations du son de Jane Weaver. À ceci près que son expression sonore est cette fois enrichie d’élans expérimentaux et d’un libre abandon davantage associé au free-jazz qu’au rock indé.

"Love In Constant Spectacle » est un album hors du commun, à la fois intime et distant, une interprétation surréaliste des fondements de ce quoi nous rend humain - les histoires et les paysages qu’il peint sont des habitats à part entière. Un voyage qui nous emmène dans des contrées inexplorées, le manifeste sincère d'une artiste qui continue à évoluer sans limite à chaque chapitre de sa carrière…

Le single « Perfect Storm », est en écoute ici

 

Bonnie Taylor devait se produire au Cirque Royal, en février 2023. Mais son genou droit en a décidé autrement, puisqu’une opération de cette articulation l’a forcée à reporter son concert. Elle revenait donc à Bruxelles, ce vendredi 5 janvier, dans la même salle, à l’aube de ses 73 printemps.

De son véritable nom Gaynor Hopkins, elle est surtout connue pour son tube, « It’s a heartache », sorti en 1978. Pourtant, des hits, la Galloise en décroché une multitude, dont « Lost In France », « More Than A Lover » et « Total Eclipse Of The Heard », une compo signée Jim Steinman qui va lui permettre de prendre un virage plus rock, à l’instar de son album « Faster Than The Speed Of Light », paru en 1983. En outre, l’artiste a gravé 18 albums en 46 ans de carrière. Le show est sold out.

Pas très sûr d’assister à une première partie, votre serviteur s’adresse à l’organisateur qui lui confirme la présence d’un supporting act, sans en connaître le nom. Finalement, ce rôle est dévolu à More Than Words, une formation allemande qui implique trois membres d’une même famille ; en l’occurrence la mère, la fille et le beau-père soutenus par une bassiste et un second guitariste. Tous aux grattes ! Soit trois guitares électriques, une semi-acoustique et une basse. En 45 minutes, le quintet va aligner des reprises. d’Abba à Queen, en passant par Ben E. King, Dolly Parton et Simon & Garfunkel, entre autres, dans un style folk, country ou americana. Et les interprétations sont impressionnantes. D’ailleurs le public semble apprécier…  

Setlist : « Smile », « Mama Mia », « Today », « Much More Than That », « Lonely With You », « I Can Do Better Than You », « Bohemian Rhapsody », « Stand By Me », « Calm After the Storm », « Take Me Home, Country Roads », « Jolene », « Mrs. Robinson », « Dancing Queen », « Home Again ».

Les lumières s’éteignent, le tour manager annonce l’arrivée de la star de la soirée, à l’ancienne. Triomphante, elle débarque sur le podium, lève les bras au ciel et souriante, salue la foule. Vêtue d’un pantalon de cuir noir et d’un blouson zébré blanc et… et noir, elle porte le poids de son âge, mais toujours aussi rocailleuse, sa voix est intacte. Elle est épaulée par un claviériste, un guitariste et un bassiste dont la gratte compte cinq cordes. Ces deux derniers se chargent également des chœurs.

Elle entame le set par le « Flat On The Floor » de Carrie Underwood (NDR : la gagnante de la quatrième saison d’American Idol aux States, en 2005), une superbe cover réinterprétée dans son style americana/pop

Le light show est spectaculaire. Au fil des 75 minutes de show, le sixcordiste va se réserver des solos de plus en plus longs, mais aussi brillants. A en attraper la chair de poule. La version du « Hide Your Heart » de Kiss, permet à Bonnie d’étaler toute sa palette vocale dans les graves tout en suivant le rythme métallique des instruments qui prennent alors leur envol. Très interactive, elle bavarde beaucoup entre les chansons, discours entrecoupé de vannes sur la composition, l’écriture et la création de ses hits. L’adaptation du « To Love Somebody » des Bee Gees est magistrale. Le « Straight From the Heart » de Bryan Adams est fidèlement interprété. Si Bonnie nous replonge dans les seventies, cette immersion revivaliste est d’une très grande qualité.

Avant d’aborder le dernier morceau du concert, Bonnie Tyler parle longuement de Tina Turner, de sa puissance vocale, de son énergie et embraye par sa version de « The Best », d’un timbre à faire pâlir Tina. Toute l’assemblée est debout pour une standing ovation. Mais surtout, quel bel hommage rendu à cette grande dame de la soul, du r&b, du rock et de la pop, disparue l’an dernier…

Un regret quand même, le show était un peu trop court, malgré un rappel de deux titres…

Setlist : « Flat on the Floor » (Carrie Underwood cover), « Have You Ever Seen The Rain ? (Creedence Clearwater Revival cover), « Hide Your Heart » (KISS cover), « Lost In France », « To Love Somebody » (Bee Gees cover), « The Best Is Yet To Come », « It's A Heartache », « Straight From the Heart » (Bryan Adams cover), « Total Eclipse Of The Heart », « Faster Than The Speed Of Night », « The Best ».

Rappel : « Turtle Blues » (Big Brother & the Holding Company cover), « Holding Out For A Hero ».

(Organisation Gracia Live)

vendredi, 29 décembre 2023 12:12

Sur Les Cendres Danser

Valentine Guillen-Viale, aka Jil Caplan, est une charmeuse de serpents, une passionnée qui continue son petit bonhomme de chemin. Et en gravant son nouvel opus, « Sur Les Cendres Danser », elle compte bien nous envoûter. Il s’agit de son neuvième. Affichant 58 ans, cette chanteuse, comédienne et écrivaine est une artiste caméléon.

Jil Caplan revient à ses premiers amours, un retour aux sources qui l’ont toujours nourrie : le folk/rock à guitares, les ballades charnelles et les harmonies subtiles, naviguant quelque part entre Paul McCartney et Jeff Buckley, que ce soit dans l'expérimentation du jazz, une certaine approche du progressif que la manière de présenter ses chansons. C'est sous une forme plus rock que la Parisienne a abordé cet LP.

Ce long playing est aussi le fruit de la rencontre entre Jil et Émilie Marsh (du label FRACA), musicienne, compositrice, autrice et interprète, guitariste et arrangeuse de feu la chanteuse Dani.

Pour accompagner la sortie de ce disque, elle a partagé un clip poétique et incandescent « Tout éteindre » (à découvrir ici), réalisé par Patrick Hernandez. Porté par des chœurs apaches, des toms furieux et une guitare lancinante, le morceau raconte la passion éphémère qui met le feu aux poudres.

L’exploration de différents styles vintage est reflétée à travers le premier single, dont l’énergie grisante évoque… The Cure…

Blues, « Courage » nous entraîne dans le Delta du Bayou.

« Virginia » et « Être heureux » se révèlent davantage intimistes.

Quelques thèmes chers à Jil Caplan sont abordés tel que le deuil, la rupture, la maternité et le fait de laisser partir ses enfants (« Daronne »).

Même « Marilyn » évoque les destins tragiques d'actrices. Et évidemment on pense à Marilyn Monroe, mais aussi à Virginia Wolf.

Expérimental « Feu ! » se distingue par une rythmique métronomique quasi-martiale.

Un bel essai qui devrait permettre à Jil de renouer avec le succès.

dimanche, 10 décembre 2023 15:49

Funk, soul & r’n’b…

Agé de 28 ans, Jordan Ward est originaire de Saint-Louis, dans le Missouri. Cette star américaine de la soul et du r’n’b a entamé sa carrière comme danseur professionnel et notamment dansé pour Justin Bieber et Becky J., avant de se lancer dans la musique. A ce jour, il a publié deux elpees, « Valley Hopefuls » en 2019 et « Forwards » en 2023.

Hétéroclite, multiracial et multigénérationnel, le public est majoritairement constitué de fans d’origine anglo-saxonne qui vont mettre l’ambiance, longtemps avant le show de Jordan. Surtout les filles…

C’est son programmateur, Kato, qui assure le supporting act. Deux ordinateurs sont installés sur une table, en fond de scène. De petite taille, l’artiste maitrise parfaitement son sujet en mixant des morceaux de soul, r’n’b, électro, techno et même drum’n’bass. Idéal pour chauffer la foule avant la tête d’affiche…

Jordan Ward grimpe sur les planches. Il a de longs cheveux coiffés en dreadlocks, est vêtu d’un pantacourt et d’une veste en jeans et est chaussé de souliers en cuir à semelles assez épaisses. Il est uniquement soutenu par Kato, son programmateur, qui se sert des mêmes ordinateurs. Et pas besoin de chœurs féminins, ils sont exécutés par ses fans qui connaissent toutes les paroles des chansons par cœur.

Dès le premier titre, le groovy « IDC », Jordan occupe tout l’espace scénique. Sa voix est claire, sucrée et suave. Parfois, elle me fait penser à celle de Jay-Z.

Il accomplit, de temps à autre, des pas de danse sur la pointe des pieds… comme une ballerine. Très interactif, notamment avec le public féminin qui ne cesse de faire grimper la température dans la salle, il est rayonnant, déborde d'une énergie chaleureuse et libère des ondes positives qui lui semblent familières. D’ailleurs ses textes traitent de sa vie de famille, de sa jeunesse, de son amour pour la danse et des problèmes de drogue chez ses proches.

Il n’en oublie pas ses hits, « Lil Baby Crush », « Ok/Hibachi », « Zoom Zoom » et bien-sûr « Holding Me Back » ainsi que « White Croc », des titres qui figurent sur ses deux opus.

Chaque fois que Jordan s’adresse à l’auditoire, entre les chansons, les applaudissements pleuvent de partout.

Jordan accordera un rappel de deux morceaux, « Letsgoski » et « Gangoo », au sein d‘un climat sémillant et propice à la danse.

Un set funky, soul et r’n’b de 60 minutes. C’était court mais excellent. On regrettera simplement l’absence de véritables musicos.

(Organisation Ancienne Belgique)

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