La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

mercredi, 30 décembre 2015 00:00

The Phantom Cowboy

Fondé en octobre 1993, K's Choice est un groupe issu du Nord de la Belgique. Sarah et Gert Bettens sont frère et sœur et constituent sa colonne vertébrale. Son premier opus remonte à 1994 et s’intitule « The Great Subconscious Club». En 2002, l’aventure a été mise entre parenthèses, pour laisser place à des projets solos. Et elle a repris son cours en 2009. « The Phantom Cowboy » constitue ainsi son treizième elpee studio. Un disque qui a bénéficié de la mise en forme d’Alain Johannes (Queens Of The Stone Age, PJ Harvey, Artic Monkeys, Them Crooked Vultures). Des sessions qui se sont déroulées au studio d'Asheville (NDR : c’est dans les Appalaches, en Caroline du Nord) et dans des conditions proches du ‘live’.

Dès « As Rock And Roll As It Gets » on retrouve les guitares saturées et les drums puissants qui alimentent le grunge/garage/rock spécifique à la formation. Mais si le son est bien rond, certaines mélodies se distinguent par leur âpreté. D’une durée de moins de deux minutes, « Come Alive » doit autant aux Ramones qu'aux Stooges. Groovy, « Woman » lorgne à la fois vers Lenny Kravitz et Aerosmith.

Balayé par de soli de grattes, « Perfect Scar » pète littéralement des flammes. Des cordes graisseuses, réminiscentes d’AC/DC, bitument « Gimme real ». Paru en single, « Private Revolution » a précédé la sortie du long playing. « The Phantom Cowboy » macère dans le blues. Terriblement efficace, « Down » est déchiré entre punk et métal. Un titre plus pop quand même : « We Are The Universe ».

Si vous appréciez le rock pur et dur, sans la moindre fioriture, « The Phantom Cowboy » devrait vous botter…

 

mercredi, 30 décembre 2015 00:00

Eclectricity

Fondé à Visé, en 2012, bUNNY bLACK bONES est un quatuor réunissant le chanteur Laurent Liégeois, le guitariste JP Devox, le bassiste Philippe Collard et le drummer Marc Ilari. Des musiciens qui ont de la bouteille, puisque avant de monter ce nouveau projet, ils avaient sévi au sein de tas de différentes formations, dont Shah Mat, JJ Dogs, Da Familia, Aum, Versus Club, Vox Populi, Casual Sanity ou Sladest (cover band de Slade), des formations qui ont écumé les bars de la Cité Ardente.

Pour enregistrer cet elpee, le combo a reçu le concours du claviériste Didier Dessers. Le power rock de bUNNY bLACK bONES est principalement influencé par les seventies ; et notamment Led Zeppelin, Deep Purple, les Stones ainsi que Canned Head. Métalliques, « Till I Bury You » et « Smoke Weed Everyday » en sont de parfaits exemples. Primitives, sauvages, les peaux des fûts claquent. La basse ronfle ou vrombit. Les guitares baignent dans l’huile de vidange ; et les claviers infiltrent l’ensemble dans l’esprit de feu Jon Lord.

Ecrasant, « War Lotta Love » célèbre la rencontre entre le « Whole Lotta Love » du Zep et le « War Pigs » de Black Sabbath. Blues, « Open Your Sails » et « One Way'Ome » sont chargés de testostérone. « Freedom Road » et « Nobody Cave Us Enough » lorgnent vers le rock FM yankee. Plus paisible, « Number » ne ferait pas pâle figure au sein du répertoire de Machiavel.

Plutôt rafraîchissant, « War Cod Sex » aurait pu naître d’une jam hypothétique entre Mountain Bike et bUNNY bLACK bONES. « Pressure » est un titre imprimé sur un tempo spasmodique. « Who Can Blame A Drumkard ? » pourrait servir de bande sonore à un long métrage mettant en scène un régiment de chasseurs ardennais invité à passer la nuit au sein d’un commissariat de poulettes, à Ganshoren. Pas même besoin de tambouriner à la porte…

« You Know Yourself » est hanté par Robert Plant. Et enfin, « Real Thing » est emporté par la fougue d’un rock texan.

Il y a de l’« Eclectricity » dans l’air ; mais pas de souci, bUNNY bLACK bONES est un bon conducteur et son flux ne perd jamais en intensité…

 

mercredi, 30 décembre 2015 00:00

That's The Spirit

Originaire de Sheffield, Bring Me The Horizon est une formation qui s’est forgé une belle notoriété, en pratiquant un mélange entre deathcore et métalcore. Fondée en 2004, elle nous propose son sixième LP, « That's The Spirit », un disque qui fait suite à l’excellent « Sempiternal ».

Avant même la sortie de cet opus, près de la moitié des morceaux avait déjà été dévoilée, dont « Drown », un titre pourtant taillé pour la scène, « Throne », « True Friends » et « Happy Song », une plage enrichie de chœurs et imprimée sur un rythme électro spasmodique. Si vous n’avez pas trop aimé, vous risquez fort de ne pas apprécier davantage les autres compos. D’abord, l’électro est bien plus marquée. Le spectre de Linkin Park plane constamment, même si au bout du compte, cet elpee s’adresse plutôt aux aficionados d'Asking Alexandria, de Sleeping With The Sirens ou d’Attack Attack. Manifestement BMTH cherche à attirer de nouveaux adeptes...

Il y a toujours de la guitare, mais elle est moins mise en exergue. Les mélodies sont soignées ; c’est quand même une marque de fabrique. En fait, c’est le nouveau venu, le claviériste Oliver Skypes, qui mène la danse. Même la voix d’Oliver Skypes, si charismatique sur les planches, s’efface ici dans un ensemble où toutes les compos se ressemblent.

Pourtant amorcé par un tempo électro/dupstep, « Domeed » s’essouffle trop rapidement. « Follow You » est une chanson d'amour passe-partout. Electro/pop, « Blasphemy », « On No » et le titre maître sont fondamentalement commerciaux. « What You Need » est un titre d’alt rock peu convainquant.

Une grosse déception !

 

mercredi, 30 décembre 2015 00:00

The Sparkle In Our Flaws

Auteur/compositeur/interprète, Chantal Acda est issu du Nord de la Belgique. Outre sa carrière solo, elle milite également chez Marble Sounds et Isbells.

Pour enregistrer ce second opus, elle a reçu le concours d’Eric Thielemans aux drums, de Niels van Heertum aux cuivres, de Gaetan Vandewoude (Isbells) à la guitare et d’Alan Gevaert (dEUS, Trixie Whitley) à la basse. Mais également de Nils Frahm, Peter Broderick et Shahzad Ismaily, pour la mise en forme.

A travers la douceur de sa musique, Chantal nous invite à vivre un voyage visionnaire. Un périple orchestré par le jazz et le folk. Et il s’étale sur plus de 6’30 dès « Homes », un morceau ciselé par les cordes semi-acoustiques. Mélancolique, contemplatif, « Everything And Everyone » est balayé par des sonorités de clochettes, de violoncelle et de violons, mais également enrobé de chœurs limpides. Une compo propice à l’évasion de l’âme…

Un zeste de cuivres, des accords de banjo et une sèche alimentent « Games », une plage qui baigne au sein d’une atmosphère feutrée et paisible. Chantal égrène ses arpèges tout au long de « The Sparke In Our Flaws », tout en tissant sa voix cotonneuse, comme une dentellière…

De subtiles percus soulignent « Up And Down ». Enigmatique, « Minor Places » nous entraîne du côté des fjords norvégiens. Et l’opus de s’achever par « Still We Guess », une splendide berceuse…

Chantal Acda se produira aux Chambres d'O à Ostende, ce 31 janvier 2016.

 

vendredi, 04 décembre 2015 00:00

Une tornade de décibels !

Ce soir, l'Alhambra va vibrer. Dans la cité du Doudou, il y a du lourd et du très lourd qui se prépare. L’un des plus vieux groupes de punk/hardcore belge (17 ans d'existence) se prépare à monter sur les planches pour la ‘release party’ de son nouvel album, « Crows ». C’est son septième. Des elpees que la formation publie tous les deux ans. A une cadence métronomique. Il y a déjà pas mal de monde à l’intérieur, mais également devant la salle, pour accueillir le band montois. Et dès le début du spectacle, l’Alhambra est blindée. Faut dire que le Borinage est un terreau fertile pour cultiver le métal…

Stand For Truth assure le supporting act. Il réunit d’anciens membres de Do or Die et des musicos tournaisiens. Un des gratteurs affiche de magnifiques tatouages sur les jambes. Les autres, sur les bras. Leur seul album, « The Game Is Over », est paru en 2013. Le line up implique un chanteur (Angelo), deux guitaristes (Etienne et Délo), un bassiste (Goran) et un drummer (Guillaume). Le style ? Du metalcore orienté 90’s.

Passé l’intro, SFT attaque une nouvelle compo, « Fear Is A Liar. Le chanteur invite la foule à s’approcher du podium. Et à force d’insister, il est exaucé. L’auditoire est partagé entre jeunes et moins jeunes. Souvent superbement tatoués. On croise quelques motards vêtus de cuir, également.

Les deux guitaristes et le bassiste sont montés sur des ressorts. Ils sautent sur l’estrade, de long en large, comme de kangourous. Et le vocaliste n’est pas en reste. Des ‘round circles’ se forment déjà au sein de la salle.

Le son est puissant. Un peu trop au goût de votre serviteur. Qui, bouchons bien fixés dans les oreilles, bat en retraite jusqu’au fond de la fosse. Quoique hurlé, le chant est mélodieux. « Survivors », un extrait du premier Ep, est attaqué sur les chapeaux de roues par le drummer, poursuivi par les riffs dévastateurs, dignes du thrash metal, des sixcordistes. Deux nouvelles compos : « I Can't Breathe » et « Hopeless ». « The Game Is Over » est un titre particulièrement nerveux alors qu’« Injustice For All », extrait de l'Ep, lorgne vers Machine Head.

Une première partie qui a bien rempli son rôle et a chauffé le public, juste à point, pour accueillir Dor Or Die.

Setlist : « Intro », « Fear Is A Liar », « Survivors », « I'll Make You Pay », « No Guts No Glory », « Engraved », « The Game Is Over », « Hopeless », « I Can't Breathe », « Carrion Feeders », « Injustice For All ».

Reconnaissant pour influences majeures Machine Head, Sepultura, Slayer, Pantera, Metallica, Madball et Cannibal Corpse, Do Or Die est un sextuor réunissant les vocalistes Chris Michez et Stéphane Frocheur, les gratteurs Greg Chiarenza ainsi qu’Arnold Cornu, le bassiste Filipe Dos Santos Mendes et enfin le drummer Jonathan Chianrenza. « Crows », son dernier LP, a reçu le concours de Mike Doley (Channel Zero) à la mise en forme.

Chris est un fameux showman. Chaussé d’espadrilles noires –pour ne pas chopper de cor aux pieds– est un autre homme sur les planches (NDR : il bosse dans l’équipe de l'Alhambra). Viril, son chant est hurlé, alors que Stéphane va plus loin dans les graves. Ils sont donc deux à s’époumoner, mais dans des registres différents. Do or Die, est une véritable machine de guerre. Un carnage ! Le sol tremble. Au bord de la rupture, le volume sonore est constamment dans le rouge. Une tornade de décibels ! Même que Prodigy est un cran en dessous. Les guitares libèrent des sonorités graisseuses et écrasantes. Le batteur tape sur ses peaux comme un malade. Les ‘round circles’ éclatent à nouveau, mais bien plus intensément. Avant d’attaquer « Bunker Hill Blues », un blues qui arrache, Chris demande aux premiers rangs de les resserrer. Il doit y avoir 300 spectateurs dans l’Alhambra.

Bref, votre serviteur est à nouveau renvoyé au fond de la classe. Là, c’est supportable. « Crows », titre maître du dernier elpee, s’ouvre par des cris de corbeaux. Il n’y pourtant ni corvidés ni âme gothique dans la fosse. Et pour terminer le show, Chris parvient encore à faire monter la pression d’un palier. En invitant pas mal d’aficionados sur les planches. De quoi terminer le set en beauté. Classique du band, « Bella Famiglia », n’a pas été oublié, juste avant une superbe cover du « Roots Bloody roots » de Sepultura. Car finalement, toutes les nouvelles compos du septième long playing ont été interprétées, ce soir, devant un auditoire, manifestement ravi. Hormis un fou furieux qui s’est sans doute brisé un membre, dans l’assistance. Il sera d’ailleurs évacué en ambulance…

Setlist : « Off With Their Heads », « Bella Famiglia Soldiers », « Bunker Hill Blues », « True Blood », « You Fucked As Once We Gonna Kill You Twice », « Breathe At Last », « Blood On The Grass », « Revenge Is Justice », « Breakthrough », « Pray For Them », « Crows », «  Sunday Warriors », « One Life One Crew », « Bella Famiglia Soldiers », « The Meaning Of Honor », « Roots Bloody Roots ».

(Organisation : Alhambra)

dimanche, 27 décembre 2015 18:47

Mnemosyne

Agrégé en histoire et maître en philosophie, Olivier Terwagne est issu de Couvin. C’est également un artiste qui évolue dans l’univers de la chanson française à textes. Des textes humoristiques, truffés de calembours, à travers lesquels il cherche à faire passer des messages.

Pour enregistrer « Mnemosyne », il a reçu le concours d’Alonza Bevan (Kula Shaker, Johnny Marr) à la mise en forme. Ce talentueux bassiste communique une touche indie/pop insulaire originale à la musique d’Olivier, alors que centrée sur le piano, l’instrumentation implique violon, violoncelle, viole de gambe, accordéon, cuivres, hammond, guitare électrique et même de l’électro. Un travail de longue haleine, puisque les sessions se sont étalées sur deux longues années. Mais entrons dans le vif du sujet.  

« Le Désert Du Trop Tard » est somptueusement enrobé de cuivres. Ce titre bénéficie d’un clip réalisé par Stefan Thibeau. Et c’est ici. Des chœurs remarquables illuminent « La Sphinge Sans Secrets ».  

A travers « Tweet Sur Seins trompés », Terewagne nous propose une version irrévérencieuse du célèbre hit « Twist A Saint-Tropez » des Chats Sauvages. « Pas Contentes » nous parle des filles en 2015, avec dérision. « Banana Splitsing » ou quand la Belgique fout le camp. Baignant au sein d’un climat presque manouche, « Blasphémateurs » est un véritable pamphlet contre les dérives de notre société contemporaine.

Tout au long de « Nos faiblesses » et de « La Vie Est Un Long Deuil Tranquille », il nous parle d’amour et encore d’amour. Instrumental mélancolique, « L'Hiver à Forges » est dominé par les cordes et les ivoires. Un spleen qui envahit également « Le Coeur Sale ». Et empreints de nostalgie, « Je Voudrais Encore » et « Tonton » replongent au cœur d'une enfance, finalement heureuse.

Une seule chanson n’est pas signée Olivier : « L'odeur Acre » ; elle est issue de la plume d'Eric Piette et baigne paradoxalement au sein d’un climat moyenâgeux.

dimanche, 27 décembre 2015 18:31

Goliath's End (Ep)

C’est en 2010 que le drummer Bastian Emid quitte Van Canto (NDR : formation qui pratique du metal a cappella) pour fonder Inlegend. Cette formation allemande (NDR : elle est établie à Berlin) a recours à une instrumentation insolite pour dispenser son métal mélodique. Jugez plutôt : Bastien, Daniel Galmarini et Daniel Schmidle se consacrent aux ivoires. Ce dernier a également recours au keytar (NDR : un clavier MIDI dont on se sert comme une gratte). Le line up est complété par le drummer Marcos Feminella et le bassiste Paul Perlejewski. A l’actif du band, deux elpees, « Ballets 'N' Bullets » publié en 2011 et « Stones At Goliath », en 2014, ainsi que deux Eps : « Pandemonium » en 2010 et ce « Goliath's End », dont la sortie physique est prévue pour l’an prochain.

Découpé en 6 titres « Goliath's End » est la suite logique du dernier LP. Il est téléchargeable gratuitement sur le site d'Inlegend. Un cadeau de Noël, puisque que le dernier morceau a été mis en ligne ce 24 décembre.

Pas de guitare donc dans la musique d’Inlegend. Mais trois pianos. Utilisés tantôt de manière classique ou alors sauvage. Plusieurs écoutes sont d’ailleurs nécessaires pour découvrir les subtilités de l’instrumentation. Il y a même du Hammond sur l’un ou l’autre morceau plus r&b. Et des tas de chœurs. Bastian la qualifie de ‘Hand Hammered Pianocraft’. Concept original, il faut le reconnaître. D’autant plus qu’Emid utilise sa voix comme un instrument, la modulant aussi bien dans les graves que les aigus, lorsqu’il la pousse dans ses derniers retranchements. Et pourtant, tout au long d’« Arabesque », elle se fait tendre voir lyrique avant d’évoluer par paliers successifs, évoquant tour à tour Joe Tempest, Myles Kennedy ou David Coverdale. Dans ce contexte, le sens mélodique est préservé et on accroche facilement aux refrains. Le titre le plus métallique ? « Maybe ». Moment choisi par le drummer pour tirer son épingle du jeu.

Enfin, pour votre info sachez que le clip d’« Empty Place », destiné à soutenir la protection des fonds marins (NDR : cette plage est issue du dernier LP), est disponible sur la toile. Et c’est ici

 

 

dimanche, 27 décembre 2015 18:30

Skimmed

De son véritable nom Blandine Coulet, Colline Hill est originaire de Plumelec, en terre bretonne (Morbihan). C'est à l’écoute des disques de Bob Dylan, Joan Baez, Leonard Cohen, Nick Drake, Johnny Cash et Neil Young qu'elle se nourrit. Un peu plus tard, elle découvre Ray Lamontagne, Damien Rice et Tracy Chapman. Colline part vivre quelques années en Irlande, où elle va forger son expérience lors de jam sessions accordées dans les pubs de Galway. Elle s’installe alors à Liège en 2008. L’année suivante, elle grave un Ep 3 titres : « Cose I Love » ; mais il faut attendre 2012 pour voir sortir son premier elpee, « Wishes », œuvre pour laquelle elle reçoit le concours de Stuart Bruce (Peter Gabriel, Kate Bush, Loreena McKennitt) à la mise enforme.

C’est grâce au crowdfunding (KissKissBangBang) qu’elle finance l’enregistrement de son nouvel opus, « Skimmed ». Elle est retournée en Irlande pour écrire la majorité de ses nouvelles compos. En s’isolant sur l'île d'Inis More (un des trois îlots de l'Archipel Aran). Lors des sessions, qui se sont déroulées au studio Purple Airplane, elle a reçu le concours du multi-instrumentiste Stéphane Grégoire (drums, synthés, basse, ukulélé, balafon, saxophone, guitares, etc.) et du trompettiste Martin Saccardy.

Les 10 plages de cet album puisent bien évidemment leurs racines dans le folk, la country et le blues. Parfois aussi dans la pop. A l’instar de « Oh Hey Was ». Mais le fil rouge des compos reste la voix de Colline. Chatoyante, douce, atmosphérique, mais toujours empreinte d’une grande sensibilité, elle colle parfaitement aux mélodies et à l’instrumentation. Ainsi, « To Die Like A King » est un morceau au cours duquel la voix et les cordes, jouées en arpèges, entrent parfaitement en harmonie, alors qu’un zeste de trompette vient cuivrer discrètement l’ensemble. Un titre plus radiophonique ? « But In My Days ». Il est même très susceptible de se transformer en hit. 

A l’écoute de « Skimmed », on a parfois l’impression d’être fouetté par l'iode, les embruns et l'écume des vagues qui s’abattent sur les plages bretonnes, avant de s’enfoncer à l’intérieur du pays, afin de pénétrer dans la Forêt de Brocéliande…

dimanche, 27 décembre 2015 18:26

Bruxelles

10 ans déjà que Boulevard des Airs roule sa bosse. Un collectif de 9 musicos dont les deux premiers hits, « Cielo Ciego » et « San Clemente », figurent sur le premier elpee, « Paris-Buenos Aires », un disque (NDR : d’or) qui s’est vendu à plus de 80 000 exemplaires et lui a permis une nomination aux Victoires de la Musique (Révélation Scène).

Depuis, la formation a gravé un deuxième opus en 2013, « Les Appareuses Trompences », et a enregistré un changement de line up, puisque Mélissa a remplacé Kevin, parti faire le tour du monde.  

« Bruxelles » constitue donc son troisième essai. Si toutes les prises de son ont été réalisées dans le ‘home studio’ à Tarbes, c’est au sein de l’ICP bruxellois que se sont déroulées, les opérations de mixing et de mastering, sous la houlette d’Erwin Autrique (Benjamin Biolay, Cali, Keren Ann, Calogéro, Alain Souchon, …)

Les influences de BdA sont multiples ; elles oscillent du rock au reggae, en passant par le jazz, le folk, l’electro et les musiques traditionnelles. Les textes sont chantés tantôt dans la langue de Voltaire, de Cervantès ou de Shakespeare. Des textes qui parlent de la ville, d’amour, de liberté, de temps qui passe et de révolte.

Enrichi de chœurs atmosphériques, « Si je m'endors, mon amour » baigne dans un climat flamenco. A cause des cordes. Une atmosphère hispanique qu’on retrouve tout au long du refrain de « Mentira », une compo pourtant reggae. Et encore sur « Lo Vamos A Intentar », une plage ensoleillée au cours de laquelle l’espoir d’un monde meilleur est symbolisé par l’intervention de la trompette.  

Paru en single, « Emmène-Moi » est une ballade soulignée de cuivres jazzyfiants. « Demain De Bon Matin » adresse un clin d’œil au « Déserteur » de Boris Vian. Pas étonnant que Zaz y participe, puisqu’elle est considérée comme un nouveau porte-drapeau des valeurs de la liberté et de l’antimilitarisme. Sur un ton pourtant festif, « Tu danses et puis tout va » dénonce les injustices de ce monde. « On Se Regarde » nous parle d’un vieux couple qui vit ensemble depuis longtemps. Les époux n’ont plus rien à se dire. L’ennui les ronge et progressivement ils s’éloignent l’un de l’autre…

Deux pistes plus rock : le cuivré « J' Nous Imagine » et le percutant « Je Resterai ». Un morceau contaminé par le drum&bass : « Ce Gamin-Là ». Quant au titre maître, légèrement électro, il trahit une vision de la capitale européenne par les Provençaux.   

Pulpul, le chanteur du groupe ibérique Ska-P, prête sa voix à l’énergique « Quiero Sonar ». Un style qu’on retrouve sur « Laisser Faire », piste au cours de laquelle les cuivres s’en donnent à cœur joie.   

Les nouveaux troubadours du XXIème se produiront à Bruxelles ce 23 mars 2016 à la salle de la Madeleine et sillonneront l’hexagone de février à juillet…

 

dimanche, 27 décembre 2015 18:25

Darker Than Blue

Blue Daisy, aka Blue Daisy, est un rappeur et producteur londonien. Sa musique est contaminée à la fois par le dubstep, la bass music, le jazz, le punk, l’indus et le hip hop. Grave, rauque, sa voix évoque instantanément celle de Tricky. Il a d'ailleurs collaboré aux sessions d’enregistrement de « False Idols », que le bidouilleur de Bristol avait concocté en 2013.

« Darker Than Blue » fait suite à « The Sunday Gift », paru en 2011. Un disque qui baigne au sein d’une ambiance ténébreuse, angoissante, poisseuse, glauque, parfois même sinistre… Le spectre de Tricky plane constamment. Il y a du trip hop, du rap, et même du psychédélisme hendrixien sur le titre maître ainsi que sur l’instrumental « Gravediggers ». La voix douce de Connie Constance contraste avec celle, bien caverneuse et lugubre de Kwesi, tout au long d’« Alone ». « Six Days » nous entraîne dans les profondeurs de l’enfer. Et au bout de ce voyage chez les morts-vivants, « You & Me » opère un retour au calme. Il était temps !

 

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