Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Manu Chao - Bau-huis
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Bernard Dagnies

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mardi, 31 décembre 2002 17:03

Dinosaur Jr

Fondé en 1985 par Jay Mascis et Lou Barlow (NDR : futur Sebadoh et Folk Implosion), Dinosaur Jr a laissé une trace indélébile dans le paysage alternatif du rock, influençant au passage des formations aussi illustres que Sonic Youth, Nirvana, les Lemonheads ou encore Buffalo Tom ; alors que le groupe reconnaissait lui-même pour influence majeure, le Crazy Horse de Neil Young. Les dix fragments qui composent cet elpee sont issus de sessions d'enregistrements accordées à la BBC entre 1988 et 1992. Ce qui explique pourquoi on retrouve encore, sur certaines compositions de cet opus, la basse aventureuse de Barlow. Ce sont également les plages les plus féroces, les plus urgentes, véritables brûlots d'électricité rugissante, chargés de distorsion et de feedback. A l'instar de " In a jar ", " Budge " ou encore de " Raisins ", rehaussé par la présence d'une voix féminine. Car la voix de Mascis était et est toujours aussi écorchée, gémissante. On a cependant droit, avec " Keeblin " et " Get me ", à deux versions acoustiques, démontrant par là que Dinosaur Jr était également capable d'évoluer dans un registre plus paisible ( ?!?!?). Un document !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Beautysleep

Après avoir sévi chez les Throwing Muses et les Breeders, puis drivé Belly, Tanya Donelly a donc opté pour une carrière solo. Et " Beautysleep constitue son deuxième effort en solitaire. Enfin, pas tout à fait, puisqu'elle a reçu le concours de quelques collaborateurs ; et notamment David Narcizo ( Throwing Muses, Lakuna), Dean Fisher (Juliana Hatfield trio) ainsi que Rich Gilbert (Frank Black & The Catholics). De véritables amis sur lesquels elle a d'ailleurs toujours pu compter. Sans oublier feu Mark Sandman ; l'ex leader de Morphine signe d'ailleurs sa dernière apparition en studio. En apportant son concours aux backing vocaux sur " Moonbeam monkey ". Une composition qui, à l'instar de " Wrap-around skirt ", est profondément ancrée dans la tradition gothique du Sud. Pourtant, hormis le contagieux " The night you saved my life " et l'hymnique " Keeping you ", la débauche d'électricité a fait place à une forme de folk rock nourri aux arrangements richement texturés, qui doivent plus à la sophistication d'un Brian Eno qu'à la popcore des Pixies. D'ailleurs les guitares, aussi bien électriques qu'acoustiques, n'ont plus la préséance, et doivent composer avec les boucles, les samples, les claviers, le glockenspiel, et autres instruments pour tisser le fil mélodique des chansons. Des chansons dont les lyrics tentent d'établir un pont entre le monde charnel et spirituel. Des chansons romantiques, chargées de subtilités et de nuances sur lesquelles se pose la voix sucrée, argentine de Tanya. Qui ne hurle plus. Ou alors très rarement. Campant même ici un timbre à mi chemin entre Heather Nova et Dolly Parton. Et pour être complet, sachez que ce disque a été enregistré dans les célèbres studios de Fort Apache…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

The last broadcast

Voici deux ans, ce trio mancunien nous livrait un premier album remarquable, " Lost souls ". Nous nous demandions donc, comment il allait pouvoir confirmer toutes ces excellentes dispositions. Pas de souci à se faire, " The last broadcast " est aussi remarquable. Mais il est très différent. Tout d'abord, la sensibilité mélodique est aussi fragile et contagieuse que chez le défunt Ride. Paradoxe, ce combo était également issu de Manchester. Même la conjugaison des harmonies vocales est aussi limpide que chez la bande à Mark Gardener et à Andy Bell. Et il arrive même aux guitares de scintiller, de pétiller, de s'agiter, avec une intensité blanche. A l'instar de "N.Y," ou de " Caught by the river ". Mais en général, ces cordes épousent un format semi-acoustique. Abordé très souvent dans l'esprit des Smiths (NDR : encore un combo issu de Manchester !). Une trame sur laquelle, Doves tisse ses mélodies tantôt tendres, tantôt extravagantes, tantôt allègres, tantôt somptueuses. La ballade bringuebalante " There goes so far " glisse ainsi progressivement dans la samba alors que " Satellites " agrège les arrangements orchestraux majestueux d'un Spiritualized et les chœurs gospel de Mercury Rev. Et on est pas au bout de nos surprises. D'abord à travers la cover pastorale du " Moonchild " de King Crimson, rebaptisée pour la circonstance " M62 song ". Une adaptation dont l'atmosphère est aussi désolée que chez Nick Drake. Un King Crimson qui hante également le baroque et futuriste " Friday's dust ". Celui de " In the Court Of The Crimson King ", pour être plus précis. Pas pour rien que les lyrics soient aussi impénétrables chez les Doves que chez Pete Sinfield. Comme son titre l'indique, " Pounding " martèle ses rythmes de drums métronomiques ; mais sur une chanson pop euphorisante. Enfin, tant le titre maître que " The sulphur man " réalisent la parfaite la fusion entre l'expression mélancolique d'un Mark Eitzel et l'élégance électro acoustique de Badly Drawn Boy. " The last broadcast " constituera plus que probablement un des " must " de l'année, mais il nécessite plusieurs écoutes avant de pouvoir véritablement être apprécié à sa juste valeur.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

The pawnbroker´s wife

Vous appréciez Bill Callahan (Smog), Tom Waits et Nick Cave? Vous ne pouvez passer à côté de Johnny Dowd. Un Yankee qui, à travers ses lyrics, prend un malin plaisir à sonder les entrailles du rêve américain. D'une voix sombre, gémissante, écorchée, plus que limite, parfois soutenue par le timbre délicat de Sherwood Caso, il baragouine ses contes de mort, de décadence et de mort. En général sur une musique country/blues gothique. Mais lorsqu'il parvient à dynamiser sa solution sonore, ses compositions prennent une toute autre dimension. A l'instar du remarquable " Judgment day ", sorte de réplique psychédélique à l'urban blues. Pensez à une rencontre hypothétique entre les Doors et Iron Butterfly. Le rythme effréné (NDR : le drummer est loin d'être un manchot !) et les claviers rognés d'un côté, les riffs de guitare torturés de l'autre. Et si le " beefheartien " " Sweeter than honey " flirte avec le chaos mélodique, " Sweeter than honey " parvient à trouver un excellent compromis entre Jon Spencer Blues Explosion et Creedence Clearwater Revival. L'ombre de Jon Spencer plane même encore sur le redoutable " Woodie Guthrie Blues ".

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Len Parrot´s memorial lift

Baxter Dury est le fils de feu Ian Dury, responsable du chef d'œuvre new wave " New boots and panties ", commis à la fin des 70's, et surtout de l'hymne au rock'n roll, " Sex & drugs & rock'n roll ". Pour enregistrer " Len Parrot's memorial lift ", Baxter s'est entouré de toute une flopée d'invités de marque. Et notamment de membres de Pulp, de Portishead, quelques Blockheads et surtout de la vocaliste Johanna Hussey, dont le timbre limpide se conjugue à la perfection avec le falsetto de Baxter. Hormis le plus allègre " Lucifer's grain " et " Gingham smalls 2 ", dont la forme déstructurée semble héritée de son père, les 7 autres chansons baignent au sein d'une atmosphère rêveuse, brumeuse, bohémienne, envoûtante, légèrement psychédélique, dominée par des claviers atmosphériques, des chœurs angéliques, des arrangements de cordes délicats et un piano à la fois spectral et sonore ; des chansons qui rappellent tour à tour Mercury Rev et Gorky's Zygotic Mynci, lorsqu'elles ne tirent pas leur chapeau à Syd Barrett ou au Velvet Underground ; des chansons dont les lyrics traitent avec beaucoup de compassion des tribulations vécues par des cas sociaux qui peuplent l'Albion. En commettant un album de cette trempe, cet artiste insulaire vient peut-être de frapper à la porte de l'ordre des excentriques, auquel émarge encore aujourd'hui Robyn Hitchcock et Nikki Sudden, ainsi que depuis plus de trente ans Kevin Ayers et Peter Hammill…

 

mardi, 26 juillet 2011 18:26

Un premier album pour Jeff Bridges

C’est ce 15 août que paraîtra le premier opus de l’acteur Jeff Bridges (NDR : souvenez-vous, il a décroché l’oscar du meilleur acteur en 2010, pour son rôle dans « Crazy heart »). Eponyme, il paraîtra chez Blue Note. Produit par le célèbre auteur-compositeur et musicien T-Bone Burnett, il a été enregistré à Los Angeles et à Brooklyn. Lors des sessions d’enregistrement, il a reçu le concours de Ciancia Keefus (claviers), Marc Ribot (guitare), Dennis Crouch (basse), Russ Pahl (pedal-steel guitare) et Jay Bellerose (batterie). Sans oublier les voix de Rosanne Cash, Ryan Bingham, Sam Phillips et Benji Hughes.

http://www.youtube.com/watch?v=rmiK6tPucjc&ob=av2e

Track-listing:

“What A Little Bit Of Love Can Do”

“I Will Wait”

“Falling Short”

“Maybe I Missed The Point”

“Tumbling Vine”

“Nothing Yet”

“Blue Car”

“Slow Boat”

“Either Way”

“Everything But Love”

“The Quest”

http://www.jeffbridges.com
http://www.facebook.com/jeffbridgesofficial

samedi, 23 juillet 2011 23:42

Amy Winehouse n’est plus…

Constamment confrontée à des problèmes liés à la drogue et à l’alcool, Amy Winehouse a été retrouvée, sans vie, cet après-midi dans son appartement, à Londres. L’ex-petite amie de Pete Doherty allait fêter ses 28 ans, ce 14 septembre. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de son décès. La scène pop/rock perd une artiste à la voix remarquable…

 

Le nouveau single des Red Hot Chili Peppers, « The Adventures of Rain Dance Maggie », est sorti ce 18 juillet. Il est en écoute sur le lien suivant : http://soundcloud.com/kroq/red-hot-chili-peppers-the/s-CrrWW

Pour rappel l’album « I’m with you », paraîtra ce 26/08.

lundi, 29 juillet 2002 03:00

The Coral

Premier album pour ce très jeune ensemble liverpuldien, qui semble avoir hérité de la fibre lyrique et psychédélique du défunt et mythique Teardrop Explodes. Même le timbre vocal du chanteur principal, James Skelly, possède des inflexions fort proches de celles de Julian Cope (NDR : sur le superbe " Goodbye ", la comparaison est vraiment frappante). Et dans ce style, The Coral est vraiment au sommet de son art. Mais c'est paradoxalement en fin d'album qu'il y libère toute sa frénésie. Tout d'abord chez l'énigmatique et sauvage " Badman ". Ensuite sur un morceau caché, poussant même cette frénésie jusque dans ses retranchements ska ! Cependant, le sextuor ne se contente pas de puiser son inspiration chez un seul des plus illustres représentants du New Mersey Sound. Sous un format acoustique, il transpire la sensibilité mélodique des La's. ) Et lorsque les voix se conjuguent en harmonie, c'est plutôt à 16th Horsepower que je mets à penser. Le combo est également intoxiqué par le garage des sixties (NDR : entre autres les Seeds, les Standells et les Sonics. A vos encyclopédies !) Parfois, un peu à la manière d'Inspiral Carpets. C'est tout à fait évident lorsque les mélodies sont nappées de claviers poussiéreux, rognés. Ou alors lorsqu'elles sont abordées dans l'esprit d'Alan Price Set. A l'instar d'" I remember when ", reminiscent d'" I put a spell on you ". L'opus éponyme recèle également deux morceaux plus complexes. Tout d'abord le prog pop vibrant " Wildfire ", caractérisé par de nombreux changements de rythme. Et puis le chaotique et déstructuré " Skeleton key ", un fragment à la fois railleur et vindicatif, que n'aurait pas désavoué un certain Captain Beefheart.

 

vendredi, 08 juillet 2011 02:00

Cactus 2011 : vendredi 8 juillet

On ne va pas revenir sur le cadre qui héberge le festival Cactus, mais une chose est sûre, son charme influe sur les choix de votre serviteur. Le festival fêtait, en outre, son 30ème anniversaire. Et pour la circonstance, on avait droit à une exposition consacrée au monde de l’étrange et du fantastique, dans le Minnewaterpark. Sympathique et original ! Mais venons-en à cette soirée du vendredi 7 juillet.

Pas de chance pour la formation belge Lady Linn & the Magnificent Seven. Quelques gros ralentissements avant d’entrer dans Bruges, la file pour recevoir son bracelet, et le concert était déjà terminé, lorsqu’on est arrivé devant le podium. Tant pis, ce sera pour une autre fois…

Kate Nash est londonienne et pas yankee comme son nom pourrait le faire penser. Elle compte, à ce jour, deux albums à son compteur. Le dernier, « Doo Wah Do », est même paru l’an dernier. Mais vu le manque de promo, il est complètement passé inaperçu. Enfin, paraît que les MySpace, Facebook, Twitter, Blogs et autre réseaux sociaux permettent de tout savoir sur les artistes ou groupes. Sauf que chez eux tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Alors bonne chance pour dénicher une analyse critique qui tienne la route… Bref, revenons à nos moutons. Kate Nash est très jeune. Elle est née le 6 juillet 1987. Très jolie aussi. Elle monte sur les planches en compagnie de trois musiciennes. Une drummeuse, une bassiste et une guitariste soliste, privilégiant les accords en picking. Excellente, par ailleurs. Outre le chant, Kate se réserve la rythmique et les claviers. Surtout le piano. Instrument qu’elle dissimule sous un drap blanc décoré d’une centaine d’ampoules, comme on en voit souvent à la foire de Bruxelles. A moins qu’elles n’aient été récupérées sur les guirlandes de Noël, lors des fêtes de fin d’année. L’entrée est fracassante. Ce soir, Kate a la pêche. Elle est coiffée d’un énorme nœud noir dans les cheveux. Probablement emprunté à la garde-robe de Minnie Mouse. Et porte une jupe écossaise. Si le set est plutôt allègre au début, il devient progressivement frénétique. Voire punk. Elle descend dans la fosse pour haranguer la foule. Nous réserve un petit laïus féministe. Et se sert même d’un parlophone. Les compos les plus notoires ne sont pas oubliées : « Love you more », « Do wah doo » et en fin de parcours « Foundations » ainsi que « Pumpkin soup », moment choisi par Kate pour monter sur les touches de son clavier, manquant même de se prendre une belle gamelle. Et de pianoter des pieds, l’équilibre retrouvé, grâce au secours de deux roadies, un sourire jusqu’aux oreilles. Un chouette moment !

Isobel Campbell et Mark Lanegan ne se produisent pas très souvent, live, ensemble. Faut dire que l’ex-Screamin Trees cumule les projets. Et pas seulement en solitaire, puisqu’il est impliqué chez Queens of The Stone Age et Soulsavers lorsqu’il n’épaule pas Greg Dulli, au sein des Twilight Singers. Ce qui n’a pas empêché le duo d’enregistrer trois albums. De toute bonne facture, par ailleurs. Surtout notoire pour avoir milité chez Belle & Sebastian, Isobel compte 4 elpees solo, à son actif. On se demandait donc comment le couple allait se débrouiller pour traduire en direct, leur mélange de blues poussiéreux et de pop sophistiquée. Le line up est complété par un guitariste, un contrebassiste/bassiste et un claviériste. Ils sont donc six sur les planches. Isobel porte une mini robe blanche à gros pois noirs. Et ma foi, elle est plutôt jolie et très sexy. A l’instar des rappers, Mark a coiffé sa casquette à l’envers. La voix éraillée de Mark et celle si douce et limpide d’Isobel se conjuguent à merveille. Parfois, elle vient s’asseoir, un peu en retrait pour jouer du violoncelle. C’est beau, émouvant, mais un peu trop paisible à mon goût. En outre les musicos sont statiques et communiquent très peu avec le public. On se demande même s’ils se rendent comptent qu’ils jouent face à un auditoire. Et comble de l’assommoir, les fréquences basses sont beaucoup trop puissantes. Il faudra attendre la fin du set pour entendre enfin l’une ou l’autre chanson un peu plus animée. Dommage ! A mon avis, ce type de concert serait bien plus adapté aux salles intimistes.

Les disques de KT Tunstall m’ont rarement fait flasher. D’honnête facture, mais sans grand relief, ils proposent essentiellement des compos qui trempent dans un metal/pop un peu trop standardisé à mon goût. Aussi, au début de son set, j’en étais encore à déguster une blanche de Bruges, en discutant autour d’une table. Au bout d’une dizaine de minutes, je me suis quand même levé pour aller prendre la température du spectacle. Et surprise, la petite Ecossaise est occupée de mettre le feu. Elle aime les guitares et en change pratiquement à chaque morceau. Et puis elle est plutôt habile pour tirer parti au maximum de ses pédales. Sa voix un peu râpeuse ne manque pas d’amplitude. Et enfin, elle peut s’appuyer sur un excellent backing band, dont une soliste terriblement efficace. Habillée très classe, cette dernière a un look digne de Chryssie Hynde des Pretenders. Mais surtout, elle assure derrière sa leader. La moitié de la setlist est composée de plages issues de son dernier opus, « Tiger », mais pas de morceau extrait de son Ep, « The scarlet Tulip », il est vrai exclusivement acoustique. Par contre, elle y a inclus plusieurs de ses classiques, comme « Black horse », « Difficulty », « Lost » et en clôture, l’inévitable « Suddenly I see ». Sans oublier « Other side of the world », la meilleure compo de l’artiste. D’un bout à l’autre de la prestation, Tunstall va manifester une énergie et un enthousiasme communicatifs. Si bien qu’on va se laisser prendre facilement au jeu. Pour finalement devoir admettre que l’artiste a beaucoup de talent ; et qu’elle possède même encore une fameuse marge de progression…

Place donc à la tête d’affiche du festival. Ils sont douze sur le podium. Enfin dix musiciens et deux danseuses. Tout va presque par paire au sein du line up. Deux drummers, dont le fils de Bryan et l’inusable Andy Newmark. Deux guitaristes. Deux choristes noires, postées de chaque côté du podium. Un claviériste/pianiste, une saxophoniste/claviériste. Un bassiste et Bryan Ferry. Un Ferry habillé très élégamment, comme d’hab et qui de temps à autre réenfile son par-dessus (NDR : paraît qu’il a toujours froid). Il ne tient pas en place et, non content d’arpenter le podium de long en large, il vient s’installer, tantôt à gauche, tantôt à droite derrière un piano. En début de parcours, il nous délivre deux gros tubes, « Slave to love » et « Don’t stop the dance », avant que le set n’entre dans une phase propice aux longues plages instrumentales, presque prog, au cours desquelles le jeune Olivier Thomson et le vétéran Chris Spencer s’en donnent à cœur joie. En toile de fond, les deux danseuses se trémoussent sensuellement devant un écran géant projetant des photos de Kate Moss. Au beau milieu du show, elles se déguisent même en rat d’hôtel. Pourquoi pas ! Les titres défilent : « Alphaville », des chansons issues du dernier elpee de Bryan, « Olympia », l’une ou l’autre adaptation de Roxy Music et la cover du « Like a Hurricane » de Neil Young. Mais il faut attendre que les deux choristes se libèrent pour voir enfin décoller le concert. On en est alors presque à la moitié du parcours. Elles se réservent enfin quelques vocalises tout bonnement exceptionnelles. On en attrape la chair de poule. A partir de cet instant, le public entre en osmose avec le band. D’autant plus qu’hormis les inévitables tubes « Avalon » et le final « Jealous Guy », au cours duquel le dandy va réussir son exercice de style, en sifflant, la main sur l’oreille, le reste des compos fait l’unanimité. Dont le « Just like tom thumb's blues » de Dylan, mais aussi l’inévitable « Let’s stick together », repris en chœur par la foule, « What goes », « Love is a drug » et « My only love » ainsi qu’un instrumental (« If there is something ») destiné à mettre en exergue le talent de ses musiciens, et en particulier de la saxophoniste, la charmante Jorja Chalmers qui, tout au long du set, en aura presque fait oublier Andy Mackay. A 1h10, Bryan Ferry et sa troupe prennent congé de l’audience, particulièrement ravie de la prestation, nous rassurant sur son état de santé, annoncé pourtant précaire au cours des derniers mois. Ne pas oublier que le Britannique a quand même 66 balais, même s’il en paraît 10 de moins…