La révolte de Bagdad Rodeo...

Le premier single extrait de « Quatre - L'album sans Fin - Part 1 », le nouvel album de Bagdad Rodéo, « Révolution Vendetta », nous plonge dans les racines du groupe, de son combat, celui de la liberté à tout prix et de l'esprit critique qui font de Bagdad…

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Manu Chao - Bau-huis
Shaka Ponk - 14/03/2024
Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Walking with thee

Révélé par John Peel en 1999, Clinic s'est fait connaître à travers la bande sonore d'une pub levi's. Intitulée " The second line ", cette composition figurait sur leur premier opus. Les Liverpuldiens aux masques chirurgicaux nous reviennent avec un deuxième album. Un disque aux ambiances inquiétantes, crépusculaires, aux effets particuliers et aux sonorités dérangées dont les influences majeures semblent partagées entre Suicide, Wall Of Voodoo, Morphine, les Monks, Can et Split Enz. A la limite, ce groupe aurait pu naître à une époque où le punk n'était déjà plus le punk ; mais la new wave, pas encore la new wave. Sur le titre maître on a cependant droit à un fragment de glam rogné par un moog ; et chez " Pet eunuch ", à du rock'n roll garage que Richard Hell aurait pu produire s'il avait eu l'idée de torturer une cover de Jerry Lee Lewis. Reptilien, glacé, envoûtant, minimaliste, austère même, le reste de l'opus ressemble à une concoction habilement maladroite de mélodies élaborées et de styles capricieux. Une forme de psychédélique anémique aux pulsations sinistres, à l'humour sombre, mais aux climats tellement envoûtants qu'il est très difficile de ne pas y succomber. Et si la présence de gémissements, de souffles, de claquements de portes ou autres bruitages insolites, entretiennent cette atmosphère, les sonorités lointaines du mélodica quasi omniprésent et cette voix tour à tour intrigante, spectrale, nasillarde ou encore falsetto (Thom Yorke ?) d'Ade Blackburn y contribuent largement. Etrange et fascinant à la fois !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Tales from my skyscraper

Du line up initial de cette formation bruxelloise, il ne demeure plus que le guitariste Gilles Dewint et surtout la compositrice/chanteuse/pianiste/guitariste Cloé Defossez. Des remaniements successifs qui n'ont cependant eu aucune incidence sur le style musical pratiqué. La structure classique de la chanson continue d'enrober le format pop, une pop qui peut se teinter de jazz, de folk, de rock ou encore de lo fi. Et puis il y a toujours la superbe voix de Cloé, capable d'osciller du plus intimiste au plus violent, en passant par le douloureux, à l'instar d'une Kristin Hersh ou d'une Tori Amos. Habillé d'une superbe pochette, " Tales from my skyscraper " constitue leur premier album. Un disque découpé en 13 fragments sur lequel on retrouve une composition qui figurait déjà sur le premier maxi (" Those square of light ") et deux sur le second (" Fast fast " et " No matter "). Hormis ces trois fragments, le légèrement psychédélique " Who are you ", le très beau et fluide " Letter " ainsi que l'ondoyant, parfois tempétueux, " A jealous girl ", le reste de l'opus épouse, nonobstant certains accents syncopés, un profil très souvent minimaliste… Tiens, tiens : " A jealous girl " : cette dernière chanson serait-elle une réponse au " Jealous guy " de Lennon ? La question mérite d'être posée, car sur " A wrong century ", Cloé s'est mis en tête de siffloter, pas comme John ou Bryan Ferry, mais avec un feeling certain. Bref, en adoptant ce profil minimaliste Clover's Cloé me fait penser à une ballerine qui danse sur la pointe des pieds : les accès subtils du violon grinçant, les accords du piano sonore, les drums feutrés, le style vocal mi chuchoté/mi chanté de Cloé ; tout concourt à nous plonger au sein d'un univers empreint de mélancolie et d'intimisme. Un univers qui ne permet pas à l'instrumentation de se libérer. Ce qui est un peu dommage au vu du potentiel de ce groupe. N'empêche, dans le style ce " Tales from my skyscraper " est plutôt bien réussi…

lundi, 26 août 2002 03:00

A rush of blood to the head

Nonobstant sa candeur un peu gauche et une longueur récurrente, le premier elpee de Coldplay m'avait particulièrement plu. Faut dire que sa pop concise et contagieuse était parvenue à susciter, en mon for intérieur, des émotions à la fois puissantes et intenses.

Afin d'enregistrer son deuxième opus, le quatuor a de nouveau fait confiance à Ken Nelson, pour la coproduction. Un disque qui nécessite, paradoxalement, plusieurs écoutes avant d'être apprécié à sa juste valeur. Et honnêtement, je dois avouer qu'au plus je l'écoute, au plus je l'apprécie. Hormis le titre maître, qui s'inscrit dans la lignée de " Parachutes ", les dix autres fragments de " A rush of blood to the head " explorent des horizons sonores différents. Le plus fréquenté, ayant plus que probablement été défriché par Echo & The Bunnymen. C'est même une certitude sur l'énigmatique, hypnotique, presque vaudou " God put a smile upon your face ", l'incantatoire (" The cutter " ?), " Daylight ", ainsi que le remarquable et bouleversant " Clocks ", imprimé sur un tempo new wave et nimbé de backing vocaux lmpides, falsetto, il constitue plus que probablement la meilleure plage de l'œuvre. L'ombre de Ian Mc Culloch plane également sur trois autres plages. Ben tiens ! Chez les ballades " The scientist " et " Warning song ", cette dernière, bénéficiant même d'arrangements symphoniques, comme à la plus belle époque d'Ocean Rain. Sans oublier le single " In my place. Eclabousse de gouttelettes de guitares rafraîchissantes, ‘ricochantes’, il a été enregistré en la présence de Big Mac en personne ! Mais lorsque les accès de guitare, dispensés par Jan Buckland épousent une forme sauvageonne, davantage bringuebalante, c'est alors à House of Love que je me mets à penser. A l'instar du très élaboré " Amsterdam ", ou encore de l'envoûtant " A whisper ". Pourtant, la trame des mélodies repose essentiellement sur la voix et le piano de Chris Martin. Une voix vulnérable, désarmante, qui parle tout simplement de la vie, de la mort et du temps qui passe, une voix qu'il étaie de son piano spectral… Encore un must !

mardi, 31 décembre 2002 01:00

In my place (single)

En attendant la sortie de son deuxième opus prévu pour fin août, Coldplay se signale déjà par son nouveau single. Une superbe chanson empreinte de délicatesse et de mélancolie que vous avez certainement déjà eu l'occasion d'entendre ou d'écouter sur l'une ou l'autre station radiophonique, à moins que vous n'ayez eu le loisir de visionner le clip vidéo qui lui est consacré. Deux morceaux figurent également sur ce disque. Tout d'abord " Bloom blaum ", une composition sculptée dans le minimalisme acoustique. Mais surtout " One I love ", un titre dont les guitares bringuebalantes rappellent ni plus ni moins la période la plus brillante du défunt et mythique House Of Love... Bien vite l'album !

mardi, 31 décembre 2002 01:00

It´s a miracle

Quatre années après avoir sorti " Black Black ", les Hawaïens de Chokebore nous reviennent avec un cinquième elpee. Un disque enregistré à LA, sous la houlette de Francis Miranda. Pas de single fédérateur cependant, sur cet opus. Ni " Ciao LA ", dont la mélodie contagieuse est à la fois tordue et limpide, ni le lennonesque " Ultra-lite " ne possèdent ce pouvoir. Pas que la plaque soit de mauvaise facture. Que du contraire ! En fait toute l'œuvre trempe dans le même climat. Pas qu'elle ait été abordée sous la forme d'un concept album, mais parce que les textes inquiétants et captivants reflètent le mal être de Troy Bruno Balthazar. Des poésies désespérées et intimistes qu'il chante d'un timbre lancinant, fluet, et qui collent parfaitement à la musique ténébreuse, parfois presque funèbre, de Chokebore. Les arrangements très travaillés et la guitare acoustique beaucoup plus présente parviennent cependant à alléger les mélodies entêtantes et nonchalantes ; des mélodies paradoxalement écorchées par les cordes de guitare incisives, inquiétantes, dissonantes. Et si l'ensemble travaille davantage sur le son et les ambiances, il recèle encore un titre à l'énergie acide (" Little dream "), un autre enseveli sous les décibels noisy (" Be forceful ") et un dernier tout aussi noisy, mais sinueux (" Person you choose "). A conseiller vivement aux aficionados de Swell !

mardi, 31 décembre 2002 01:00

After everything

Lors de sa fondation, en 1980, cette formation avait été qualifiée de réponse antipodale aux Chameleons. A cause de la sonorité des guitares jumelées. Légèrement réverbérantes, épiques, félines et délicates elles balisaient des mélodies aux couleurs pastels, des mélodies empreintes de mélancolie presque cold wave. Si les Chameleons ont malheureusement disparu de la circulation, The Church est toujours dans le coup. Pourtant, cette formation australienne a failli splitter à plusieurs reprises. Une rupture qui aurait pu être précipitée par la dispersion des quatre musiciens aux quatre coins de globe. Mais ces séparations provisoires ont permis à la plupart des membres de combo de commettre l'un ou l'autre opus solo. Et ainsi de se ressourcer. Ce qui explique sans doute pourquoi, The Church compte aujourd'hui la bagatelle de 15 albums à son actif. Et puis surtout est responsable d'un superbe single commis en 1994, un classique qui est associé à leur identité : " Under the milky way ". Pas de single potentiel sur " After everything ", mais 10 compositions élégantes, aux mélodies glacées, nées d'une combinaison rafraîchissante, mais intemporelle, de classicisme et de spontanéité. Pas de surprises majeures non plus. Cette œuvre s'inscrivant parfaitement dans l'esprit de leurs précédents elpees. D'ailleurs, sur certains fragments, The Church nous rappelle qu'il a également été contaminé par le psychédélisme atmosphérique, cosmique, du Floyd. Bref, un album fort agréable à écouter, mais sans véritables moments forts, ni moments particulièrement faibles…

 

dimanche, 24 octobre 2021 10:56

Songs from the other side

"Wonderland", le dernier opus des Charlatans, était une grosse déception. Un disque de soul/rock/funk/house dansant destiné aux midinettes qui fréquentent les night clubs, le week-end. Sans plus. Une grosse déception, car je dois avouer avoir toujours eu un petit faible pour cet ensemble britannique capable de mêler les rythmes hypnotiques à des mélodies psychédéliques de la fin des sixties. Comme son titre l'indique, " Songs from the other side " réunit des flip sides de singles. Commis entre 1990 et 1997. Et pour ceux qui l'ignorent les faces B de leurs singles ont souvent été meilleures que les plages titulaires. Et on en a encore la preuve sur 15 des 16 fragments qui composent cet opus (NDR : le 'Van Basten mix' de " Feel flows " me pompe l'air !). Un disque sur lequel vous retrouverez notamment " Happen to die ", " Subterranean " le mix de " Frink " et le légendaire remix des Chemical Brothers consacré à " Nine acre dust ". Un seul fragment enregistré sans le claviériste feu Rob Collins, remplacé depuis par Tony Rogers. Donc une majorité de compositions savoureusement rognées par les claviers fluides et agitées par un groove viscéral. Le pied !

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Tides of tomorrow (a)

Après avoir milité en faveur du hardcore aussi sauvage qu'impitoyable, implication célébrée par les albums "Beyond hypothermia" et "Until your heart stops", ce quatuor yankee a décidé de changer d'orientation sonore. L'album " Jupiter " en était le premier témoignage Ce nouvel EP (six titres) en est la plus parfaite confirmation. Ah oui, bien sûr l'électricité conjuguée par les guitares d'Adam Mc Grath et de Stephen Brodsky est toujours aussi vivifiante, luxuriante ; le drumming de John-Robert Conners aussi remarquable et la basse de Caleb Scofield ténébreuse, orageuse. Mais le feeling mélodique est beaucoup plus pop, plus contagieux. Et le falsetto de Stephen accentue encore le climat d'une musique qui se veut beaucoup plus atmosphérique, sorte de psyché céleste, sonique, rappelant même parfois le Smashing Pumpkins de " Mellon Collie & the infinite sadness " (" Dark driving "), voire le prog rock du King Crimson circa " Starless & bible black ", sur le titre maître. Une sensation accentuée par les arrangements de cordes somptueux, mais également par les inflexions de la voix qui épousent les accords de la six cordes, comme le faisait si bien John Wetton. Le disque recèle également une cover : " The callus " de Giants Chair ; un groupe mythique américain aujourd'hui disparu. Une composition âpre, envoûtante, que Cave In avait déjà interprétée 'live'. Si ce morceau de plastique risque inévitablement décevoir les fans de la première heure, il va incontestablement attirer une nouvelle frange d'aficionados…

mercredi, 29 juin 2011 18:21

Erostrate

Lors de la sortie de leur Ep, en 2006, j’avais été impressionné par le potentiel de cette formation lilloise, dont le style hybride, quoique largement dominé par l’électronique, lorgnait tant vers Bowie, Tuxedo Moon, Ultravox, Ozark Henry que Radiohead circa « Kid A ».

Pour enregistrer leur premier album, Cercueil (NDR : décidément, je ne m’y ferai jamais à leur patronyme) s’est rendu à Bristol, au sein des studios Toy Box, une œuvre qu’il a concoctée sous la houlette d’Alister Chant (PJ Harvey, John Parish). Première constatation, malgré le renfort d’un nouveau drummer, Olivier Durteste, l’aspect électro est renforcé. On y retrouve toujours le falsetto très particulier, lancinant, sinusoïdal de Pénélope Michel, mais l’alchimie sonore baigne au sein d’un climat ténébreux, énigmatique, angoissant, où ambient, trip hop, indus (Trent Reznor ?), electronica et cold wave opèrent une synthèse occulte.

Découpé en 10 plages, cet elpee ne souffre d’aucune faiblesse ; et s’il se révèle finalement très homogène, j’épinglerai quand même trois titres : l’élégiaque « Subtitle », le gothique « Shade unit » (Dead Can Dance ?) et « A ray apart » qui autorise la présence d’une guitare torturée (Suicide ?) Quand votre serviteur succombe à un album de musique électronique, c’est qu’il tient la route…

Un dernier mot encore sur le superbe artwork de la pochette ; il a été réalisé par les membres du groupe.

mercredi, 29 juin 2011 17:18

Sortie de l’intégrale des Doors

Quarante années déjà que le leader des Doors s’est éteint. C’était le 3 juillet 71. Pour célébrer cet événement, Warner Music a décidé de sortir un box réunissant les 6 cd du groupe ce 1er juillet. Intitulé « A collection », il contiendra donc « The Doors », leur premier album sorti en 1967, mais aussi « Strange Days », « Waiting For The Sun », « The Soft Parade », « Morrison Hotel » et « L.A. Woman ». Le prix de vente de ce coffret est annoncé abordable.