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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

jeudi, 22 décembre 2011 23:21

Only in dreams

Deuxième elpee pour les Dum Dum Dum Girls, quatuor exclusivement féminin drivé par l’ex-Grand Ole Party, Dee Dee. De son véritable nom Kristin Gundred, elle adressait ainsi un clin d’œil au bassiste des Ramones, décédé en 2002. Et pour mettre en forme cet opus, le combo californien (NDR : issu de L.A., très exactement) a de nouveau reçu le concours de Richard Gottheher, mieux connu pour avoir bossé en compagnie de Blondie, mais également de Sune Rose Wagner, le compositeur/guitariste des Raveonettes. Un duo de producteurs qui a quand même marqué de son empreinte le son de cet album. Et avant de passer à l’analyse de « Only in dreams », ajoutons encore que les sessions d’enregistrement se sont déroulées au sein des studios de Josh Homme (Kyuss, Queens of The Stone Age).

Adoptant une attitude à la Shangri-Las, les Dum Dum Grils, pratiquent une forme de surf/garage revu et corrigé par la noisy de Jesus & Mary Chain (pensez à « Psychocandy »). La plupart des compos sont imprimées sur un mid tempo. Les harmonies vocales sont impeccables et soutiennent parfaitement le lead vocal de Dee Dee, dont certaines inflexions peuvent rappeler Chrissie Hynde des Pretenders. Bref, pas un disque révolutionnaire, mais plutôt agréable à écouter et au sein duquel j’épinglerai tout particulièrement l’enlevé « Always looking », qui ouvre la plaque, le plus versatile « Teardrops on my pillow » et puis la ballade « Coming down », franchement réminiscente de Mazzy Star. De quoi nous rappeler que Hope Sandoval avait bossé en compagnie des frères Reid…

 

jeudi, 22 décembre 2011 01:00

Night People

Early Day Miners a donc décidé de réduire son patronyme en EDM. Et puis de quitter Secretly Canadian pour retourner chez Westen Vinyl, onze années après sa fugue. Ce qui ne change pas grand-chose au concept musical proposé par la bande à Daniel Burton. Enfin, dans son évolution naturelle. Puisque avoir tâté du slowcore et du post rock, le combo de Bloomington (NDR : c’est dans l’Indiana) a décidé d’en revenir, tout au long de son 7ème opus, à ce qu’il fait de mieux : du pop/rock alternatif. Une exception, « Milking The Moon », une plage instrumentale de 8’30 tout en crescendo qui aurait pu figurer dans le répertoire de Mogwai. Sans quoi, hormis le final, « Turncoats », ballade champêtre et inoffensive, le reste de l’elpee mérite une attention toute particulière. L’intensité est palpable tout au long de l’œuvre. On pense tour à tour à Arcade Fire, Magnolia Elecric Co voire à Songs :Ohia (NDR : Daniel avait d’ailleurs produit un de leurs albums) et même Mew, mais en faisant abstraction des vocaux. Faut dire que même s’il est parfois soutenu par Kate Long, le falsetto de Burton est plus écorché qu’atmosphérique. Tempo tribal, implacable, giclées de riffs de guitare (NDR : filandreux lorsqu’ils sont réminiscents de Psychedelic Furs, funkysants quand ils lorgnent vers Section 25), et parfois un zeste d’orgue vintage, trament des mélodies contagieuses et bourrées de charme, sur lesquelles viennent se greffer des lyrics qui traitent des relations humaines difficiles. Un chouette album !

 

jeudi, 22 décembre 2011 23:18

Tripper

Avant de se lancer dans l’aventure Fruit Bats, Eric D. Johnson a notamment milité chez Califone et les Shins, comme guitariste. Et « Tripper » constitue le cinquième elpee de son propre band. Un disque qui a reçu le concours de Thom Monahan (Vetiver, Pernice Brothers, Devendra Banhart) à la mise en forme.

Davantage introspectif et mélancolique que son précédent elpee, « The Ruminant Band », publié en 2009, « Tripper » nous replonge carrément dans les seventies. En fait, les compos (NDR : le plus souvent des ballades) sont tellement gonflées aux orchestrations et aux arrangements, qu’on ne peut s’empêcher de penser aux Wings et à Supertramp. Même le falsetto de Johnson peut rappeler Roger Hodgson et dans le pire des cas les Bee Gees. Or, paradoxalement, en début et en fin de parcours, les harmonies vocales évoquent plutôt Supergrass (NDR : pas de diesel, ni de LPG, mais bien de la super). Je sois avoir lu quelque part que Fruit Bats pratiquait une forme d’americana. Ben, faudra m’expliquer…

 

jeudi, 22 décembre 2011 23:17

Father, Son, Holy Ghost

Ben franchement, je me suis bien marré en lisant toutes les références que mes confrères ont pu attribuer à Girls, presse anglo-saxonne y compris. Mais tout d’abord, un petit historique s’impose. Le groupe, c’est avant tout le fruit de la rencontre entre le bassiste/producteur Chet White et le chanteur/compositeur/guitariste Christophe Owen. Ce dernier a grandi au sein d’une secte hippie, sise aux States, du côté de San Francisco, dont il est parvenu à se soustraire au cours de son adolescence. Et pas sans dégâts, notamment au niveau de l’addiction. De cette période, il en a conservé un goût certain pour la musique des seventies. Et c’est très palpable dans ses compos. Pour enregistrer, « Father, son, holy ghost », le tandem a reçu la collaboration de quelques musiciens de studio. Mais ce qui frappe d’abord, c’est la mise en forme opérée par Chet. D’un raffinement extrême. Tout comme les arrangements. Ce qui colle parfaitement à la musique de Girls, qui puise essentiellement son inspiration dans les seventies. Plusieurs titres auraient ainsi pu servir de slows crapuleux, pour les Dj’s de l’époque. Non mais imaginez, un orgue fluide, rogné, poussiéreux, réminiscent de Procol Harum, des interventions de guitare gémissantes à la George Harrison et des mélodies mélancoliques susceptibles de rappeler Mott The Hoople voire Barclay James Harvest. Le tout caressé par le timbre fragile, vulnérable, intimiste de Christophe qui épanche des histoires de désillusions amoureuses. Bien sûr, toute la plaque n’est pas tramée sur ce canevas. Mais elle nous renvoie systématiquement à cette époque. A l’instar du plus vivifiant « Die », qui adresse un clin d’œil très appuyé au « Highway star » du Deep Purple. Ou encore au plus bluesy « Forgiveness », morceau qui s’étale sur plus de 8’. Mais surtout sur le presque ‘floydien’ « Vomit », une piste enrobée de chœurs gospel, comme à la belle époque de « Dark side of the moon ». Qui a dit revivaliste ?

 

jeudi, 22 décembre 2011 23:11

The Winceslas Square (Ep)

Etabli à Birmingham, ce quintet pratique du nu-folk (NDR: du néo folk ?) alimenté par des guitares (électrique et acoustique), du violon, de la mandoline, du piano, de la basse et des drums. Mais ce sont les harmonies vocales qui balisent les mélodies. Sur cet Ep 6 titres, les deux premiers morceaux (« Ode to the rebellion », « The follower ») lorgnent manifestement vers le Merseyside (La’s, The Coral), alors que le reste du disque affiche bien plus nettement les influences du groupe, qui oscillent de CSN à Simon & Garfunkel.

 

jeudi, 22 décembre 2011 23:05

Marcata

Ce trio irlandais a enregistré son premier elpee au studio Marcata à New York. Ce qui explique le titre de cet album. Un disque découpé en 11 plages pulsantes, stimulantes, urgentes, qui déchirent littéralement. Boostées à l’énergie punk et saupoudrées tantôt de garage, de blues ou de noisy, elles libèrent un rock n’ roll old school de toute bonne facture. Des références ? White Stripes, The Datsuns, Therapy ?, Black Rebel Motorcycle Club (NDR: l’hypnotique, groovy et lancinant “I.M.T.O.D.”, caractérisé par ses accords de gratte brumeux et guidé par une ligne de basse mélodique), Led Zeppelin (NDR : frénétique, « Guilt Quilt » semble parfois calqué sur « Rock and roll »), mais surtout et avant tout Humble Pie. Même le chanteur emprunte certaines inflexions vocales (NDR : graveleuses !) à Steve Marriott. L’opus recèle le single « Black keys », qui était paru en 2009 et puis une compo quand même mid tempo, quoique particulièrement puissante, « Heartbreak ». C’est probablement celle qui m’a fait le plus flasher. Confidence : j’ai toujours adoré ce type de métal…

 

jeudi, 22 décembre 2011 23:03

Out of love

Non content de sévir chez Islands et The Unicorns, Nick Thorburn multiplie les projets, à une cadence infernale. Le dernier ? Mister Heavenly, un super groupe, au sein duquel il a réussi à entraîner Ryan Kattner (Man Man) et Joe Plummer (Modest Mouse). Et Nick a décidé de créer un nouveau style : le doom wop, fruit de la rencontre entre l’indie et le doo-wop. En réalisant en quelque sorte un compromis entre le pop/rock alternatif contemporain et la musique des 50’s, et tout particulièrement en pastichant les ensembles vocaux classiques de R&B de cette époque comme les Penguins, les Platters et les Moonglows (NDR : c’est Nick qui le prétend!) Le tout en y injectant une bonne dose d’humour. Bref, un opus plutôt agréable à écouter, dont les riffs parfois très tranchants sont cependant bien maîtrisés, et dont les compos oscillent entre le surf, le rétro, la pop hymnique (NDR : ces harmonies vocales à la Supergrass !) et le rock branque, sans jamais tomber dans le kitsch. Et ça c’est déjà une performance ! On attend impatiemment la suite des aventures de Mister Heavenly…

 

jeudi, 22 décembre 2011 22:50

Again into eyes

Chez S.C.U.M., militent Huw Welb, c’est-à-dire le frère de Rhys, bassiste chez The Horrors et Samuel Kilcoyne, le fils de Barry Smith, ex-membre du groupe electro Add N to (X), une formation londonienne qui a choisi pour patronyme le sigle de la société Cutting Up Men (S.C.U.M.), association féministe qui prône la castration des mâles. Marrant quand même de relever chez ce combo, la présence d’une seule femme, Melissa Rigby. Et elle est préposée aux drums (NDR : bon, bien sûr, elle peut mener son entourage à la baguette…) Franchement, à la place des mecs, je protégerai surtout les bijoux de famille…

Produit par Ken Thomas (Coldplay, Kings of Convenience), “Again into eyes” est partagé en deux parties bien distinctes. La seconde, se concentre essentiellement sur les compos expérimentales, atmosphériques, ambient, krautrock, indus même. Pas vraiment une réussite. Quant aux premiers morceaux de l’elpee, ils passent beaucoup mieux la rampe, baignant, en général au sein d’un climat cold wave. A cause du tempo, bien sûr. Tribal, hypnotique. Puis des synthés glaciaux. Sans oublier le baryton maniéré, de mauvais augure, incantatoire, de Thomas Cohen. Les fantômes de Joy Division et d’Echo & The Bunnymen rôdent…

 

jeudi, 22 décembre 2011 22:49

Go with me

Il s’agit du premier album de ce trio américain, issu de Seattle très exactement; un elpee qui fait suite à la sortie de quelques singles et Eps. Pas de drummer chez cette formation, mais une boîte à rythmes, ce qui plonge les 12 compos de cet opus, dans un climat, ma foi, plutôt new wave. D’autant plus que duveteux ou bringuebalants, les accords de guitare sont sculptés tour à tour, dans la noisy ou le surf. Des chansons qui baignent dans un climat empreint de douceur et de mélancolie. A cause de la voix éthérée, monocorde de Jen Weidl. Sans pourtant sombrer dans la monotonie. Les mélodies des chansons sont particulièrement contagieuses. C’est ce qui fait le charme de cet opus susceptible de rappeler, à des degrés divers Belle & Sebastian, Magnetic Fields, Vivian Girls, The Raveonettes ou encore The Field Mice, mais en plus dépouillé.

 

jeudi, 22 décembre 2011 22:45

Live Music

Il s’agit déjà du troisième album, en trois ans, pour cet ensemble texan. Issu de Dallas, mais établi à Austin. Leur nouvel opus a été enregistré, un peu comme un ancien vinyle ; la première face a d’ailleurs été concoctée à Austin, sous la houlette de Jim Eno, et la seconde au studio Costa Mesa (NDR : c’est en Californie) par Mike Mc Hugh.

Ce qui frappe tout d’abord chez cette formation yankee, c’est la voix du chanteur/guitariste/harmoniciste, Ryan Shamble. Ecorchée vive, elle campe un hybride entre celle de Ray Davies (Kinks) et de Peter Perrett (Only Ones). Seul problème, au fil du temps, elle peut finir par taper sur le système. Car musicalement, ce « Live Music » tient parfaitement la route, même si on aurait souhaité, de temps à autre, quelques accélérations de tempo. Puisant ses références essentiellement dans la country, le garage, le blues et le r&b. Et en particulier chez Screamin’ Jay Hawkins, les Animals ainsi qu’Alan Price (surtout lors des ballades), et accessoirement chez les Stones et Bob Dylan (NDR : l’harmo !) Le son est sale et régulièrement éclaboussé d’accords de piano ‘honky tonk’. Un coup de cœur ? « Over the river and through the woulds ». Une plage caractérisée par ses riffs de gratte bien crades, mais terriblement excitants, dignes de Keith Richards.