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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Lapalco

Originaire de Detroit, dans le Michigan, Brendan vit aujourd'hui en Californie. Il vient donc de commettre son deuxième elpee (NDR : son premier, " One Mississipi " remonte déjà à 1996). Un disque sur lequel il a fait à peu près tout : l'écriture des chansons aux lyrics semi autobiographiques, le chant, l'instrumentation et une grosse partie de la production, cinq fragments ayant bénéficié du concours de Jason Faulkner. Si Brendan a été incontestablement marqué par les sixties, et en particulier par les Beatles, les Kinks et les Beach Boys, son style me rappelle tantôt Matthew Sweet, Fountains of Wayne, les Rentals (NDR : surtout lorsqu'il a recours au moog !), Alex Chilton ou encore les Cars. A cause de cette innocence lyrique rafraîchissante qu'il injecte dans ses mélodies pop. Des mélodies pop très souvent contagieuses, qu'il enrobe parfois d'arrangements sophistiqués voire chiadés.

Tout au long de " Lapalco ", Brendan passe de l'agressif à l'intimiste, de l'énergique au mélancolique, du visionnaire au ténébreux, du grinçant à l'allègre, et bien sûr de l'acoustique à l'électrique, avec une facilité déconcertante. Avec pour résultat 12 petites perles (NDR : 13 si on compte le morceau caché, qui n'est autre qu'une version acoustique de " Metarie "), parmi lesquelles il serait difficile d'en extraire une plus lustrée. Une d'ente elle brille cependant d'un éclat différent : " Pleasure seeker ". Une plage dont la structure complexe et subtile aurait pu naître d'une rencontre hypothétique entre Blue Oyster Cult et les Blue Aeroplanes. Excellent !

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Reverb Deluxe

Birdie, c'est avant tout Deborah Wykes et Paul Kelly. Avant de fonder Birdie, Deborah a sévi chez le trio féminin Dolly Mixture, une formation née au tout début des eighties qui a influencé des groupes de filles contemporains, tels que Sleater Kinney et Chicks. De son côté, Paul a participé à l'aventure d'East Village. Une formation aussi légendaire qu'énigmatique, au sein de laquelle il jouait de la guitare. " Reverb Deluxe " constitue déjà leur troisième opus : il fait suite au vinyle " Some dusty " (1999), et au compact disc " Triple echo " (2001). Fruit d'un subtil mélange de folk, de bossa nova, de jazz cool, de psychédélisme, de rythm'n blues et de pop, leur musique mélancolique, tendre, délicate, manifeste de nombreuse affinités avec Week End et Everything But The Girl. Mais sans jamais verser dans la trip hop. Si Paul se réserve toutes les parties de guitare (acoustique et électrique, et parfois même la basse), les vocaux et la plupart des claviers sont assurés par Debsie. Des vocaux qu'elle interprète d'un timbre limpide, éthéré, sensuel, qu'elle caresse d'un hammond, d'un mellotron, d'un piano électrique ou d'un clavecin. Pourtant, l'opus recèle une bonne moitié de fragments instrumentaux. A l'instar du superbe " Theme for tired ", littéralement rogné par un orgue poussiéreux, comme chez le mythique Booker T. Jon Chandler est le seul collaborateur permanent, sur cet elpee. Aux drums. Son style précis, souple et efficace a surtout le mérite de se fondre parfaitement dans l'ensemble. L'œuvre bénéficie également de la participation épisodique d'un trompettiste et d'un flûtiste, histoire de donner un peu plus d'amplitude aux mélodies. Un album, ma foi fort agréable à écouter, même si cette forme de revivalisme 80's a de quoi surprendre.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Greatest hits

Ce "Greatest hits" n'a pas été imaginé par l'artiste islandaise, mais il est le fruit d'un vote formulé par ses fans sur son website, invités à sélectionner leurs compositions préférées. Surprise, on n'y retrouve ni " Unison ", " Harm of Will ", " Pluto ", le hit " It's oh so quiet " ou encore d'extraits de la bande sonore du film " Dancer in the dark ". En outre, j'aurais tellement aimé que le recueil intègre le célèbre " Birhtday ", chanson qui l'avait révélée au sein des Sugarcubes. Ces absences ne nuisent cependant pas à la qualité de cette compile, qui recèle quand même un inédit, " It's in our hands ". Et puis, bien évidemment, l'électro tribal " Human behaviour ", le passionnel " Hyperballad ", l'atmosphérique " Isobel ", le bouleversant " Yoga ", né de cette fusion entre instruments à cordes et technologie moderne, et enfin " Play dead ", commis en compagnie du sorcier de l'électronique David Arnold. Enfin pour ceux qui connaîtraient mal Björk, ce disque à l'avantage de présenter les différentes facettes du style embrassé par l'Islandaise : tantôt allègre, doux-amer ou expérimental. Evidemment, toutes ces chansons n'auraient aucune raison d'être, s'il n'y avait la voix exceptionnelle de Björk…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

BRMC

Alors là, franchement, il faut avouer que le patronyme du groupe a de quoi interpeller. En fait, ce trio californien a tout simplement emprunté ce nom au gang de bikers de Marlon Brando, qui sévissait dans le film " The wild one ". Annonçant ainsi à l'instar de la pochette, la couleur ( ?!?!?) de leur musique : noire et blanche ! Ainsi, si vous aimez ou avez aimé Jesus & Mary Chain, le Velvet Underground, My Bloody Valentine et Joy Division, vous adorerez la musique de BRMC ! D'autant plus que leur album éponyme est, dans le style, épatant. Que ce soit à travers le rock'n roll sauvage, ténébreux et bruitiste, imprimé sur un tempo implacable, ou les ballades lancinantes, fiévreuses et soniques. Parce que leurs mélodies infectées de sonorités sales, acérées, saturées, distordues, sont produites par une coagulation crépusculaire, mais terriblement efficace, de cordes de guitare acoustique et électrique. Un must !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

California

Troisième album pour ce crooner irlandais dont la musique romantique et mélancolique est systématiquement raffinée par les orchestrations et les arrangements aussi somptueux que luxuriants. Une recette que Perry Blake a reconduit sur ce " California ", même s'il y a apporté davantage d'effets spéciaux nés de la technologie moderne, conférant un esprit davantage trip hop à sa solution sonore (NDR : encore qu'en écoutant ses deux premiers opus, cette impression était déjà très palpable). Enregistré en Belgique sous la houlette du compositeur italien Marco Sabiu, cet opus est découpé en dix mélopées tourmentées, voluptueuses, tapissées par la voix onctueuse, au timbre tantôt éthéré, tantôt caverneux, de Blake. Un opus qui devrait ravir les fans de feu Divine Comedy, en attendant que Neil Hannon nous revienne avec son premier elpee solo. Seul bémol, l'uniformité du ton qui règne tout au long de l'œuvre. On a même droit avec " How can the knower be known " à un fragment qui pourrait servir de bande sonore pour un dessin animé des productions 'Walt Disney'… A contrario, le poignant " Saying goodbye et l'incisif " A face in the crowd " sont de véritables petites perles qui devraient davantage inspirer cet artiste dans le futur…

mardi, 31 décembre 2002 01:00

The essential collection

De son véritable nom Mark Feld, Marc Bolan a connu une ascension aussi fulgurante qu'elle ne fût éphémère. Entre 1970 et 1973 (NDR : et encore, l'album " Tanx ", paru en 1973, trahissait déjà des signes d'essoufflement), son T Rex va cumuler les tubes ; mais surtout devenir un des symboles du glam rock et une des sources d'inspiration du mouvement punk. Fin des sixties, son duo Tyrannosaurus Rock, qu'il partageait déjà avec son inséparable percussionniste Mickey Finn (NDR : il vient de décéder, voici quelques jours), lui vaudra essentiellement la reconnaissance au sein des milieux underground. Enfin, la production réalisée jusque son décès accidentel, c'est à dire le 16 septembre 1977, est d'un intérêt secondaire. Destin cruel, puisque c'est à cette époque que les Damned et Elvis Costello essayaient de relancer sa carrière. Maintenant, il faut reconnaître qu'au cours de ces quatre années fastes, Bolan va se forger une image mythique : celle d'un chanteur au look dandy et d'un poète visionnaire responsable d'une musique sensuelle, à la spiritualité naïve, presque enfantine, une musique qui puisait elle même ses sources dans la spontanéité du rock'n roll. Pas pour rien d'ailleurs qu'il avait repris " Summertime blues " d'Eddie Cochran. Un titre que l'on retrouve d'ailleurs sur cette compile. Quant à savoir si elle mérite le titre d' " Essential collection ", c'est autre chose. En se limitant à 24 fragments, ce recueil ne pouvait qu'oublier certains titres essentiels. Et je pense tout particulièrement à " Is it love ", à " Jewel " ou encore à " Mambo sun ". Maintenant, Bolan a déjà tellement fait l'objet de rééditions, de 'best of' et tutti quanti, que ces quelques oublis ont probablement déjà été réparés sur l'une ou l'autre plaque précédente. Sans quoi, cet elpee réunit les inévitables " 20th century boy ", " Get it on ", " Telegram Sam ", " Chidren of the revolution ", " Jeespster ", " Hot love " et encore bien d'autres…

La réédition (NDR: remasterisée pour la circonstance) du " Ziggy Stardust " de Bowie est enrichie d'un deuxième disque, sur lequel figurent les versions originales de " Hang to yourself " et de " Moonage daydream ", interprétées par The Arnold Corns (NDR : un groupe à l'existence éphémère que Bowie avait monté peu de temps avant les Spiders of Mars), la démo de " Lady Stardust " et du titre maître, une cover du " Round and round " de Chuck Berry, l'adaptation du célèbre " Amsterdam " de Jacques Brel, un remix de " Moonage daydream " et cinq fragments éliminés, à l'issue des mêmes sessions d'enregistrement ; soit " Velvet goldmine ", " Holy holy " " John, I'm only dancing ", " The Supermen " et une prise alternative de " Sweet head ". Des morceaux qui réapparaîtront, pour la plupart, ultérieurement sur d'autres plaques. Ce double Cd est habillé d'un superbe digipak de 36 pages contenant commentaires, lyrics et photographies. Pour le reste, je ne vais pas vous refaire l'histoire de " Ziggy Stardust " ; sachez simplement que ce disque constitue pour David Jones, l'apogée de sa période glam. Ce qui explique d'ailleurs son titre…

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Best of Bowie

Les compiles consacrées à David Bowie se succèdent à une cadence vertigineuse. A un tel point que parfois on ne sait plus où donner du portefeuille. Surtout les inconditionnels de Mr Jones ! Ce double CD s'adresse cependant à un public beaucoup plus large, puisqu'il propose 39 des plus grands hits de l'artiste. Depuis " Space Oditty " à " Absolute beginners ", en passant par " The man who sold the world ", " Ziggy stardust ", " The Jean Genie ", " Rebel rebel ", " Young americans ", " Heroes ", " Ashes to ashes ", " China girl ", " Golden years " et l'inévitable " Let's dance ". L'opus recèle même trois fragments qu'il avait commis en compagnie d'autres artistes : " Under pressure " avec The Queen, " This is not Amercia ", flanqué du Pat Metheny group et " Dancing in the street, qu'il partageait avec Mick Jagger. Vous savez tout. Maintenant, vous savez ce qu'il vous reste à faire…

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Heathen

Pour enregistrer son 25ème album studio, Bowie a fait de nouveau appel à Tony Visconti, le producteur de la plupart de ses albums commis au cours des 70's (NDR: " Low ", " Heroes "), avec lequel il n'avait plus collaboré depuis 20 ans. Et cela s'entend tout au long de l'opus. Notamment au niveau des arrangements qui mettent bien en valeur la voix envoûtante et majestueuse de Bowie. Il a également reçu le concours de quelques grosses pointures. Entre autres Matt Chamberlain, Lisa Germano, David Clayton et bien sûr Tony Levin, son inséparable bassiste. Pete Towshend du Who, aussi. Sur le mid tempo "Slow burn". Dave Grohl (Nirvana, Foo Fighters), également. Lors de la reprise particulièrement réussie d' "I've been waiting for you" de Neil Young. Le disque recèle également deux autres reprises. " Cactus " des Pixies " et " I took a trip on a gemini spaceship " de Legendary Stardust Cowboy. Quelque part entre pop, rock et électro, " Heathen " revisite le passé le plus glorieux de l'artiste. A l'instar du 'ziggyesque' " Slip away ", du titre maître ténébreux, presque new wave, qui aurait pu relever du répertoire de Gary Newman (NDR : oui je sais, Newman a été influencé par Bowie !), du mélodramatique " I would be your slave " ou encore de la prière électrique " A better future ". Ce qui ne l'empêche pas d'opérer de nouvelles expérimentations. Il mêle ainsi instrumentation acoustique, insolite (stylophone, theremin), à cordes (Scorchio quartet) et synthés organiques, avec un réel bonheur. Bien malgré lui, Bowie est également redevenu visionnaire. Mais dans le domaine des lyrics. Ses textes introspectifs et prophétiques reflètent ainsi son état d'esprit face à la menace du terrorisme. C'est tout à fait évident sur " Sunday ", " Afraid " et " Slow burn ". Bowie vit depuis quelques années à New York. Et les paroles de ses chansons ont été écrites, bien avant le 11 septembre. Mais il est vrai qu'en tant que citoyen britannique, il était bien conscient de la menace d'un acte terroriste. A contrario du peuple américain, qui imaginait être à l'abri de ce type de cataclysme… Une édition limitée de l'œuvre propose un second CD sur lequel figure un remix de " Sunday " opéré par Moby, un autre (" A better time ") exécuté par Air, une version alternative de " Panic in Detroit " datant de 1979, et " Conversation piece ", un fragment qui aurait dû figurer sur " Toy ", elpee qui est toujours demeuré à l'état de projet…

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Title K

En 1994, les Breeders commettaient " The last splash ", un disque sur lequel figurait le remarquable single " Cannonball ". Ce fût le chant du cygne… Depuis, la formation a connu une véritable traversée du désert. Déjà que Tanya Donnelly etait partie fonder Belly, avant d'entamer une carrière solo ; mais les expériences respectives des sœurs Kelley n'ont guère été couronnées de succès. Ni Kim à la tête de Kelley Deal 6000, ni Kim chez les Amps. Sans oublier la cure de désintoxication que Kelley a dû suivre pour se débarrasser de son héroïnomanie. Bref, plus personne n'aurait osé parier un dollar sur le futur des Breeders. Et puis, en été 1999, les jumelles ont décidé de retourner en studio. Sans Tanya, bien évidemment. Mais aussi sans Josephine Wiggs et Shannon Doughton. Des sessions qui allaient déboucher sur la promesse de l'enregistrement d'un nouvel opus. Suffisait de retrouver des musiciens pour les accompagner. Le guitariste Richard Presley, le bassiste Mando Lopez et le drummer Andrew Jaimez, membres du groupe punk californien Fear, ont répondu favorablement à la proposition, même si Andrew sera rapidement remplacé par un autre ami de Los Angeles, Jose Mendeles. Et tout ce petit monde est retourné en studio sous la houlette de Steve Albini pour enregistrer ce " Tittle K ". Un disque ténébreux, parfois même sinistre, qui m'a franchement laissé sur ma faim. D'abord, l'absence de Tanya fait cruellement défaut. En particulier la sensibilité romantique qu'elle était capable d'injecter dans les mélodies. Enfin, le son est terne, aride, glacial. Même le 'pixiesque' " Full on idle ", la ballade " Off you " et le poppy " Forced to drive " ne parviennent pas à s'extraire de cette morosité ambiante. Flanquée du groupe, Kim a produit cet opus, alors que Steve s'est contenté du rôle d'ingénieur du son. Une collaboration qui, il faut l'avouer, n'a pas porté ses fruits…