Un kit de survie pour Bertrand Betsch…

Au crépuscule du grand et joyeux ballet de ses 19 précédents ouvrages, l’exubérant Bertrand Betsch s’inscrit, une nouvelle fois, dans ce qu’il fait de mieux : la belle chanson française en première lecture, l’ironie ensuite, la justesse enfin. Comme toujours,…

logo_musiczine

TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Shaka Ponk - 14/03/2024
slift_aeronef_04

Dave Stewart

Greeting from the gutter

Enregistré à New York, le premier et véritable album solo de cet ex-Tourist, ex-Eurythmics et ex (?) -Spiritual Cowboys a bénéficié du concours d'une pléiade d'invités de marque, parmi lesquels on retrouve Bootsy Collins, Bernie Worrell, Lady Miss Kier ; et surtout Mick Jagger et Lou Reed. Malheureusement, malgré la participation de cette brochette de collaborateurs huppés, hormis le single " Heart of stone ", ce " Greeting from the gutter " nous a laissé sur notre faim. On a beau le retourner dans tous les sens, le secouer ou même le tordre, il secrète imperturbablement la même pop aseptisée, prévisible et dénuée d'intensité. A réserver exclusivement à la bande FM !

 

Stereolab

Transcient Random - Noise Bursts With Announcements

Etrange et délicieuse, cette fusion de références est à première écoute incompatibles. Pensez donc, parvenir à liquéfier en une même solution sonore le minimalisme ambiant de Brian Eno, la bubblepop des Archies, le krautrock de Neu et de Faust, la cacophonie urbaine de Kraftwerk, l'underground ténébreux du Velvet, le psychédélisme de Sonic Boom, la noisy de My Bloody Valentine et la musique d'avant-garde de John Cage ou de Terry Riley relève de la gageure. Pourtant, c'est ce que Stereolab est parvenu à réaliser sur ses deux premiers albums, "Peng" et "The Groop Played Space Age Batchelor Pad Music". Et au sein de cet espace partagé entre manipulation de bandes et instrumentation plus (?) conventionnelle (guitare, basse, claviers, moog, tambourin et percussions diverses) flotte la voix frigide, glaciale, impassionnelle de Laetitia récitant, un peu à la manière de Nico, sa prose hostile au gouvernement conservateur des Iles Britanniques. "Transcient Random-Noise Bursts With Announcements" s'inscrit presque parfaitement dans la lignée de ses précédents albums. Presque, puisqu'il implique un fragment d'un peu plus de dix-huit minutes tout simplement fabuleux. Sculpté dans l'électricité obsessionnelle, blême, hypnotique, passionnelle, "Jenny Ondiolin" nous entraîne à la rencontre de l'aventure, de l'invention et de la découverte ; une composition dont la texture fascinante rappelle les meilleurs moments de Pale Saints.

 

Starfish Enterprises

When We Fall

C'est en général, sur Electrip sous-label de KK Records que nous rencontrons le moins de mauvaises surprises. C'est encore le cas pour Starfish Enterprises, formation issue de la banlieue anversoise (Edegem) qui n'accorde qu'un minimum de crédit aux pulsations rythmiques et aux programmations synthétiques. Cela reste expérimental quand même. Instrumental surtout. Avec bien sûr collages et samplings. Mais surtout, et d'une manière plus conventionnelle, avec basse, batterie et deux guitares qui alimentent neuf compositions partagées entre hardcore post Cosmic Psychos et variations d'électricité dispensées sur un mode ‘frippertronics’...

 

Stabbing Westward

Ungod

Pour enregistrer son premier album, cet ensemble américain (Chicago) a bénéficié de la production de John Fryer, célèbre personnage dont la carte de visite épingle Cocteau Twins, Lush, Love & Rockets et Nine Inch Nails. Un Nine Inch Nails qui semble présenter certaines affinités avec le quintette yankee. A moins que ce ne soit le contraire ! Nuance, mais elle est d'importance (ça rime). Si Trent Reznor tire parti du maximum du potentiel technologique mis à sa disposition, Stabbing Westward privilégie l'instrumentation conventionnelle. Ce qui lui permet à la manière de Ministry, mais surtout de Revco, d'inoculer une bonne dose de funk blanc dans son hardcore postindustriel.

 

St Johnny

Speed Is Dreaming

St Johnny est originaire du Connecticut, petit état situé au nord est de New York appelé autrefois Nouvelle-Angleterre. Ce qui explique sans doute pourquoi la musique de ce quartet yankee affiche certaines affinités avec la pop britannique. Pourtant cette formation n'hésite pas à jeter le discrédit sur sa ville natale, Hertland, qu'elle décrit comme décadente, sans avenir, rongée par la criminalité et le chômage, une cité qu'elle compare à Londres, parce qu'elle exhale un même parfum de mort et de paranoïa. C'est en tous cas ce que Bill Whitten, leader du combo, épanche dans ses lyrics. Des textes qu'il chante d'une voix laconique, pathétique sur des mélodies chargées d'électricité cinglante, crépitante, grinçante. Des mélodies qui macèrent, tout au long de ce "Speed Is Dreaming", dans un bain acide préparé à base de noisy insulaire (Ride, Swerverdriver, Pale Saints) et de hardcore juvénile (Dinosaur Jr, Buffalo Tom). Epatant!

 

Squeeze

Some Fantastic Place

Si on ne tient pas compte de l'intermède concédé entre 82 et 84, Squeeze compte aujourd'hui vingt années d'existence. Deux décennies au cours desquelles le groupe insulaire (Deptford) s'est toujours évertué à atteindre l'impossible perfection du pop. Mais faute d'avoir pu évoluer, le groupe n'est jamais parvenu à sortir de la deuxième division. Pas de mauvaise, ni de bonne surprise donc à l'écoute de ce "Some Fantastic Place" qui contient de jolies mélodies à fleur de peau, empreintes de spleen ado aux couleurs pastels, mais dont l'essence volatile risque de s'évaporer aussi rapidement qu'elle ne s'est manifestée...

 

Swell

41

Tous les albums de Swell ont été, jusqu'à ce jour, enregistrés au 41 Turk Street de San Francisco. Et pour consacrer cet événement, le trio californien a décidé d'intituler ce troisième opus, "41". Une fidélité que le groupe justifie par les spécificités intimistes, fiévreuses, uniques, inhérentes à ce studio d'enregistrement. Le troisième elpee de Swell s'ouvre et se referme ainsi sur des bruitages piqués du premier étage de ce "41" ou au sein même de l'appartement, logeant en quelque sorte, dans un même écrin, neuf perles fragiles, intenses, sculptées dans le rock crépusculaire, malveillant, sarcastique, glacées par une symbiose étrange, profonde, de cordes de guitares acoustiques et électriques, et embuées par la voix chuchotée, chancelante de David Freel. Swans rencontre Violent Femmes!

 

Swamp Terrorists

Combat Schock

Tels des moustiques qui mènent la danse (!) au dessus des eaux troubles et stagnantes de la musique postindustrielle, les terroristes des marécages conduisent un Combat Schock à l'aide de samplings moites, de collages bourbeux et de remixes vaseux. Attention, la piqûre de ces insectes diptères est dangereuse, et pourrait vous inoculer la fièvre du paludisme cybernétique. Alors, un bon conseil, munissez vous de plaquettes ‘vapona’...

 

Supuration

Still in the sphere

Humour noir ou cocasserie morbide? La bio de cet ensemble lillois nous annonce laconiquement qu'il pratique un death metal à la croisée des chemins de Paradise Lost et de Dantzig. Et puis qu'il s'est illustré sur la scène hexagonale, en assurant la première partie des concerts de Napalm Death, de Carcass et de Suffocation. Enfin, question de macérer encore dans la même sphère d'influences, cet Ep est ponctué d'une cover de Tears For Fears consacrée à "Shout". N'en jetez plus, on est mort de rire!

 

Sunny Day Real Estate

Sunny Day Real Estate

Au bout de quelques accords, nous nous imaginions être en présence d'un autre groupe de grunge. Ce qui semblait logique, dans la mesure où Sunny Day Real Estate relève de Sub Pop. Quoique depuis quelque temps, le label de Seattle fait preuve d'un plus grand éclectisme. Dans le domaine de la musique alternative, bien entendu. Bref, nous étions sur le point de vous décrire les caractéristiques d'une copie conforme de Nirvana... En fait de copie, nous avons dû revoir la nôtre. Car au fil du sillon, cet album éponyme s'est chargé de nuances. Empruntées, vous vous en doutez, au rock yankee. Notamment à Cell, Hüsker Dü, Buffalo Tom et Smashing Pumpkins. Mais également piochées dans le rock insulaire. Celui de U2 circa "Boy", de Manic Street Preachers et même de Gene Loves Jezebel. Onze titres sculptés dans l'intensité électrique, vivifiante, alternant climats languissants, fiévreux et bouffées d'adrénaline. Comme quoi, les apparences sont souvent trompeuses...