Yuksek revisite Laurent Voulzy…

Le musicien, compositeur, réalisateur et producteur de musique électronique Yuksek revisite « Cocktail chez mademoiselle », le titre de Laurent Voulzy paru en 1979 sur son album « Le cœur grenadine ». Il en propose une relecture retro futuriste, groovy et…

logo_musiczine

Musiczine recherche des collaborateurs.

Tu as une très bonne connaissance musicale et tu souhaites participer à l’aventure Musiczine.net ? Tu es passionné, organisé, ouvert, social, fiable et appliqué ? Tu as une bonne plume ? Alors n’hésite plus : rejoins-nous ! Vu l’ampleur prise par Musiczine et…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Enter Shikari - Ancienne ...
frank_carter_and_the_ratt...

Sunny Day Real Estate

Sunny Day Real Estate

Au bout de quelques accords, nous nous imaginions être en présence d'un autre groupe de grunge. Ce qui semblait logique, dans la mesure où Sunny Day Real Estate relève de Sub Pop. Quoique depuis quelque temps, le label de Seattle fait preuve d'un plus grand éclectisme. Dans le domaine de la musique alternative, bien entendu. Bref, nous étions sur le point de vous décrire les caractéristiques d'une copie conforme de Nirvana... En fait de copie, nous avons dû revoir la nôtre. Car au fil du sillon, cet album éponyme s'est chargé de nuances. Empruntées, vous vous en doutez, au rock yankee. Notamment à Cell, Hüsker Dü, Buffalo Tom et Smashing Pumpkins. Mais également piochées dans le rock insulaire. Celui de U2 circa "Boy", de Manic Street Preachers et même de Gene Loves Jezebel. Onze titres sculptés dans l'intensité électrique, vivifiante, alternant climats languissants, fiévreux et bouffées d'adrénaline. Comme quoi, les apparences sont souvent trompeuses...

 

Suicidal Tendencies

Suicidal for life

Groupe de trash metal par excellence, Suicidal Tendencies adore cultiver la controverse. Rien que le nom du groupe a déjà suscité et suscite encore de nombreuses réactions virulentes de la part des organisations moralistes aux States. Apparemment, cette situation amuse beaucoup Mike Muir, puisqu'il vient de remettre le couvert en intitulant son nouvel album, "Suicidal for life". Traduction : ‘Suicide pour la vie’. Mike se défend pourtant de susciter un quelconque acte de désespoir. Mais cherche à en donner une signification plus profonde. Parce qu'à son avis, la forme de suicide la plus grave, la plus dramatique, est celle que tolère aujourd'hui notre société contemporaine... Côté musical, cet opus renoue avec la formule appliquée à "Lighs... Camera... Revolution" né quatre ans plus tôt. Soit Red Hot pour numérateur et Deep Purple circa "In Rock" en dénominateur. Même les lyrics sont adaptés en ‘fuck’, à la manière de Peyo qui avait recours au langage schtroumpf...

 

Suede

Dog Man Star

Il y avait longtemps que nous n'avions plus émis des appréciations différentes sur un même sujet. Le deuxième opus de Suede nous en a pourtant donné l'occasion...

Guy : Si "Dog Man Star" n'accroche pas instantanément, c'est parce qu'il nécessite plusieurs écoutes pour être apprécié. Il recèle plusieurs perles, parmi lesquelles le single "We Are The Pigs" s'inscrit parfaitement dans la lignée des "Metal Mickey" et "Animal Nitrate". Mais ne vous attendez pas, pour le reste, à une débauche d'électricité crépitante, sournoise. Car les dix autres fragments pétillent dans un univers aux arrangements tantôt synthétiques, tantôt symphoniques, inoculant une passion rafraîchissante, suavement sophistiquée aux mélodies, que sensualise la voix ‘cockney’ de Brett...

Bernard : Désolé, mais ces orchestrations pompeuses, grandiloquentes me rappellent la décadence de l'empire du rock progressif. Pas encore à la solde d'Emerson Lake & Palmer et de Barclay James Harvest, mais avec le même esprit. Hormis ce fameux single, probablement oublié sur le premier elpee, le neo glam de ce "Dog Man Star" me semble beaucoup trop mélodramatique et poseur pour être honnête. Je comprends mieux pourquoi le guitariste Bernard Butler s'est taillé à l'issue de l'enregistrement de ce morceau de plastique...

 

Solar Quest

Orgship

Solar Quest doit certainement avoir beaucoup écouté Brian Eno et Tangerine Dream pour réaliser cet opus. Terry Riley aussi. Cette constatation n'est cependant nullement péjorative. Au contraire. Car les huit fragments de cet "Orgship" sont de toute beauté, d'un esthétisme glacé incomparable. Et des titres comme "La belle of Atlantis", "Flying Spiders", "Liquid sky" ou "Singtree" parlent d'eux mêmes. On nage ici au sein de l'"ambient" le plus pur. Encore que parfois les envolées prennent une coloration new age. Vocaux féminins exotiques (Dead Can Dance?) ou impalpables, claviers cristallins, fluides, mélodramatiques, voire symphoniques participent ici activement à cette véritable "Orgship" de sonorités savoureusement atmosphériques...

 

Smut

Blood, Smut And Tears

"De La Suie" est un quartet féminin qui émane de Minneapolis... Drôle d'idée de choisir un tel patronyme! Et tout aussi curieux d'intituler son premier album "Du sang, de la suie et des larmes". D'autant plus que le contenu n'a aucun rapport avec le jazz-rock pratiqué, fin des sixties/début des seventies, par le mythe new-yorkais Blood Sweat And tears. En fait, cet opus brûle un combustible hardcore du même calibre que L7 et Babes In Toyland. Même les textes sont tisonnés par des lyrics sociopolitiques engagés. Simplement, la voix de Germaine Niemczyk respire un timbre clair, acéré, souffle d'air frais qui protège, faute de tirage mélodique, les compositions de l'asphyxie fatale...

 

Smog

Burning Kingdom

Tout comme Sebadoh et Swell, Smog relève de la ‘lo fi’, mouvement musical yankee qui cherche l'inspiration dans une fascination morbide pour la solitude, le désespoir et la souffrance. Pas très rigolo donc. Mais très souvent efficace. Comme les trois premiers albums du brouillard émotionnel. Malheureusement ce nouveau maxi six titres s'égare un peu trop souvent dans l'expérimentation filandreuse. Et les trop rares instants d'intensité et de fièvre ne parviennent qu'à nous faire regretter les "Sewn to the sky", "Forgotten Foundation" et "Julius Caesar"...

 

The Smashing Pumpkins

Siamese Dream

Smashing Pumpkins cultive, non pas des potirons, mais l'ambiguïté avec beaucoup d'adresse. Ambiguïté des lyrics, de la musique, mais également des propos affichés par les membres du groupe. Pourtant, à l'origine, le quartet de Chicago semblait surtout inspiré par les vertus du psychédélisme insulaire. Celui de Syd Barrett en particulier. "Gish", premier elpee de cet ensemble yankee (Chicago), en était la plus belle démonstration. Produit par Butch Vig, flanqué pour la circonstance d'Alan ‘My Bloody Valentine’ Moulder, "Siamese Dream", s'est quelque peu converti aux concepts métalliques bien dans l'air du temps. Les mauvaises langues ajouteront même au ‘grunge’! "Quiet", deuxième fragment du CD y est en tout cas plongé jusqu'au cou. Cette composition pourrait d'ailleurs devenir à Smashing Pumpkins, ce que "Smell like teen spirit" était à Nirvana. Mais n'anticipons pas!...Sans quoi, tout au long de ce disque, le groupe pille en quelque sorte toute l'histoire du rock'n’roll pour en remodeler une forme plus stimulante, plus progressive. Parfois vous penserez à Suede, à T Rex, à Steve Harley, à Steppenwolf, aux Beatles et pourquoi pas à N******. Mais la mixture sonore est tellement bien agitée, qu'elle ne permet plus guère de comparaison ; certaines compositions mélangeant même une intensité sub métallique et une pureté émotionnelle nées de somptueux arrangements symphoniques...

 

Sloan

Twice removed

"Smeared", premier album de ce quatuor canadien (Halifax), croulait sous un éventail de références aussi riche qu'électrique. Depuis My Bloody Valentine à Sonic Youth, en passant par Unrest, Chapterhouse, Vaselines, Ride et Pursuit Of Happiness. Les Byrds également. A cause du soin apporté aux harmonies vocales. Des harmonies vocales toujours aussi raffinées sur "Twice removed". Mais au service de mélodies beaucoup plus léchées, feutrées même, découpées à la manière des Lemonheads. Ce qui s'explique aisément lorsqu'on sait que les douze fragments de ce CD ont été composés à la guitare acoustique avant d'être remodelées sous un format pop. Rafraîchissant !

 

Slave Master

Under The Six

Sans l'originalité de ses textes, ce groupe yankee ne serait qu'un autre combo de funk-metal. Des lyrics composés par un certain Shabazz qui filtre toutes ses visions sociales, politiques, religieuses et historiques à travers la conscience de l'islam. Pourquoi pas pourvu qu'elles ne conduisent pas à l'intégrisme ! Instrumentalement, Slave Master ne manque pourtant pas d'étoffe, puisqu'il bénéficie de la présence de Michaël Hampton (Parliament, Funkadelic), du vétéran Mackie (Bad Brains) ainsi que du chanteur Gary ‘Mudbone’ Cooper (Bootsy's Rubber Band). Mais Allah seul sait pourquoi la solution manque cruellement de relief et ne parvient que trop rarement à faire passer le coran (!)

 

Six Was Nine

Let It Come Your Way

Déjà que le simple "Drop Dead Beautiful" nous pompe l'air ; alors vous pensez, douze compositions pour un total de près d'une heure dans le même style a de quoi déclencher une crise d'apoplexie. Ce qui n'empêchera pas cet album de rencontrer un énorme succès... sur la bande FM. Pensez-donc, de la soul pop des seventies diluée dans le funk délavé n'intéresse plus aujourd'hui que les admirateurs de Michael Jackson. Achim Degen et Maxkus Tiederman auraient quand même pu utiliser un autre patronyme. "Six Was Nine" ! Jimi Hendrix doit se retourner dans sa tombe. Encore que dans une traduction très libre, il est possible d'entendre : ‘si c'était neuf ?’...