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Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album "Collision", sous forme de clip. La photographe et réalisatrice Laetitia Bica (prix du ‘Changemaker de l’année 2023’ au Belgian fashion awards) emmène le duo dans la nuit des…

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La maternité, source d’inspiration pour The Wandering Hearts…

Le trio britannique The Wandering Hearts sortira son nouvel album "Mother", le 22 mars 2024. Produit par Steve Milbourne, c’est un patchwork de récits folkloriques, d'accroches pop et d'énergie rock, le tout assemblé par des harmonies lumineuses. On pourrait…

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Shaka Ponk - 14/03/2024

Nova Mob

Nova Mob

Particulièrement affecté par la séparation d'Hüsker Dü, Grant Hart a éprouvé, à contrario de Bob Mould, d'énormes difficultés pour se refaire une santé musicale. En six années, il a commis un album solo sans grande consistance, puis formé un nouveau groupe, Nova Mob, dont le premier opus ("The Last Days Of Pompeï") n'a malheureusement pas recueilli le succès escompté. Faut dire que jusqu'alors, ce chanteur-compositeur s'était contenté de nous ressasser des clichés empruntés au célèbre et défunt trio de Minneapolis. Pour son troisième essai, Nova Mob semble enfin avoir trouvé la bonne décoction. Ce qui au départ ne semblait pas évident, lorsqu'on sait que le groupe a dû remplacer son drummer début 93. Grant en a d'ailleurs profité pour élargir son line up, en engageant un second guitariste, Chris Hesler. Une formule qui donne davantage d'amplitude aux compositions. Et si les mélodies sont toujours recouvertes de miel popcore, l'électricité n'y est plus systématiquement débridée, autorisant de plus grandes variations dans le tempo, un peu comme chez Leather Nun. Mais surtout elle n'asphyxie plus la voix de Grant, dont le timbre rappelle, en filigrane, celui de Ian McNabb d'Icicle Works...

 

Stina Nordenstam

And She Closed Her Eyes

Née en 1969, cette Suédoise a été élevée dans un climat favorable à l'épanouissement musical, mais également selon des principes communistes. Au cours de son adolescence, Stina a d'ailleurs milité au sein d'un mouvement de jeunes relevant du parti, la ‘Young Communist League’. Elle aurait ainsi pu embrasser une carrière politique. Mais il faut croire que sa passion pour la musique était plus intense, puisqu'elle vient d'enregistrer son deuxième opus. Stina aime le jazz (Coltrane), le classique (Satie, Bartok) et le chant grégorien. Mais ses goûts, elle les a profilés sur un format contemporain, reflétant des mélodies intimistes, claustrophobes, douloureuses sur laquelle elle laisse glisser sa voix onctueuse, gémissante, glacée. Sur "And She Closed Her Eyes", elle a bénéficié du concours d'une flopée de musiciens scandinaves, mais aussi et surtout du célèbre trompettiste de jazz, John Hassell. De quoi vous donner une petite idée du talent de cette artiste que nous qualifierons volontiers de réponse féminine à Robert Wyatt...

 

The Nomads

Powerstrip

Fondé au tout début des eighties, The Nomads continue son petit bonhomme de chemin sans se soucier des temps et des modes. Adeptes du garage-punk coloration sixties, ces Suédois ont concocté en treize années d'existence, six albums, une douzaine de singles et accompli d'interminables tournées à travers le monde. Pas pour rien qu'ils se sont appelés les Nomads! Pour enregistrer "Powerstrip", ils se sont rendus à Seattle. Pas qu'ils avaient envie de se convertir au grunge, mais ils souhaitaient bénéficier de la production du célèbre Conrad Uno fidèle à son tout aussi célèbre ‘Egg Studio’. Un disque qui tout en puisant dans le réservoir sixties continue à faire une fixation ‘stoogienne’ bercée de relents psychobilly à la Cramps, voire à la Fleshtones. Un morceau de plastique chargé d'adrénaline, d'électricité et de fun qui recèle une cover du premier single des Wipers, "Better Off Dead"...

 

Noise Gate

Illusion Of Victory

Bien que tombé en désuétude, le hardcore post-industriel compte toujours de fervents adeptes. Noise Gate appartient à cette catégorie d'utopistes qui continuent de défendre une doctrine musicale périmée, contre vents et marées. Et malgré toute sa bonne volonté, il faut reconnaître que le quartet bruxellois ne parvient plus à nous impressionner. Hormis "Dear Innocence", titre plus acoustique sur lequel se promène le violon spectral de Bernard Plouvier, "Illusion Of Victory" macère au sein d'une atmosphère sulfureuse, encombrée de rythmes obsessionnels, de bruitages intempestifs, de riffs de guitares sursaturés, tourmentés, de vocaux irascibles, agonisants et de lyrics venimeux; une atmosphère irrespirable qui ne peut conduire qu'à l'asphyxie...

 

Noir Désir

Dies Irae

Jamais les qualificatifs radical, puissant, apocalyptique, dangereux, malsain et insidieux ne se sont révélés aussi pertinents pour évaluer ce double CD enregistré en public. Tels des flibustiers, ces Girondins se lancent à l'abordage d'un punk électrique sans concessions. Même les parties vocales sont au diapason de la prestation (ça rime). Enfin presque! Puisque celles écumées sur "I Want You", cover des Beatles, ont de nouveau la fâcheuse tendance à grincer comme sur le dernier album studio. Ce n'est heureusement pas le cas pour "Long Time Man", autre reprise mais de Nick Cave, ni de "Here It Comes Slowly" et surtout de "Totsaky" dont les versions ‘live’ constituent de véritables brûlots de générosité et d'authenticité, balancés au sein d'une œuvre qui risque fort de vous embraser...

 

No One Is Innocent

No One Is Innocent

Personne n'est innocent ! Rarement un nom n'a si bien collé à la personnalité d'un groupe. Un groupe français, parisien très exactement, constitué d'un ex-Shifters, d'un ex-David Vincent, d'un ex-Rimbaud et d'un ex-rien du tout. Qui chante tantôt dans la langue de Voltaire, tantôt dans la langue de Shakespeare. Parce que la formation veut faire passer un message. En fait de message, on assiste plutôt à une diatribe musclée à l'intention de la société contemporaine. Et en particulier à l’égard du système politique qui fait le lit du racisme, de l'égoïsme et de l'oisiveté. Et pour véhiculer toutes ces idées, le quartet hexagonal courtise un style musical au goût du jour. Point de rencontre entre le groove de Red Hot et les coups de gueule de Rage Against The Machine, il réalise un mélange d'énergie, de feeling et de passion au sein d'un climat tendu, radical et cinglant. Alors, si personne n'est innocent, sommes-nous tous coupables?

 

(The) Nits

Da Da Da

En 1992, les Nits s'étaient complètement plantés en nous infligeant un "Ting" emphatique, sophistiqué à l'extrême, à la limite du prétentieux. Aujourd'hui, l'ensemble batave semble vouloir faire marche arrière. D'abord, le trio de base Hofstede-Stips-Kloet est revenu à une forme instrumentale plus conventionnelle. Impliquant la guitare, par exemple. Et même si elle n'est pas encore suffisamment mise en évidence, elle a enfin de nouveau voix au chapitre. Le mellotron et l'harmonium également. Quant à la participation d'un bassiste et d'un violoniste-percussionniste, elle permet au groupe d'élargir son horizon sonore... Ensuite, la construction mélodique épouse les vertus les plus naturelles, les plus beatlenesques de la pop. Pas seulement à cause des harmonies vocales qui sont toujours aussi raffinées et savoureuses. Mais parce qu'elles réverbèrent certains accents mélodiques courtisés par John Lennon, tout en abritant l'un ou l'autre intermède savoureusement chaotique, réminiscent de "Good Moorning, Good Morning" voire de "A Day In The Life". Un seul regret, l'album se complaît un peu trop dans un style confidentiel, sentimentaliste. Pourtant avec davantage de fragments de la trempe de "Bilbaoboa", cet opus aurait véritablement pu décrocher la timbale... Ce n'est peut être que partie remise.

 

Nirvana

Unplugged in New York

Enregistré en novembre de l'année dernière, au cours de la célèbre émission ‘Unplugged’ d'MTV, cet album constitue, en quelque sorte, le testament du combo de Seattle. Parce que, faut-il encore vous le rappeler, six mois plus tard, son leader se donnait la mort. Témoignage dramatique, vibrant, d'un passé encore tellement récent, "Unplugged in New York" implique quatorze adaptations acoustiques, parmi lesquelles figurent un extrait de "Bleach" ("About a girl"), quatre de "Nevermind" ("Come as you are", "Polly", "On a plain" et "Something in the way"), trois d'"In Utero" ("Pennyroyal tea" , "Dumb", "All apologies") et un éventail de reprises partagé entre celles de Meat Puppets ("Plateau", "Oh Me" et "Lake of fire"), de David Bowie ("The man who sold the world") et enfin de Leadbelly ("When did you sleep last night"?). Ce disque, qui établit la balance vibrante entre le formalisme délicat et l'émotion âpre, exerce cependant autre chose que la fascination morbide d'un album posthume. Nirvana se montrant sous un angle auquel, jusqu'alors, il nous avait peu habitués. Suivant les nombreuses déclarations recueillies dans l'entourage de Kurt Cobain, il appert que Nirvana avait projeté d'enregistrer un album studio entièrement acoustique. Son projet s'est quand même concrétisé. Mais il sera le dernier. En tous cas sous la férule du James Dean des nineties.

 

Nine Inch Nails

The Downward Spiral

Seul maître à bord au sein de son Nine Inch Nails depuis 1991, Trent Reznor poursuit inlassablement ses expérimentations dans le domaine de la musique électronique. Plus seulement électronique, c'est vrai, puisque pour enregistrer "The Downward Spiral" il a fait appel à l'ex-guitariste de Peter Gabriel et de David Bowie, Adrian Belew; et puis au drummer de Porno For Pyros, Stephen Perkins. Hybride alors? Exact! Mais qui colle davantage à l'esprit des Young Gods plutôt qu'aux perspectives cybernétiques développées par Front 242 et Cassandra Complex. D'abord "The Downward Spiral" est un concept album qui véhicule un véritable réquisitoire contre toute forme de doctrine dogmatique. Mais en plus il baigne dans un climat ambigu, vindicatif, malsain, tantôt marqué par les stigmates de Ministry et de Revco, tantôt investi par une forme de synthétisme pop, post John Foxx. Revu et corrigé par la technologie moderne vous vous en doutez...

 

New Fast Automatic Daffodils

Love it all

Les New Fast ont donc abandonné une partie de leur patrimoine. Exit donc Automatic et Daffodils pour faire place à un patronyme plus facilement mémorisable. Et par la même occasion, le groupe de Manchester s'est déniché un producteur capable de transformer son funk surréaliste en pop agressif et percutant. En l'occurrence Jeremy Allen, un des mixeurs du fameux "Blue lines" de Massive Attack. Les compositions insidieuses, implacables ont ici une meilleure élasticité, un meilleur feeling ; et leur groove épouse un profil davantage hypnotique. Vous avez sans doute déjà eu l'occasion d'écouter le single "Life is an accident" ; et bien ce "Love it all" est de la même veine. Avec leurs percussions épileptiques, les riffs de guitares acérés, pépiants, la ligne de basse caoutchoutée et le vocal ‘neurotique’, sardonique d'Andy, les New Fads peuvent aujourd'hui se poser en dignes successeurs du défunt Happy Mondays…