Il y en a qui ne font rien comme les autres. Arielle Dombasle et Nico Ker sont de ceux-là. Au lieu de faire un concert 'normal' dans une salle comme le Botanique ou l'Ancienne Belgique, les deux allumés ont choisi d'accorder 6 concerts éclair en deux jours, dont la plupart en secret, dans 6 endroits plus ou moins insolites de la capitale. Au programme, la musique sombre et envoûtante de Nico Ker, en solo (l'album "Les Faubourgs de l'Exil") et en duo avec la comédienne-chanteuse (l'album "La Rivière Atlantique").
Et qui d'autre que Les Actionnaires, Gilles Vanneste en tête, pour réaliser ce pari fou ! Première étape : dimanche à 16h, à la guinguette du Parc Royal, où les deux artistes ont surpris les touristes et les badauds. Deuxième étape, quelques heures plus tard, dans les Halles St-Géry, pour un showcase acoustique.
Mais la prestation la plus remarquable fut, sans conteste, le concert secret et privé organisé pour quelques privilégiés, dont votre serviteur, en l'Eglise du Béguinage, près de Ste Catherine. En lever de rideau, Arielle Dombasle y a interprété « The Cold Song », la composition de Purcell popularisée par Klaus Nomi, et ce a capella et sans micros, accompagnée du seul violon de l'excellent Henri Graetz. Ensuite, ce furent les chansons de Nico Ker, ce dernier étant dans un état disons... second, transcendé par le cadre et la sonorité réverbérante de l'édifice. Les compos très orientées new-wave et inspirées par Nick Cave ou le Velvet, ont pris tout d'un coup une dimension carrément gothique, même néo-folk par moments. Un moment inoubliable.
Le lendemain, le duo a poursuivi son raid foldingue en s'installant dans une autre guinguette, celle du Parc de Forest, puis dans le café La Biche, à Saint-Gilles, avant de terminer en apothéose dans l'incontournable café branché, L'Archiduc, dans le centre-ville.
Pour écouter et acheter l'album « La Rivière Atlantique », c'est ici :