Pour son quinzième opus studio, un disque intitulé, « Quand la nuit tombe sur l’orchestre », Benjamin Schoos a décidé de passer à l’instrumental.
Christophe chantait des mots bleus mais pour la circonstance, Benjamin chante donc des mots invisibles.
Après le bien nommé « Profession chanteur », et comme c’est souvent le cas avec lui, l’inclassable artiste belge a décidé de faire tout l’inverse : sur son prochain album « Quand la nuit tombe sur l’orchestre », inspiré d’une citation du surréaliste André Breton, il dit au revoir au langage et propose une compilation de ses plus beaux thèmes instrumentaux.
Composés et enregistrés en différents lieux, différents endroits et différentes époques, mais par un seul homme, ce nouvel album sent évidemment très fort le romantisme, les ambiance surannées typiques des seventies, mais sans jamais tomber dans la nostalgie.
Ici, l’ombre des compositeurs français mythiques plane au dessus du baldaquin : on entrevoit François de Roubaix (NDR : le très enfantin « Pop Baroque Theme »), Sébastien Tellier (NDR : « La porte des rêves » évoque la B.O. du barbu fantasque pour le film ‘Narco’) et si vous tendez bien l’oreille, alors vous entendrez également Alain Chamfort susurrer des mots doux sur « Dans les bras de la nuit ».
Afin de vous familiariser avec cet univers, un extrait est ici en écoute