« Eldorado ». Une fable, une légende qui a poussé les conquistadors de plus en plus loin à travers un continent à la recherche de richesses. Un mythe, un Graal. Au fil du temps, il est devenu un mot chargé de plusieurs significations et de possibilités. Il peut aussi être un endroit pour trouver l’espoir et du réconfort, découvrir ses rêves. Voilà la musique d’« Eldorado », le deuxième album de Catherine Graindorge.
Bien qu’elle soit surtout connue pour ses collaborations avec un éventail d’artistes allant de Nick Cave à Yann Tiersen, en passant par Bertrand Cantat et Mark Lanegan, son travail pour le trio Nile on waX et ses compositions de musique de films ou théâtre, il y a plusieurs années que Graindorge voulait sortir un deuxième elpee. Mais « Eldorado » a connu une période de gestation beaucoup plus longue que prévue.
Une attente fructueuse. La musique, dit-elle, est devenue comme un journal intime. Chaque page apporte son lot de réflexions et de résonances. Elle a travaillé avec le producteur John Parish (PJ Harvey), qui joue aussi divers instruments sur l’album, dont la guitare sur le morceau hommage « Eno ». Graindorge lui avait envoyé son premier album, et cela a conduit à une amitié et à enregistrer la majeure partie de ce disque dans son studio.
Comme une série de sentiers perdus, la musique d’« Eldorado » prend de curieux détours. Elle passe de l’immobilité à la frustration. Les choses ne sont pas tout à fait ce qu’elles semblent être.
Le disque est très personnel, débordant de contes et réminiscences, comme « Rosalie », un morceau qu’elle a composé après avoir appris la mort d’une femme rwandaise qu’elle connaissait par l’intermédiaire d’un proche de son père.
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