Le groupe touareg est de retour avec un nouvel album le 27 mars et une tournée française dès mai 2020.
Parfois, la musique est plus forte que les notes jouées ou les mots chantés. Parfois, c’est un esprit qui s’enflamme et brûle d’une flamme dangereuse et éblouissante. Au vu de la situation politique si volatile et désespérée dans les terres ancestrales sahariennes d’où vient Tamikrest, « Tamotaït » est plus qu’un album. C’est un acte de résistance.
« Tamotaït » signifie l’espoir d’un changement positif. Changement, comme l’arrêt des combats qui sévissent dans le nord du Mali. Changement, comme la possibilité de prospérer dans leur terre natale – l’Azawad – que les touaregs nomades (ou Kel Tamasheqas comme ils préfèrent être appelés) ont brièvement possédé en 2012. C’est une musique formée de pensées, de rêves, d’inspirations et d’expérimentations collectives.
C’est aussi une musique forgée en exil. Au cours de la dernière décennie, les membres fondateurs de Tamikrest n’ont pas vécu à Kidal, au Mali, où le groupe s’est formé en 2007. Ils résident à Tamanrasset (en Algérie), à Paris, et parfois entre les frontières algériennes et maliennes. Pourtant, l’exil peut également signifier l’espoir d’un retour, tel que sur les morceaux « Amzagh » et « As Sastnan Hidjan », deux compositions que le groupe considère comme essentielles pour comprendre les thèmes de « Tamotaït ». Tamikrest y chante les opportunités qui s’offrent au peuple Kel Tamsheq.
Sur « Timtarin », la formation est rejointe par la chanteuse marocaine Hindi Zahra (le guitariste de Tamikrest, Paul Salvagnachas, a fait partie de son groupe pendant plusieurs années).
Ag Mossa a composé des morceaux sur des instruments traditionnels japonais lors d’une visite sur l’archipel. L’enregistrement de ces sessions a cessé brusquement à cause d’un typhon, mais on peut entendre le résultat sur « Tabsit », dernier morceau de Tamotaït sur lequel le groupe est accompagné par deux musiciens japonais, Atsushi Sakta et Oki Kano.
Un extrait ici