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Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Les décibels de Chatte Royal…

Le premier elpee de Chatte Royal, « Mick Torres Plays Too Fucking Loud », paraîtra ce 8 mars 2024. Fondé en 2020 par Diego Di Vito, Dennis Vercauteren et François Hannecart, et rejoint par Téo Crommen en 2021, il compte deux Eps à son actif, « Septembre », en…

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Egyptian Blue

Une valeur sûre du rock indé… du 21ème siècle…

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Ce dimanche 3 décembre, l’Aéronef accueille RVG et Egyptian Blue, dont le premier elpee, « A living commodity », est paru ce 27 octobre 2023. Un excellent opus qui devrait figurer dans les Tops de l’année 2023.   

Issu de Colchester, mais depuis établi à Brighton, Egyptian Blue s’est formé en 2013, mais il n’a finalement opté pour ce patronyme qu’en 2015, après avoir sévi sous les noms de Warsaw et Kidblacki.

A l’origine, il a été fondé par Andy Buss et Leith Ambrose à la fin de leur adolescence, avant que le line up ne passe à un quatuor. Qui reconnaît pour influences majeures, Foals et The Maccabees. Pas étonnant, qu’il ait été invité à assurer le supporting act de la bande à Yannis Philippakis, en 2022. Encore qu’aujourd’hui le style du combo d’Oxford soit très éloigné de celui d’Egyptian Blue qui pratique une forme de post punk spasmodique et angulaire.

RVG assure la première partie. Un quartet originaire de Melbourne, en Australie, drivé par la chanteuse/guitariste/compositrice Romy Vager (NDR : ce qui explique le sigle). Et formé en 2015, le groupe compte déjà trois albums à son actif, dont le dernier, « Brain worms », est paru en juin dernier.

Le début de set est plutôt brouillon, et on remarque quand même que Romy possède une voix écorchée, comme si ses cordes vocales étaient usées par le temps. Pourtant, elle met toute son âme et son cœur dans l’interprétation de ses compos. Le guitariste joue régulièrement de sa main droite sur son manche et de la gauche sur un clavier. On se demande d’ailleurs comment il parvient à sortir des sonorités de sa gratte. Il a cassé une corde et la remplace. A partir de cet instant, l’instrumentation trouve son équilibre et la prestation s’achève par deux excellentes compositions…

Place ensuite à Egyptian Blue. Il doit y avoir un peu plus de 200 personnes au club. Première constatation, Leith Ambrose est gaucher et joue sur une sixcordes partiellement transparente et dont le manche se termine en ‘V’. Et menaçant, il ne tient pas en place. En position centrale, Andy Buss assure d’abord, seul le chant.

Le single « Salt » ouvre les hostilités. L’expression sonore frôle le funk blanc. D’ailleurs les arpèges de guitares sont régulièrement tendus et les repises enlevées. « Skin » se distingue par ses breaks incessants. Et « Never » alterne moments paisibles et déflagrations.

Constituée de Luke Phelps à la basse et d’Isaac Ide à la batterie, la section rythmique est solide, car les deux musicos sont particulièrement complémentaires.

Avant « Belgrade shade », Leith ôte sa veste en cuir et commence à participer aux vocaux. La plage nous réserve une belle montée en intensité électrique, construite méthodiquement. Ballade mid tempo, « A living commodity » nous gratifie de jolies sonorités tintinnabulantes. Elles deviennent même chatoyantes ou orientales sur « Matador », un morceau au cours duquel le drumming devient jazzyfiant. Enfin, notamment, car manifestement il excelle derrière ses fûts. Et imprime un tempo new wave à « Four in the four », un titre qui se termine sèchement par les mots ‘One, two, three, four’. Et à cet instant, il n’y manque que le ‘5’ pour penser à XTC et sa chanson « Senses Working Overtime » ; encore qu’il s’agisse d’une de ses plus accessibles. Et en fin de parcours le drummer se déchaîne littéralement.

Le concert s’achève par l’énergique « To be felt », une compo caractérisée par sa jolie mélodie au cours de laquelle Leith a troqué sa guitare singulière contre une ‘Phantom’.

Un seul titre sera accordé en rappel de cet excellent concert, Nylon wire ». En moins d’une heure, Egyptian Blue a démontré qu’il était devenu une valeur sûre au sein du rock indé. Celui du 21ème siècle…

Setlist

Salt, Skin, Container, Belgrade shade, In my condition, Suit of lights, A living commodity, Matador, Four is the last four, To be felt

Rappel

Nylon wire.

(Organisation Aéronef, Lille)

Photos Ludovic Vandenweghe ici

 

 

 

 

 

 

BABYMETAL

Babymetal à l’AB : un show millimétré / Babymetal in de AB: een geperfectioneerde show

Écrit par

Après la sortie de son dernier album, "The Other One", en début d'année, Babymetal se produisait ce 4 décembre 2023 à l'Ancienne Belgique.

Le groupe japonais nous y avait déjà rendu visite il y a 3 ans, outre son passage en première partie de Sabaton, en mai, dernier au Sportpaleis.

Comme d’habitude, le groupe mené par le trio de chanteuses et danseuses nous a offert un show millimétré.

Ouvrant de manière énergique par "BABYMETAL DEATH", la formation embraie immédiatement par "Gimme Chocolate!!" dans un rythme effréné qui sera soutenu jusqu'à la fin du set.

Setlist :

  1. BABYMETAL DEATH
    2. Gimme Chocolate!!
    3. PA PA YA!!
    4. Distortion
    5. BxMxC
    6. Believing
    7. Brand New Day
    8. Monochrome
    9. METALI!!
    10. Megitsune
    11. Headbangeeeeerrrrr!!!!!
    12. Road of Resistance

La tournée européenne touche à sa fin mais elle sera encore ponctuée par quelques dates, notamment à Barcelone et Madrid.

Vous pourrez néanmoins les retrouver l'année prochaine à quelques festivals, dont le Graspop et le Hellfest qui viennent d'annoncer leur line-up.

Pour les infos sur le groupe, cliquez sur le nom du groupe dans Informations complémentaires, sis en bas de la page



Na de release van hun laatste album 'The Other One' eerder dit jaar, stond Babymetal op 4 december 2023 op het podium van de Ancienne Belgique.

De Japanse band was 3 jaar geleden al eens bij ons op bezoek geweest en opende afgelopen mei voor Sabaton in het Sportpaleis.

Zoals gewoonlijk zette de band, geleid door een trio van zangeressen en danseressen, een onberispelijke show neer.

De band opende energiek met "BABYMETAL DEATH" en ging meteen aan de slag met "Gimme Chocolate!!!" in een uitzinnig ritme dat tot het einde van de set aanhield.

Setlist :

  1. BABYMETAL DEATH
    Gimme Chocolate!!
    3. PA PA YA!!
    4. Distortion
    5. BxMxC
    6. Believing
    7. Brand New Day
    8. Monochrome
    9. METALI!!
    10. Megitsune
    11. Headbangeeeeerrrrr!!!!!
    12. Road of Resistance


De Europese tour loopt ten einde, maar zal nog worden onderbroken door een handvol data, met name in Barcelona en Madrid.

Volgend jaar kun je ze weer zien op een aantal festivals, waaronder Graspop en Hellfest, waarvan de line-up net bekend is gemaakt.

Voor meer informatie over de band, klik op hun naam in de Aanvullende Informatie sectie onderaan de pagina.

Le 11-12-23 à 15:43, Romain Ballez a écrit :

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Shygirl

Cassée, la voix ?

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Blane Muise, aka Shygirl, est rappeuse, DJ, chanteuse, compositrice et co-fondatrice du label et collectif anglais Nuxxe. Elle se produit, ce vendredi 1er décembre à l’Ancienne Belgique, configurée en AB Box. Le spectacle est annoncé comme le fruit d’un mélange génial de rap et de pop sur des paroles mordantes et drôles.

La salle réunit essentiellement un public ‘queer’ (NDR : queer, en anglais, signifie bizarre, inadapté, et s'adresse particulièrement aux personnes gays, lesbiennes, bi, trans ou aux êtres humain dont le genre brouille les pistes).

Le supporting act est assuré par Angelita, une DJ anglaise totalement inconnue. Casquette vissée sur le crâne, elle s’installe derrière une table placée au bord du podium, devant une trentaine de personnes. Pas une parole, ni un sourire. Aucun contact avec le public et surtout aucun regard. Elle nous balance de la techno. Votre serviteur reconnaît un remix d’ABBA. Pour le reste, rien d’intéressant au programme. Le son est trop fort et libère pas mal d’infrabasses. Le light show est aveuglant. Point positif, la foule qui commence à affluer, danse. Pas trop la tasse de thé de votre serviteur…

La musique de Shygirl incorpore des éléments de dance music, de hip-hop industriel, de pop expérimentale, de grime et de club déconstruit. Elle a également été associée à la scène musicale hyperpop. Shygirl a bossé en compagnie de tas de producteurs notoires comme Sega Bodega ou Arca & Sophie. Mais aussi des artistes comme Rihanna ou Björk. Elle a remixé des singles de Lady Gaga. Elle a utilisé quelques morceaux du collectif Nuxxe pour ses publicités et défilés de mode ‘Fenty Beauty’. Son premier elpee studio, « Nymph », est paru en septembre 2022, et le second, « Nymph-o » est sorti cette année.

L’AB Box est comble pour accueillera Shigirl. Pour tout décor, on remarque la présence d’une sorte de paravent métallique sur lequel est tendu une toile qui fait toute la largeur de la scène. Puis, une personne assez corpulente et vêtue de rouge débarque sur les planches. C’est Shygirl. Pas de musicos pour l’accompagner ; la musique est préenregistrée. 

Elle entame son set par « TWELVE ; mais si on distingue bien son grain de voix, elle est enrouée. Elle s’excuse, signalant qu’elle est enrhumée et que cette affection est susceptible de déformer son chant et risque de ne pas coller aux chansons délivrées. Un aveu qui va se vérifier. Dès lors, au bout de quelques morceaux, votre serviteur préfère arrêter le frais et rentre chez lui…

Setlist : « TWELVE », « Woe », « Shlut », « Freak », « Come For Me », « Body », « Firefly », « Heaven », « Coochie (A Bedtime Story) », « Honey », « Cleo », « Tasty », « SIREN », « Poison », « THICC ».

Rappel : « Missin U », « Nike », « Fake », « BB », « BDE ».

(Organisation : Live Nation)

Miles Kane

Un mod qui vit au 21ème siècle…

Écrit par

Miles Kane a sorti son cinquième album "One Man Band", ce 4 août 2023. Toute guitare dehors, cet elpee se révèle un subtil mélange de pop-rock catchy et condensée, d'hymnes propulsés par les riffs rugissants et la voix assurée de Miles Kane. Le comparse d'Alex Turner –leader des Artic Monkeys– dans The Last Shadow Puppets, replonge dans ses racines liverpuldiennes, sur cet opus, au fameux Merseybeat, et à celles des premiers âges du rock. Sans oublier la référence à sa propre enfance et son premier héros… le footballeur italien Roberto Baggio

"Baggio"est l'un des titres phare de l'album. Pourquoi cette référence au joueur de foot italien des nineties ?

C'est la première personne que j'ai adorée : j'avais huit ans et ce joueur de football avait quelque chose de particulier, non seulement dans son jeu, mais aussi dans son attitude sur le terrain, toujours pacifique, sans animosité à l’égard de ses adversaires ; il était différent et il est devenu mon premier héros qui a déclenché en moi, cette volonté de me démarquer, renforcée ensuite par les vidéos d'Oasis ou les films sur T. Rex...

Cette chanson évoque en fait mon parcours et ce que je suis aujourd'hui à 37 ans

Vous saviez qu'il était bouddhiste ?

(Il rit) Non pas à huit ans, mais je l'ai appris récemment ; quelqu'un m'a d'ailleurs transmis un livre sur le bouddhisme que je vais m'empresser de lire pour en savoir un peu plus...

"Trouble Son" parle de votre jeunesse ?

Oui si l'on veut, mais tout le monde peut se reconnaître dans les paroles de cette chanson, qui évoque les années d'adolescence, lesquelles comportent souvent des moments plus difficiles...

Mais elles se réfèrent également à l’enfant unique que j’étais, très proche de sa mère, et incapable d'avoir une relation de longue durée dans laquelle très vite je deviens claustrophobe...

Asthme

Être asthmatique comme Iggy Pop vous a-t-il poussé à devenir musicien ?

J'ai écrit une chanson qui s'intitule "Inhaler" ! Mais bon, une rockstar ne souffre pas nécessairement d’asthme (rires). Il est vrai que lorsque je me sens oppressé j’ai envie de crier, de chanter, de me libérer...

Vous citez souvent T. Rex, The Jam et Paul Weller parmi vos influences. Vous n’oubliez pas les Yardbirds ?

J'adore ! Et c'est vrai que j'oublie souvent de les citer ; Jeff Beck reste un de mes guitaristes favoris

Vos chansons sont très pop et accrocheuses comme celle de Supergrass à l'époque…

Merci ! C'est exact qu'il s'agit d'un groupe que j'aime et que j'écoute encore souvent... C'est d'ailleurs ce que je vais faire après cette interview

Et pas les Pixies ?

Je ne connais pas trop. Disons que je suis resté très insulaire, très british pop des années 90.

Votre guitare sonne un peu comme celle de Johnny Marr...

Que je vénère, j'accepte le compliment. Mais je suis un grand fan de Link Wray, un guitariste des années cinquante, le premier à maîtriser la distorsion et le larsen.

"Never Take Me Alive" évoque d'ailleurs le rock des débuts fifties…

C'était le but. Je suis admiratif de cette période où tout était simple, condensé et sans fioriture à l'image du jeu d'un guitariste comme Dick Dale, inventeur du surf rock ; le genre de musique que Tarantino utilise dans tous ses films. Je voulais éviter les violons, le piano, un décor sonore élaboré pour en revenir à l'essence même du rock, de son début... Des morceaux qui seraient des hymnes.

Simples et courts ?

Exactement. De trois minutes au maximum. Je souhaitais composer des titres spontanés et honnêtes, réalistes. D'ailleurs, cet album de 11 chansons dure à peine une demi-heure !

On sent que pour vous l'image est importante... Vous êtes toujours bien habillé…

A la ‘mod’

Oui, cela fait partie intégrante de ma personnalité. J'ai toujours aimé les beaux vêtements. Être bien habillé. Même lorsque je traînais chez ma mère. De changer de style en fonction des jours voire des heures. Là, je porte un costume, mais je peux très bien m'habiller à la manière de Marc Bolan de T. Rex et mettre de l’eye-liner. C'est aussi très liverpuldien, où la moindre racaille se sapera comme un prince…

Vous ressemblez à un mod de la période "Quadrophonia"...

Je suis un mod, qui vit au 21e siècle, et il est vrai que ma musique se réfère aussi beaucoup à cette période des années soixante. L'époque justement des Yardbirds, des Kinks et des Beatles...

Pouvez-vous expliquer ce qu'est le Merseybeat ?

C'est un truc que tous les rockers de Liverpool possèdent, qu'il s'agisse d'Echo and the Bunnymen, The Coral, Ian Broudie ou moi-même, et qui fait partie intégrante de notre âme ; un certain sens du rythme ou de la mélodie spécifique se référant au fleuve qui arrose Liverpool. Cela tient sans doute à la qualité de l'eau (rires)

Et qui n'aurait rien à voir avec les Beatles ?

Si, certainement, mais je crois que cet aspect leur préexistait, notamment chez Gerry and the Pacemakers dont Brian Epstein, le cinquième Beatles, a été le manager. Ils sont d'ailleurs les auteurs du "You'll Never Walk Alone", hymne des supporters de Liverpool... mais il est clair que les Beatles ont montré la voie...

J'ai lu d'ailleurs que supporter de Manchester United vous avez changé pour en devenir un des Reds de Liverpool...

Euh, oui, bon, j'étais jeune et mon père supportait Man U. Mais devenu adolescent, tous mes copains supportaient Liverpool, j'ai donc adopté leurs préférences... pour me faire adopter (il sourit).

On parlait des Beatles ; il y a quelques années. Vous avez composé en compagnie d'Andy Partridge de XTC, les héritiers des Beatles dans les années 80 qui ont totalement disparu...

Oui c'était dans le cadre de mon deuxième album solo. J'aimais beaucoup XTC pour leur sens pop et mélodique. Alors un jour, j'ai contacté Andy qui vit reclus dans son cabanon à Swindon. Il a bien voulu me recevoir et nous sommes rapidement devenus potes. Je m’y rendais une fois par semaine et nous avons écrit ensemble des morceaux incroyables sur mon deuxième album solo. Vous faites bien de m'en parler ; je vais le contacter tout de suite par mail pour voir comment il va.

Vous avez vécu à Los Angeles entre 2015 et 2019. Aviez-vous besoin de revenir en Angleterre pour retrouver l'inspiration ?

Il y a de cela. Je me suis bien amusé à L.A. J'habitais à côté de la maison d’Alex Turner avec qui j'ai formé The Last Shadow Puppets. Mais après un moment, mes amis, mon management mes musiciens tout cela me manquait... même la pluie (il rit) ! Je me sentais perdu.

Non sans rire, je crois que l'ambiance particulière et la ‘british pop’ telle que je la pratique me manquait et j'avais besoin de revenir à Londres pour me ressourcer.

Alex Turner des Artic Monkeys vit toujours là-bas ?

Il est plus malin : il est toujours entre Londres et Los Angeles... (rires)

Et quelque chose est-il bientôt prévu avec lui au sein de The Last Shadow Puppets ?

Pas dans l'immédiat, car je suis fort occupé par la promo de mon nouvel album et Alex par la tournée mondiale des Artic Monkeys.

Donc, il n'y a rien de prévu pour l'instant ; bref, les Shadow Puppets sont vraiment… à l'ombre (il rit) …

 

Miles Kane : "One Man Band" (Virgin) sortie le 4 août 2023

 

The Pogues

Mort du poète punk romantique des bas-fonds, Shane McGowan…

Écrit par

Il ne fait pas bon approcher les 65 ans ! Après Kevin ‘Geordie’ Walker, le guitarise de Killing Joke, Shane MacGowan est décédé alors qu’il allait bientôt les fêter. Pas d’un AVC, mais des suites d’une encéphalite virale.

Bien qu'il soit Irlandais, Shane MacGowan est né en Angleterre dans le Kent, à Tunbridge Wells. Ses parents, immigrés irlandais (NDR : son père est féru de littérature et d'écriture), ont notamment vécu à Londres et Brighton. Peu de temps après sa naissance, sa mère est retournée en Irlande, où il a passé six années avec elle dans la maison familiale. Là-bas il sera complètement immergé dans la musique traditionnelle. Sa mère est chanteuse et danseuse folklorique et travaille comme mannequin à Dublin.

En 1971, il avait décroché une bourse d'études musicales et intégré la Westminster School, mais trouvé en possession de drogue, il avait été expulsé de l’institution, lors de sa deuxième année académique. Malgré une partie de son enfance passée en Irlande, il a vécu la majorité de sa vie à Londres, d'où il tire son accent très prononcé du nord de la ville.

En 1976, il découvre la nouvelle scène punk londonienne dont les Sex Pistols. Mais c’est lors d’un concert de The Clash, qu’il se fait connaitre. Une fille qu'il vient d'embrasser lui mord le lobe d'oreille et un photographe de presse immortalise l’événement, alors qu’il est couvert de sang, et publie un article titré ‘Cannibalism at Clash gig’.

En 1982, il participe à la création des Pogues. Mais il souffre déjà d'une sévère addiction à l'alcool et aux drogues, ce qui explique aisément sa voix rauque.

En 1991, lors d’un festival auquel votre serviteur assiste, les Pogues sont à l’affiche. Shane entame le set, chante 3 morceaux tout en se rinçant régulièrement le gosier, et puis s’éclipse afin de cuver dans les coulisses. Lors du rappel, il refait surface, tente d’interpréter une chanson, mais ses musiciens le raccompagnent en backstage avant de poursuivre le concert. Et qui a donc chanté pour le remplacer ? Le public, tout simplement.

Mais ce comportement récurrent lasse les musiciens, crée des tensions au sein du groupe et rend interminables les sessions d'enregistrements. Il quitte les Pogues en 1991, et forme un nouveau groupe, Shane MacGowan and The Popes, au sein duquel il enregistre de nouveaux disques et repart en tournée.

Cependant, en 2001, Shane MacGowan revient au sein des Pogues pour une tournée à guichets fermés.

En novembre 2010, Shane forme un nouveau band qu’il baptise The Shane Gang en compagnie duquel il enregistre un nouvel opus, plus de dix ans après la sortie du dernier.

Reconnaissable par sa dentition ravagée par l’alcool et les drogues ainsi que ses oreilles décollées, il avait une plume remarquable. Un poète racontant des légendes celtiques et des chansons à boire. Mais il était aussi devenu la voix politique des jeunes immigrés irlandais à Londres, anti-Thatcher et anti-censure. Et quoi de plus naturel de vivre ce folk/punk à la mode pub rock, en reprenant les paroles en chœur, en buvant une bière ou en se lançant dans un pogo…  

Le plus grand succès commercial des Pogues est « Fairytale of New York », un duo échangé entre Shane et Kirsty MacColl, datant de 1987, devenu un classique de Noël teinté de folklore irlandais. Mais sa chanson la plus populaire demeure une ballade romantique, un hymne des bas-fonds, « Diirty old town ».

RIP

 

Killing Joke

Décès de Kevin Walker, le guitariste de Killing Joke…

Écrit par

Kevin ‘Geordie’ Walker, le guitariste de Killing Joke, est décédé ce 26 novembre 1958, à Prague, des suites d’un AVC. Il allait avoir 65 ans. Avec le chanteur Jaz Coleman, c’était un des derniers membres fondateurs du groupe britannique. Son surnom, ‘Geordie’ provient de son accent ‘geordie’, rencontré au sein de la population issue du nord-est de l'Angleterre.

S’il reconnaissait avoir été influencé par Love Sculpture (le titre « Sabre dance ») et John Mc Kay (Siouxsie & The Banshess), il a lui-même eu une influence sur la musique industrielle. Et des artistes comme feu Kurt Cobain (NDR : sur l’elpee éponyme de 2003, Dave Grohl était derrière les fûts pour deux titres, « The Death & Resurrection Show » et « Loose Cannon ») et Kirk Hammett (Metallica) le considèrent comme une référence. A cause de la distorsion, du chorus, des riffs métalliques ou gothiques et de la reverb’ qu’il injectait dans son jeu. Pas étonnant qu’il ait également milité au sein de formations comme Murder, Inc., The Damage Manual et Pigface.

Killing Joke avait publié son quinzième elpee, « Pylon », en 2015, l’Ep, « Lord of Chaos », l’année dernière, et le single « Full Spectrum Dominance », en mars dernier.

RIP

Drop Nineteens

Hard Light

Écrit par

Après avoir publié « Delaware », en 1992, et « National coma », l’année suivante, Drop Nineteens se sépare. Un peu plus d’un quart de siècle plus tard, la formation bostonienne nous propose son troisième elpee, « Hard light ». En fait, son leader, Greg Ackell, voulait tout simplement savoir à quoi pourrait bien ressembler une compo contemporaine du groupe. Qui s’est donc reformé au 4/5 de son line up originel.

A l’instar de ses deux premiers opus, le band replonge dans le shoegaze, et bien sûr, sous une forme plus actuelle : des harmonies vocales diaphanes (en boucle tout au long de « A Hitch » et ‘byrdsiennes’ sur « Tarentula », une plage qui adresse un clin d’œil à Ride) des cordes de guitares cristallines, crépitantes, brumeuses, fuzzées, entrelacées ou qui hurlent en douceur (« T », une ballade de 7’), une ligne de basse cold ou ondoyante. Un vrai régal pour les oreilles. Le long playing recèle encore une compo jazzyfiante (« Lookout ») un instrumental dépouillé (« Rose with smoke ») et une version acoustique d’un titre de Clientele, « Policeman getting lost » …

Scream

DC Special

Écrit par

Scream est une formation américaine de punk hardcore fondée en 1981, à Alexandria, en Virginie. Séparée en 1990, elle s’est reformée en 2009. Mais son nouvel album « DC Special » sort 30 ans après le précédent, « Fumble ». Avant de rejoindre Nirvana, Dave Grohl y a sévi, soit de 1986 à 1990, alors qu’il avait 17 printemps. Et il est revenu pour participer à l’enregistrement d’un titre plutôt reggae, « Tum tum ». Ce qui peut s’expliquer, puisque le band a toujours reconnu comme influence majeure, Bad Brains.

Entre les morceaux frénétiques, percutants ou entraînants, le band nous réserve des compos hymniques (le titre maître, enrobé de chœurs), l’une ou l’autre ballade acoustique (le mid tempo « Last of the soft » et un « Black & White » parcouru de notes de piano et enrichi d’arrangements de cordes) et un « Lifeline » (une des meilleures compos) à la mélodie accrocheuse et aux sonorités de guitare limpides. Malheureusement, en septembre dernier, Scream annonçait le décès de son drummer, Kent Stax, à l’âge de 61 ans…

Bonus tracks compris, cet album propose quand même 18 pistes.

Thomas Frank Hopper

Paradize City

Thomas a vécu toute sa jeunesse en Afrique anglophone ; il a donc été bercé par des rythmes afrobeat et des mélodies anglosaxonnes qu’il a parfaitement intégrés à sa musique. Il a publié son second opus, « Paradize City », en septembre dernier, en totale autoproduction comme le premier « Bloodstone », en 2021. L’album a été enregistré au Studio Six avec Alexandre Leroy (tiens une connaissance). Il est cependant soutenu par un solide backing group constitué du guitariste Diego Higueras, du drummer Nicolas Scalliet, du bassiste Jacob Miller et du claviériste Maxime Siroul.  

Thomas Verbruggen, aka Thomas Frank Hopper, c’est un riff sur une guitare dobro (NDR : pour obtenir un son plus métallique), traitée en slide et branchée sur un ampli à lampes. Mais aussi une voix sablée qui schlingue le blues.

De Texas Flood (« Troublemaker Blues ») à Matt Schofield, en passant par Lightnin Hopkins et Sean Chambers (« Trouble and Whiskey »), les références sont multiples. D’ailleurs, Thomas signale qu’il s’est pas mal inspiré de groupes tel que Larkin Poe ou Dewolff pour certaines compositions, dont « Back To The Wild ». Mais également de Rival Sons (« Trib »), des Doors (« Chimera ») et enfin de Royal Blood pour le titre maître. On pourrait ajouter le Led Zeppelin. Et en particulier sur « Dog In An Alley », même si de petits intermèdes country tempèrent quelque peu l’atmosphère. Et puisqu’on voyage toujours en dirigeable, Thomas parvient à faire oublier Robert Plant sur « A Song For The Devil ». Le signal est donné à coups de guitare/klaxon, puis les riffs saignants se succèdent ; ses copains, aux chœurs, se révélant assez vindicatifs. Et pas question de souffler pour Thomas, enfin si, dans sans harmonica, tout au long d’« April Fool » qui dépote grave. « Back to the jungle » nous entraîne au cœur de la chaleur moite des marais de la Louisiane infestés d’alligators.

Boogie/roots, « Crossroads » marche sur les traces (pas les barbes !) de ZZ Top. Et c’est en douceur que long playing s’achève. Un zeste de sèche et des vagues de Hammond alimentent un « Boundless », au cours duquel la sixcordes démontre une nouvelle fois qu’elle est sans limite…

Slowdive

Everything is alive

Écrit par

« Everything is alive » constitue le 5ème elpee de Slowdive, et le second depuis la reformation du groupe. A l’origine, Neil Halstadt avait conçu cet opus comme un projet électronique minimaliste, mais après négociations au sein du groupe, des guitares saturées et réverbérées ont été ajoutées à l’ensemble. Mais vu la structure des compos, le climat général est beaucoup plus atmosphérique que sur les albums précédents, à l’exception des deux dernières plages qui ferment le long playing. Elles sont imprimées sur un tempo offensif, voire new wave, et tout particulièrement « Chained to a cloud », une compo envahie de vagues de sonorités de guitares rugissantes, et « The Slab », que certains médias n’ont pas hésité à comparer à la B.O. de Mogwai pour la série TV française, ‘Les revenants’…

La plupart des morceaux s’appuient donc sur des synthés modulaires. Et notamment le ténébreux « Shanty » ainsi que l’instrumental downtempo « Prayer remembered », qui se distingue par un enchevêtrement de cordes de guitares complexes. 

Si l’excellent « Kisses » s’enfonce dans la dream pop, tout comme le fiévreux « Skin in the game », une boîte à rythmes cadence « Andalucia plays », une piste à l’instrumentation clairsemée, et au cours de laquelle on entend même la distorsion infligée à la sèche.

Et comme les harmonies vocales de Neil Halstadt et Rachel Goswell sont toujours aussi vaporeuses, on a parfois l’impression que l’expression sonore flotte dans l’éther…

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