Bandit Queen nous vient de Manchester, pas de Boston ou de New York. Parce qu'un trio drivé par deux filles qui chantent, composent, et se réservent guitare et basse, correspond davantage au profil des Breeders, Belly, Veruca Salt et autres Voodoo Queens, qu'à un ensemble de house mancunien. D'autant plus que cet album secrète des hormones popcore. Littéraires. A la limite surréalistes. Sensuelles aussi. Mais aussi caustiques et féministes que chez PJ Harvey. Astucieusement teintées de blues. Ecorchées de cordes de guitares sableuses, bringuebalantes (House of Love?), pilonnées par les accès de basse glaciaux, post industriels, et saupoudrées d'harmonies vocales sucrées. Agréable, sans être pour autant révolutionnaire!