Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…

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Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

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Benjamin Biolay

Palermo Hollywood

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Benjamin Biolay a véritablement capté l’attention du grand public dès l’an 2000, en composant, à l’aide de Keren Ann, l'album d'Henri Salvador, « Chambre avec vue », au sein duquel figure la chanson « Jardin d'hiver ».

Celui que beaucoup comparent à Serge Gainsbourg, à cause de ses frasques et de sa grande gueule, s’est vu coller, par la critique, le qualificatif de mauvais garçon de la scène française.

Globalement, la carrière musicale de l’artiste est pourtant faite de jolis exercices de style. Ses compositions originales sont souvent intéressantes, mais parfois inégales, à l’instar de celles qui figurent sur son elpee « La Superbe », sorti il y a maintenant sept longues années.

Il a toujours mis en exergue une forme de mélancolie aux accords lyriques à travers laquelle ses thèmes de prédilections (déceptions amoureuses et vicissitudes de la vie) peinaient à s’exprimer.

A la suite d’un énième spleen, l’écorché vif met le cap sur l’Argentine, dans un quartier de Buenos-Aires pour y concocter un concept album intitulé "Palermo Hollywood".

Entamé à Paris, enregistré au nord et au sud, ce dixième opus rend un bel hommage, mais également sincère et poignant, à ce pays d’Amérique du Sud qu’il connaît et affectionne particulièrement, puisqu’il y est allé à plusieurs reprises, y a tourné un long métrage (‘Mariage à Mendoza’) et rêve même d’y finir ses jours.

Pour enregistrer ce nouveau format, il a reçu le concours de musiciens argentins, uruguayens et même colombiens. Sofia Wilhelmi et Alika viennent également poser leurs voix sur trois morceaux. Enjoué, ensoleillé et rayonnant, cet opus baigne donc au sein d’un climat latino ; on peut donc affirmer que la musique de l’artiste a opéré un virage à 180°.

Dès le titre éponyme, l’immersion est totale ! Les mots chuchotés sont posés sur un lit de cordes lancinantes et s’accompagnent d’un rythme lent.

Les plages suivantes sont amples et sensuelles. Ça sent le sable chaud ! Affichant une nonchalance déconcertante, on a l’impression que le gaillard s’amuse comme jamais. Les mélodies sont soignées et les arrangements mêlent subtilement et intelligemment tempos argentins et cuivres sud-américains.

De sa voix de crooner grave, il y parle de ce qu’il aime, comme le football (« Borges Futbol Club »), les passions amoureuses (« Palermo Queen », « Miss Miss »), les échecs sentimentaux (« La débandade ») ou encore du pays qui lui a ouvert les bras du succès (« Ballade française »).

Bref, teinté d’exotisme, ce savoureux voyage constitue une ode à l’évasion qui reflète, en quelque sorte, la bande originale de sa vie. Peut-être s’était-il dispersé au fil du temps… Comme quoi, on peut s’inventer en se réinventant !

Benjamin Biolay

Vengeance

Écrit par

Adulé par les uns, détesté par les autres, le dandy de la chanson française est de retour ! Ce qui réclamait bien « Vengeance » ;-)

Passons ces considérations d’amour/haine pour aller chercher ce qui nous intéresse : la musique, les chansons. Et là, il fait fort, à nouveau très fort… Benjamin a vraiment la taille extra large, c’est du costaud.

« Vengeance » qui succède au magique « La superbe » ne l’est pas moins. Ce ne sont pas moins de quatorze nouveaux titres que le grand ténébreux nous présente et qu’il chante ‘à moitié’ seul ou (très) bien accompagné.  En effet, par sept fois, une seconde voix lui donne le change ; ce qui apporte une plus value à ces chansons, c’est un dommage collatéral bien appréciable, indéniablement. Là où Vanessa Paradis, Julia Stone ou Carl Barât ne prêtent que leur bel organe, les Gesa Hansen, Sol Sanchez, Orlesan et autre Oxmo Puccino mettent également leur plume à disposition du bellâtre. De son côté, Biolay, qui n’est pas un ingrat, leur tendra le micro pour partager l’interprétation du titre. Hommage pour service rendu...

Quant on connaît la qualité du double album paru il a un peu moins de trois ans, on se demandait si BB allait pouvoir assurer une suite qui tienne la route. Et on n’est pas déçu, loin de là. On navigue toujours au top, musicalement parlant. Dès leur intro, les mélodies font mouche. Synthé, guitares et section rythmique font bon ménage et (em)portent magnifiquement la voix ténébreuse et envoûtante du beau brun. La production et les arrangements sont à la hauteur de l’écriture et des partitions ; bref, on (je) nage à nouveau en pleine ‘béatitude’. Rien à dire, tout est bon, c’est comme dans le cochon ! Quelques morceaux (toujours comme dans le cochon) procurent quand même une saveur un peu plus délicate que d’autres. A l’écoute des premières notes d’« Aime mon amour », on a compris, le vainqueur des Victoires de la musique 2009 nous capture dans ses filets et ne nous lâchera plus. Une heure durant quasiment, le plaisir est intense et l’accessibilité parfois ‘limite’ lors des parutions précédentes est améliorée d’une façon géniale. Les puristes prétendront sans aucun doute que l’univers de Biolay se dilue quelque peu dans ce nouvel opus qui fait la part belle à la ‘variété’ ; mais n’est-ce pas le signe d’un grand, de rassembler autour de son art ? Néanmoins, Biolay ne déroge pas à ses principes et perpétue une qualité d’écriture et aux "Trésor Trésor", "Aime mon amour" succèdent les "Ne regrette rien", "Personne dans mon lit" ou "Le lac gelé" tristement somptueux qui conservent une certaine marque de fabrique typique à la vie dissolue de cet écorché vif.

« Vengeance », un album fabuleux à acheter d’urgence !

 

Benjamin Biolay

La superbe

Écrit par

Benjamin Biolay est certainement un des artistes les plus controversés du paysage musical français. On l’aime ou on le déteste. A vrai dire il s’en fout éperdument ; choque juste pour le plaisir et ne fait rien pour plaire. Il continue son bonhomme de chemin, et n’en a rien à cirer de ce que l’on pense de lui. Tant mieux pour les uns, tant pis pour les autres !

Benjamin nous propose son cinquième opus. Réunissant 22 titres, il est double. Et, avouons-le tout de suite, c’est certainement ce qu’il a fait de meilleur jusqu’à présent. Non content de proposer des compositions très soignées, couvertes de pop anglaise, mais il est parvenu à les habiller de textes à la hauteur de son immense talent.

Les comparaisons foisonnent : de Gainsboug à Sheller, en passant par Brel, Daho ou Bashung, Benjamin ferme le bec à tous ses détracteurs, y compris à quelques-uns de ses soi-disant ‘bons collègues du métier’.

Evidemment, sur ce double Cd, certains morceaux sont un peu plus réussis que d'autres ; mais franchement « Ton héritage », « Night Shop », « Tu es mon amour », « Sans viser personne », « Brandt Rhapsodie », « Tout ça me tourmente », « Raté », « Lyon Presqu'île », « Jaloux de tout », « 15 septembre » et le titre maître sont tout bonnement extraordinaires. Onze chansons qui brillent tant par leurs textes, la musique, la voix que les arrangements…

Tout y est. Les onze autres sont seulement ‘excellentes’, un demi-ton en-dessous d’extraordinaire donc… Tout a un sens ; à chaque plage, Benjamin, magicien des mots et des mélodies qu'il manie avec réel talent, nous invite, sans redites, sans raccourcis, sans facilités, à accomplir un voyage chargé de tristesse et de mélancolie ; mais aussi empreint d’une beauté susceptible de vous flanquer le frisson.

Si vous n’avez jamais trop aimé Biolay, ce n’est pas cet album qui va vous faire changer d’avis. Si vous ne le connaissez pas, je vous invite vivement à le découvrir. Quant aux autres, ils se sont déjà probablement procuré l’elpee. En un mot comme en cent : génial !

 

Benjamin Biolay

Trash Yéyé

Écrit par

Depuis longtemps, on lit tout et son contraire au sujet de Benjamin Biolay. « A l’origine » avait éveillé la curiosité et plongé la critique, au fil des albums, dans une joute passionnée. Le débat pourrait prendre fin aujourd’hui, grâce à la sortie de « Trash Yéyé ». D’entrée de jeu, « Bien avant » dépose calmement les armes et impose le talent sublime de l’auteur dans la défaite. Biolay a la carrure de se montrer fragile et, de cette force, poignarde ceux que la passion emporte. « Regarder la lumière », « Qu’est-ce que ça peut faire » ou « Laisse aboyer les chiens », autant de singles potentiels qui claquent à la gueule, mais offrent l’issue de s’en foutre : renoncer. Plus accessible que ses prédécesseurs, comme le prouve l’efficace et attachant premier single (« Dans la Merco Benz »), cet opus ne perd pas pour autant en qualité. Au contraire. Aux textes crus, cruels, cruciaux, viennent se greffer des mélodies élégantes bien ficelées par des arrangements plutôt classes. Un peu dandy, surtout doué, Biolay livre ce petit essai sur les sentiments que l’obscurité prive de toute pudeur. Douloureuses, passionnelles, magnifiques, les chansons de Biolay passent, comme le temps, et qu’importe : « De beaux souvenirs », c’est ce qui doit rester. Une très jolie gifle, pour ceux qui en doutaient encore…

Benjamin Biolay & Chiara Mastroianni

Home

Disque carte postale d’une escapade aux Pays-Bas, « Home » est le premier disque en duo du couple Benjamin Biolay-Chiara Mastroianni. Après les quelques chansons à deux voix de « Négatif », les deux tourtereaux les plus branchés de France sont donc vraiment passés à l’acte. Résultat : « Home » est un disque fait à la maison, dont l’écoute se veut avant tout domestique, le mieux dans l’espace confiné d’une voiture. On y retrouve évidemment la patte Biolay, ce souci de plaire en murmurant des mots d’amour, une certaine préciosité vieille France, de l’élégance gainsbourgienne, et toujours cette fascination pour l’Amérique… Et pour la circonstance, plus de blues, guitares s’entend. C’est là qu’« Home » impressionne le plus : dans cette envie d’embrasser le blues et la country à bras-le-corps, de front et sans rougir. Il y a du « Velvet Underground » (l’album éponyme) dans ces mélodies douces-amères au parfum de gitanes, voire du Beach Boys (« Dance Rock’n’Roll »). Sur la banquette d’un Motor Inn perdu en plein désert mojave, un couple s’enlace, boit du café, s’échange quelques mots en sourdine (« Tête à Claques », « Folle de Toi »). Ils sont beaux parce qu’ils s’aiment, pour de vrai. Ca s’entend, même si parfois ça cabotine. De retour dans leur carlingue (une Buick ?), ils reprennent la route, direction le sud, ces terres arides d’où viennent les vrais bluesmen. A l’horizon, point de danger : le soleil brille, le ciel est dégagé. L’amour, c’est clair, n’a que faire des routines.