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Broken Social Scene

Hug of Thunder

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Il y a quand même sept longues années que Broken Social Scene n’avait plus publié d’album. C’était l’excellent « Forgiveness Rock Record ». Bien sûr, depuis, les membres du collectif ont participé à de multiples projets. « Hug of thunder » constitue donc son sixième LP studio. Auquel ont participé trois vocalistes féminines. Et tout d’abord Emily Haines, celle de Metric. Elle pose sont timbre éthéré sur l’offensif « Protest song », alors que les cordes de guitares sont carrément déchiquetées. Puis Leslie Feist. Dont le lead vocal atmosphérique nous plonge dans une forme de mélancolie rêveuse, sur le titre maître. Et enfin Ariel Engle, nouvelle recrue, dont la voix se révèle aussi stratosphérique que celle d’Elizabeth Frazer sur le plus électro « Gonna get better » ainsi que « Halfway home ». Brendan Canning et Kevin Drew sont toujours à la baguette d’une formation dont la musique reste, en général, luxuriante et célébratoire, même si certaines plages sont un peu plus downtempo. Et la plus riche, « Vanity hail kids », lorgne même vers Arcade Fire. Luxuriante et puissante comme sur le très électrique « Old dead young », la piste qui clôt ce long playing. On regrettera cependant ce recours un peu trop systématique à l’électro (synthés, boîte à rythmes) et parfois même aux samples. Pas que ces sonorités synthétiques soient envahissantes, mais plutôt inappropriées. Et puis surtout l’absence de titres véritablement irrésistibles…

 

Broken Social Scene

Forgiveness Rock Record

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Broken Social Scene est certainement une des formations les plus brillantes sur les planches. Elle est même le plus souvent impressionnante. Drivé par Brendan Canning et Kevin Drew, ce collectif nous propose son cinquième opus, « Forgiveness Rock Record ». Un elpee qui fait donc suite à leur éponyme controversé, publié en 2005.

Et malgré ces 5 longues années d’attente, il faut reconnaître que le collectif torontois n’a rien perdu de sa superbe. Pour mettre en forme ce long playing, BSS a donc reçu le concours du génial John McEntire. Pour la toute première fois, le band a bossé à l’extérieur de sa ville natale. En l’occurrence, à Chicago, au sein des studios du leader de Tortoise. Toute une série de paramètres susceptibles de donner une nouvelle orientation musicale à cet ensemble canadien. Ben pas vraiment. Pas de révolution majeure, mais un album toutefois plus accessible, presque pop, même parfois.  A l’instar des excellents « Texico Bitches » et « All To All ». On retrouve d’ailleurs le profil épique si caractéristique sur « World Sick » et « Forced To Love », deux morceaux dont l’irrésistible climax est manifestement taillé pour la scène. Le line up de BSS est toujours à géométrie variable. Mais il réserve également un espace à des invités. Dont Feist sur le fabuleux « All To All », le vétéran Sam Prekop (The Sea and The Cake) ou encore des membres de Do Make Say Think. Une chose est sûre les aventures en solitaire vécues par Kevin Drew et Brendan Cannings n’ont pas tari leur créativité. Ni leur énergie (NDR : ces cuivres sur « Art House Director » !) On a même droit à une intro africaine pour « Highway Slipper Jam » et des claviers loufoques tout au long d’« Ungrateful Little Father ». Et le plaisir que semblent s’être procuré nos deux compères, tout au long des sessions d’enregistrement, est manifestement communicatif…

La scène torontoise (Arcade Fire, Feist, Metric, Stars, etc.) est toujours aussi vivace. Et en nous réservant des œuvres de ce type, elle n’est pas près de disparaître. A croire que ses musiciens ont ajouté une potion magique dans leur sirop d’érable pour faire preuve d’autant d’imagination. A ce jour, le parcours de Broken Social Scene est en progression constante. Et on se demande même où il va s’arrêter. Pas trop vite, on le souhaite ardemment. De manière à encore pouvoir apprécier leurs sets ‘live’, lieu privilégiés, où les musicos sont souvent en état de grâce. D’ailleurs, ils se produiront dans le cadre du festival Les Ardentes, ce 8 juillet prochain ! Et si vous voulez en savoir davantage, je vous invite à lire l’interview que Brendan Cannings a accordée à Musiczine, juste avant la sortie de cet opus.

Broken Social Scene

Broken Social Scene

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Séduit par leur dernier opus (« You forgot it in people »), paru en 2004, et surtout fasciné par leur prestation scénique accordé en juin denier au Botanique de Bruxelles, j’attendais impatiemment la sortie du nouvel album de Broken Social Scene. Un disque éponyme pour lequel ils ont encore enrichi leur line up. 17 musiciens ont ainsi participé à l’enregistrement de cet elpee. Qui m’a franchement déçu. En fait, le groupe (et surtout le producteur David Newfeld) semble avoir perdu la formule magique qui lui permettait de trouver le parfait équilibre entre arrangements et instrumentation. Parfois on n’est même plus très loin de la cacophonie. Newfeld n’est sans doute pas le seul responsable ; puisque Brendan Canning et Kevin Drew, les têtes pensantes du collectif canadien, ont participé activement à la mise en forme. Et pourtant sur la plupart des compos de cette plaque, la recette est presque identique : une pop orchestrale qui oscille du folk au post rock. Et raffinée par les vocaux limpides de Kevin ou de Brendan que vient soutenir régulièrement Leslie Feist. Le rapper KOS apporte même ses rimes crépusculaires sur le single « Windsurfing nation » (NDR : qui aurait dû être le titre de l’elpee). Il y a bien l’une ou l’autre compo mid tempo, vaporeuse, réminiscente du krautrock de Can (le faussement idyllique « Major label debut » et l’atmosphérique « Bandwithch »). Ou encore les 10 minutes du final « It’s all gonna break », dont le début campe une mélodie qui aurait pu relever du répertoire de Nada Surf. Et qui s’achève dans un semi psychédélisme, semi krautrock de très bonne facture. Mais le reste ressemble à une immense jam au sein de laquelle tout le monde essaie de tirer son épingle du jeu. En n’y parvenant que trop rarement. Une solution ? Refiler les bandes à un producteur externe. Et le résultat risque d’être d’une toute autre trempe…

Broken Social Scene

You forgot it in people

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Issu de Toronto, ce collectif réunit une bonne dizaine de musiciens (quinze si on compte les invités) issus de la scène locale ; et en particulier des Stars, Do Make Say Think, Treble Charger, A Silver Mt Zion et Mascott. Un projet expérimental responsable de deux elpees à ce jour. Produit par un illustre inconnu qui répond au nom de David Newfeld, « You forgot it in people » évolue au sein d’un univers sonore riche, très riche même, que certains médias n’ont pas hésité à qualifié de ‘symphcore’. Parce que leurs compositions sont régulièrement enrichies d’arrangements et d’orchestrations symphoniques. Imaginez un peu une rencontre hypothétique entre Godspeed You ! Black Emperor, Sigur Ros et Mogwai, et vous aurez une petite idée du style pratiqué par Broken Social Scene. Une petite idée, parce que le résultat de cette fusion est très souvent filtré à travers différentes sources sonores. Psychédélique, post et alt rock, pop et popcore, jazz, prog, punk, lo fi, noisy, lounge, dub, cold wave, électronique ou encore ambient. Vous ne serez donc pas trop étonnés d’apprendre que cet opus recèle plusieurs plages instrumentales. Mais le plus intéressant procède de cette originalité, de cette fraîcheur, et surtout de ce sens contagieux de la mélodie que nous communiquent les 13 fragments de cet elpee. A l’instar de « Cause = time », dont le groove irrésistible est littéralement tapissé de cordes de guitares chatoyantes, ‘pépiantes’ (NDR : réminiscences de Dinosaur Jr ou de Clapton époque Delaney & Bonnie, au choix !) ; du majestueux « Lover’s spit » qui aurait pu figurer au répertoire d’un Flaming Lips ; ou encore de « Stars ans sons », tramé sur une ligne de basse digne de Peter Hook ! Bref, un album fort intéressant, même si sa complexité nécessite plusieurs écoutes avant d’être apprécié à sa juste valeur. Serions-nous entrés dans une ère de néo prog ?