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Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album "Collision", sous forme de clip. La photographe et réalisatrice Laetitia Bica (prix du ‘Changemaker de l’année 2023’ au Belgian fashion awards) emmène le duo dans la nuit des…

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CocoRosie

Grey Oceans

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Les sœurs Casady n’ont pas fini de fasciner et de diviser. Après « The Adventure Of Ghosthorse And Stillborne », tièdement accueilli par la presse et les fans, Sierra et Bianca poursuivent leur ensorcellement global à l’aide d’une quatrième œuvre vaporeuse, voire spirituelle. L’affreuse pochette de « Grey Oceans » dissimule onze incantations hypnotiques qui jonglent sans pudeur entre Trip Hop, Electronica et Folk. Les influences hip hop sont, elles, mises en sourdine. Et bien que toujours inévitable, la comparaison entre CocoRosie, Joanna Newsom et Björk s’arrête ici au spectre vocal.

Pour « Grey Oceans », les deux demoiselles se sont débarrassées de pas mal d’artifices qui parcouraient leur discographie antérieure. Cet embargo sur le trop-plein de bidouillages leur aura permis de concocter des mélodies d’une simplicité et d’une pureté singulières. L’influence directe de leur ami Antony et ses Johnsons ? Quoi qu’il en soit, les océans grisâtres de CocoRosie sont des eaux dans lesquelles on ne demande qu’à se perdre, surtout lorsque les séduisantes mélodies « Trinity’s Crying », « R.I.P. BurnFace » ou « Gallows » s’évaporent dans les airs…

CocoRosie

Noah´s Ark

En l’espace de deux ans les sœurs Casady sont devenues les divas acid folk d’un revival qui sent bon le patchouli, et dont les ambassadeurs les plus médiatisés s’appellent Devendra Banhart, Vetiver, Joanna Newsom ou encore Espers. Lors de la sortie de leur premier album gentiment bucolique, « La Maison de Mon Rêve », on découvrait ainsi l’univers paradisiaque de CocoRosie, ces bruits champêtres, ces beats colombophiles, ces couleurs intimistes. Comme thèmes l’enfance et son jardin d’Eden, une certaine idée de l’animisme, des textes cryptiques évoquant la fin de l’innocence et un possible retour aux sources. Pour ce second album, les sœurs Sourire du folk à la Karen Dalton creusent évidemment le même sillon, puisqu’il plaît tant aux amateurs de ritournelles de chambre. On y entend donc le même bric-à-brac de cocoricos et de beatbox lunaire (Spleen au mic), de la harpe, du xylophone, du piano, enregistrés à la lueur rassurante d’une bougie, comme dans une peinture de Vermeer. S’il s’agit bel et bien de folk hippie (cfr Vashti Bunyan, Sandy Denny, Ann Briggs), on y décèle également, en filigrane, l’influence plus urbaine du hip hop à la Tribe Called Quest (le fameux « Daisy Age », tiens, d’où le rapport entre bitume et pâquerettes). Du hippie-hop ? En concert, les deux sœurs n’hésitent d’ailleurs pas à montrer leur passion pour le rap, toutes entourées qu’elles sont de breakdancers et de ‘human beatbox’… Il est certain que ce deuxième album plaira à tous ceux qui étaient tombés sous le charme de « La Maison de Mon Rêve. » Les autres resteront sans doute agacés par ces deux ‘soul sisters’ accoutrées comme des bergères sous amphés, qui miaulent et hululent sans se soucier des canons pop/rap/folk en vigueur… A noter la présence d’Antony (sans ses Johnsons) sur deux titres joliment troussés (« Beautiful Boyz » et « Bisounours »), et l’intervention téléphonique de Devendra Banhart (l’ami, l’amant) sur l’éthéré « Brazlian Sun ». Adorable, à condition d’aimer les animaux, la Castafiore, et de croire en un monde plus beau, enfantin, utopique. Ce serait donc ça, le fameux « Rêve » ?

 

CocoRosie

La Maison de mon rêve

Deux sœurs d’origine new-yorkaise, Bianca et Sierra, se perdent de vue. Elles se retrouvent à Paris, où l’une d’elles a déménagé. Pour fêter ces retrouvailles, elles décident de faire un disque avec les moyens du bord : une guitare acoustique, un séquenceur, et pour la rythmique un pote francophile assez fortiche question beatbox. L’une a étudié l’opéra : elle chante comme la Castafiore, mais pas trop fort, pour ne pas déranger les voisins. L’autre susurre elle aussi, mais comme un chat qu’on étrangle : peut-être que ses cordes vocales ont été coincées, un jour, dans un piège à souris… De temps à autre, retentit comme un coco(rico) : plus qu’une « Maison de rêve », ce disque est une vraie « Ferme des animaux »… Etrange tableau, comme si Chan Marshall et Vashti Bunyan étaient enfermées avec Björk dans une vieille baraque pourrie au fin fond du Gers, autorisant pour seule compagnie trois cochons et cinq poules. But du jeu : faire un disque. Comme sur TF1. Mais qu’il n’y ait pas de malentendu, surtout : « La Maison de mon rêve » est un grand disque de folk rural, de lo-fi campagnard, plein de bruits du quotidien et d’échos surréels. Que ces deux sœurs soient saines d’esprit (ne snifferaient-elles pas de la colle à bois au fond de l’étable ?), c’est encore autre chose. Des drôles de cocos, c’est sûr. Un conseil, donc : réfléchir à deux fois avant de frapper à leur porte. Il y a des visites auxquelles il vaut mieux bien se préparer.