Elle est jolie, Emilie Simon. Et sa musique aussi : il y a deux ans on la découvrait lors d’un premier album d’électro-folk champêtre qui lui valut tous les honneurs (et une Victoire de la Musique, une !), et des comparaisons flatteuses (Björk, Anja Garbarek, Stina Nordenstam, Kate Bush,…). « La Marche de l’Empereur » n’est pas a priori le deuxième album de la Française : plutôt un travail de commande, pour un docu sur les pingouins… Le vrai bonheur c’est qu’il tient bien la route, et qu’au contraire des manchots sur la banquise, il ne donne pas la chair de poule : rempli de berceuses cristallines et de chansons mignonnes, ce disque, c’est sûr, ne fondra pas à l’arrivée des hirondelles. Celesta, glockenspiel, vibraphone, Ondes Martenot,… : pour mettre en son et en lumière la calotte glaciaire, Emilie Simon pioche dans son imaginaire de petite fille (les ambiances, burtoniennes). Ca donne un disque charmant à écouter, comme on se lit des contes avant d’aller dormir. C’est qui, hein, notre fée à nous ?