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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

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Fireside

Get Shot

C'est déjà le sixième album des Suédois de Fireside, et toujours cette volonté de ruer dans les brancards du rock, de la pop (noisy) et du folk, de mélanger le tout et d'en faire une belle omelette, succulente et jamais indigeste. Dans les années 90, Fireside était considéré comme un groupe de hardcore, parce qu'il jouait vite et fort. Depuis " Elite " en 2000, les quatre Scandinaves ont grugé leurs fans et les critiques, en osant un instrumental de 10 minutes (" Elite "), un morceau presque country (" Elevator Action "), sans parler de ces synthés et ces trompettes qui foutaient le bourdon à ceux qui attendaient là des guitares bordéliques et des meuglements hystériques. 2003, l'affaire est entendue : il est bien fini le temps des excès de colère, place aux mélodies pop qui accrochent, aux refrains certes enlevés mais plus si excités. " All You Had " résume bien ce changement de cap : une ambiance pop à la Dandy Warhols, des guitares cristallines à la Soundtrack of Our Lives ( des amis ). Kalle Gustafsson des Soundtrack a d'ailleurs produit cet album, et ça s'entend : le son est léché, net, précis. " Follow Follow " monte vers le psychédélisme, jusqu'à l'explosion de " Betrayer ", comme si les deux morceaux formaient un diptyque. Entre ligne claire (ces guitares acoustiques) et fil rouge tendu à mort (ces riffs qui déménagent), Fireside garde l'équilibre, sans jamais se casser la gueule. A la fois mélodieux et nerveux, " Get Shot " devrait plaire autant aux fans de rock couillu qu'aux amateurs de joliesses pop. De toutes manières, Fireside a pensé à tout : en milieu de course, " I'm Coming Home " ralentit la cadence et déroule le tapis country, comme si Kristofer Astrom, le chanteur, s'exerçait en solitaire (cfr ses albums solos en compagnie des Hidden Truck)… De quoi reprendre ses esprits pour ensuite repartir de plus belle… ou au contraire abandonner la partie. Dommage pour ceux qui se défilent : ils n'ont pas le goût du risque. C'est vrai qu'à la fin, Fireside redouble de violence. Mais cela reste limpide, malgré la saturation, malgré la tension. Voilà un album qui s'écoute autant pour sa vivacité garage que pour ses harmonies pop un peu sixties : autant dire qu'on y retourne souvent.