Lors de sa tournée accomplie en Angleterre (NDR : la plus conséquente à ce jour), en octobre et novembre 2008, Dramatico a sagement décidé de sortir la compilation « The Katie Melua Collection ». Partagé en deux disques, cette œuvre retrace la carrière musicale de la chanteuse (NDR : âgée seulement de 23 ans !) Elle propose sur le cd audio 17 morceaux (dont 3 inédits) et sur le Dvd un show accordé à Rotterdam. Il s’agit donc d’un best of de ses trois premiers albums, “Call Off The Search”, “Piece By Piece” et “Pictures”, enrichi de la chanson « When You Thaught Me How To Dance », tirée du film ‘Miss Potter’.
La très jolie Katie Melua est irlandaise d’origine géorgienne. Elle a grandi à Tbilissi ; mais sa famille a émigré vers l’Irlande alors qu’elle n’avait que neuf ans. En 1998, elle rejoint Londres et gagne un concours sur ITV en interprétant la chanson « Without You » de Badfinger. Elle entre ensuite à la B.R.I.T. School for the Performing Arts & Technology. Et y décroche un diplôme en musique. Un producteur à la recherche d’une artiste capable de chanter à la fois du jazz et du blues la remarque. Son premier essai, « Call Off The Search », paraît en 2003. Il se vend à plus de trois millions d’exemplaires. Son deuxième album est une consécration. « Piece By Piece » atteint la première place des hit-parades dès sa première semaine de vente. Entre 2004 et 2005, Katie Melua est devenue l’artiste féminine ayant vendu le plus d’albums en Grande-Bretagne et la Britannique qui en a écoulé le plus dans le monde.
Sa musique est belle, propre et très bien exécutée. Mais je fais ici un appel solennel à mon rédacteur en chef : ne m’envoyez plus d’album de ce style. Cette musique est bien trop lisse pour pouvoir la critiquer en bien ou en mal. Parce que si son expression sonore ne manque pas de qualité, elle est totalement dépourvue d’émotion. J’essaierai donc d’être le plus objectif possible (NDR : encore que si les dispositions y sont, difficile de s’y conformer complètement). Les influences vont du jazz au blues, en passant par la pop. Dans un style satiné, sensuel, très proche de Norah Jones. La production est excellente. Une écoute plus attentive (NDR : tout en ayant l’impression de perdre son temps, il faut le préciser) permet de saluer l’instrumentation très variée. Et très joliment exécutée. Flûte sur « Nine Million Bicycles » aux accents asiatiques, harmonica et mandoline enrichissent un décor sonore investi par des accords de piano omniprésents. Le très beau « Spider's Web » et la reprise du « On The Road Again » de Canned Heat sont quand même parvenus à me sortir de ma léthargie. D’autres leur préféreront peut-être « Thank You, Stars » ou le tube « The Closest Thing To Crazy ». Chacun ses goûts, pas trop ma tasse de thé…
Les mauvaises langues n’ont pas hésité à qualifier Katie Melua de ‘sous-Norah Jones’. Pas tout à fait tort. Responsable d’une musique destinée à sonoriser les supermarchés, même. Ce n’est pas une mauvaise idée. M’enfin, ne soyons pas trop virulent. Katie a une belle voix. C’est déjà ça ; mais ne m’en voulez pas si je laisse la découverte du Dvd aux fans…