logo_musiczine

TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (7 Items)

Kristin Hersh

Possible dust clouds

Écrit par

« Possible dust clouds » constitue déjà le dixième elpee solo de Kristin Hersh. Et quand on analyse sa discographie complète, en tenant compte de ses aventures vécues au sein de Throwing Muses et de 50 Foot Wave, elle doit en avoir enregistré une quarantaine, en tout.

Au fil du temps, il faut reconnaître que la voix de Kristin a changé ; elle est devenue plus âpre. Mais sa musique est demeurée complexe, qu’elle soit acoustique ou électrique. Complexe, mais particulièrement vivifiante. Et c’est à nouveau le cas sur ce nouvel opus, tout au long duquel elle explore, en général, sa face la plus électrique, un peu comme à l’époque des Throwing Muses. Pas étonnant, quand on sait que Fred Abong et Dave Narcizo, deux ex-membres de ce band figurent dans le backing group. Parfois, le spectre des Pixies se met quand même à planer, à l’instar de la valse bruitiste « Loudmouth ». Ou encore celui des Breeders, sur l’implacable « Lax », une plage soulignée de chœurs féminins. Bruitiste donc bien noisy, comme sur le crépusculaire « Breathe in » ainsi que le glorieux « Halfway home », malgré un début plus acoustique et des voix en couches, un peu comme un exercice de polyphonie vocale, un morceau caractérisé par un drumming profond. Celui du Led Zeppelin rôde également, mais sous sa forme la plus acoustique. Dans l’esprit de l’elpee baptisé « III », si vous préférez. Et tout particulièrement sur « Lethe » ainsi que le titre final « Lady Godiva », une piste empreinte paradoxalement de délicatesse et de férocité. Une basse menaçante hante le tranchant « Tulum », alors que « Gin » est un chouette hymne pop qui aurait pu figurer au répertoire de Dandy Warhols. Reste ce « Fox point », piste curieuse, percutante et dérangée, qui navigue quelque part ente Sonic Youth et les Beatles sous acide.

Et on n’en en oubliera pas pour autant ce sens mélodique et ces harmonies imparables, tout en ne négligeant pas les textes qui traitent de sujets existentiels, comme la difficulté de vivre seul ou en couple…
Excellent !

Kristin Hersh

Cats and mice

Écrit par

Moitié des Throwing Muse, avant que Tonya Donelly, sa demi-sœur ne parte à l'aube des années 90 former Belly, Kristin Hersh continue depuis son petit bonhomme de chemin. Soit seule, soit au sein de 50 Foot Wave. Bourlinguant sa voix, dont le grain est si particulier, aux quatre coins du monde, elle a déposé, un soir d'hiver, ses accords secs et rugueux dans une salle de San Francisco, au retour d'un séjour austral. Dans une ambiance feutrée (expression qui lui sied à merveille), son répertoire se décline en dix-huit titres parcourant sa carrière solo. Certes, la formule acoustique voix et guitare peut se révéler quelque peu rébarbative pour découvrir ses chansons de meurtres, de rédemption et de fantômes du passé. Mais les initiés apprécieront le dépouillement confinant à l'intimité réservé à celles-ci. Décontractée, souriante, et en toute simplicité, le timbre grésillant, elle conte ses histoires à un public gagné à sa cause. Sorte de Courtney Love sans vulgarité (ce qui, je le conçois est aussi difficile à imaginer qu'une Pamela Anderson sans implantations mammaires, mais faites l'effort, s'il-vous-plaît), Kristin Hersh a depuis longtemps rangé ses velléités de succès de masse, et partage à présent son temps entre vie de famille et expressions artistiques. Tantôt derrière sa gratte, tantôt accrochée à sa plume d'écrivain, elle trouve en ces formes d'expression une catharsis à ses sombres heures. Comme une barque abandonnée au gré des flots, ramenée sur le rivage par des courants cléments, après une violente tempête. Le résultat capté sur cette galette est donc empreint de cette douce amertume chère à celles et ceux qui reviennent de loin. Comme un songe d'une nuit d'automne.

Voici pour le fond. Quant à la forme, concédons qu'au fil des minutes, l'attention s'étiole et on finit par s'ennuyer un peu. Rien ne venant briser l'élan maussade qui tout doucement s'installe. Mais sans doute faut-il que des conditions d'écoute soient optimales pour rendre pleinement justice à ce genre de disque. Quoiqu'il en soit, retenons des titres comme « Spain », « Snake oil » ou le classique « Your ghost », fier étendard d'une carrière discrète mais foncièrement intègre.

 

Kristin Hersh

Learn to sing like a star

Écrit par

En 20 ans de carrière, Kritin Hersh a commis la bagatelle de 16 albums. Que ce soit en compagnie des Throwing Muses, de 50 Foot Wave ou sous son propre patronyme. Et il faut bien reconnaître qu’après deux décennies, sa musique n’a toujours pas pris une ride. « Learn to sing like a star » constitue son septième opus solo. Elle a néanmoins reçu le concours de son fidèle drummer David Narcizo (toujours présent depuis l’époque des Muses. Ici, il joue même un peu de piano), du talentueux violoncelliste Martin McCarrick (ce n’est pas non plus la première fois qu’il apporte sa collaboration) et de son épouse, la violoniste Kimberlee. Ce trio apporte souvent une dimension dramatique, parfois symphonique aux compos. Kristin se chargeant des vocaux (toujours aussi fragiles, mystiques et gémissants), de la production et, surtout, du reste de l’instrumentation, dont les parties de guitares acoustique et électrique qu’elle parvient à agréger avec une habileté presque magique.

Le résultat est impressionnant. Quatorze titres figurent sur ce « Learn to sing like a star » dont trois brefs interludes instrumentaux (le presque classique « Piano 1 », le folk blues méditatif « Christian Hearse » - cherchez le jeu de mots ! - et le post-rock impulsé par « Piano 2 »). Quatre valses ensuite. Enfin, quatre titres imprimés sur ce type de tempo. Tout d’abord, le nerveux et grandiose « In shock » (premier single de l'album), le dépouillé « Ice », glissant allègrement d'une romance sombre à un bonheur fugace, le punkysant « Sugarbaby », à la fois amer et spectral ainsi que le ténébreux et émouvant « Winter », parcouru de cloches tubulaires. On ainsi encore droit à un élégant et mélancolique « Never endings », l’ondoyant et harmonieux « Day glo », quoique parfois enclin à des accès de furie, le contagieux « Under the gun » (pour quand une telle compo chez Courtney Love ?), l’audacieux et insolite « Peggy Lee », la berceuse baroque mais tellement belle « Vertigo » (post folk punk lettré ?), un « Wild vanilla », manifestement influencé par Violent Femmes (Kristin les considère comme une référence majeure), mais aussi légèrement teinté de psychédélisme.

En final, on retrouve une ballade brumeuse, dont la construction hypnotique peut évoquer Yo La Tengo. Pour les textes, ne m’en demandez pas davantage, ils sont toujours aussi cryptiques. Je vous laisse donc le soin – si vous connaissez bien la langue de Shakespeare – de les décoder. N’empêche, ce « Learn to sing like a star » constitue un des premiers musts de l’année.

 

 

 



Kristin Hersh

The grotto

Écrit par

Curieux ! Alors que les Throwing Muses viennent de célébrer leur reformation en commettant un superbe elpee éponyme, Kristin Hersh sort au même moment un nouvel album solo. Un disque dans la veine de " Hips & makers " ou encore de " Strange angels ". C'est à dire dépouillé, minimaliste, mélancolique et ténébreux. Tout au long des 10 fragments de cet opus, elle accompagne sa voix si caractéristique, à la fois gémissante et fragile, d'une six cordes acoustiques. Mais elle a eu le bon goût d'inviter Howe Gelb (Giant Sand) au piano, et Andrew Bird (Bowl of Fire, Squirrel Nut Zippers) au violoncelle, pour tapisser ses mélodies de nuances. Ce qui rend les chansons beaucoup moins austères. D'ailleurs Howe et Andrew parviennent régulièrement à mettre des accents jazzyfiants sur les ballades trempées dans le folk de la Georgienne. Avec beaucoup de subtilité, il faut reconnaître. Et tout au long d'" Arnica Montana ", ils sont manifestement allègres. Dommage, d'ailleurs, que les invités ne se libèrent pas un peu plus souvent. " The grotto " n'aurait pas été de bonne facture, mais de très bonne facture…

 

Kristin Hersh

Sunny border blue

Écrit par

On ne peut pas dire, qu'à ce jour, la carrière individuelle de Kristin Hersh ait été couronnée de succès. Pourtant, l'ex co-fondatrice du mythique Throwing Muses compte déjà 5 albums à son actif. Son principal atout réside dans sa voix. Une voix aigrelette, grinçante, vulnérable, bouleversante, capable de vous transpercer littéralement l'âme. Une voix qu'elle met au service d'une pop semi-acoustique élégante, mélodieuse, richement texturée et unique en son genre. Depuis qu'elle a quitté les Muses, sa musique est devenue plus accessible, sans pour autant tomber dans la mièvrerie, bien sûr. Suffit d'ailleurs de se pencher sur ses lyrics pour s'en convaincre. Des lyrics très personnels, pour ne pas dire autobiographiques, qui reflètent ses colères, ses douleurs, ses espoirs, sa paranoïa ; des lyrics qui abordent des thèmes qui lui torturent l'esprit : la sexualité, les sentiments conflictuels, le manque de confiance en soi. On a même parfois l'impression qu'elle déchire, à chaque chanson, une page de sa propre existence. Mais il faut croire qu'elle ne sortira jamais de la zone crépusculaire de l'underground ; alors que franchement, elle mériterait un autre statut. " Sunny border blue " est de la même veine. Il est aussi brillant que les précédents opus ; mais il ne séduira qu'un public averti. Kristin y joue de tous les instruments : depuis la guitare (acoustique et électrique) à la batterie, en passant par la basse, les claviers et les drums. Elle produit également ce disque qui recèle une seule cover : " Trouble " de Cat Stevens. Tout au long de cet elpee, Kristin épanche ses émotions, mais des émotions somptueuses, organiques, emballées dans la beauté…

 

Kristin Hersh

Sky motel

Coproduit par Trina Shoemaker (Sherryl Crow), " Sky motel " constitue le quatrième album solo de l’ex Throwing Muses. Une œuvre aux lyrics toujours aussi impénétrables, qu’elle chante de son timbre vocal souple et sinueux, mais aux mélodies tellement contagieuses, qu’on a parfois envie de fredonner. La plume libérée de ses textures enchevêtrées, noueuses, Kristin propage son intensité pop au gré de son imagination ; toutes ses chansons résonnant avec une honnêteté dépouillée et une chaleur instinctive. Hormis la participation épisodique de David Narcizo aux backing vocaux et à la batterie, ainsi que l’une ou l’autre intervention d’une section de cordes, elle se réserve tous les instruments. Basse, drums et bien sûr guitares. Acoustique et électrique. Et ces petites échardes de six cordes qui émettent des sonorités chatoyantes, réverbérantes, nous rappellent même parfois un certain House Of Love…

 

Kristin Hersh

Hips And Makers

En attendant la sortie du futur album de Throwing Muses, dont la production a été confiée à Brian Eno, Kristin Hersh vient de commettre son premier album solo. Exclusivement acoustique, il a bénéficié de la production de Lenny Kaye, ex-guitariste de Patti Smith, ainsi que de la participation de Michaël Stipe (REM) commis aux backing vocaux sur le single "Your Ghost". Tout au long de "Hips And Makers", Kristin épanche ses états d'âme angoissés, courroucés, amers sur les difficultés qu'elle vient de traverser dans le domaine de sa vie affective. Un album douloureux, qui évite néanmoins le piège du désespoir et des lamentations, en laissant entrouvrir les portes de l'espoir et de la délivrance. La voix de Kristin y est plus que jamais vulnérable, poignante, mystérieuse, exorcisant des mélodies écorchées par les cordes de guitares menaçantes, tentaculaires, spasmodiques, et parcourues épisodiquement d'un violoncelle spectral ou d'un piano emprunté... Bouleversant!