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M83

Hurry Up, We’re Dreaming

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Quatre ans se sont écoulés depuis le jour où M83, alias Anthony Gonzalez, a commis l’immense, le grandiose, le luxueux « Saturdays = Youth ». La suite, on l’attendait bien évidemment de pied ferme. C’est donc un sourire jusqu’aux oreilles qu’on a accueilli l’annonce de la sortie d’un double album de l’enfant prodige. Un sourire qui s’st allongé de quelques centimètre de plus à l’écoute de l’excellent premier extrait de la plaque, « Midnight City ». Gonzalez est donc bien de retour, dans une forme olympique.

Publier un double album est toujours un pari osé. Il y a ceux qui, commercialement, se cassent les dents dans l’exercice (Ryan Adams & The Cardinals, Scott Weiland, The Knife, …) et ceux qui décrochent le jackpot (Pink Floyd, The Smashing Pumpkings, Outkast, pour ne citer qu’eux). En publiant « Hurry Up, We’re Dreaming », M83 se place définitivement dans la seconde catégorie. L’opus réunit 22 pépites divisées en deux galettes indissociables. Réfléchi, bien dosé, cohérent, ce nouvel ouvrage aidera les sceptiques à se faire une idée de l’étendue du talent de Gonzalez.

Pour le morceau « Intro », M83 a convié la non-moins talentueuse Nika Danilova, plus connue sous le nom de Zola Jesus (dont le nouvel LP « Conatus vaut également le détour) à lui prêter ses chœurs. Une mise en bouche qui renoue avec le son énorme, cinématographie, eighties et éthéré des œuvres du Français. « Hurry Up, We’re Dreaming » n’est pas foncièrement différent de la discographie antérieure de ce dernier mais permet a Gonzalez d’aller plus loin dans la matérialisation de ses idées. Des idées qu’on accueille les oreilles bien dressées, et particulièrement lorsqu’il délivre des morceaux de la trempe de « OK Pal », « Midnight City », « New Map », « Intro » et « Splendor » (pour lequel il a reçu la collaboration de Brad Laner). Des rêves de cette trempe, c’est toutes les nuits qu’on en veut.

 

M83

Saturdays=Youth

Écrit par

A l’écoute d’une telle plaque, il est difficile de saisir la relative résistance du public face à Anthony Gonzalez, alias M83. Alors que celui-ci devrait l’aduler, le Français semble tout simplement ignoré (NDR : le concert accordé dans une AB à moitié vide en est la plus belle illustration). Il est vrai que le départ en 2005 de Nicolas Fromageau, bras droit de Gonzalez, a donné du fil à retordre à ce dernier qui semblait avoir du mal à réinventer le projet. Les deux ouvrages précédents étaient en effet loin d’être passionnants. Mais ce « Saturdays=Youth » devrait changer la donne pour Gonzalez et ses deux musiciens, Loïc Maurin et une certaine Morgan Kibby, impliquée déjà au sein de The Romanovs.

Contemplatif à souhait, ce cinquième recueil marie pertinemment shoegaze, pop et electronica. Toutes guitares en avant depuis « Before The Dawn Heals Us » (2005), les compositions de la formation conservent l’atmosphère ambient des travaux précédents à laquelle vient se greffer une nostalgie étonnante. En effet, Gonzalez, à peine âgé de 26 ans, évoque l’adolescence avec une maturité incroyable et la transpose dans un univers 80s extraordinairement précis. Un peu comme s’il avait véritablement vécu cette période de sa vie durant cette décennie.

En plus de constituer une agréable ode à l’adolescence, « Saturdays=Youth » célèbre également l’été à l’aide d’hymnes estivaux terriblement envoûtants, tels que de grandioses « Couleurs », « Too Late », « You, Appearing » et des époustouflants « Kim & Jessie » et « Graveyard Girl ». A ceux-ci s’ajoutent « Skin Of The Night » et « We Own The Sky », deux jolies complaintes interprétées par Morgan Kibby dont les vocalises rappellent incontestablement celles de Kate Bush. Mais c’est également à la dame que l’on doit le fragment le moins intéressant de la plaque, un « Up! » trop plat pour susciter un quelconque intérêt. « Saturdays=Youth » sur un « Midnight Souls Still Remain » intriguant et semblant tout droit issu de la bande son de la série Twin Peaks. Une belle réussite.

 

M83

Before The Dawn Heals Us

On les avait interviewés à Dour il y a deux ans et ils n’étaient pas loquaces. Jeunes. Et fans de Judas Priest. L’un est parti, l’autre est resté. Anthony Gonzalez seul à la barre, on aurait pu croire à un changement quelconque, dans le son, dans la musique. Rien n’a vraiment changé, si ce n’est que l’axe John Carpenter-My Bloody Valentine-Suicide se resserre. Des suicides de vierges, tant ces nappes éthérées, ces riffs fantomatiques, ces soupirs de tendresse nous inspirent une vision : celle d’un rêve filmé par Sofia Coppola, au ralenti et poché au pastel. Du 10CC shoegazing ? Sur la piste de danse les filles s’électrisent et leur blondeur s’affole. Tout autour les garçons sont timides, leurs épaules en cadence avec le beat acide. A l’aube ils seront las. Qui pourra les guérir ? Une lettre, deux chiffres, c’est la formule magique.

M83

Dead Cities, Red Seas & Lost Ghosts

D'abord des piaillements d'oiseaux, puis une voix au vocodeur, froide, impersonnelle, mécanique, avant qu'une déflagration sonore pleine d'échos ambient (Eno ? My Bloody Valentine ? Tangerine Dream ?) achève de nous surprendre. M83 ? Un duo français d'Antibes qui s'invente une musique vaporeuse, presque abstraite, construite à base de synthés pénétrants, de rythmes martiens et de riffs étouffés par la calotte glaciaire. Dans cette ambiance de fin du monde, Anthony Gonzalez et Nicolas Fromageau sculptent la matière sonore à coups de scalpel électronique. Parfois, une voix-fossile s'égare dans ces paysages crépusculaires. Peut-être un vestige d'une époque révolue, d'avant les " cités mortes " (le titre) ? Sur " In Church ", un orgue hanté rappelle pourtant à l'ordre tous les fidèles. En vain : il ne reste plus personne, que des fantômes dont on entend à peine les murmures. La musique électro-noisy de M83 semble figée dans le temps et dans l'espace : à l'auditeur d'oser y plonger, même si l'apnée peut s'avérer dangereuse. A la surface, pas une âme qui vive : juste ces bruits blancs et ces réverbs abrasives, derniers reflets d'une quelconque présence humaine… Serions-nous en plein rêve ou victimes d'une expérience hallucinatoire ? Ce disque, c'est un peu comme le monolithe noir de " 2001, l'Odyssée de l'Espace " : on ignore ce que c'est, et ça nous obnubile. SOS Terre : nous voilà pris au piège comme des couillons !