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Matt Elliott

The Broken Man

Écrit par

Matt Elliott est le fondateur du projet électro-folk The Third Eye Foundation ; mais depuis 2003, il épure également son folk en publiant des disques sous son propre nom. Vu sa voix grave, ses arpèges de gratte particulièrement aride et la longueur de ses morceaux, on pourrait le prendre pour un Leonard Cohen neurasthénique (NDR : et c’est d’ailleurs flagrant sur le meilleur titre du lot : « Dust Flesh and Bones »). « The Broken Man » est judicieusement baptisé. Ce n’est cependant pas une surprise, car le climat qui y règne est toujours aussi ténébreux. Ne comptez d’ailleurs pas sur Matt Elliott pour vous remonter le moral. Faut dire que la production de clinique de Yann Tiersen renforce cette impression. D’une rare austérité, hormis la présence d’une guitare andalouse sur « This is For », les longues plages psalmodiées trempent dans un dark-folk balayé de cordes, de chœurs, d’accords de piano et de cloches ; un climat propice à la damnation des âmes… Un bel opus, mais chargé d’une profonde tristesse. Brrrr… Comme l’artiste anglais le dit si bien sur « Dust Flesh and Bones » : ‘This is how it feels to be alone, just like we’ll die alone…’

 

Matt Elliott

Falling Songs

Écrit par

Il est des livres que l’on aime ouvrir et rouvrir sans fin, des recueils de poésie où dès la première page, le parfum des émotions parle à nos sens. Il en est de même tout au long du dernier bijou de l’anglais Matt Elliott, ex jungleman de The Third Eye Foundation et propriétaire solitaire de 2 excellents albums (« The Mess We Made » ainsi que « Drinking Songs »), disques parus sous le label Ici d’ailleurs… Là  où la ‘branchitude’ actuelle pousse les artistes à remplir leur disque dur d’effets électro, lui s’arrête en chemin pour nous offrir un conte où les instruments - acteurs généreux - nous racontent sans complexes une histoire douce et magique.

La guitare sèche ouvre le bal en narrateur averti, les voix fantomatiques de Matt Elliot et de ses acolytes comprennent l’appel et prennent le relais. Ensemble, ils entament l’histoire pour nous emmener à la rencontre de violons tziganes, d’une batterie, d’une trompette, d’une flûte... Tous les acteurs ont parfaitement compris leur rôle dans la fable, et chassent ensemble l’Ogre représenté ici par la saturation d’une guitare électrique. Le monstre vaincu, l’ensemble des protagonistes se retrouve lors d’un banquet pour narrer de manière exhaustive leur culot et leur courage. Ils se congratulent en affichant fièrement la tête de l’ennemi posée sur l’autel. L’album, d’une justesse et d’une émotion sans faille, rend impossible l’indifférence et son écoute ne peut que troubler. Un recueil qui se doit d’avoir une place de choix dans votre collection… en tout cas il ne bougera pas de la nôtre.

 



Matt Elliott

Drinking Songs

Chacun a ses ‘chansons à boire’, mais celles de Matt Elliott (The Third Eye Foundation) donnent une sacrée gueule de bois. Le meilleur remède à ça ? Ne jamais dessaouler, pardi ! Ou écouter ce disque, d’une noirceur éthylique absolue. Il y a deux ans déjà Matt Elliott sortait « The Mess We Made », et le moins qu’on puisse dire c’était qu’il avait l’air patraque. Rassurons-nous : il ne va pas fort mieux. Tel un héros de Knut Hamsun, le Bristolien cultive un angoissant mal être : on se plaindrait presque pour lui, si sa musique ne sonnait pas si juste. « What the Fuck am I Doing on this Battlefield ? », et à l’écoute de ces complaintes malades on se dit la même chose. La déprime se nourrit-elle d’elle-même ? Pourquoi s’abîmer dans l’ivresse ? L’oubli, cette fuite cathartique… L’alcool, et toute forme d’altération mentale, ne servent évidemment qu’à ça. Parenthèses. Sur ce disque comme sur son précédent, Matt Elliott convoque donc ses plus ardents démons. Qu’ils crient comme craque une vieille épave, qu’ils couinent tels des fantômes errant dans le purgatoire, ces spectres musicaux ne font pourtant pas peur… Mais réconfortent. Longues mélopées sans prise sur le temps, ces huit titres s’écoutent comme on boit de l’absinthe. Ce n’est pas bon pour la ‘santé’… et pourtant c’est le mot qu’on prononce quand on trinque.

Matt Elliott

The Mess We Made

On connaissait le bonhomme un peu neurasthénique, pour l'avoir déjà fréquenté quatre albums durant sous le pseudonyme de Third Eye Foundation. Avec ce cinquième opus signé sous son propre nom, Matt Elliott semble s'être encore un peu plus enfoncé dans la mouise et le brouillard, celui duquel surgissent nos pires cauchemars. Cette fois, plus de breakbeats désossés, de BPMs affolés : sa musique, partagée entre silences pesants et ambiances mortifères, se fait de plus en plus menaçante. Des voix dépressives résonnent tandis qu'un piano déglingué expire son dernier souffle (" The Mess We Made "). Une boîte à musique achetée aux puces grésille sous la poussière d'une vielle rengaine malsaine (" Let Us Break ") . Des guitares malades étirent leurs arpèges dans la douleur (" The Dog Beneath The Skin "). De vieux marins chantonnent une complainte suicidaire pendant que leur bateau coule (l'effrayant " The Sinking Ship Song "). Un banjo fantôme précipite tout espoir dans un ravin sans fond (" Forty Days "). " The Mess We Made " fait partie de ces albums qui donnent la nausée, tellement l'atmosphère y est glauque. A la fin, quand le disque s'arrête, on respire. Voilà un album d'une tristesse insondable, aux couleurs sépia et aux sonorités délavées : un peu comme ces spectres qui hantent le purgatoire en attendant de retrouver leur âme.