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Miossec

Chansons Ordinaires

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Miossec n’est certainement le plus poétique des paroliers francophones, mais appartient sans aucun doute à la catégorie des plus directs! Il n’enrobe pas ses paroles d’un doucereux emballage ! Ce n’est pas nécessaire pour donner le goût au travail du Brestois. Ses « Chansons Ordinaires » perpétuent sa tradition. Pas question de déroger à la règle. Mais soyons honnêtes, ses coutumes musicales ne métamorphosent pas Christophe Miossec en artiste transcendant. Ce huitième opus va contenter son public déjà acquis à sa cause, mais aura du mal à en conquérir un nouveau. Les textes sont pour la plupart relativement faibles, faciles. Les mélodies manquent de renouvellement. Et on ne rencontre pas sur ce disque les plus grandes compos de l’auteur-compositeur-interprète français. Là où il y a un véritable effort, c’est sur le titre qu’il a adopté. C’est en effet un record de longueur qu’il a établi en choisissant « Chansons Ordinaires », puisque jusque là, celui qui dénombrait le plus de lettres était « A prendre ». Je me moque un peu parce que les chansons sont intitulées de manière un peu simpliste (« Chanson que personne n’écoute », « Chanson pour les amis », etc.). L’origine remonte à l’entre-deux guerre où les chansons avaient toutes une fonction et étaient baptisées par rapport à celle-ci. Mais n’éternisons pas cette chronique qui suscite aussi peu d’intérêt que l’elpee auquel il se rapporte.

 

Miossec

Finistériens

Écrit par

Septième galette pour le breton Miossec. Et quelle galette ! Elle est lourde, très lourde, voire indigeste. Pire que du pain rassis. L’ennui coule par tous les trous. On ne peut pas vraiment dire que le gars déborde de joie et de bonne humeur… Ah ça non ! Il aurait des envies suicidaires que je ne serais pas étonné tiens.

Et dire que c’est Yann Tiersen qui s’est chargé de la réalisation. Ben dis donc, il nous avait habitués à autre chose l’animal. Ses compos à lui sont d’une autre trempe, bien plus enjouées.

Visiblement, le ciel gris et la pluie bretonne ont fait leur œuvre. Après avoir écouté cet elpee, quelques réflexions en vrac me viennent à l’esprit :

- Fatigué ? Pas de sédatif ? Pas grave, un petit coup de « Finistérien » et hop, vous êtes dans le gaz. « Finistérien », le somnifère efficace et sans danger pour la santé. Quoique !

- Dépressif ? Ecoutez-moi ça ! Alors, ça va mieux ? Ben vous voyez, y’a pire que vous !

- Des difficultés à évacuer ? Ballonné ? Constipé peut-être ? Une bonne dose de Miossec et ça dégage aussi sec !

- Un petit jeu ? Une roulette russe ? Non ? Vous cherchez mieux ? Alors écoutez cet album. A quel titre succomberez-vous ? Vous faudra-t-il un deuxième essai ?

 Ok, stop, j’arrête mon petit ‘concon’.

Ben oui, j’aime pas. Mais alors pas du tout. Rien n’arrive à m’accrocher. Miossec demeure pour moi une énigme de la chanson française. Porté aux nues par les médias culturellement spécialisés, il n’en touche pas une chez votre serviteur. Ses compos sont insipides, incolores et inodores ; or, je croyais qu’il avait déjà touché le fond. Mais non, il continue de creuser visiblement. Pas grave, s’il y trouve un quelconque plaisir. Mais franchement de cet album, tout comme du précédent, de celui d’avant et de celui qui précédait celui d’avant (où j’en suis là ?), je ne parviens pas à choisir ce qui me consterne le plus : la fadeur des textes insipides ou les mélodies faiblardes ?

Mais pas de problème pour celles et ceux qui l’aiment et chérissent le genre, il n’a pas changé de fusil d’épaule. Par contre, si vous n’appréciez pas trop son dernier recueil de ‘mouchoirs usagés et trempés’, vous pouvez toujours vous procurer le dernier Delerm.

 

Miossec

L´étreinte

Écrit par

Ouille ! Il s’est passé quelque chose d’étrange : le nouvel album de Miossec n’est plus illustré d’une photo de son géniteur. A l’origine de ce bouleversement, une peinture, signée Paul Bloas, venant immortaliser le portrait de Christophe Miossec. Les couleurs, éclatantes, ornant la pochette semblent d’ailleurs augurer d’un contenu joyeux. Mais ce serait oublier que nous sommes chez Miossec, chantre d’un univers ouvertement mélancolique. Pourtant, d’entrée de jeu, la surprise est au rendez-vous : « Palapa, pa palapa… ». Une mélodie immédiate, un refrain à chanter en chœurs, « La facture d’électricité » réaffirme l’obsession maladive de Miossec pour ces impossibles relations amoureuses. Si le morceau donne l’impression d’avoir été gratouillé en cinq minutes, il confère une spontanéité d’ensemble à son sixième album. Miossec livre ici un hymne mélancolique joyeux, populaire. Les élitistes ingrats lui reprocheront sans doute de trop fricoter avec Cali. Mais tant pis pour eux. Ou plutôt tant mieux… Oui, nous, on s’amuse bien en compagnie de ce nouveau Miossec. Les blasés peuvent crier, aucune critique n’altérera la verve naturelle du Brestois.

Sentimental, Miossec dédie même une chanson à sa « Maman ». Tel un enfant perdu dans un corps d’adulte, il confesse ses grosses bêtises, espérant l’indulgence maternelle. Plus loin, il passe la trentaine au crible. Dans « 30 ans », il se montre critique à l’égard de cette période de sa vie, manifestement pénible. Tendance pop illuminée, toujours affligée, « Mes crimes : le châtiment » et « Quand je fais la chose » s’inscrivent dans la plus pure tradition de son répertoire. Entendez : pas un grand chanteur mais un excellent conteur. La belle « Etreinte » de Miossec se passe, comme toujours, entre un homme et une femme. Et nous, on éprouve énormément de plaisir à observer ce couple. Comme des voyeurs, on s’immisce au cœur de cette relation qui ne nous appartient pas. Vivre « L’étreinte » par procuration : la luxure du moment !

 

 

Miossec

Brûle

Écrit par

Textes ambitieux, style parlé-chanté, voix fatiguée… Miossec a tout pour être une sorte de poète maudit. Sauf qu'il a du talent. Et pas un peu. Nul besoin chez lui de recourir au jeu de mots ou aux termes alambiqués pour avoir l'air intelligent. Miossec a l'art de nous balancer des évidences auxquelles on n'avait jamais songé : ‘On vouvoie le paradis et on tutoie l'enfer’. A-t-on déjà emprunté raccourci plus simple pour résumer la condition humaine ? Quand il joue à l'architecte, ses chansons aux constructions originales ne tombent jamais dans le piège de l'exercice de style. Et je pense tout particulièrement à cette subtile lettre à " Ma tendre S " ou à cette succession de questions – ‘comme on ne pose jamais les bonnes questions, pourquoi aurait-on un jour les bonnes réponses ?’ - qui aboutit à une magnifique chanson d'amour. Lorsqu'il tire un portrait, il évite ces raccourcis et vise juste : ‘elle était de ces femmes, qu'on embrasse sur les yeux’. Miossec nous offre donc de la vraie chanson. Et pourtant, sans doute est-ce son histoire personnelle ; mais on sent confusément le rock à chaque coin de ses couplets, sans qu'il ait besoin de grosses guitares électriques pour cela. Juste une atmosphère. Et une autre preuve de son talent.