Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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Nick Cave

Push the Sky Away

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A 50 ans bien sonnés, Nick Cave conserve un esprit bien plus rock’n’roll que la plupart des membres de la jeunesse sonique actuelle ! Le longiligne Australien l’avait prouvé, il y a peu, à travers son projet Grinderman, responsable de brûlots garage à la beauté sauvage. Il nous le rappelle sur « Push the Sky Away », son 15ème long playing, concocté en compagnie des increvables Bad Seeds ; et, bien que le sombre crooner et ses mauvaises graines n’utilisent plus systématiquement l’électricité, l’esprit reste farouchement malveillant et altier… Privé de ses ex-fidèles complices Mick Harvey et Blixa Bargeld, partis tenter d’autres aventures, Nick Cave peut heureusement toujours compter sur la folie douce de Warren Ellis (Dirty Three) et de ses autres sbires. Les nouvelles compositions font la part belle aux claviers, aux chœurs féminins et aux atmosphères ; et si elles semblent s’adoucir au fil du temps, les lyrics prouvent le contraire (« We Real Cool »). Un album de blues détraqué au cours duquel Nick Cave continue de s’acoquiner avec le diable pour pondre de grandes chansons malades comme « Jubilee Street » ou « Higgs Boson Blues ».

Un artiste majeur à ne pas manquer à Werchter le 6 juillet ou au Lotto Arena le 18 novembre.

 

Nick Cave & Warren Ellis

The Road

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Deux ans plus tôt paraissait « La Route », un thriller psychologique magistralement écrit par le talentueux Cormac McCarthy. L’histoire d’un homme et de son enfant évoluant dans un univers post-apocalyptique inquiétant, où les hommes se laissent aller à leurs plus bas instincts. Le père et le fils n’ont qu’un but : atteindre le Sud. Et survivre, surtout. En 2009, le chef-d’œuvre, récompensé du prix Pulitzer, s’est matérialisé en un long-métrage porté à l’écran par Viggo Mortensen et Charlize Theron et diffusé fin janvier 2010, dans nos salles. Et qui dit long-métrage, dit bande originale. La production de celle-ci n’a pas été confiée à n’importe qui. Ce sont Nick Cave et son partenaire habituel de l’exercice de musique de films, Warren Ellis (Dirty Three), qui s’y sont collés.

Cette nouvelle collaboration a accouché d’un emballage sonore illustrant à merveille le film de John Hillcoat. Les paysages désolés, la tension, la grisaille sont enveloppées par un duo piano/violon classique de toute beauté. Tout à leur honneur, Nick Cave & Warren Ellis se détachent du côté pathos exacerbé de certaines scènes du film en esquivant les évidentes escalades symphoniques inhérente à ce type de travaux. Un peu comme si les deux hommes s’étaient davantage inspirés de la version littéraire, plus sobre, de l’œuvre. De fait, « The Road » est une bande son qui se suffit à elle-même. D’ailleurs, six morceaux sont repris indépendamment sur la compilation « White Lunar », réunissant le meilleur des travaux du duo. Du beau travail, néanmoins réservé aux amateurs du genre.

 

Nick Cave

Dig, Lazarus, Dig ! ! !

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Visiblement inspiré par l’épisode « Grinderman », Nick Cave n’avait pas concocté d’album aussi intéressant que ce « Dig, Lazarus, Dig ! ! ! », depuis bien longtemps. Il faut bien dire qu’à partir de « The Boatman’s Call », les œuvres du bon Nick étaient devenues souvent dispensables et ennuyeuses. « Dig, Lazarus, Dig ! ! ! » est gorgé de longues plages narratives plongées dans un rock crépusculaire, rehaussé des fantastiques trouvailles sonores de Warren Ellis et des paroles toujours soignées de Nick Cave. Les chansons rappellent souvent les albums des années quatre-vingt des Bad Seeds : de la country hantée de « Your funeral, My trial » aux cauchemars industriels de « From Her to Eternity », en passant par la mélancolie de « Tender Prey » et le rock de « Henry’s Dream ». Tout n’est pas franchement réussi, comme en témoigne l’épuisant « We Call Upon the Author », mais quelques titres renouent avec le meilleur des Bad Seeds. On citera les magnifiques « Hold on to Yourself » et « Jesus of the Moon », l’hypnotique « Night Of the Lotus Eaters », le très pop « More News From Nowhere » (qui rappelle « Oh ! Deanna ») ou encore l’innovant « Midnight Man ». Une moitié d’album formidable, une autre plus dispensable, mais « Dig, Lazarus, Dig ! ! ! » témoigne d’une belle renaissance artistique.

 

Nick Cave

Abattoir Blues/The Lyre Of Orpheus

« Nocturama », sorti en début d’année dernière, avait laissé au fan de base un léger goût amer, l’impression que l’Australien se singeait lui-même, pauvre homme frappé par la foudre divine, l’inspiration cramée et la plume en berne. Ce double album (17 chansons) marque le retour du Nick Cave que l’on aime, habité et fiévreux comme jamais, religieux mais pas trop. Mick Harvey crie déjà sur tous les toits qu’il s’agit de leur meilleur album, et l’on serait presque prêt à lui donner raison. C’est James Johnston, ex-Gallon Drunk, qui remplace Blixa Bargeld. A la prod Nick Launay, un habitué des consoles chez… Birthday Party. Voilà pour les faits. Le concept, outre la mythologie d’Orphée et d’Eurydice, est simple d’un point de vue strictement musical : d’un côté les ballades (« The Lyre… »), de l’autre les titres plus enlevés (« Abattoir Blues », ce titre…). Et rien à jeter. Si les chœurs gospel du London Community Gospel Choir sont présents sur les deux disques, on retrouve la patine légendaire des Bad Seeds, ce touché hors pair, de Martin Casey à Warren Ellis, de Conway Savage à Thomas Wydler. « Abattoir Blues/The Lyre of Orpheus » ne souffre d’aucune baisse de régime, que celui-ci se pare d’un romantisme lyrique ou d’une colère maîtrisée. Il y a ici des chansons magnifiques: « Breathless », « Supernaturally », « There She Goes, My Beautiful World », « Nature Boy »,… Lors de la sortie de « Nocturama », Nick Cave nous avait fait peur. Heureusement il s’est repris en main, et dire que l’Australien nous impressionne tout au long de ce double album serait un euphémisme. Deux disques pour le prix d’un, deux chefs-d’œuvre, rien de moins.

Nick Cave

Nocturama

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Enregistré début 2002 en une semaine, lors d'une pause accordée au beau milieu de la tournée australienne destinée à promotionner le précédent opus " No more shall we part ", " Nocturama " constitue le douzième album des Bad Seeds. Un groupe au sein duquel milite toujours les deux guitaristes Blixa Bargeld (Bad Seeds originels et Einsturzende Neubauten) et Mick Harvey, déjà impliqué chez Birhtday Party. Produit par Nick Launey (Kate Bush, Eric Clapton, Silverchair, Talking Heads), ce nouvel elpee souffle le chaud et le froid. Le froid tout d'abord. Parce que sur la moitié des compositions, Cave nous refait le coup du crooner. Parfois on a même l'impression qu'il se prend pour Neil Diamond. Et ce ne sont ni le piano sonore, ni les accès de violon tzigane qui parviennent à changer cette impression de déjà entendu. Seuls les lyrics sauvent, quelque peu, la situation. Des textes venimeux, à l'humour noir, acide et décalé, qui racontent des histoires peuplées de personnages effrayants et bizarres, d'amours déchirés et de morts inquiétantes, des textes reflétant les phobies et les obsessions les plus sombres de l'artiste. Mais dans ce domaine, il est nécessaire de bien comprendre toutes les subtilités de la langue de Shakespeare. Heureusement, Cave se ressaisit au fil de l'album. Pas tellement lors de son duo échangé avec l'ex chanteur des Saints, sur la pop song hymnique et contagieuse " Bring it on ", mais surtout chez le salace et teigneux " Dead man in my bed ". Toutes orgues vrombissantes dehors, les guitares débridées, psychés, il évolue enfin sur un tempo enlevé. Ensuite sur " There is a town ", fragment torturé, hypnotique, mais imprimé sur un mid tempo. Et enfin tout au long du remarquable " Babe I'm on fire ". Une prière hallucinatoire, démoniaque, lugubre, de plus de 15 minutes, découpée en 43 couplets, qui libère un groove épileptique, sulfureux et malsains, comme seuls les Bad Seeds sont capables de se rendre coupable. Pensez à "From her to eternity". Dommage que tout le morceau de plastique de soit pas de cette trempe. Nick Cave aurait-il pris un coup de vieux ?

Nick Cave

No more shall we part

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Le grand Nick laisserait-t-il à nouveau de la place aux Bad Seeds ? "The Boatman's call", avant dernier album intimiste et dépouillé se concentrait sur l'homme, son piano et ses petits tracas du moment. Désormais installé au Brésil, mari et père, Cave semble trouver maintenant opportun de ramener sa bande au bercail et de ne plus se la jouer solo. Tout le monde semble retrouver sa place, comme si de rien n'était. Fondamentalement, rien ne ressemble plus à un album de Nick Cave…qu'un album de Nick Cave. Ceux qui ont accroché à "Murder Ballads" ou à "Let Love in" retrouveront sans problèmes leurs marques. Les différences majeures se mesurent par le concours d'une section de cordes très présente, emmenée de main de maître par Warren Ellis des inestimables Dirty Three; par l'ambiance bluesy plus marquée que jamais, reléguant ainsi au placard les passages furieux des premières heures du groupe; et finalement à travers la voix de notre crooner, désormais moins grave et profonde qu'auparavant. Autant les précédents opus reflétaient un vrai travail de groupe, autant ce "No more…" ressemble malgré tout à un "Boatman's…", sur lequel on aurait greffé guitare, batterie et basse. A partir de ce moment là, et bien que ce nouvel opus soit des plus honnêtes, très beau et pur, il n'en reste pas moins l'effort d'un seul homme. Pour une réelle collaboration entre ce creuset de talents concentré chez Bad Seeds et le charisme de Cave, on pourra repasser…

 

Nick Cave

Murder ballads

En enregistrant voici quelques mois "Where the wild roses grow", en compagnie de Kylie Minogue, Nick avait annoncé la couleur. Son prochain album serait une collection de chansons consacrée au thème du crime. Une fouille profonde, morbide, dans les recoins les plus sombres de l'esprit du tueur que Cave, intelligemment, teinte d'humour et de philosophie. Dix fables malveillantes, allégoriques où apparaissent indistinctement les obsessions de l'artiste persécuté par les forces du mal. Un œuvre pour laquelle il a pu compter sur les Bad Seeds, emmenés de main de maître par Mick Harvey. Et puis également sur Blixa Bargeld, guitariste d'Einstürzende Neubauten, l'ex-drummer de Die Haut, Thomas Wylder, l'ancien bassiste du défunt Triffids, Marty P Casey, ainsi quelques autres. Parmi lesquels on retrouve des invités de marque retenus pour chanter en duo avec Cave. Kylie Minogue, bien sûr, pour le hit single. Anita Lane. Polly Harvey, pour le conte traditionnel "Henry Lee" (NDR: comme quoi nous avions tout bon lorsqu'en 1995, nous avancions que l'indispensable "To bring you my love" de PJ Harvey devait être abordé comme un disque de Cave). L'ex chanteur des Pogues, Shane Mc Gowan, pour une cover de Bob Dylan, "Death is not the end", une composition méconnue du Zim, qui figurait sur l'elpee "Down in the groove", parue en 1988. Sans oublier les choristes féminines, omniprésentes, comme chez Léonard Cohen. Un superbe album qui épingle, en outre, une composition de Birthday Party, "Crow Jane" tout récemment mise en musique, et puis une petite perle de plus de quatorze minutes, trempée à la fois dans le drame, l'outrage et la dérision: "O'Malley's bar"...