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Sonic Youth

The Eternal

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Sonic Youth a donc quitté Geffen pour rejoindre le label indé Matador, une écurie au sein de laquelle militent notamment Yo La Tengo, Mogwai, Belle and Sebastian, The New Poronographers ou encore Cat Power. Une décision fort logique, quand on sait que l’objectif principal de la formation new-yorkaise, malgré un certain succès commercial, n’a jamais été à caractère lucratif. Et à contrario, une major vise d’abord la rentabilité. Exit Jim O’Rourke (il avait participé aux enregistrements des trois derniers elpees et même aux tournées correspondant à cette époque), et bienvenue à l’ex-bassiste de Pavement, Mark Ibold. Le line up du groupe se maintient donc à la formule du quintet.

« The eternal », constitue le 16ème album studio du combo, en 28 années d’existence. Un disque habillé d’une superbe pochette illustrée par une toile du guitariste légendaire John Fahey. Impliqué dans le mouvement no wave à ses débuts, Sonic Youth s’est progressivement orienté vers le noisy rock avant de glisser progressivement vers la noisy pop. En fait, si l’aspect expérimental a toujours été présent dans leur création (NDR : suffit d’écouter leurs projets solo pour en être convaincu), le sens mélodique est devenu de plus en plus palpable. Paru en 1990, « Goo » reflète le sommet de leur concession à l’accessibilité. Puis, progressivement, le band va privilégier les compos construites sur un fragile équilibre entre pop et rock bruitiste. En apportant de subtiles nuances à chaque nouvel opus. Et c’est à nouveau le cas sur « The eternal ». Des contrastes qui peuvent osciller de la rage (NDR : les vocaux possédés de Kim Gordon sur les sauvages « Sacred trickster » et « Calming the snake ») au confessionnel (NDR : ses chuchotements et une guitare rythmique acoustique sur les 9’ du languissant « Massage the history), en passant par la frénésie (NDR : le nerveux et fulgurant « What we know », chanté par Lee Ranaldo) et la douceur (NDR : la fluidité mélodique de « No way » ainsi que les harmonies vocales ‘byrdsiennes’ sur  l’alangui « Walkin blue »). L’intensité électrique n’est évidement pas négligée (NDR : ces échanges de cordes effilés, tranchants, sur « Leaky lifeboat ») et les inévitables envolées atmosphériques, cosmiques voire psychédéliques sont toujours aussi susceptibles de se déstructurer et de s’achever dans un chaos imprévisible ; les drums tribaux de Steve Shelley communiquent cette forme de pulsion primitive et puis Kim et Thurston chantent plus régulièrement les vocaux, enfin le plus souvent sous forme de question/réponse. Pourtant, et je ne sais pas trop pourquoi, j’ai parfois l’impression que le spectre de The Fall plane sur plusieurs compos de cet elpee. A cause de ce climat à la fois redoutable et incantatoire qui filtre parfois insidieusement à travers la mélodie. Amusant car il m’est déjà arrivé de dénicher des références à Sonic Youth dans la musique de la bande à Mark E. Smith…

Un bouquin consacré à Sonic Youth vient également de paraître. Ecrit par Colin Barbier, il est paru aux éditions Thélès. Son titre : « Sonic Youth ou les Singularités musicales ». Etudiant le rapport entretenu entre l’improvisation et le matériau musical, il est partagé en deux parties. La première traite des influences et la seconde de la pratique. L’auteur s’appuie sur trois groupes pour justifier ses propos : Sonic Youth (rock indépendant), Aphex Twin (musique électronique) et Mogwai (post-rock) dont il détaille le fonctionnement entre 1997 et 2002. Il aborde ensuite le thème de l’écriture, compare les sonorités et montre les spécificités de chacune. Il propose enfin une réflexion sur ce qu’est la pratique de la musique et d’un instrument. Au départ, ces textes sont deux mémoires de philosophie de l'art soutenus à la Sorbonne. Destinés aux initiés mais aussi à tous ceux qui s'intéressent à l'univers musical et à la création, ils proposent des définitions claires et précises, ainsi que de nombreux exemples. Ils s'adressent donc à un public de professionnels, mais aussi d'étudiants ou d'amateurs. Colin Barbier vit à Paris. Ancien saxophoniste du groupe Gypsophile, il a organisé d'importantes sessions d'improvisations. ‘Sonic Youth ou les Singularités musicales’ est son premier essai. (Prix : 18,90 €)(d’après communiqué de presse)

Pour plus d’infos : http://www.theles.fr/editions-Theles/auteurs/colin-barbier_948

 

Sonic Youth

Rather ripped

Écrit par

Exit Jim O’Rourke, le line up de Sonic Youth en est donc revenu au quatuor de base. Et curieusement, leur musique épouse une forme plus pop, plus mélodique, comme au début des années 90, période marquée par la sortie des albums « Goo » et « Dirt ». Ce qui n’empêche pas la formation new-yorkaise de continuer à jouer sur les dissonances. De mouler les compos dans leur noisy, parfois même à la limite du psychédélisme. Plus étonnant, alors que le groupe constitue une référence de choix pour de nombreux artistes contemporains, cet elpee laisse transparaître ses propres influences de manière bien plus évidente. Qui manifestement oscillent ici du Velvet Underground à Can en passant par Television. Pour enregistrer cet elpee, S.Y. a reçu le concours de John Agnello (NDR : dont la carte de visite impressionnante – pour plus d’infos http://www.johnagnello.com/index.php?sitesection=discography - mentionne notamment Cell, Dinosaur Jr, Dylan, Graham Parker, Breeders, Lemonheads, Madrugada, Mark Lanegan, Patti Smith, Roger Waters, Screaming Trees, Steve Wynn et The Kills) à la co-production. Et il faut reconnaître que la mise en forme des treize titres de cette plaque est parfaite. Ce que les aficionados d’expérimentation pure leur reprocheront sans doute. N’empêche, cet opus s’avère de bonne facture et recèle même de petites perles. Et je pense tout particulièrement au visionnaire « Reena », à l’incandescent (NDR : oui je sais, le jeu de mot est facile) « Incinerate », au brumeux « Do you believe in rapture ? », à l’atmosphérique « Pink steam » ou encore à la rencontre entre post folk et néo krautrock opérée sur « Or ». Titres plus aventureux, « Sleepin around » (Grateful Dead ?), l’hypnotique « What a waste », « Rats », un fragment intimiste parcouru par la basse no wave de Kim Gordon ainsi que « Helen Lundeberg », bonus track torturé, tourmenté, presque martial, démontrent que le combo n’est pas en panne d’imagination. Un disque pour faire le point, tout simplement.

Sonic Youth

Sonic Nurse

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Fondé en 1981, Sonic Youth en est déjà à son 19ème album (NDR : et je ne parle pas des Eps, bootlegs ou autres projets en solitaire ou pas). Un fameux bail pour une formation qui a évolué d’une musique aussi expérimentale que bruitiste (NDR : qu’on a appelée no wave) vers une noisy pop oblique et aventureuse. Confirmation : Jim O' Rourke est bien devenu le cinquième membre du groupe. A l’issue de la première écoute, « Sonic Nurse » laisse une étrange impression d’apaisement. Etrange, car hormis le final « Peace attack », fragment pop dans le sens le plus rigoureux du terme, mais dont les lyrics vilipendent la politique de Bush, ainsi que le très atmosphérique « I love you golden blue », toutes les autres compositions démontrent à nouveau l’art de Sonic Youth à rendre la dissonance mélodique. Que ce soit à travers les harmonies décalées, les arpèges torturés, les larsens maîtrisés et les dérapages instrumentaux. Plage qui ouvre l’opus, « Pattern recognition » s’achève même dans un véritable déluge de guitares. En fait, cet apparent apaisement procède des vocaux partagés entre Thurston Moore et sa compagne Kim Gordon, des vocaux qu’on pourrait qualifier de vaporeux, parfois même de nonchalants. Un disque dont le charme insidieux peut parfois rappeler « Sister », « Evol » ou encore « Daydream Nation »…

Sonic Youth

Murray street

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"Murray street" est donc le titre du 16ème album officiel de Sonic Youth. Mais c'est également le nom de la rue qui abrite le studio au sein duquel il a été enregistré. Une artère adjacente aux tours jumelles de New-York, qui ont été détruites le 11 septembre 2001. Un choix qui peut se comprendre, lorsqu'on sait que les membres du groupe sont new-yorkais ; et ont donc été très marqués par ces attentats.

Pour réaliser cet opus, la formation a reçu le concours de Jim O' Rourke. A la production, à la guitare et aux claviers. Une collaboration que le compositeur expérimental avait déjà apportée dans le passé. Mais la nouveauté procède de sa nouvelle implication. Non seulement il accompagne le combo pour leur tournée mondiale, mais il se chuchote qui deviendrait le cinquième membre du band.

Mais venons-en à cette nouvelle plaque. Découpée en sept fragments, elle réalise le parfait compromis entre les noisy " Sister ", " Daydream nation " et " Dirty ", et l'énergie ainsi que le dynamisme développés sur " A thousand leaves " et " NYC ghosts & flowers ". Compromis, mais pas compromission, car si les mélodies sont beaucoup plus contagieuses, leur construction est toujours aussi peu orthodoxe. Tramées, tout au long de ce " Murray street " sur le dialogue échangé entre les trois guitares. Trois fois six cordes qui se conjuguent avec une redoutable efficacité, nous entraînant dans un périple psychédélique, pour ne pas dire noisy. Bienvenue, donc dans l'univers du psychédélisme. Celui de la west coast de la fin des sixties et du début des seventies. Pensez à Greateful Dead. Mais également à David Crosby, lorsqu'il avait commis le fabuleux "If I could only remember my name". C'est tout à fait évident chez "Disconnection notice". De la fin des eighties, également. Le spectre de My Bloody Valentine hante ainsi le croustillant " Rain on tin ", les onze minutes de " Karen revisited ", dont le final scintille d'un feedback ultraviolet ou encore " Sympathy for the strawberry ", imprimé cependant sur un tempo métronomique. Plus éthéré encore, " Radical adults lick godhead style " frôle la nébuleuse King Crimson, lorsqu'elle était encore proche de la galaxie " Lark's tongue in aspic ". Reste deux titres qui vont à contre-courant de cette impression générale. Tout d'abord la chanson élégante et fruitée " The empty page " ; et enfin le punkysant, 'pjharveysque' " Plastic sun ". Ah oui, j'allais oublier : les vocaux si caractéristiques accordés alternativement pat Kim Gordon et Thurston Moore sont toujours du même tonneau. Epatant !

 

Sonic Youth

NYC ghosts & flowers

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Pas de hit imparable sur le nouvel album de Sonic Youth. Mais est-ce ce qu'on leur demande ? Coincés entre deux tendances incompatibles, nos new-yorkais n'en arrive pas moins à tirer de justesse leur épingle de jeu. Avec d'un côté leur label " syr " franchement expérimental et de l'autre les albums destinés à Geffen, leurs coeurs balancent. Ces hésitations sont bien palpables sur ce " nyc... ", d’où l'idée de ‘concept’ chère à une certaine élite intellectuelle de la grosse pomme côtoie l'envie de faire un rock n' roll de facture plus classique. La structure des morceaux est du Sonic pur jus. Les passages calmes sont annonciateurs de déchaînements sonores, l'alternance des voix tente d'installer leur jeu d'échos. Mais là où le groupe parvenait à créer une tension, un crescendo, les nouvelles compositions ne font que tomber à plat et la cohérence des précédents albums n'est plus qu'un souvenir. Force est de constater que le groupe tente de se renouveler, d'emprunter une nouvelle voie dans l'approche de la composition. Sans vraiment y parvenir, pour cette fois. Ce qui n'empêche pas nos petits amis de se ménager de la marge et de se permettre un petit écart. Pardonnés parce que c'est eux, les musiciens de Sonic ne doivent quand même pas abuser des bonnes choses s'ils ne veulent pas passer pour de vieux gâteux radoteurs.

Sonic Youth serait-il occupé de courir après des fantômes, ses fantômes, dans cette grande ville, qu'est New York...

 

Sonic Youth

A thousand leaves

Les balbutiements de Sonic Youth remontent déjà à 1981. Forts du legs hérité des années noise de la fin des seventies, et de sa scène no wave, ces mutants new-yorkais ont toujours clamé qu’ils étaient capables de réinventer le rock’n’roll, en donnant une nouvelle orientation à l’usage de la six cordes, sans pour autant oublier de confectionner de bonnes mélodies. Aujourd’hui, le quatuor vient de prendre un virage à 180° avec son treizième album, " A thousand leaves ". Un disque aux compositions troublantes, indolentes, lugubres parfois même, comme si elles étaient atteintes d’un Alzheimer sonique. A cet égard l’ombre de Can n’a jamais été aussi présente. Une sensation accentuée par la longueur des titres. Jugez plutôt. Le plus court (" Contre le sexisme ") compte 3’52, alors que les deux plus longs, " Hits of sunshine ", hommage à Allen Ginsberg, et " Karen Koltrane ", atteignent respectivement 10’59 et 9’18.

 

Sonic Youth / Jim O’Rourke

Invito al cielo

Si vous êtes réceptifs à l’hypnose, ne vous attardez pas trop longtemps sur la pochette. Vous pourriez tomber en léthargie ou en catalepsie. Autrefois, le label Vertigo avait déjà eu recours à ce graphisme. Mais d’une manière plus inoffensive. Une efficacité que l’on ne retrouve cependant pas sur ce disque, réduit à trois longues expérimentations instrumentales menées tantôt sur un mode atmosphérique, tantôt sur un mode concret (NDR : dans le sens le plus contemporain du terme). Aussi, après quelques minutes d’écoute de cet " Invito al cielo ", on retombe vite sur terre, et on range le CD dans son étui…

 

Sonic Youth

Washing Machine

En près de quinze années d'existence, ce quartet new-yorkais n'a jamais concédé la moindre parcelle de création au temps et à la mode, s'évertuant à déflorer les moindres recoins de l'underground. Et ce douzième opus ne déroge pas à la bonne règle, poursuivant et même approfondissant les expérimentations menées sur "Experimental jet set trash and no star".

Découpé en onze fragments, "Washing Machine" implique ainsi deux compositions particulièrement copieuses. Une de dix minutes. Et l'autre de près du double. Le titre maître d'abord. Pour un voyage dans le garage rock dévasté et futuriste. En final ensuite. Pour prendre un bain d'ambient noise dans la "Diamond sea". Dans l'intervalle, la formation yankee vous propose toute une série de nouvelles aventures soniques. Brumeuse et narcotique sur "Daydream nation", pardon, "Becuz", velvetienne ("Junkie's promise"), kraukrock (Neu, Can) chez "Saucer-Like", à l'agonie psychédélique ("No Queen Blues"), beefheartienne ("Party lies"), à l'exotisme volatil ("Skip trace") ; sans oublier la ballade luxuriante ("Unwind") ou contagieuse ("Trouble girl")... En secrétant toujours cette électricité écorchée, en dents de scie, savoureuse, Sonic Youth n'est pas prêt de perdre sa crédibilité sur la scène rock alternative...

 

Sonic Youth

Screaming fields of sonic love

Compile 17 titres pour cette formation new-yorkaise. Un recueil qui pioche dans les sept premiers albums enregistrés entre 1981 et 1988. Soit "Sonic Youth", "Confusion is sex/ Kill your idols", "Bad moon rising", "E.V.O.L.", "Sister", "Daydream nation" et "The whitney album" attribué à "Ciccone Youth". Pas de trace donc de "Goo", "Dirty" et "Experimental jet set, trash and no star" jugés sans doute trop contemporains. Un testament de ce groupe déjà légendaire, anticonformiste et demeuré, malgré sa signature chez un major, aussi imprévisible que créatif...

 

Sonic Youth

Made In USA

En 1988, le groupe new-yorkais commettait la bande originale du film "Made in USA". Sept ans plus tard, elle fait l'objet de cette gravure. Vingt-trois titres, à l'origine instrumentaux, retravaillés par la guitare de Thurston Moore pour la circonstance. Un minimum de parties vocales alimente les compositions, les musiciens du groupe new-yorkais laissant une grande part à l'improvisation. Hormis deux titres plus conformes à l'image du Sonic Youth contemporain, ce "Made in USA" navigue entre l'ambiant noisy et le free punk en passant par le folk psychédélique. Délirant!