La cavalcade de Jéhan…

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Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

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Steve Wynn

Static transmission

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Bien qu'installé à New-York, depuis maintenant 9 ans, Steve Wynn a décidé de retourner à Tucson, pour enregistrer son nouvel album. Au studio 'Wavelab'. Un studio situé au beau milieu du désert de l'Arizona, pour être plus précis. Un périple qu'il avait déjà effectué pour commettre son précédent opus, " Here come the miracle ". Et toujours sous la houlette de Craig Schmacher, devenu par la force des choses, un habitué des lieux ; puisque c'est également lui qui se charge, le plus souvent, de la mise en forme des elpees de Calexico et de Giant Sand. Steve a de nouveau reçu le concours de son pote et ex claviériste de Green On Red, Chris Cacavas ; et puis de son nouveau groupe The Miracle 3. Une formation au sein de laquelle on retrouve le bassiste Dave DeCastro et de la drummeuse Linda Pitmon, c'est à dire l'incontournable section rythmique qui l'accompagne lors de ses tournées ; mais aussi d'un second guitariste, Jason Victor, qui complète depuis quelque temps le line up du combo. Sans oublier un quatuor à cordes qui apporte une nouvelle dimension à ses compositions les plus mélancoliques. A l'instar de la très belle symphonie douce-amère " Maybe tomorrow ". Parce que si Steve n'a pas perdu son goût pour l'électricité la plus vivifiante, la plus décapante, il nous rappelle qu'il est aussi capable d'écrire des chansons plus pop, plus contagieuses. Et on en a ainsi la plus belle démonstration, tout au long du country/folk tempéré " What comes after ", du morceau caché dylanesque, de la ballade hymnique " Charcoal sunset " et même de l'élégant " The ambassador of soul ", imprimé sur un tempo new wave ( ?!?!?). En outre, l'électricité n'est pas toujours dispensée suivant un même processus. " Keep it clean " rôde ainsi au cœur d'un climat énigmatique, presque vaudou. " One less shining star " baigne au sein d'une forme de psychédélisme que ne renierait pas les Dandy Warhols. "Hollywood" libère un groove funk irrésistible. "A fond farewell" nous rappelle que le Velvet Underground constitue une des influences majeures de Wynn. Et puis le furieux et hallucinant " Candy machine " ainsi que l'implacable et le déchirant " Amphetamine ", qui déboule sur un rythme ferroviaire, évoluent dans le plus pur registre du Paisley Underground. La palpitation propulsive des drums, la fluidité de la basse, les lacérations du clavier, et les guitares de Steve et de Jason qui se querellent comme des faucons en plein ciel, y font merveille. Un régal ! Côté lyrics, si Steve partage les mêmes paysages mentaux que les fictions de Denis Johnson et de Thom Jones, la plupart des lyrics de cet opus projettent des images relatives à la mort, au regret, aux lendemains incertains, au soleil qui dépérit. Tout un programme !

 

Steve Wynn

Here come the miracles

Écrit par

A ce jour, Steve Wynn doit avoir commis près de vingt-cinq albums. En comptabilisant ceux qu'il a enregistrés en solo, au sein de Dream Syndicate, de Gutterball et en compagnie de Dan Stuart chez Danny and Dusty. Et jamais, je n'ai été déçu. Alors, vous vous doutez bien que lorsqu'il grave un double album, il y a de quoi être doublement satisfait. D'autant plus que pour la circonstance, il s'est entouré d'excellents musiciens. Et en particulier le guitariste de Come, Chris Brokaw, son pote et ex-claviériste de Green On Red, Chris Cacavas, ainsi que du bassiste Dave DeCastro et de la drummeuse Linda Pitmon ; c'est à dire l'incontournable section rythmique qui l'accompagne lors de ses tournées. Sans oublier le concours de John Convertino et de Howe Gelb sur l'un ou l'autre fragment. Ce qui explique sans doute pourquoi Craig Schumacher (NDR : aucun lien de parenté avec les célèbres frères, pilotes de formule 1) en a assuré la production. Aux studios ‘Wavelab’ de Tucson. Là où justement, il collabore régulièrement à la mise en forme des œuvres de Calexico et de Giant Sand. Et pour mettre la touche finale, le mixing a été confié à John Agnello (Dinosaur Jr, Cell). Steve a ainsi réuni les conditions optimales pour commettre un ‘must’. Et il n'a pas manqué l'occasion.

En dix-neuf titres, il est parvenu à passer en revue toute l'étendue de son talent ; mais aussi sa capacité à transcender celui de ses invités. Tout son registre y passe : garage, rock, pop, psychédélisme, free jazz, blues, urban rock, punk et même un zeste de gospel. De quoi faire le plein d'énergie et pourquoi pas entamer la danse du scalp, les écouteurs sur les oreilles, sur la table du salon. Vous n'êtes pas convaincus ? Et bien passez donc sur votre chaîne un " Watch your step " ou encore un " Southern California line " à fond la caisse ; et vous allez voir vos voisins déterrer la hache de guerre… Steve vient probablement de réaliser son " Exile on main street ", son " Physical graffiti ", son " Zen arcade " ; mais pour que ce disque se transforme en succès, il faudrait peut-être un miracle. On peut toujours rêver !

 

Steve Wynn

Sweetness and light

Non, non, non, le Paisley Underground n’est pas mort. (NDR : sur l’air estudiantin de St Nicolas) (bis)… car il ***** encore, car il ***** encore… Chris Cacavas nous l’avait rappelé lors de la sortie de son dernier opus. Et Steve Wynn ne fait que confirmer cette impression tout au long de " Sweetness and light ". Tout d’abord, l’ex Dream Syndicate n’a rien perdu de son art à ficeler des mélodies contagieuses, sculptées dans les cordes de guitares pétillantes, chatoyantes, vibrantes, nappées de claviers le plus souvent rognés, doorsiens, et égrisées par son baryton profond, velouté. Il a ensuite bénéficié du concours de John Agnello (Dinosaur Jr, Cell) à la co-production. Enfin, son nouvel album ne recèle aucune faiblesse. Plutôt des moments forts, très forts même. Comme sur " This strange effect ", cover des Kinks, accomodée à la sauce crazyhorsienne, le flegmatique " This deadly game " et l’incandescent " That’s the way "…