OK Panda s’intéresse à la psychiatrie…

Après avoir publié un premier Ep intitulé "Perspectives", fin 2022, qui lui avait permis de fouler des salles comme le Cirque Royal, le Bota ou encore le Belvédère, le quintet bruxellois Ok Panda a sorti son second, "Chasing home", ce 20 février 2024. Dès la…

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The Cramps

File under sacred music – Early singles 1978 – 1981

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Basé sur un projet imaginé par Iain Forsyth et Jane Pollard, « File under Sacred Music » est un spectacle qui s’inspire d’une cassette vidéo (NDR : de mauvaise facture) réalisée en 2003, immortalisant un concert mythique des Cramps accordé dans un hôpital psychiatrique de la Napa Valley, en 1978. La mise en scène se déroule à l’Institute of Contemporary Arts de Londres. Ce ne sont pas les Cramps qui jouent leur rôle, mais des musiciens soigneusement sélectionnés. Dont le chanteur des Parkinson’s, qui incarne alors celui de Lux Interior. Quant au public, il réunit des malades en traitement psychiatrique. De quoi largement susciter la controverse.

Maintenant, je cherche vainement un quelconque rapport entre ce spectacle et cette compile, qui réunit 22 titres des Cramps. Soit leurs singles et leurs flips sides réalisés entre 1978 et 1981. « The way I walk », « Surfin bird », « Human fly », « Garbageman », « TV set », etc. Ils y sont presque tous. Pour rappel, Lux Interior est décédé le 4 février 2009, à l’âge de 62 ans.

Icône du psychobilly, fruit du mélange de rockabilly, de garage-punk et de psychédélisme, cette formation mérite assurément son statut de légende. Tout particulièrement pour ses prestations ‘live’ incendiaires, mais aussi pour l’authenticité de sa vision du rock ‘n roll…

 

The Cramps

Fiends of dope island

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Après 5 longues années d'absence, les Cramps nous reviennent avec ce "Fiends of dope island". Vous avez certainement appris que Bryan Gregory, un des membres fondateurs, est décédé en 2001, suite à une pneumonie. Il n'avait que 46 ans. Mais, il est vrai qu'il avait quitté le groupe depuis 1980. Toujours drivés par Lux Interior et Poison Ivy, les Cramps ont encore changé de bassiste. Il s'agit de l'ex Mau Maus et Mr Badwrench, Chopper Franklin. Par contre, le quartet semble avoir trouvé en Drumdini, un drummer stable, puisqu'il figure dans le line up, depuis maintenant plus de 10 ans. Autre changement : le label. C'est presque une habitude. Mais, c'est pour ressusciter 'Vengeance' ; c'est à dire le label qui avait guidé leurs premiers pas. C'est aussi devenu leur propre label. Bref, venons en à cet opus. Un elpee qui porte bien les couleurs des Cramps. On y replonge dans les coins les plus reculés du psyché/rock'n roll primal, animal, tribal. On succombe toujours aux pulsions rythmiques de ce mélange dangereux, marécageux et un peu fou de rockabilly, de surf, de psychédélisme, de punk sixties et d'humour macabre. On y rencontre toujours les fantômes de Dracula, de Frankestein, d'Eddie Cochran et d'Elvis Presley. Oui, oui, vous pouvez mettre dans le même sac. Puis l'une ou l'autre cover d'artistes inconnus. Trois en tout. Dont une ballade mid tempo du standard exotique " Taboo ". L'opus recèle également deux sortilèges incantatoires : " Big black witchchcraft rock " et " Papa satan sang Louis ". Deux blues aussi. Urbain et effrayant, " Color me black " aurait pu être interprété par Nick Cave à l'époque de Bithday Party. Cryptique et délirant, " Dopefiend boogie " démontre bien que le Jon Spencer Blues Explosion est son héritier naturel. Encore qu'on pourrait croire le contraire, à l'écoute de "Dr Fucker M.D. ", tourmenté par un theremin étrange. Et si le déchaîné et survolté, " Wrong way ticket " évolue aux confins du paroxysme, " Fissure of Rolando " renoue avec la sauvagerie mélodique d'un " Human fly ". Avec un peu de promo, il pourrait devenir un hit radiophonique. Dommage d'ailleurs que cet aspect mélodique ne soit pas ici plus souvent mis en évidence. N'empêche avec un disque pareil, on peut à nouveau déterrer la hache de guerre et entamer la danse du scalp autour de la table du salon.

 

The Cramps

Big beat from Badsville

Saviez-vous que les Cramps sévissent depuis 1976 ? Vingt-deux années de pratique de rock’n roll dans ce qu’il y a de plus sauvage et de plus menaçant. Vingt deux années à naviguer à la croisée des chemins d’influences aussi diverses que le rockabilly, le psychédélisme, le garage punk des sixties, le delta blues et le surf, sur une mer de films de série B, de vampires, de sexe et d’humour noir. Et leur dernier elpee ne déroge pas à la bonne règle. Une seule surprise, l’absence de reprise. Mais qu’importe, puisque le couple Lux Interior/Poison Ivy, assisté par Slim Chance et Harry Drumdini, n’a rien perdu de son sens de l’excès, de son habileté à capturer des sons vivants et bruts, tels quels, sans autres critères que ceux de l’efficacité immédiate. Alors laissez-vous séduire par ce " Big beat from Badsville "…

 

The Cramps

Flamejob

Tout comme les Ramones, les Cramps sont toujours parvenus à reproduire leurs propres clichés jusqu'à l'outrance. C'est sans doute ce qui leur a permis de conserver leur brevet d'intemporalité, depuis maintenant presque deux bonnes décennies. Pas de mauvaise surprise donc, ici, mais six covers, dont une de Slim Harpo ("Strange Love") et une de Billy Troup, mieux connue sous sa version immortelle des Stones, "Route 66". Et puis davantage de perversité, de provocation, de concupiscence. Pas pour rien que le rock des Cramps a toujours macéré en odeur de sexe. Souvenez vous, à cet égard, de l'opus "Smell of female", et puis du classique "Human fly". Sur "Flamejob", "Sado county auto show" et "Naked girl falling down the stars" en disent plus que le simple plaisir de la provocation salace. A prendre au second degré, bien sûr, puisque ces New-yorkais ont toujours su contrebalancer cette ambiguïté par une fameuse dose d'humour. Musicalement, le morceau de plastique s'exprime toujours en termes de psychobilly, avec pour seul objectif la capture de sons vivants, bruts, efficaces et instantanés. Une simplicité viscérale crampifiée à la perfection sur un futur classique du combo: "Nest of the cuckoo bird". Le rockabilly des Cramps est toujours le plus énergique et le plus excitant de la planète. Et si vous en doutez, allez donc les voir sur les planches...