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The Faint

Fasciinatiion

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Il aura fallu attendre quatre ans avant de retrouver The Faint sur le devant de la scène. Changeant constamment de style musical, du garage au punk/rock, par exemple, le combo du Nebraska n’en finit plus de brouiller les pistes destinées à déterminer son identité musicale. A l’instar de Cursive et Bright Eyes, The Faint nous vient d’Ohama. Et il faut reconnaître que ces trois formations ont en commun un souci constant de la remise en question. Belle vitrine pour cette ville, en outre. L’évolution du combo sera quand même marquée par l’arrivée de Jacob Thiele. En 1999. Il leur ouvre les voies de l’électronique. Puis de Dapose. Un peu plus tard. Un guitariste dont le passé nourri au death metal va apporter une touche obscure aux compositions. Quatre années, donc, après la sortie de l’excellent « Wet From Birth », The Faint nous propose ce « Fasciinatiion », un disque faisant la part belle à l’électro et aux rythmes qui déménagent. Et franchement, la formation épate par cette faculté de passer d’un univers sonore à l’autre.

Dès la première plage, « Get Seduced », on est entraîné dans la nu-rave réminiscente de Shy Child. Les claviers entreprenants et dominateurs ainsi que la batterie dynamique électrisent les corps en une fraction de seconde. Un état de transe que vous conserverez tout au long de cet opus. Et sans temps mort ! Impossible de rester de marbre à l’écoute de titres comme « Psycho », dont la pop décadente se frotte aux bruitages électro. A en perdre la tête ! Pour la première fois, le quintet a décidé de s’autoproduire et de sortir le cd sur son propre label Blank.Wav. Une excellente surprise pour la rentrée, réservée par ce caméléon dont la pertinence n’a d’égale que l’élégance.

The Faint

Wet From Birth

On avait découvert The Faint danser la Saint Glin-Glin sur de l’EBM-cold wave à la Front 242 : macabre, comme le titre de leur deuxième album sorti il y a deux ans. Sur ce nouveau disque, The Faint ose ralentir la cadence, en ponctuant même ses morceaux de violons… gothiques, forcément. Curieux mélange qu’entendre ces résidus de folk industriel s’acoquiner de gros beats sudatoires : pour la première fois The Faint dévoile sa face cachée, plus féminine, moins militaire. Les parkas remisés au placard, c’est au tour du rimel de couler pour de bon, en même temps que les larmes (« Desperate Guys », « Southern Belles in London Sing »). Mais qu’on ne s’y trompe pas : derrière ce sentimentalisme de façade se cachent encore cinq types qui aiment faire péter les gros riffs, la drum machine et la basse (« Phone Call », presque dub, « Paranoiattack », bourin comme il faut). Il n’empêche que pour la circonstance, l’organique prend presque le pas sur l’électronique : sur « Erection » on croise ainsi Depeche Mode, tendance « The Dead of Night » (« Exciter », justement)… « Wet From Birth » : un titre à prendre comme une renaissance, de la part de tels puristes eighties ? Quasiment… Mais il leur reste encore à mieux négocier ce virage, casse-gueule parce qu’à 90°.

The Faint

Blank-wave Arcade

Suite au succès de " Danse Macabre ", The Faint ressort un vieil EP (25 minutes) d'avant la consécration. Au programme, déjà ces synthés éculés façon EBM, ces refrains entre Suicide et Front 242, ces poses de rockeurs ayant délaissé les guitares au profit d'une boîte à rythmes aux beats ultra-kitsch. C'est entraînant, parfois surprenant (" Cars Pass In Cold Blood " et ses explosions de riffs et de BPMs), mais on déplore un manque certain de maturité et de perfectionnisme, acquis deux ans plus tard avec ce " Danse Macabre " fier-à-bras mais totalement jouissif. Autant se jeter donc directement sur leur dernier opus, même si cette entreprise de réédition s'avère intéressante dans le cas où on souhaiterait creuser davantage le sillon de ces Américains au look (et au son) rétro-futuriste.

The Faint

Danse Macabre

Il est fort à parier que The Faint aurait fait un malheur… il y a 20 ans, au temps de Soft Cell, Front 242 et Fad Gadget. Pourtant, ce " Danse Macabre " 100 % EBM sort aujourd'hui à grand renfort de pub, comme si ces derniers temps le look ‘corbeau’ était de rigueur, et l'intégrale d'Human League érigée en influence majeure. The Faint ne contribue donc en rien à l'évolution de la musique, et ses beats parfois ridicules ne peuvent nous empêcher de sourire… Toujours est-il, sans ironie, que les chansons de ce " Danse Macabre ", à défaut d'être originales, se révèlent souvent jouissives. Après tout, quel courant musical de ces trente dernières années n'a pas encore fait l'objet d'un revival fracassant ? En plaidant certes coupables (les Américains de The Faint n'ont sans doute plus écouté de musique depuis 82), ces paillards du gros BPM ont accouché d'un album régressif mais festif. Avec l'elektroklash dans tous les magazines et le punk sur le retour, The Faint n'est finalement pas si décalé que ça… En assumant son côté rétro-futuriste avec une belle morgue et, surtout, de sacrés refrains, ces petits profiteurs nous ont bien eu. Qu'il s'agisse d'un coup de marketing ou d'une rigolade entre amis fans de Depeche Mode, " Danse Macabre " bluffe donc son monde… Jusqu'à la prochaine mode.