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The Kissaway Trail

Sleep Mountain

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Les références se bousculent à l’écoute du second effort de ce quintette danois mais deux illustres, et pas des moindres, se détachent du lot : Arcade Fire et Mercury Rev. Une écrasante filiation pour une formation se réclamant d’un même lyrisme, d’une même passion, de mêmes rêveries… Rien de nouveau, cependant, sous le ciel froid scandinave, mais assurément une collection de compositions de très bonne facture tout au long du nouvel opus de The Kissaway Trail…

« Sleep Mountain » succède à un premier album éponyme paru en 2007, en grand renfort de sonorités glanées tant chez les Flaming Lips que chez les New-yorkais de Sonic Youth. Thomas Fagerlund, co-chanteur et guitariste du groupe a déclaré récemment : ‘notre nouvel album a plus de profondeur et de style. Il démontre que nous avons grandi en tant que musiciens et êtres humains’. Pour appuyer les déclarations de notre ami danois, il faut avouer qu’une grande cohérence lie les plages de ce « Sleep Mountain ». Et pourtant, les voix des deux vocalistes, Thomas Fagerlund et Soren B. Corneliussen, sont totalement différentes. Mais c’est la mélancolie qui sert de fil conducteur à « Sleep Mountain ».

Dès « SDP », morceau d’ouverture, l’intensité et l’émotion envahissent le territoire sonore. Un piano doublé d’une guitare aux accords acérés balise une magnifique envolée lyrique s’étalant sur près de 6 minutes. Une plage au cours de laquelle la voix campe un timbre étrangement proche de celui de Wayne Coyne des Flaming Lips. « Sleep Mountain » bénéficie de superbes orchestrations mélodramatiques : cloches religieuses, piano cristallin, chorales épiques, accordéon triste, arpèges délicats… les ingrédients parfaits d’une pop baroque susceptible de permettre au mélomane de voyager mentalement à travers des paysages musicaux somptueux. Et l’œuvre recèle d’autres compos bouleversantes. A l’instar de « Beat your Heartbeat » ainsi que de la reprise du « Philadelphia » de Neil Young, morceau écrit à l’origine pour le célèbre film réalisé par Jonathan Demme. L’elpee a bénéficié du concours de Peter Katis (maître d’œuvre chez Interpol et The National) à la production ; et l’homme n’a pas pour habitude de prendre son job à la légère.

« Sleep Mountain » est un véritable régal. En 50 minutes, The Kissaway Trail nous y démontre qu’Arcade Fire ne possède pas le monopole du lyrisme ! Bien sûr, la formation canadienne en est toujours le fer de lance ; et les mauvaises langues reprocheront sans doute à  The Kissaway Trail de piller systématiquement leurs maîtres. Pourtant, le combo danois ne se contente pas d’incarner l’Arcade Fire du pauvre. Et j’ai la nette impression que leur talent ne devrait pas tarder à éclater au grand jour. Car de si bonnes influences mélodiques ne sauraient mentir…

 

The Kissaway Trail

The Kissaway Trail

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Cybernétiquement découverts via leur MySpace par Bella Union (aussi label de Midlake et Cocteau Twins), The Kissaway Trail (ex-Isles) amorce des débuts méritoires. Confiée à la production experte de Mandy Parnell (Depeche Mode, Fatboy Slim, Moby, etc.), la formation danoise emprunte des chemins de bon augure. Exhalant une improbable fraîcheur psychédélique, l’opus s’ouvre sur un univers frisant le rêve éveillé. Les atmosphères brumeuses de Broken Social Scene ou Mercury Rev y planent sur une ossature agréablement mélodique, à la fois aérienne et terre-à-terre ( ?!?!?). Trois guitares y règnent en maître, abattant de puissants déluges sonores finalisés en interminables crescendos. Sur une grandiloquence proche des Polyphonic Spree, s’épanchent sans complexe d’expressifs ‘yeah’ et des guirlandes de ‘lalala’ à faire pâlir Dan Bejar (Destroyer). Habité par deux chanteurs et deux songwriters, l’univers ainsi posé est scandé par une batterie volontaire, façon Wolf Parade. Rare doublon, efficace pour brouiller les pistes ; on s’étonne alors de cette voix sur le fil du rasoir subitement chaude et lisse, et des humeurs brumeuses délicatement métamorphosées en bains de soleil. The Kissaway Trail emprunte des chemins balisés en plein cœur du lyrisme indie symbolisé par Arcade Fire ; mais si les influences sont palpables, l’ensemble est bien ficelé et le plaisir reste entier.